Coucou ! Voilà une petite romance qui a germé dans ma tête, et qu'un soir j'ai eu envie d'écrire, sur notre Link durant sa quête d'Ocarina of Time ! Le pauvre a bien du souffrir...

Je vous présente donc cette petite romance, un slash ambiguë, je préviens quand même, je vous préviens également que ça n'est pas du grand récit d'aventure, mais j'avais envie de l'écrire quand même ! En espérant que je toruve des amateurs, qui partageront mon petit rêve !

je vous fais de gros bisoux et vous souhaite une bonne lecture !

:-)

Juste Une Nuit Pour Oublier

Chapitre1.

- Que fais-tu Link ? Emit la boule de lumière qui flottait au dessus de la tête du jeune homme.

La petite fée tournoyait doucement près de lui, projetant sa douce clarté sur la chevelure blonde du jeune homme, jusque là assombrie par la nuit. Link venait de se relever, et faisait les cent pas sur l'herbe.

La nuit était tombée depuis peu, le soleil rouge d'Hyrule avait cédé sa place à la lune. Elle se faisait très pâle depuis que le jeune homme s'était éveillé quelques jours plus tôt, d'un sommeil long de sept années. D'interminables lunes, durant lesquelles le grand sage de la lumière, Rauru, avait scellé son esprit afin de le faire grandir et évoluer en sécurité, dans l'espoir qu'un jour il puisse accomplir la fin de sa quête et délivrer son royaume du chaos

Seulement voilà ce qu'il l'attendait à son éveil : sept années de souffrances et de meurtrissures avaient déchiré son pays d'enfance. Devant lui ne s'étendait plus qu'une plaine à l'atmosphère noirâtre et spectrale de jour comme de nuit, des nuages de sang flottant dans l'air, des âmes perdues errant de-ci et delà… Mais sa quête avait déjà débuté, oh oui elle s'était bien amorcée. Un sage avait été libéré sur les six qu'il devait éveiller pour avoir une chance de vaincre le vil Ganondorf. Malgré cela il doutait, de sa force et de ses pouvoirs… et par-dessus tout un manque grandissait au fond de lui.

- Mais Zelda… où es-tu ? Murmura-t-il en s'avançant au cœur de la plaine nocturne.

Il soupira, les mains lestement enfouies dans les pants de sa tunique Kokiri.

Il avait grandi si vite, juste l'instant de cligner des yeux. A présent, la princesse était partie… tous s'étaient volatilisés, cachés on ne sait où. Seul le chevalier demeurait toujours au cœur de cette enfer.

- Retournons dans la forêt Link ! Lui proposa la petite fée en voletant jusqu'à son épaule pour s'y poser avec légèreté. Elle est sûre maintenant, tu l'as sauvée, tu as sauvé Saria aussi… viens donc de reposer… tu auras besoins de forces pour le reste de ton périple….

Link amena sa main vers la petite fée et la repoussa légèrement.

- Navi, je préfère rester ici… peut être trouverais-je une ou deux âmes à capturer pour le marchand… j'ai besoin de réfléchir… seul…. Excuse moi.

Navi l'observa s'en aller sans rien dire, puis finalement s'effacer au cœur de la brume.

Link parcourut la plaine des heures durant, capturant au passage quelques spectres qu'il avait promis au Marchant d'âme du village. Finalement las de sa chasse, il rangea son épée au fourreau, et s'assit contre le tronc d'un arbre, silencieusement. Il ramena ses jambes contre son torse et enfoui sa tête au creux de ses bras.

Même s'il cherchait un peu de repos, ses sens restaient en éveil, à l'écoute du moindre craquement de feuilles….

Soudain le chevalier bondit en l'air, et le temps d'un brouhaha confus, il se retrouva assis à cheval sur un individu, son arme pointée dans la direction de sa gorge.

Mais Link ouvrit les yeux, le temps de se rendre compte de qui se trouvait à sa merci.

- Toi ! S'écria-t-il en reprenant son souffle.

Aussitôt rengaina-t-il son épée, considérant l'inconnu.

- Pourrais-tu s'il te plait cesser de m'écraser ?! Demanda alors la voix de cette personne couverte par le tissu qui lui encerclait la moitié du visage.

Link sursauta et s'empressa de le libérer. Il se releva et chassa la poussière qui maculait sa tunique émeraude.

- Pourquoi m'espionnais-tu ?! Le questionna Link d'un air méfiant. Mais tu es bless

Link venait de poser son regard sur la main de l'inconnu d'où un mince filet de sang s'échappait.

- Cela n'est pas grave… Mais dis moi, ne me feras-tu donc jamais confiance ?! Je te surveille toujours jeune héros, tel est mon devoir ! Répliqua-t-il calmement.

Son ton demeurait posé, son allure stoïque. Impénétrable et mystérieux inconnu : Sheik. Qui était il ? D'où venait il ? Il était venu trouver Link au sortir de son profond sommeil, et s'était révélé être d'une aide précieuse.

Mais il dégageait une aura très perturbante pour le jeune homme, son regard perçant semblait lire à travers lui. Alors que de son côté Link ne pouvait rien voir de cet être qui ne laissait rien paraître, qui restait froid derrière son masque. Seul avait il pu apprendre son nom, et son appartenance au peuple des Sheikas, enfants de l'ombre. Un lointain souvenir était venu à lui lorsqu'il l'avait appris. Link avait jadis connu la nourrice de la jeune Princesse Zelda, Impa, elle aussi était une Sheika…

- J'ai mes raisons d'être méfiant… tu ne m'as pas montré ton visage, Sheik ! lui répliqua Link d'un ton acide.

- Mais je t'ai révélé les notes sacrées qui mènent à la forêt, et je te révélerai d'autres choses… quand le temps sera venu. Répondit ce dernier.

