Ch'alut !

Attention, je préviens tout le monde : chapitre très court et sans x-men… heu… Ca va ? Vous me semblez bien pâles d'un seul coup ? (rire, hi, lol -)

Réponses aux reviews :

Titedauphine : Petite question : c'est lequel ton chapitre préféré jusqu'à maintenant ? Donc, voici la suite, mais sans Malicia ni Mystique (désolée…). Bonne chance pour la suite de ta fic !

Loo-Felagund : Merci encore et toujours autant !! Moi aussi, je dois avouer que j'aime bien mon homme invisible. Si j'arrive à bien le développer, il devrait devenir un dragueur insupportable (si, si… cette tendance est perceptible avec sa manière de soulever les jupes des filles, en passant en dessous tel un courant d'air… ou en se collant aux filles comme dans le chapitre précédent ! D ).

Diablo-Satoshi : Merci, merci encore beaucoup ! A part ça, désolée, mais ce n'est pas encore dans ce chapitre où je répondrai à tes interrogations ! -'

Matteic : Je te remercie d'avoir répondu à mon mail, ça m'a fait beaucoup plaisir ! Alors, donc, si ce sont mes phrases qui sont bancales, je suis rassurée car je connaissais déjà mon défaut à ce niveau-là ! Mais je pense que je m'améliore, progressivement. Tu verrais les phrases que j'écrivais il y seulement deux ans ! La longueur de Proust, avec le charabia et le manque de style en plus ! Sinon, ch'uis retournée voir tes dessins : j'ai complètement fondu devant la tête de Kurt ! Trop beau !

Bonne lecture !!!

note : les dialogues par télépathie sont désormais entre [ et ]. Fanfiction ne garde plus mon ancienne présentation.


Chapitre 10 : «Flash news»

Rome.

Un homme attendait au frais dans la taverne «Ad Cresius», appelée ainsi parce que son propriétaire venait de Crète. Dans le quartier de la plèbe, la chaleur et la puanteur étaient insupportables dans cette fin de l'été. Mais les boutiques et restaurants conservaient un peu de fraîcheur, que les gens recherchaient avidement.

L'homme, vêtu d'une simple toge grise, se fit resservir du vin. Le tavernier, en lui apportant l'amphore, lui glissa à l'oreille que la personne qu'il attendait était arrivée. Mais l'homme acheva son verre sans se presser avant de rejoindre la personne en question, un émissaire vêtu discrètement d'une toge marron : ce dernier salua l'autre avec politesse.

«Nul besoin de saluer ainsi. Quelles sont donc les nouvelles ?»

Ils se mirent à l'écart. L'émissaire tendit un petit rouleau cacheté, que l'autre homme ouvrit lentement et parcourut d'un air tranquille :

«Le Grand Prêtre, le Conseil des Prêtresses et l'Assemblée des Princes rejettent toute demande de capitulation de la Cité d'Atlantide. Au nom de leur peuple, ils prient pour que le Latium et les Cités grecques retrouvent leur raison. Mais si l'Ira, esprit de la Colère, persistait à pétrir leurs cœurs, l'armée atlante sera prête à répondre à leur courroux…»

L'homme n'acheva pas sa lecture et se mit à rire doucement. Se penchant vers l'émissaire, il lui passa un bras derrière les épaules pour chuchoter à son oreille : «Va, mon ami, à Albe puis à Lavinium. Que les cités du Latium lèvent leurs troupes. Ces chiens d'atlantes, altérés et contrefaits, périront par la lance et le glaive.

- La victoire sera notre, Seigneur.

- Certes. Et nous verrons bientôt la «mer Atlantique» rouge du sang des mutati in pejus…»

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«Mystification dans le monde archéologique. Voici un bref communiqué sur ce qui devrait bientôt devenir le plus gros scandale dans le domaine. J.D. Barnum enquête pour nous en Libye. A vous J.D.

»- Merci, Béatrice. Je vous parle en direct de l'oasis d'Al Djawf, qui se trouve à une centaine de kilomètres au nord du site archéologique. Ce dernier a été mis sous surveillance par les autorités libyennes et égyptiennes, qui ne laissent passer aucun intrus.

»- Avez-vous des détails, J.D. ?

