La fameuse école de sorcellerie Poudlard se dressait devant eux, majestueuse avec ses tours, ses donjons et toute la magie qui se dégageait de cet endroit si particuliers. Cette année encore Morgane ne pouvait s'empêcher de contempler avec ravissement ce lieu qui depuis maintenant six ans était comme une seconde maison pour elle, ainsi que pour tous les élèves ici. Elle fut malheureusement arrachée à ses rêveries par une gerbe d'eau glacée en plein sur le visage.
- SIRIUS ! Tu vas me faire le coup à chaque fois ou quoi ? s'indigna t-elle.
- Et toi, tu vas te faire avoir à chaque fois ou quoi ? Au bout de sept fois je pensais que tu serais capable d'esquiver mais apparemment, ce n'est pas encore gagn ! Allez ne t'en fais pas, c'était la dernière fois, l'année prochaine tu seras épargnée ! lui répondit un jeune homme de dix-sept ans.
A ces côtés, un jeune sorcier du même âge avec les cheveux en bataille et des lunettes rondes cachant de magnifiques yeux noisette riait de la plaisanterie de son meilleur ami. C'était James Potter.
Ils étaient tous les six dans une barque, sur le lac du calamar géant, avançant vers le collège.
- ATCHOUM ! Ha ben c'est malin, si je m'enrhume Black je t'en tiendrai pour unique responsable !
- Que veux-tu, il ne fallait pas rester le nez en l'air à regarder dans le vide ce vieux château ! Tu ne t'en lasses pas depuis le temps ? Chaque année c'est la même chose, on arrive, on monte dans ces barques et tu prends ton air rêveur en le regardant, tu es tellement prévisible, c'en est navrant ma chère Blewell !
- Ca va Sirius, lâche-là maintenant ! C'est son petit plaisir de la rentrée ! intervient un jeune homme aux cheveux de miel et aux yeux couleur ambre dorée qui frictionna la jeune fille à côté de lui pour la réchauffer.
- Si tu te donnais la peine de regarder autour de toi de temps en temps, tu verrais que ce château est magnifique ! renchérit James.
- Mais je regarde, mes amis, je regarde.... répondit-il en regardant passer un groupe de fille avec insistance, lesquelles se mirent à glousser et à se pousser du coude.
- Sirius, Sirius, Sirius, toi non plus on ne te changera pas ! constata Morgane en souriant.
- Attention, on arrive, annonça Lily qui s'était mise à l'avant aux côtés de Peter parce qu'il supportait difficilement les trajets en barque, de même que ceux en balai, en magicobus, en poudre de cheminette, en portoloin ou encore en train !
Après être entrés dans la grande salle, qui comme à son habitude était splendide, ils durent attendre patiemment que la répartition des premières années se finisse enfin. Les plats apparurent alors dans des assiettes d'or et tous purent se régaler.
Les conversations allaient bon train, quelqu'un qui assisterait à la scène penserait probablement que tous ces jeunes sorciers étaient d'humeur joyeuse mais, à y regarder de plus près, c'était presque comme si quelque part, ils se forçaient à sourire, comme s'ils étaient soulagés d'être là, avec leurs amis, mais également inquiet d'être loin de leur famille. Ce sentiment était surtout palpable auprès des plus jeunes. La raison de cet état d'esprit était simple mais non moins terrifiante en effet, depuis maintenant trois ans, un mage noir, qui se faisait appeler Voldemort avait fait une ascension fulgurante et commençait à semer la terreur dans le pays, notamment auprès des moldus ou des sorciers fils et filles de moldus.
Nos six amis se retrouvèrent après le dîner dans la salle commune des Gryffondors il arrivait très souvent, pour ne pas dire tous les soirs, qu'ils se réunissent au coin du feu jusqu'à une heure avancée de la nuit. Même si Lily, en tant que préfète-en-chef de la maison depuis cette année, tentait vainement de faire entendre raison aux autres, en leur disant d'aller immédiatement se coucher car le couvre feu avait été largement dépass ! Ses cheveux rougeoyants sous l'effet des flammes, ses yeux vert émeraude brillants et les mains calées sur ses hanches, elle les regardait une fois de plus avec un air sévère sur le visage. Mais cela n'avait aucun effet sur ses amis et elle le savait, c'est pourquoi, comme à son habitude, elle finissait par s'asseoir en riant avec les autres. Rémus avait également été le préfet des Gryffondors lors de leur cinquième année, mais il avait décidé de ne pas renouveler l'expérience dans la mesure où il avait l'impression de profiter de sa condition de préfet pour enfreindre le plus de règlement possible.
