Salut tout le monde!!! J'espère que vous allez aimer ce prochain chapitre, mais je dois avouer que je ne suis pas très, très fier de celui-là. Je ne suis pas sûr d'avoir réussi à bien communiquer les sentiments (dites moi ce que vous en penser, je veux toujours m'améliorer!) mais c'est le mieux que je puisse faire pour le moment, lorsque j'aurai pris plus d'expérience, je vais probablement le retravailler... Merci encore à ceux qui m'ont envoyé des reviews et continuer, ça me motive!! Ah oui, j'ai construit un site où je mettrai "Le Chemin De La Rédemption".
Disclaimer : Chère Mme J.K. Rowling, puis-je avoir vos personnages? Non? Alors vous voyez, ils sont toujours pas à moi.
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Le Chemin De La Rédemption
Par Crunchy Snape
Chapitre 6 : Brisé
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Les Rogues marchèrent quelque temps à la recherche d'une cheminé convenable, et sans moldus, pour se rendre au manoir. Le soleil était chaud et Severus, suant dans ses habits d'école, recevait des regards pour le moins curieux.
Environ trente minutes plus tard, ils étaient en face d'un manoir, leur maison, qui avait sûrement vécu de meilleurs jours. Il possédait une allure majestueuse mais le manque d'entretient avait transformé la demeure en une copie de maison hantée. Les mauvaises herbes poussaient sans contraintes et des plantes grimpantes s'étaient installées confortablement sur les murs de pierre.
La famille de Severus n'était plus aussi fortunée qu'elle ne l'était jadis. La seule raison pour laquelle ils étaient encore respectés au sein des autres familles prestigieuses, telles que les Malfoy, restait la pureté de leur sang. Sans cet atout, ils n'auraient probablement même plus de maison.
Tout au long du voyage, Severus avait observé son père. Il pouvait facilement savoir que quelque chose n'allait pas. Et malheureusement, il savait ce qu'était ce quelque chose...
Il avait eu raison de s'inquiéter lorsqu'il discutait avec Lily. Son père oubliait difficilement les erreurs surtout celles commises par le jeune garçon.
Dès qu'ils eurent mis les pieds dans la résidence, Severus fut prit douloureusement par le bras pour terminer nez à nez avec son père qui semblait furieux.
- Toi, tu vas dans ta chambre! Lança t'il.
- Mais, Père, je...
- IMMÉDIATEMENT!
Severus n'eut d'autre choix que de se plier à ce que son père disait. Il monta les escaliers quatre par quatre, se dépêchant de se rendre à chambre qui se trouvait au deuxième étage. Il remarqua rapidement que son père le suivait.
Il entra dans la chambre sombre et poussiéreuse et fut surpris lorsque la porte se ferma brusquement derrière lui avec un claquement sans qu'il n'y est touché. Il entendit ensuite son père mettre un cadenas à la porte et enchanter le verrou contre des sorts tels que "Alohomora", bien que Severus ne pouvait s'en servir à cause de la réglementation sur les sorciers de premier niveau.
Le jeune magicien fit le constat de sa situation. Il était coincé dans sa chambre, qui n'avait presque aucun meuble, et son père allait probablement revenir dans la soirée. Plus, il n'avait pas mangé depuis un certain temps, donc, son estomac réclamait de la nourriture, ce qu'il n'aurait probablement pas avent le lendemain après midi.
Il décida qu'il devrait faire une petite sieste. Il secoua les couvertures bleues nuit et les oreillers qui créèrent des nuages épais de débris minuscules partout dans la pièce.
Il ferma les rideaux et s'étendit sur le lit en position foetale, comme s'il voulait se protéger du monde extérieur. Il savait ce qu'il se préparait, mais il préférait l'ignorer. Un sommeil mouvementé l'appela lentement et il y succomba peu à peu...
Le bruit d'une serrure se faisant déverrouiller réveilla Severus en sursaut. Il nota sans y penser qu'il était environ onze heures. Il s'assit en un bond sur le lit et observa la porte s'ouvrir et laisser entrer son père.
- Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi, ce qui m'a rendu encore plus en colère contre toi, Severus..., dit-il en crachant le nom de son fils comme du poison. Je crois que tu dois être puni pour avoir déshonoré ta famille!
- Mais, Père, c'était au début de l'année, tout le monde à oublié depuis...
- Tout le monde? Je ne l'ai pas oublié, moi! Ni mes collègues de travail! Ils me le rappellent à chaque instant avec leur regard! J'ai perdu toute dignité depuis cet incident, à cause de toi! Et tu sais très bien que notre fierté est tout ce qu'il nous reste!
Son père avait le visage rouge de furie, qui contrastait fortement avec ses yeux et ses cheveux. Severus était si effrayé qu'il s'était recroquevillé sur le lit, le dos collé contre le mur. Le Rogue le plus vieux s'avançait dangereusement vers le plus jeune. Severus déglutit et se ferma les yeux, prévoyant le coup.
