Voici mon troisième chapitre, j'espère que vous allez apprécier. Envoie du message subliminal : *Vous allez m'envoyer des reviews! *
Disclaimer : J.K. Rowling possède Harry Potter. Moi : mon nounours en pluche. Clair? Bien.
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Le Chemin De La Rédemption¸
Par Crunchy Snape
Chapitre 3 : Les Conséquences
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Le lendemain matin, Severus espéra qu'il aurait une journée normale aujourd'hui. Il s'habilla et rejoignit les autres Serpentard à sa table. En arrivant, tous les regards se tournèrent vers lui. Il sentit soudainement mal à l'aise. Certains chuchotaient entre eux et d'autres avaient l'air... effrayé. Lorsqu'il s'assit, les autres élèves près de lui le fixèrent, prirent leur assiette et bougèrent d'un siège, laissant Severus seul au bout de la table. Il les observa avec des yeux interrogateurs et il fut répondu par des regards haineux et hautins. Il ne comprenait pas. Pourquoi ses gens qui discutaient avec lui il y a deux jours le regardaient maintenant comme si pendant la nuit il lui avait poussé cinq nez et huit bras ?
- Il y a un problème? demanda-t-il nerveusement
- Oui, pour quelle raison as-tu sauvé une sang-de-bourbe?
Il savait ce que signifiait ce terme péjoratif. Il était utiliser pour désigner ceux qui avaient des parents moldus.
- Je ne vois pas pourquoi le fait que mon amie soit de descendance moldue fait une différence sur si elle doit vivre ou non. Aurais-je du la laisser mourir? Répondit-il, incrédule.
- Ton amie! Un Serpentard ne s'associe pas avec une sang-de-bourbe, et une Gryffondor en plus! On se demande bien pourquoi le choixpeau t'a mis dans Serpentard ! Je ne vois aucune des qualités recherchées par Salazar en toi!
Ils levèrent le menton en signe de supériorité et ne lui adressa plus la parole. Severus sentit la douleur pénétrer son âme. Non! Il ne voulait pas se retrouver seul et rejeté encore une fois! Il n'avait rien fait de mal! Il ne pouvait imaginer sept années de solitude. Il lui restait encore Lily. Severus savait qu'elle ne lui tournerait pas le dos. Mais... ça ne sera jamais comme être avec les Serpentard. La seule chose à faire était d'espérer que les élèves oublieraient cette histoire et passeraient à autre chose. Il observa son assiette, l'air abattu, sans rien toucher. Il ne remarqua pas le Professeur Dumbledore le regardait par-dessus ses lunettes en demi-lunes d'un air paternel, mais toujours aussi mystérieux.
Il entra dans la salle de classe de métamorphose et vit que la seule place libre était à côté d'une jeune fille aux cheveux bouclés, probablement de Gryffondor. Il posa ses bouquins et s'assit à cet endroit. Il regarda du coin de l'œil sa nouvelle partenaire. Quand elle aperçut Severus, ses yeux s'agrandirent, elle prit ses livres et partit s'asseoir ailleurs. Severus avala la boule qui s'était formé dans sa gorge et cligna des yeux pour éviter que les larmes qui menaçaient de tomber ne coulent sur ses joues pâles. Il n'allait surtout pas pleurer devant eux! La journée semblait aller de mal en pis. Reste calme, répéta-t-il mentalement, reste calme et à la fin de l'après-midi tu pourras aller te reposer dans le dortoir. Il pris de grandes respirations et leva la tête quand le professeur McGonagall fit son entrée. Elle remarqua le siège vide près de Severus.
- Vous êtes seul, M.Rogue?
- Oui, professeur, répondit-il d'une voix étrangement étouffée.
- Eh bien, il va falloir vous trouver quelqu'un, déclara-t-elle.
Elle prit sa liste d'étudiants et évalua les candidats possibles. Severus n'osa même pas se retourner pour voir la réaction des autres élèves. Elles étaient pour être les mêmes que lorsqu'il était à l'école moldue. De la peur, du dégoût.
- Ça va aller, madame, je me débrouillerai bien par moi-même.
- Qu'il en soit ainsi, si c'est ce que vous voulez.