»- Alors, peu d'informations nous sont parvenues à cette heure. Tout ce que nous savons est qu'un des archéologues qui opéraient sur le site a fait une interview pour une télévision européenne. Il y avouait que tout le site n'était qu'une immense supercherie, et que donc les peintures rupestres sensées représenter des mutants antiques [cf chap 8] étaient fausses. De plus, il est apparu évident que la construction en elle-même du temple n'a rien d'antique, mais qu'il s'agit bien d'un édifice conçu récemment. Les autorités libyennes et égyptiennes sont en train d'interroger les archéologues et les ouvriers autochtones, pour déterminer comment une telle mascarade a pu avoir lieu. Rappelons en outre qu'un des archéologues a disparu, le professeur allemand Wolfgang Werner [cf prologue]. Personne ne sait ce qu'il est devenu. C'était J.D. Barnum en direct pour CNN.

»- Merci, J.D. Dans le prochain journal, plus détails nous serons communiqués… Passons maintenant au sport. L'équipe de Bayville a cet après-midi remporté le championnat…»

Un vieil homme courait en s'essoufflant dans les ruelles du Caire. Deux sentinelles militaires le poursuivaient. Dotées de la performance increvable de leur robotique interne, elles gagnaient du terrain sur leur proie. C'était la nuit et tout était désert. Pas un passant. Et les quelques mendiants, qui étaient réfugiés sous les porches, se désintéressaient totalement de la poursuite. Car en effet il ne pouvait s'agir que d'un voleur poursuivi.

Mais en réalité, bien qu'il ne payait pas de mine avec ses vêtements élimés et ses sandalettes de cuir usé, le vieil homme n'était ni voleur, ni mendiant. Il s'agissait en fait de Wolfgang Werner, d'origine allemande et archéologue renommé de son état. Avec sa peau tannée par le soleil, ses rides profondes et sa moustache blanche, il ressemblait un vieil Egyptien. En congé depuis une semaine au Caire, il avait appris par un ancien ouvrier du site que les autorités avaient pris possession du temple antique et en contestaient l'authenticité. Des hommes armés devaient venir le chercher. Il ne les avait tout simplement pas attendus et depuis deux jours, il se cachait dans les bas quartiers. Mais on l'avait retrouvé.

Courant toujours, Werner tourna à gauche et s'engouffra dans une échoppe où il se dissimula derrière des tas d'étoffes. Les sentinelles arrivèrent et stoppèrent aussitôt à l'entrée de la rue.

[Professeur !]

Werner osa jeter un coup d'œil dehors par les croisées d'une fenêtre. Les deux sentinelles restaient parfaitement immobiles.

[Professeur, je vous en prie, répondez-moi !]

Avec horreur, Werner vit qu'elles étaient rejointes par sept autres militaires robotisés. Méthodiquement, ils commencèrent à fouiller les maisons, se rapprochant de plus en plus de l'échoppe où le professeur était dissimulé.

[Professeur, je sais que vous m'entendez. Restez calme. Trouvez un endroit où vous mettre en sûreté. On envoie quelqu'un pour vous…]

[Trop tard, Somnia. Il est trop tard.]

Avec précaution, Werner se glissa hors de sa cachette pour se dissimuler plus profondément dans la boutique. Accroché au mur, un petit poignard recourbé luisait à la lueur de la lune. Werner s'en saisit et sortit la lame de son fourreau doré.

[Mais que faites-vous ?!]

Une sentinelle pénétra dans l'échoppe. Werner se colla dans un coin en essayant de respirer le plus doucement possible.

[Je dois le faire, Somnia. S'ils me mettent la main dessus, ils me feront parler. Ils sauront tout ce qu'ils veulent savoir. Et tout espoir sera perdu.]

Soudain, le cyborg l'aperçut.

[Je dois le faire…]

Avec cette dernière pensée, Werner abaissa violemment le poignard contre sa poitrine. Le sang envahit sa bouche tandis qu'il tombait en avant. Sa vue se troubla de tâches noires, puis sa tête tourna. Il cessa enfin de respirer. Au même instant, en Angleterre, un hurlement retentit depuis la chambre de la prêtresse Somnia.