PAF!
Severus mit la main sur sa joue, là où son père l'avait giflé. La peau semblait être en feu et la blessure brûlait comme tel.
- Petit idiot! Tu ne peux jamais réfléchir à ce que tu fais!
Il tenait maintenant Severus par le collet de ses robes et le regardais avec tant de haine que le garçon aurait voulu disparaître dans un endroit très, très loin d'ici. Rogue senior leva son fils dans les airs jusqu'à ce que les pieds de celui-ci ne touchent plus le plancher. Severus étouffait et essayait tant bien que mal de se défaire de la poigne de son père.
PAF!
Cette fois il fut projeté contre le mur et s'il croyait avoir de la difficulté à respirer, il eut le souffle complètement coupé lorsque son corps fit contact avec le mur du fond. Il agrippa le coin de son bureau tout en posant son autre main sur sa poitrine tentant de reprendre un rythme respiratoire normal.
Les larmes lui piquaient les yeux mais Severus se refusait de pleurer en sa présence. Jamais son père ne l'avait battu si sauvagement auparavant. Et ça ne semblait pas être terminé. Son père le frappa à plusieurs reprise avec le dos de sa main et lui affligea des coups de poing dans l'estomac. Il toussota et cracha du sang. Avait-il l'intention de le battre à mort?
Encore une fois, Severus se fit soulever par l'adulte qui l'injuriait, mais Severus ne l'écoutait plus : tout autour de lui tourbillonnait. Il fut ensuite lancé sur un bureau où se trouvait un vase. Sous le choc, la porcelaine se fracassa et tomba sur l'enfant. Il cria lorsque plusieurs entailles se formèrent sur son visage et ses mains lorsqu'ils se remit sur ses pieds.
Le jeune sorcier se sentait si faible à présent et titubait en essayant d'éviter la violence de son père, mais sans résultats positifs. Il secouait Severus si durement que lorsqu'il le relâcha, le garçon s'effondra par terre. Il tenta vainement de se relever mais seule sa tête bougeait. Le reste de son corps paraissait trop exténué pour poursuivre le combat.
Son père l'observa quelques instants en se demandant s'il voulait continuer.
- Père, pour... quoi? Murmura-t-il, sa voix rauque.
Il ne pouvait plus retenir les larmes, peu importe ce qu'il faisait. Elles devaient couler.
Il ne lui répondit pas, il ne fit simplement que sourire cruellement en secouant la tête, paraissant incrédule et sortit de la chambre.
Il avait si mal. Ses coupures brûlaient et tout son corps semblait avoir été transpercé par des milliers de petites aiguilles chauffées à blanc. Il se sentait humilié et honteux. Il essaya une autre fois de se mettre debout, cependant, rien n'y fit, aucun membre ne répondait à ses demandes. Par contre, ces mouvements causèrent plus de douleur. Tous ses muscles se contractaient de douleur.
Durant son agonie, Severus pensa brièvement que s'il n'existait plus, que personne ne s'en soucierait, que ça ne changerait rien à la vie des autres. Et que, lui, ne ressentirait plus de souffrance. Autrement dit, que tout le monde serait plus heureux. Le sommeil brouillant son esprit peu à peu, il espérait presque ne pas se réveiller demain... Peut-être...
Ses yeux s'ouvrirent et se refermèrent aussi rapidement lorsque la lumière brûla ses paupières. Elles s'ajustèrent lentement à la clarté. C'est déjà le matin? Pensa-t-il. Il se releva tranquillement et tressaillit quelque peu lorsqu'il s'appuya sur ses mains, les coupures toujours fraîches.
Le sang avait séché sur ses vêtements et sur le plancher. Il avait besoin d'une douche. Heureusement qu'il y avait un salle de bain annexée à toutes les chambres du manoir Rogue, car si ses parents en avaient découvert une dépourvue de cet avantage, ils n'auraient point tardés à le déménager là.
Severus se traîna en boitant jusque dans l'autre pièce et se déshabilla. Il s'entoura d'une serviette et avant de pénétrer dans la douche, s'observa dans le miroir.
Sa peau était recouverte d'ecchymoses et d'entailles. Il y avait certainement plus de peau blessée que saine. Il avait les traits tirés, des croûtes de sang s'étaient formées sur son menton et sa peau semblait plus jaunâtre qu'à l'habitude. Il s'agenouilla devant le miroir, s'accotant le front sur celui-ci, et sanglota, tremblant de tous ses membres. Il détestait sa vie! Il détestait ses parents! Il se détestait lui-même. Oh, ce qu'il pouvait se haïr! Il frappa son image reflétée de toutes ses forces.
Il leva la tête et se regarda encore une fois la personne devant lui : un garçon maigrichon, ayant un nez difforme, les cheveux gras, la peau affreuse, le visage long.
Il renifla et essuya ses yeux rouges boursouflés du revers de la main.