Le dos voûté, il pencha sa tête de manière à ce que ses cheveux constituent un rideau pour bloquer le monde extérieur. Il tremblait légèrement. Il croyait tellement faire un trait sur son passé en venant ici. Puisqu'il n'avait pas de réputation, il avait espéré se faire des amis, se faire traiter avec respect, se faire aimer... La douleur dans sa poitrine qui s'était atténuée il y a quelques instants revint avec plus de force. Ça faisait si mal à l'intérieur, il devait penser à autre chose! résonna-t-il. Il força son esprit à se concentrer sur les paroles que prononçait son enseignante de transfiguration. Les mots ne faisaient aucun sens et il avait franchement aucune envie d'écouter des enseignements qu'il maîtrisait déjà. Il voulait seulement que la terre se fissure et l'emporte très loin d'ici. Malheureusement, même le destin était contre lui.
La fin des cours s'annonça et Severus prit son matériel et partit. Il eut seulement le temps de franchir le cadre de la porte qu'il fut "accidentellement" bousculé par Lucius Malfoy. Les livres que Severus tenaient volèrent dans toutes les directions et lui, tomba à quatre pattes sur le plancher poli.
- Oups! Désolé... Oh! C'est toi! Oublis ce que je viens de te dire! Il ricana et poursuivis son chemin sans se retourner, Crabbe et Goyle perpétuellement à ses côtés.
Il ne paraissait nullement intimidé par le sort impardonnable que Severus avait lancé la veille. Severus fronça des sourcils et serra les dents pour s'empêcher de lui lancer quelques insultes bien placées – il avait, à la maison, récolté un vocabulaire assez varié de jurons, lesquels feraient rougir un bûcheron d'embarra – et se mis à ramasser ses affaires.
- Il se croit fort parce qu'il a des amis, marmonna-t-il pour lui-même, mais il...
Il s'interrompit car il vit quelqu'un approcher.
- Qu'est-ce que tu me veux? Me ridiculiser encore plus? dit-il, agacé, pensant que c'était à nouveau Malfoy. Il leva les yeux vers le visage de la personne et se
rendit compte, à son grand désarroi, qu'il appartenait à Lily.
- Je suis désolé... s'excusa-t-il, honteux.
Il n'osait pas la regarder dans les yeux.
- Ne t'excuse pas, je comprends très bien ta réaction. Ce prétentieux de Malfoy, toujours en train d'attirer l'attention.
Elle s'agenouilla et l'aida à ramasser son matériel éparpillé. Severus l'observa de temps à autre et ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point elle était jolie. Elle avait des yeux si magnifiques : verts comme une forêt profonde et inexplorée. Il s'aperçut trop tard qu'il avait arrêté de bouger et qu'il était fixé à son tour. Ses joues prirent une teinte rosée et il se remit au travail, évitant le regard Lily. Elle l'aida à rassembler ses choses sans dire un mot jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus de ce lourd silence.
- C'est à moi de m'excuser, tu sais, si tu ne m'avais pas sauvé la vie, tu n'en serais pas là maintenant...
- Et si Pettigrow n'avait pas renversé sa potion, la créature ne serait pas apparue. Nous pouvons remonter très loin avec des "si". Ce n'est qu'un concours de circonstances, non la faute de quelqu'un.
Ils se relevèrent, ayant fini leur tâche, et elle lui donna ses bouquins.
- Merci.
- Nous devrions nous dépêcher ; nous sommes déjà en retard.
- Oui, allons-y.
Quelques jours plus tard, Severus s'était accoutumé à se faire pointer du doigt et à être surnommé "Le garçon qui a utilisé Avada Kevadra". Malheureusement pour lui, il semblait que sa réputation était créée et qu'elle ne disparaîtrait pas de sitôt. Il mangeait toujours seul aux repas et passait la majorité de son temps à la bibliothèque. Là, au moins, il ne s'ennuyait pas avec les centaines de livres à étudier. Lily allait parfois lui rendre visite à cet endroit lorsqu'il n'y avait trop de monde. Elle était la seule qui ne le jugeait pas : les Gryffondor, Poufsouffle et Serdaigle n'osaient pas l'approcher à moins d'y être forcé et les Serpentard lui en voulait d'avoir sauvé une sang-de-bourbe.
En ce moment, puisqu'il n'avait pas d'école (on était dimanche) il travaillait sur une recherche pour le professeur Binns.
- Bonjour Severus! annonça-t-elle avec un sourire radieux en pénétrant la bibliothèque. Comment vas-tu?
- Plutôt bien, et toi?
- Excellent!
Elle prit place à ces côtés et observa ses parchemins répandus un peu partout sur la grande table de bois vernis. Il y avait des tonnes de livres empilés dans un coin et quelques uns ouverts parmis les parchemins. Il semblait très concentré sur son travail, mordillant le bout de sa plume, et, soudainement, il leva la tête et demanda tout bonnement :
- Pourquoi fais-tu tout ça?