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«…les peintures que vous avez vues aux différents journaux n'étaient pas vraies. Aucun mutant ne les a peintes à l'Antiquité. C'est une supercherie montée de toutes pièces, à laquelle je refuse de participer plus longtemps…

»- Vous venez d'entendre un extrait de l'interview donnée par cet archéologue, qui a démenti la véracité du site d'Al Djawf… Passons à présent aux nouvelles nationales. Un mystérieux meurtrier sanguinaire sévit actuellement au nord du pays, dans la région de Toscane, près de Florence. Depuis le début de l'année, on lui attribue six assassinats. Les victimes étaient toutes de milieux sociaux différents et ne se connaissaient pas. Mais elles ont été tuées de la même manière, la colonne vertébrale brisée au niveau des omoplates. L'auteur de ces meurtres ne peut être qu'un homme de très grande force. Mais rien n'a jusqu'alors permis d'en dresser un portrait physique ou psychologique. La police suit de nombreuses pistes et lance des appels à témoins…»

Une ombre rapide et athlétique distança ses poursuivants et s'enfuit dans les bois, au pied du Mont Cimone. Avec une vitesse fulgurante et sans trahir le moindre essoufflement, cette ombre fantastique quitta la région de Toscane et parvint à la région d'Emilie-Romagne, en escaladant les montagnes comme s'il s'agissait de vulgaires collines.

Littéralement hors de portée pour ses poursuivants à pied, elle ignorait cependant qu'elle était suivie depuis les airs par un hélicoptère. En base dans la région, un détachement de l'aviation militaire américaine était sous les ordres de Janis, dans la traque du mutant Wade Wilson, alias Vastare ce qui signifie «ravage» [n/a : en gros ça signifie ça !]. Si son nom demeurait inconnu pour la police italienne, il était par contre d'une réputation tristement célèbre dans les journaux du pays, pour six homicides inexpliqués.

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Couchée en chien de fusil, Jeanne ne dormait pas. Les yeux grands ouverts, elle fixait un point sur le mur qui lui faisait face. Elle avait pris entre ses bras sa poupée Sally, que lui avait rendue Janis en la lui jetant à la figure [cf chap 9]. Son jouet lui apportait un léger réconfort, mais paradoxalement cela la rendait plus triste aussi. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Ainsi, en serrant fort Sally contre elle et en passant parfois une main sur son ventre, elle désespérait encore plus de sa situation. Quand le destin semble inexorable, on atteint un point où le sentiment d'injustice n'est même plus perceptible. On subit en se noyant au plus profond du désespoir.

Une larme roula le long du nez de la jeune fille. Elle avait tant pleuré que ses yeux lui faisaient mal. Du doigt, elle essuya sa larme puis se passa une main sur le crâne rasé. Elle aurait presque ri à l'idée que la perte de ses cheveux lui était pénible.

Le garde dans le couloir passa devant sa cellule en fredonnant. Elle sentit le poids de son regard quand il s'arrêta un instant pour l'observer. Enfin, il reprit sa ronde. Jeanne remonta son drap sur ses épaules. Elle ferma les yeux, décidant de dormir un peu.

Presque aussitôt, elle perçut au travers de ses paupières une lumière éblouissante. Elle rouvrit les yeux. Une clarté blanche irréelle baignait le couloir et la cellule. Il eut un éclair et Jeanne vit le garde s'étaler devant sa porte, comme s'il avait été projeté par une force phénoménale.

La lumière aveuglante décrut progressivement, remplacé par les veilleuses nocturnes éclairant les cellules. Quelqu'un se précipita à celle de Jeanne et en ouvrit la porte. La jeune mutante détailla le nouvel arrivant que très vite elle reconnut. Et pour la première fois depuis longtemps, elle sourit.

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Un froid piquant accueillit Janis à sa descente du jet qui l'avait amené en Italie. Fébrilement, il boutonna son long manteau noir et en remonta le col. Son chapeau enfoncé jusqu'aux oreilles, il descendit l'escalier, les mains dans les poches et en se ratatinant sur lui-même pour lutter contre le vent glacial. Une voiture de l'armée l'attendait au pied de l'avion. Il s'y engouffra sans demander son reste.

«Bienvenue en Italie, Mr Janis, lui dit l'officier qui prit place à ses côtés. Le général Norman m'a demandé de vous seconder dans vos recherches.

- Je vous remercie, répondit l'espion tout en retirant ses gants. Je crois savoir que vous avez déjà commencé ?

