Hello !

Comme je l'ai dit pour ma récente fic sur HP, ce qui suit est un gros délire personnel qui se veut sérieux (dans l'ensemble, hein ?… alors riez pas trop fort si vous trouvez que ça prête franchement à rire !).

Si tout le monde sait que les X-men ne m'appartiennent pas (« disclamer » oblige), il faut que je prévienne justement sur ce qui suit : je ne connais réellement le monde des X-men qu'au travers des films j'ai commencé à lire les Uncanny X-men et à voir la série X-men Evolution (en anglais ! C'est le top quand on ne comprend pas vraiment !), mais j'avoue ne pas être à un niveau suffisant de connaissances pour maîtriser tout cet univers (avec HP, ça va, pas de problème, mais là plus dur).

Donc, pour faire court (lol !), je me suis permise de me créer ma propre version de l'histoire… Mais ne vous inquiétez pas, surtout ! : le Professeur X, Magnéto, Wolverine et consort restent tels qu'ils étaient… En fait, le meilleur moyen de juger des changements, c'est de lire ! Vous me direz ensuite si l'avant-goût du prologue vous plaît (j'ai même, j'avoue, la prétention de croire que vous ne vous attendrez pas à ça !… enfin, j'espère…).

Avant cela, je vous souhaite une « Bonne lecture !! »

Prologue

Herr Professor Werner se pencha un peu plus en avant, afin d'observer ce que son guide avait découvert. A moitié recouverte par la roche millénaire, on distinguait nettement une construction symétrique. Jugeant de sa position par rapport au sol, Herr Professor supposa qu'il s'agissait du haut d'un portique.

Après une semaine de labeur, lui et son guide mirent à jour une entrée dans la montagne, sur l'île de Kérkyra, autrement appelée Corfou, en Grèce. Herr Professor retint son souffle quelques secondes. Le portique, au vu de son état d'érosion, devait remonter à deux milles ans au moins, voir plus, mais il n'en demeurait pas moins en très bon état. C'était sa forme qui choquait et passait presque pour un anachronisme : l'architecture n'avait aucune équivalence avec l'art gréco-romain, … non, on aurait dit… une architecture contemporaine. Rectangulaire, symétrique et « bétonneuse »… Ce ne pouvait être une construction antique et pourtant ça en portait l'âge…

Herr Professor pénétra lentement dans la cavité mis à jour. A l'aide de sa torche, il éclaira les parois, couvertes d'une écriture… inconnue…

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Argenteus s'appliqua à sculpter les derniers idéogrammes, les mains douloureuses et blanches de craie. Il faisait chaud et la sueur lui dégoulinait du front en rigoles. Assis en position instable sur l'échafaudage, la fatigue et la faim lui donnaient le vertige. Donnant un ultime coup de marteau sur son poinçon, il se laissa ensuite glisser au sol. Laissant tomber ses outils, il s'adossa à la paroi et ferma les yeux.

Il sentit qu'on lui passait un linge sur son front mouillé et il regarda qui.

« Comment te sens-tu ? lui demanda Flammula, un chiffon de lin à la main.

- Bien ! répondit Argenteus dont la nausée lui retournait le ventre.

- Alors, allons-y. »

Elle partit en avant, à l'intérieur du Sanctuaire. Argenteus s'amusa à regarder ses jolies jambes bleues. Ses magnifiques cheveux dorés étaient attachés en trois grosses tresses, relevées en un chignon. Coiffure traditionnelle des Prêtresses. Attrapant son pagne d'apparat, qu'il mit sans plus de cérémonie autour de sa taille, il la suivit dans les profondeurs de la montagne, tandis qu'elle allumait une torche.

Après avoir parcouru de longs couloirs, ils débouchèrent dans l'Allée des Chambres et se dirigèrent jusqu'à la CXXII. Un seul sarcophage à l'intérieur. Flammula sortit d'une poche, qu'elle avait cousue dans sa toge, une série de tablettes en or, couvertes d'idéogrammes. Les regardant un instant avec une infinie mélancolie, elle les glissa dans un réceptacle à gauche du sarcophage.