Elle le fixa longuement, intriguée et surprise par sa question. Puisqu'elle ne parla pas, il continua :
- Tu viens me voir, tu discutes avec moi. Tu sais, tu n'es pas obligée de faire ça. Si c'est de la pitié...
- Je suis heureuse d'être en ta compagnie! la coupa-t-elle. Tu es mon ami! Je ne fais sûrement pas ça par pitié!
Son cœur arrêta de battre pendant un instant. Ami? Elle avait dit ami? Severus n'avait jamais eu d'amis. Une douce chaleur se dispersa dans tout son corps. C'était une très belle sensation. Il ne put se retenir de sourire bêtement.
- Tu veux être mon amie?
- Bien sûr! Cela semble te surprendre ! dit-elle en riant.
- C'est que... Tu es la première amie que j'ai...
Elle arrêta de rire brusquement et son regard enjoué fut remplacé par de la tristesse.
- Pourquoi n'allons-nous pas prendre une promenade au bord du lac? dit-il en essayant de changer de sujet. Il fait très beau dehors et j'ai besoin de changer d'air.
Elle acquiesça d'un signe de tête le suivit hors de la pièce.
Il faisait très chaud et le soleil rayonnait dans un ciel sans nuages. Ils firent le tour du lac deux ou trois fois, peut-être même seulement une, il ne s'en souvenait plus. Severus ne parla pas beaucoup mais il apprit plusieurs choses au sujet de Lily. Elle avait une sœur détestable plus âgée qu'elle qui se nommait Pétunia. D'après ce que Lily lui racontait, elles ne s'étaient jamais vraiment bien entendues mais sa haine et sa jalousie envers sa plus jeune sœur s'étaient décuplées depuis la lettre annonçant sa future éducation à l'école de magie de Poudlard. Et comme le frère de Severus, elle aimait bien lui mener la vie dure. Elle ignorait carrément Lily depuis ("Ce qui ne me déplait pas le moins du monde!" avoua-elle en souriant malicieusement). Ses parents, eux, en revanche, semblaient se réjouir d'avoir une sorcière dans la famille. Elle était en train de lui raconter comment son père était enthousiaste lorsqu'un hibou vint se poser sur l'épaule de Severus. C'était étrange car le courrier était déjà passé. Il reconnut l'oiseau immédiatement : il appartenait à son père. Un sentiment de frayeur s'empara de lui quand il remarqua l'enveloppe rouge que tenait le hibou entre ses serres. Une beuglante. Lily observait Severus d'un air interrogateur. Il prit délicatement l'enveloppe et déchira le sceau lentement, les mains tremblantes. Dès qu'il fut ouvert, l'enveloppe prit la forme d'une bouche et se mis à la hauteur des yeux de Severus.
- COMMENT AS-TU OSÉ PRATIQUER LA MAGIE NOIRE EN FACE D'AUTRES ÉLÈVES! REGARDE LA RÉPUTATION QUE TU VAS ME DONNER! TU NOUS FAIS HONTE À CHAQUE FOIS QUE TU FAIS QUELQUE CHOSE! TU AURAIS PU ÊTRE EXPULSÉ ET NOUS T'AURIONS EU SUR LE DOS! TU FERAIS MIEUX DE FAIRE ATENTION AUX GESTE QUE TU POSES ET TU PASSERAS NOËL À L'ÉCOLE!
Le message se détruisit et les morceaux restant s'envolèrent avec le vent. Severus était raide comme un piquet. Lily s'avança doucement vers lui.
- Ça va? demanda-t-elle, pas plus haut qu'un murmure.
Il ne put que hocher la tête.
- Tu sais, c'est mieux de l'avoir eu ici plutôt que dans la grande salle, continua-t-elle pour le réconforter.
- Merci d'essayer de me remonter le moral, mais tu ne peux pas imaginer le sermon de mon père lorsque je vais rentrer cet été...
- Il aura sûrement oublié d'ici là.
- Tu ne le connais pas. Il a une très grande mémoire... surtout lorsque je fais des bêtises... Au moins, je reste à Poudlard pour Noël, ajouta-t-il.
- Tu ne t'ennuieras pas du reste de ta famille ?
- Bien sûr, répondit-il avec une pointe de sarcasme dans sa voix que Lily ne perçut pas et poursuivit sa marche tranquillement vers le château comme il ne s'était jamais rien passé, les deux acquiesçant silencieusement à oublier cet événement.
À Suivre...