Leurs petites réunions étaient devenues une habitude, un réflexe, le genre de choses qui s'installent implicitement, sans trop savoir comment et qui se font naturellement. Surtout en ce moment, il était rassurant pour chacun d'entre eux de retrouver quelque chose de familier, comme une sorte de sécurité bienfaitrice à laquelle ils pouvaient se raccrocher et qui les rendait heureux. Jusqu'à l'année précédente, Lily ne participait pas à ces réunions, en fait, elle n'était la meilleure amie que de Morgane, en revanche, si elle pouvait tolérer Sirius et Rémus, elle ne supportait pas James qu'elle trouvait arrogant au plus haut point.
Peter était (encore une fois) plongé dans un livre volumineux, Lily écrivait une lettre, quant James, Sirius, Remus et Morgane, ils se courraient après avec à la main des bombabouses qu'ils se lançaient les uns sur les autres.
- Pfou ! J'en peux plus, moi je fais une pose les gars ! soupira t-elle en s'écroulant sur le canapé, bientôt rejointe par les trois autres.
Remus s'assit à ses côtés, un bras autour de ses épaules et l'autre tenant un journal, tendit qu'elle posait sa tête contre son cou.
- Alors, quelles sont les nouvelles du monde Lunard ? demanda James
- Elles sont loin d'être joyeuses, c'est le moins que l'on puisse dire ! Ce mauvais sorcier, Voldemort, a déjà eu plusieurs village du Nord du pays et multiplie les attaques avec ses mangemorts non seulement contre les enfants de moldus mais aussi contre ceux qui les défendent,.
- On ne pourrait pas parler d'autre chose s'il vous plait ? intima Lily d'une voix tremblante.
Tous se turent. Morgane regarda d'un air qui se voulait rassurant sa meilleure amie Lily avait des parents moldus, c'est pourquoi elle était toujours mal à l'aise lorsque l'on parlait de ce mage noir. Elle était également victime d'insultes venant des serpentards, telle que « sang de bourbe » par exemple.
Le panneau de la Grosse Dame s'ouvrit et on vit apparaître une quatrième année. Cela les fit sursauter et ils se retournèrent vers elle.
- M....Morgane, Tristan est devant la salle, il m'a demandé de te le dire pour que tu le rejoignes, articula t-elle, visiblement intimidée de parler à la bande la plus connue des Gryffondors de septième année.
- Il est dehors ? Génial ! s'exclama t-elle enjouée. D'un bond elle sauta sur ses pieds et contourna le canapé.
Elle se pencha vers Remus et déposa un baiser affectueux sur sa joue :
- Je vous dis bonne nuit au cas où vous seriez remontés quand je reviens.
- Hum, hum, ce n'est pas joli-joli une jeune fille de dix-sept ans se promenant la nuit avec son petit copain, qu'est ce que vous allez bien pouvoir faire ? se demanda innocemment Sirius.
Le teint de Morgane vira au rouge pivoine et elle lança un regard meurtrier à Sirius. Puis elle haussa les épaules en adressant un dernier clin d'œil à Remus avant de sortir.
- Franchement je sais pas ce qu'elle fait avec lui ! déclara Sirius.
- Alors voyons, il est mignon, intelligent, sérieux, gentil... énuméra Lily
- ...barbant, ennuyeux à mourir, pompeux, bref, un Serdaigle !
- Jaloux ? demanda James malicieusement.
- Et bien oui ! répondit-il contre toute attente. Je suis jaloux que ce type puisse avoir une copine et pas moi! Non mais tu te rends compte ? Ca fait trop longtemps, au moins......(il compta sur ses doigts) oui au moins six jours que je suis célibataire ! Ca ne va plus du tout !
Il se reçu quatre coussins en pleine tête, suivi d'un fou rire général.
- Sirius Black, le tombeur de ses dames ! Quelle sera ta prochaine victime ?
- Je n'y ais pas encore réfléchi, mais j'ai remarqué une petite Poufsoufle pas mal du tout !