Elle récita une prière pour la Déesse du Temps, puis Argenteus referma le sarcophage dans sa dalle de pierre, après avoir vérifié que tout le matériel fonctionnait correctement. Regardant Flammula, il remarqua qu'elle pleurait doucement, sans bruit et le visage impassible. Il la prit dans ses bras mais elle ne répondit pas à son étreinte. Il entoura son dos avec sa queue fourchue, la pressant plus fortement contre lui et enfin elle se laissa bercer dans ses bras, sanglotant toujours.

Ils sortirent de la Chambre CXXII et enclenchèrent le mécanisme de fermeture, plongeant le sarcophage et son occupant dans des ténèbres millénaires.

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Herr Professor extrapola l'idée que cette construction avait dû être un édifice mortuaire. Cette supposition lui était plus que fortement suggérée par un couloir que lui et son guide traversèrent, et où s'alignaient contre les murs des centaines de « cercueils » de verre. Y dormaient des momies, qu'on avait habillées somptueusement d'étoffes fabuleuses, de pierreries et de bijoux.

Prenant soin de marquer son parcourt pour éviter de se perdre dans ce dédale, Herr Professor Werner exultait. Quelle découverte ! Désormais la célébrité porterait son nom !

Ils arrivèrent alors dans un nouveau couloir, bordés de part et d'autres de portes, où étaient sculptés d'étranges personnages : des Femmes-Oiseaux, des Hommes-Lézards, des êtres mi-singe mi-diable… Herr Professor s'arrêta net devant une porte, surmontée du chiffre romain CXXII, où était distinctement représentée une enfant. Elle était drapée dans une courte toge aux motifs de fleurs et le sculpteur lui avait fait quelques écailles sur ses jambes, le dos de ses mains et sur les lignes de son visage. Herr Professor la trouva si jolie que pendant un instant il la regarda sans plus penser à rien, simplement subjugué. Avec une émotion mal contenue, il lui effleura la joue avec tendresse.

Aussitôt, la porte se mit à trembler, remuant la poussière. Le guide tomba à terre et y resta, terrifié. Herr Professor, lui, ne cessait de répéter : « C'est magnifique ! extraordinaire !… »

Puis, la porte se souleva d'un seul coup, découvrant une chambre, où milieu de laquelle trônait un sarcophage de pierres, où étaient encore gravés ces mystérieux idéogrammes. Herr Professor les regarda de plus près, tandis que le guide, remis de ses frayeurs, tenait la torche. Les idéogrammes avaient des formes humanoïdes et végétales, sculptés avec netteté.

Reculant, Herr Professor cogna son pied contre une sorte de boîte oblongue, qui, basculant, se fracassa au sol, libérant des petites tablettes de métal carrées. En frottant une avec son pouce, Herr Professor eut un haut-le-corps : de l'or…

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« Sur ces tablettes, je grave les mots et les émotions qui me submergent. Demain la Cité ne sera plus ce qui fait sa splendeur légendaire aura sombré au fond de la Méditerranée. Les navires romains et grecs nous entourent. Leurs fantassins et cavaliers ont déjà pris pied à l'ouest de l'Ile. Hier, nous avons dynamité les ponts qui reliaient notre ville à elle, afin de les retarder dans leur avancée. Mais de ce fait, nous avons aussi coupé la route aux réfugiés, qui affluent de toute l'Ile. Leurs plaintes nous déchirent la nuit, nous rappelant notre sort inexorable.

» Jusqu'à maintenant, nous avons repoussé l'offensive maritime, mais nous ne pourrons plus tenir… Je pense que le Grand Initié a pris la bonne décision, mais cela est dur à admettre… »

Sapientia leva le regard de ses tablettes. Un bruit d'explosion retentit au loin, mais elle ne tourna pas la tête. Attentivement, elle fixait la flamme de sa petite lampe orientale. Deux perles de larmes s'échappèrent de ses yeux et tombèrent sur sa main. Réagissant, elle reprit ses notes.