Je suis laid, dégoûtant. Pourquoi suis-je aussi repoussant? Hmm, pensa-t-il tristement, comparé à ce foutu James Potter, je n'ai vraiment rien à offrir. Que je suis laid...
Potter avait tout... Des amis, une famille aimante, une popularité toujours croissante. Tout le monde lui souriait et voulait attirer son attention. Quand ces mêmes personnes regardaient Severus, ce n'était qu'une fraction de seconde car personne ne pouvait soutenir son regard, peu importe ce qu'il essayait.
C'était injuste! Injuste! INJUSTE!
Ses poings martelaient la surface si durement que le miroir se cassa et Severus se retrouva avec du verre dans les cheveux et de nouvelles coupures sur les mains.
Des larmes coulèrent une autre fois. On aurait dit que toute la tristesse refoulée depuis les dernières années devait s'échapper maintenant, et il se sentait si honteux de ne pas les combattre. Les pleurs n'étaient-ils pas pour les faibles?
Il se remit debout, la tête basse et entra dans la douche. L'eau lui fit un bien énorme, bien que le débit fut trop puissant. Elle apaisa ses muscles endoloris et effaça toute trace de sang sur sa peau.
Sa douche finie, il se sécha, faisant attention à ne pas marcher sur le miroir brisé et remarqua un hibou à sa fenêtre, prêt d'Unuk. Les deux semblaient s'entendre à merveille et partageaient le bol d'eau que Severus avait donné à Unuk la veille.
Il s'approcha du magnifique hibou et décrocha le message attaché à la patte de celui-ci. Unuk se posa sur l'épaule de son maître, se voulant réconfortant. Le message disait :
Salut Severus!
Comment vas-tu? J'espère que ton père ne t'a pas donné trop de fil à retordre! Chez moi, j'ai passé la majorité de la soirée à leur ré expliquer mon année à Poudlard. Pétunia, comme d'habitude, passait son temps à faire des remarques idiotes concernent la magie. J'ai aussi rencontrer Vernon, son petit ami, et j'avais raison : Il est aussi idiot et mesquin que ma soeur! Leur plus grande différence est leur poids! Pétunia ressemble à un piquet de clôture et Vernon, lui, à l'air d'un gros ballon sur le point d'exploser! Moi qui croyais qu'on ne pouvait pas être plus large que grand... Je crois que c'est tout pour moi, alors écris moi pour me donner de tes nouvelles!
J'attends ta lettre,
Lily
Lily... C'était bien la seule qui lui écrirait. Il se sentait choyé d'être son amie, non pas parce qu'elle était populaire, mais parce qu'elle était parfaite. Bien sûr, il savait que personne ne pouvait être parfait mais, pour lui, elle l'était. Il n'avait jamais réussi à lui trouver des défauts. Elle était toujours souriante, attentive et jamais elle ne le blesserait.
Il vit que le hibou de Lily s'impatientait et se dépêcha de lui envoyer une réponse, mais quoi? Que pouvait-il lui dire? Salut, non, ça ne va pas bien, mon père m'a encore battu.
C'était ridicule. Il devait mentir. Le mensonge devenait peu à peu un art qu'il maîtrisait, et cela lui faisait peur. Il s'inventa une soirée tranquille où son père n'avait rien dit mal, où il avait mangé à sa faim, où tout allait pour le mieux.
Il relit sa lettre, satisfait, et la donna au hibou qui s'envola aussitôt porter son message à son destinataire. Severus se sentait si mal de mentir à sa meilleure amie mais, pensa-t-il, c'était pour le mieux, pour la préserver.
Soudainement, la porte s'ouvrit et Severus sentit son sang se glacer dans ses veines, pensant que son père revenait pour terminer ce qu'il avait commencé. Mais il fut surpris de voir sa mère apparaître dans son cadre de porte. Severus se calma pour ne pas laisser la rage s'emparer de lui. Il avait de lui crier à la figure, de lui demander ce qu'elle faisait lorsque son mari le battait, pourquoi elle ne prenait jamais sa défense. Car elle savait, elle connaissait toutes les blessures infligées à son fils et Severus était persuadé qu'elle ne recevait pas un tel traitement. Elle ne faisait qu'ignorer tous les actes malfaisant perpétrés par sa famille et, au yeux de Severus, cela la rendait aussi coupable que son père.
- Tiens, voici de la soupe.
Ça à plus l'air de trois quarts d'eau mélangé à un quart de bouillon, pour moi, que d'une soupe, observa le jeune garçon. Sa mère n'attendit même pas une réponse et referma la porte, la verrouillant automatiquement.
Il s'assit par terre et bu lentement le liquide, puisque c'était probablement le seul repas qu'il aurait pour la journée.
Ensuite, la seule chose qu'il y avait à faire dans le manoir Rogue était de dormir donc, c'est ce qu'il fit.
Il rêva d'un monde où il serait heureux ; un monde qu'il ne connaîtra jamais...
À Suivre...