- Oui, et aux dernières nouvelles, notre hélicoptère suivait le mutant Wilson dans les montagnes du Mont Cimone. J'ignore s'il est toujours en Toscane. Mais ne vous inquiétez pas. Il n'ira pas bien loin.»

Passablement nerveux depuis son départ des Etats-Unis, Janis se contenta de sourire pour acquiescer. Mais malgré lui, il se sentait vraiment inquiet.

A l'époque de l'Atlantide, Vastare était le chef de la garde rapprochée d'un haut dignitaire. Quand ce dernier avait fui la cité, pour échapper à la guerre que lui faisaient subir les Grecques et les Latins, Vastare avait bénéficié de la bienfaisance de son maître pour pouvoir émigrer lui aussi. Seulement, le sommeil millénaire avait «ravagé» son esprit. Réveillé par le professeur Werner, il n'avait au départ manifesté aucun trouble mental. Rebaptisé Wade Wilson, il avait commencé à voyager à travers le monde, comme de nombreux autres Atlantes réveillés aussi. Sa folie meurtrière avait dû monter petit à petit. En l'occurrence, il était déjà complètement dingue lorsqu'il se fixa au Canada. D'un point de vue anecdotique, Janis avait lu dans un rapport, qu'avant d'utiliser Wolverine pour le projet Arme X, Stryker l'avait tenté avec Vastare. Mais l'individu s'était vite révélé incontrôlable…

Et maintenant, Norman envoyait Janis quasiment au casse-pipe en lui ordonnant de ramener ce dément sanguinaire. L'inquiétude de l'espion était réellement sincère.

La voiture arriva une heure plus tard au centre militaire. Janis se fit conduire dans ses appartements et, une fois seul, se laissa tomber sur son lit. La tête contre le mur, il remua ses pensées à n'en plus finir, et son inquiétude du moment laissa la place à la colère contre lui-même pour s'être laissé berner par ce lèche-bottes d'Edward Ecker. Mais cette colère était sans commune mesure avec la haine qu'il ressentait envers son assistant. Des étincelles dorées meurtrières dansèrent dans ses yeux, comme s'il s'imaginait déjà en train de l'achever.

Sans vraiment espérer pouvoir se détendre avec cet expédient, Janis alluma la télé, qui était placée en hauteur au-dessus d'un bureau. Il se trouva une chaîne d'informations quelconque : «… les députés voteront la loi la semaine prochaine… Mr Untel en visite à Rome… Scandale archéologique sur le site d'Al Djawf en Libye. Son authenticité est mise en doute par un des archéologues qui participaient aux fouilles…»

Janis augmenta légèrement le son. Il souffla de soulagement : ses agents étaient parvenus à «couler» la révélation d'une existence mutante à l'Antiquité. Si ce temple d'Al Djawf avait confirmé cette existence, cela aurait fragilisé le secret de l'Atlantide. Et Janis, pour des raisons tant personnelles que professionnelles, ne tenait absolument pas à ce que la cité atlante soit révélée au «grand public».

«… les autorités sont toujours à la recherche du professeur Wolfgang Werner, mystérieusement disparu…»

Janis fit le vœu que les sentinelles qu'il avait envoyées sur place dénicheraient le vieil archéologue allemand…

On frappa à la porte de sa chambre. Janis alla ouvrir.

«Lieutenant Jefferson, dit-il avec lassitude. Que voulez-vous ?

- J'ai des mauvaises nouvelles en provenance des Etats-Unis. Peu après votre départ, le centre a été infiltré par des mutants…

- Qu'est-ce que vous me chantez là ?!

- Ils se sont introduits sans que rien ne puisse les arrêter.

- Ne me dites pas que…

- Si. Ils ont réussi à enlever la mutante M10, dite Sententia. Ils ont disparu avec elle.»


Court, hein ? Mais j'espère que ça vous a plu quand même… Un seul moyen de le savoir, la review !! (même si j'ai conscience qu'avec un chapitre aussi court, je ne vais pas récolter de nouveaux reviewers grâce à un claquement de doigt !)

Au fait, hormis Matteic, personne ne sait qui sont Victor Creed et Wade Wilson ?! (moi qui pensait faire sensation, c'est loupé) -