« Le temps nous jugera sur notre valeur, mais déjà je pense que nous avons gagné. Notre peuple survivra même à sa destruction imminente. Plusieurs d'entre nous ont déjà gagné les Terres d'Afrique. Cette nuit, un bateau quittera la Cité du port Est, la zone la moins surveillé par les Romains et les Grecs. Je confierai ma fille à la faveur des eaux mes illustres serviteurs Argenteus et Flammula se chargeront d'elle dans la traversée. Ils seront, avec une trentaine des nôtres, les derniers émigrants. J'ai choisi de rester dans la Cité, car tel est le devoir d'une Grande Prêtresse. »

Onyx remua dans son sommeil en poussant un petit cri. Sapientia se précipita à son berceau, mais sa fille dormait profondément à présent. Elle la regarda avec amour, et deux autres larmes coulèrent de ses yeux, mouillant ses joues. Sa fille de deux ans lui ressemblait déjà beaucoup : la peau bleu océan, la couleur impériale les cheveux rouge sang, flamboyant comme une flamme. De petites écailles foncées apparaissaient sur ses jambes, ses bras et son visage, en un tracé symétrique.

La Cité aurait duré encore longtemps qu'Onyx aurait pu devenir une Grande Prêtresse à son tour. L'Océan, le Sang, le Feu et l'Etre de l'Eau. Des symboles d'importance chez son peuple. Mais demain, la Cité ne sera plus, sa mère disparaîtra et elle, elle sera en route pour des terres hostiles mais avec l'espoir de renouveau.

Sapientia soupira et revint s'asseoir devant son pupitre, reprenant ses tablettes.

« Je divague et ne dis pas l'essentiel. La déchéance m'a atteinte, mes pouvoirs m'abandonnent. Voilà pourquoi je ne peux partir avec ma fille. Le navire quittera la Cité sans moi : il portera l'espoir de tout un peuple, espérant à renaître dans le futur.

» Mais, pour l'heure, l'annihilation est là. Nous mourrons par la lance des Grecs et des Romains, ou par notre propre bras. Quand la Cité sera engloutie demain, se noieront avec elle tous ces navires de guerre qui sont venus nous exterminer… »

Sapientia termina son écriture, puis elle confia les tablettes à Flammula, qui venait d'arriver. En ayant des derniers pleurs pour sa fille Onyx, elle la remit aux bras puissants et protecteurs d'Argenteus, Garde de la Tour et novice du Grand Initié.

Le bateau quitta le petit port d'attache de l'Est et, grâce aux pouvoirs d'illusion de Lumina, se faufila entre les vaisseaux ennemis sans être repéré.

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Herr Professor regarda une dernière fois l'enfant qu'il avait prise dans ses bras pour la réconforter. La fillette ouvrait ses grands yeux jaunes avec un air effrayé et implorant. Le vieil homme sentit son cœur craquer mais la raison prit le dessus.

« Je ne peux plus m'occuper de toi… Il faut que tu aies des parents qui t'aiment… »

La petite fille jeta un coup d'œil vers le couple qui l'attendait et qui lui firent des signes de la main.

« Mais, moi, j'veux rester avec toi !

- Et moi, j'aimerai bien que tu restes, mais ce n'est pas possible. »

Doucement, il confia la gamine aux bras de son nouveau père. Elle pleurait sans retenue. En vain, l'homme et la femme cherchèrent à la réconforter. Herr Professor ne dit rien, car il n'aurait su que dire.

Trois ans auparavant, il découvrait un lieu qui aurait pu le rendre éternellement célèbre mais il s'était tut. Il n'avait jamais parlé de ses découvertes, car elles n'auraient pas été bonnes à dire dans les temps qui courent.

Avec son guide, il avait forcé le sarcophage de pierres, mettant à jour un cocon de verre, relié par des tuyaux à une machinerie cachée dessous. La surface étant couverte de poussière sableuse, Herr Professor avait gratté de ses oncles la croûte fragile. Ce qu'il avait alors vu en dessous le bouleversa. Plongée dans un liquide oxygéné, intubée et perforée, il y avait la petite fille sculptée sur la porte. Depuis plus de deux milles ans, elle dormait dans son cocon de verre.