Sirius était connu pour être le charmeur de service, il avait les cheveux très noirs coupé court qui lui tombaient légèrement devant les yeux, eux-mêmes également noirs dans lesquels on se perdait facilement. Pour couronner le tout il était grand et bien bâti grâce aux entraînements de quidditch. Son charme était indiscutable et aucune fille ne résistait bien longtemps, même celles de Serpentard avaient un faible pour lui, (même s'il aurait préféré se pendre plutôt que de sortir avec l'une d'entre elle). En fait, seules deux filles restaient de marbre devant lui, c'était Lily et Morgane Lily parce qu'elle le mettait dans le même panier que James, et Morgane parce qu'elle était devenue sa seule véritable amie. Et encore, dire qu'elle était son amie était un grand mot car Sirius Black n'était pas le genre de garçons qui fréquentait les filles uniquement pour apprécier leur amiti ! Il aimait la compagnie de cette fille, c'était certain, et plus que tout il la respectait, ce qui n'était pas peu dire pour lui.
Lily, quant à elle, était la douce et trop sérieuse jeune fille qui faisait rêver nombre de prétendants, d'ailleurs, lors de leur deuxième année, Sirius avait tenté sa chance mais elle l'avait repoussé sans détour, c'est ainsi qu'elle avait gagné son respect et par la même son amiti au moins elle était différente des autres qui s'évanouissaient à chaque fois qu'il leur faisait un sourire. Pour Sirius, cela faisait parti d'un jeu un jeu qui l'amusait et le satisfaisait en même temps, ce qui n'était certainement pas l'avis de la gente féminine de Poudlard ! Le nombre de ses « victimes » s'agrandissait d'année en année, mais en fin de compte, personne ne pouvait lui en tenir rigueur longtemps, il était comme ça, à prendre ou à laisser. Enfin, si Sirius acceptait Lily c'était surtout parce qu'il savait que James en était amoureux depuis quelques temps déjà, même si ses chances avec elles étaient très proche du néant total. Depuis l'année dernière Lily, surtout par l'intermédiaire de Morgane, s'était rapprochée du petit groupe et, bien que grondant à chaque fois que l'un d'eux faisait des misères aux serpentards, ils étaient devenus tout de même plus ou moins amis.
En ce qui concernait Morgane, la situation était différente, entre eux, c'était une amitié sans en être une, depuis leur première année à Poudlard. Ils s'étaient connus par la force des choses, lorsque lui et James s'étaient liés d'amitié avec Rémus. Et qui disait Rémus, disait forcément Morgane. Sirius et elles avaient eu des rapports plus qu'explosifs lors de leur première année elle, le trouvant ignoble avec ses pairs et lui, la dénigrant en sa qualité de « fille ».
Bien qu'à présent ils s'entendaient bien, ils étaient encore très souvent en compétition, pour tout et n'importe quoi, personne ne pourrait dire quand est-ce que cela avait commencé mais il était certain que Sirius y était pour beaucoup ! A l'époque de leur rencontre, Sirius prenait vraiment les filles pour des êtres inutiles en dehors de leur fonction de petite amie, et lorsqu'il la vit entrer dans leur « clan », il s'était senti obligé au départ de la mettre à l'épreuve, ce qu'elle fit.
Des virées nocturnes aux escapades dans la forêt interdite en passant par les farces aux serpentards, il n'avait cessé de la défier et de la critiquer, jusqu'au jour où il s'était rendu compte qu'elle était réellement devenue l'une des leurs. Mais cette façon de faire était restée et leurs rapports n'avaient pas changé depuis, il avait toujours été exigeant envers elle, mais elle ne ratait jamais une occasion de lui clouer le bec.
Bien qu'il ne l'aurait avoué pour rien au monde, l'existence de ces deux filles dans sa vie l'avait changé et fait évoluer. Sa vision par rapport aux filles avait changé, désormais il les respectait (oui enfin, plus ou moins) et elles ne manquaient jamais une occasion de le réprimander sévèrement lorsqu'il se comportait mal avec l'une de ses conquêtes (ce qui arrivait très fréquemment il faut bien le dire !). Puis, il s'était rendu compte qu'une amitié sincère et très forte entre une fille et un garçon était possible, il devait l'admettre car la preuve, il l'avait sous ses yeux avec Morgane et Rémus.
Voilà qui était Sirius Black, jeune sorcier adulé de dix-sept ans, à l'humour irrésistible et qui plaçait l'amitié au-dessus de tout.
Elle lui envoya un dernier baiser avant de refermer doucement le tableau de la Grosse dame. Elle se dirigea à pas de loup vers les escaliers qu'elle s'apprêtait à monter quand....