- Pourquoi ne le fais-tu pas maintenant ?! S'enquit Link, fronçant durement les sourcils.

- Tu n'es pas prêt…

- Qui es-tu pour en juger ?! S'emporta le kokiri. Tu ne me connais pas plus que je ne te connais… et toi qui dit me surveiller nuit et jour, pourquoi ne me viens-tu pas en aide quand j'en ai réellement besoin ?! Tes paroles si sages ne me sont d'aucune utilité lorsqu'un abominable spectre se lance à ma poursuite, tout armé de ses maléfices !!

De l'amertume sonnait dans la voix du héros, de la rage de ne pas savoir, de ne pas comprendre et d'être par le même temps attiré par ce mystère, par cette ombre silencieuse qui allait et venait à sa guise de façon plus que troublante.

- Mon aide est bien plus utile que tu ne le penses. J'ai vu ton combat contre le spectre du démon… lui révéla Sheik. Tu es un admirable guerrier…. Tu vaincras, je n'en doute pas… mais pour cela tu dois d'abord apprendre… à croire en moi…

Link le dévisagea. Il voulu faire un pas vers lui, mais une fois de plus, Sheik recula.

- Je reviendrais quand il sera temps… conclut il. Quand tu seras prêt !

Et voilà qu'apparu brusquement devant lui un éclair aveuglant. Puis rien… Il s'était envolé en une seconde, sans que le chevalier n'ait de temps pour le retenir.

Son regard se porta autour de lui, la plaine morte et silencieuse jouait un théâtre mélancolique alors qu'une brise légère vint chatouiller le Kokiri. Un frisson le parcourut tandis que ses pensées étaient encore obscurcies par cette rencontre.

Dès les premières fois qu'il était apparu, Sheik l'avait obsédé, troublé, et fasciné. La capacité qu'avait cet individu à apparaître et disparaître sans laisser la moindre trace, à tout savoir mais ne rien dire… Link avait parfois l'impression de n'être qu'un pion au milieu d'un grand jeu, que l'on manipulait à son gré… cela le rendait fou de rage.

Il voulait sauver son royaume, il désirait que cela cesse, et pour accomplir son destin il devait avancer dans sa quête et se plier aux règles du jeu. Une seule personne alors guidait ses pas au fond de son cœur… une seule lumière disparue un soir pluvieux. Celle qui lui avait laissé l'ocarina qu'il tenait à présent dans sa main.

Alors il porta l'instrument enchanté jusqu'à ses lèvres, et entama les notes sacrées, qui en un éclair du feuille d'émeraude et de lumière l'emporta jusqu'au cœur du temple de la forêt, où peut être il réussirait à trouver un instant paisible à savourer avant de reprendre le combat.

- Vous revoilà… murmura une voix accompagnée d'une grande silhouette sortant de l'ombre. Où étiez-vous ?

- Dans la plaine… répliqua l'être qui rentrait juste dans la caverne.

Il alla alors se tapir dans un recoin de l'antre où l'on distinguait à peine les contours d'un fauteuil. La pierre était sombre, tout était noir, seules quelques bougies éclairaient faiblement de rares endroits de la cachette.

Le jeune homme tournait le dos à la femme qui venait de se dégager de l'ombre pour se diriger vers un des seuls angles éclairés.

- Avez-vous été le voir ?! S'exclama alors la voix de la femme.

La silhouette du jeune homme demeura interdite, silencieuse, occupé à défaire les foulards qui lui couvraient la tête.

- Je vous ai posé une question ! insista-t-elle sévèrement.

- Tu as dû me voir ! Pourquoi te fatigues-tu à me le demander ?! répliqua-t-il alors.

La femme acquiesça d'un signe de tête.

- Oui, je vous ai vu, c'est vrai… et cela m'a déçu… vous m'avez habituée à un comportement plus raisonnable… vous savez que vous ne devez pas aller à sa rencontre en dehors de l'optique de notre mission….

- Je sais tout cela Impa… mais je ne suis pas allée à sa rencontre, c'est lui qui m'a trouv

- Oui, j'ai bien vu aussi la remarquable discrétion dont vous avez fait preuve ! Déclara-t-elle d'un ton ironique.

- Je ne puis pas toujours répondre à vos critères… je ne suis pas une enfant de l'ombre… et j'avais besoin de le voir…. De savoir qu'il allait bien.

- Vos enfantillages sèment en lui des doutes qui le détournent de son devoir ! Je vous le demande une dernière fois… gardez vos distances et ne retournez pas le voir sans mon accord !

A nouveau, il resta silencieux. D'un geste souple et gracieux, il tira de son buste le dernier foulard qui l'entourait encore. Alors se dévoila sa longue chevelure dorée, brillant presque à en illuminer les parois ténébreuses de la grotte, captant la moindre étincelle provenant des bougies…

- Ai-je été claire ? demanda encore la voix de la femme avec insistance.

La jeune ombre faisait figure de statue, ne soufflant mot.

- ZELDA ! L'appela-t-elle, cette fois plus fermement.

Brusquement elle fit volte face, sa longue chevelure accompagnant son mouvement avec volupté.

Ses yeux se révélèrent, étincelants, suivant les traits fins et gracieux de son visage. La jeune fille observait sa nourrice, à la fois rageuse et mélancolique.

Elle du faire preuve d'un sagesse incomparable pour ne pas laisser exploser sa colère. Avec le temps elle avait appris à canaliser son amertume. Mais à la longue, se plier aux règles de camouflage devenait une épreuve toujours plus dure pour la jeune fille.

-Oui, Impa… Obtempéra-t-elle alors d'un ton sec avant de disparaître dans les profondeurs de la caverne.