D'avoir retiré la dalle fermant le sarcophage, Herr Professor avait déclenché un mécanisme qui en moins de deux heures avait réveillé l'enfant endormie. Tout d'abord, le cocon s'était vidé de son liquide, puis s'était ouvert en deux, libérant la petite fille à l'air libre. Elle avait battu des paupières. Puis avait poussé un gémissement quand le tube qui lui obstruait la bouche et le nez fut expulsé. Les perfusions tombèrent aussi, provoquant de petites hémorragies. Avec plus de calme qu'il n'aurait imaginé, Herr Professor entreprit de stopper le sang coulant librement des plaies, puis dégotant un vieux linge sale dans son sac à dos, il en avait enveloppé la petite, tremblante.

Elle était bleue, le corps partiellement recouvert d'écailles violet foncé et des cheveux rouges et lisses. Rentrant chez lui, il intima le silence au guide sur tout ce qu'ils avaient vu, ce qu'il fit sans se faire prier n'ayant pas envi d'être pris pour fou. Abandonnant l'édifice sans danger –personne n'y venait jamais car on disait l'endroit maudit-, Herr Professor avait discrètement ramené la fille chez lui. Emportant les tablettes et quelques clichés, il était rentré en Allemagne sans tarder, poussé par une envie de partir irrépressible.

Durant trois ans, il avait commencé à trouver la signification des idéogrammes. Et plus il apprenait, plus il se taisait sur son voyage à Corfou. Mais les rumeurs avaient quand même commencé et Herr Professor ne pouvait plus garder la petite merveille pour lui-même. C'est pourquoi il la confiait à présent à des inconnus qu'il avait payé pour ça. Il craignait pour le bonheur de la petite, mais il valait mieux pour elle qu'elle grandisse comme une mutante moderne que comme un échantillon du passé sous les yeux des gouvernements.

Il se pencha vers elle et lui effleura la joue, comme il avait effleuré son image sculptée auparavant.

« Désormais, Onyx, lui dit Herr Professor. Tu t'appelles Raven Darkholme. »

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Mystique se réveilla en sursaut. Trop de rêves. Trop de souvenirs oubliés. Ses parents d'adoption. L'école et les enfants méchants. Si elle avait su plus tôt quel pouvait être son pouvoir, elle se serait façonnée l'image d'une jolie petite fille « normale ». Mais c'était absurde. Elle était telle qu'elle était, rien n'y changerait. Elle-même avait dit à ce Diablo « qu'on devrait avoir le choix », la possibilité de vivre normalement en tant que mutant. Diablo…

Elle se souvint alors du professeur Werner, sa gentillesse… Mystique n'avait jamais su qui était ses parents, d'où elle venait… Mais elle avait bien l'intention de le découvrir.

Désormais, tu t'appelles Raven Darkholme… Désormais, elle savait qu'elle s'était appelée Onyx

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« … les Romains nous appellent « Mutati in pejus », c'est-à-dire « Mauvaise Altération »… Ils nous comparent déjà à leurs monstres mythologiques. Mais j'espère que dans le futur, nous ne demeurons pas un mythe et que nous serons toujours là… »

Sapientia regarda la Cité au loin, par l'ouverture de sa chambre. Elle flambait déjà. Argenteus se présenta avec Flammula, disant qu'il était temps. Soupirant, Sapientia gravit ces derniers mots :

« … Je témoigne, de mon écrit, moi, la Grande Prêtresse Sapientia, à la veille de la mort de la Cité d'Atlantide. »

Alors ? Alors ? Qu'en dites-vous ? J'ai changé un peu le texte de base que je vous avais envoyé, car je me suis rendu qu'il manquait quelque chose.

Donc, pour me dire ce que vous en pensez, soyez gentils, une petite review (même toute petite !). Et merci de m'avoir lue !