- Et bien, tu reviens si tard ?
Elle sursauta sur le coup avant de sourire à son interlocuteur qui était dans un des fauteuils de la salle commune, devant la cheminée encore allumée. Elle se dirigea vers lui avant de s'installer à ses côtés.
- Tu m'attendais ?
- Evidemment.
- J'avais peur que tu sois déjà remonter, c'est vrai qu'il est tard, excuse-moi.
- Tu n'as pas à t'excuser voyons ! Alors cette soirée ? C'était bien ?
- Plutôt oui, on s'est promené dans le parc, j'ai voulu l'emmener dans la forêt, tu sais à l'endroit magnifique que nous avons trouvé.....
- QUOI ? Tu voulais l'emmener là-bas ? s'exclama Rémus.
- Mais non pas là-bas, pour qui tu me prends ? C'est notre endroit à nous ça, non, je voulais l'emmener là où nous avions vu les licornes la dernière fois, mais Tristan n'a pas voulu, il a dit que c'était trop dangereux et en plus interdit.
Elle fit une petite moue qui fit sourire Remus.
- Reconnaît qu'il a raison Morgane !
- Oui mais bon, si nous n'avions pas bravé deux ou trois règlements ces six dernières années on se serait vraiment ennuyés ! Bref, donc il n'a pas voulu et on est resté près du lac puis nous sommes rentrés. Ca fait longtemps que les autres sont remontés ?
- Environ trois quarts d'heures, dis-moi, Tristan ne va pas être ravi si tu reviens avec nous demain soir.
- Et alors ? Je comprends qu'il puisse ne pas apprécier les sorties que nous faisons mais il ne va pas m'interdire de faire ce dont j'ai envie ! De toutes façons, le jour où il essaiera, je ne serai déjà plus l ! ajouta t-elle en riant à cette seule pensée.
Remus la regarda avec tendresse et la rapprocha un peu plus contre lui. Elle était comme ça Morgane, toujours prête à défendre sa liberté et ne laissant personne la lui enlever. C'est ce qui surprenait dans le couple qu'elle formait depuis déjà cinq mois avec Tristan certes ils allaient bien ensemble mais leur caractère était assez différent. En effet, si Morgane était une Gryffondor, Tristan était un Serdaigle, ils étaient travailleurs et intelligents tous les deux mais d'une manière différente. Tristan, en tant que Serdaigle était d'un naturel prudent et obéissant des lois, ce qui n'était pas vraiment le cas de sa petite amie et ce, depuis toute petite. Ensuite elle avait rencontré les Maraudeurs ce qui n'avait pas vraiment arrangé les choses, bien au contraire.
Tristan la rappelait souvent à l'ordre et fronçait les sourcils lorsqu'il apprenait qu'une nouvelle blague avait été concoctée ou quand il arrivait qu'il soit mis au courant d'une escapade.
Pourtant, les opposés s'attirent et il fallait avouer que le dicton disait vrai pour eux deux, leurs disputes étaient rares et ne duraient jamais longtemps.
- Rémus ?
- Oui ?
- Tu ne trouves pas que les attaques de ce Voldemort se font de plus en plus fréquentes ?
- Oui je sais, et l'animosité avec les serpentards n'a jamais été aussi grande.
- Ce ne sont que des futurs mangemorts ! Comment ce collège peut-il admettre des gens pareils ?
- Ce collège accepte bien un loup-garou...
- Oh je t'en pris, en dehors de trois nuits par mois tu es absolument inoffensif.
- Merci ça fait toujours plaisir pour un garçon ! remarque t-il en riant
- Tu sais très bien ce que je veux dire ! Son visage se rembrunit et elle leva un regard grave vers son ami. Lily m'inquiète, je vois bien que ce qui est en train de se passer la tourmente. Je fais ce que je peux pour la rassurer et lui dire qu'elle n'a pas de raison de s'en faire mais ce n'est pas vrai.
- Nous essayons tous de se voiler la face depuis trop longtemps. Tous les élèves de Poudlard sont touchés de loin ou de près par ces évènements et pourtant personne n'en parle, ce n'est pas comme ça que nous y mettront fin.
- La politique de l'autruche, c'est tellement plus facile et même si j'ai du mal à l'admettre, c'est ce que nous faisons, nous aussi ! Mais c'est tellement dur, Lily s'inquiète pour ses parents et je la comprends ! Ils sont moldus et regarde ce qui leur arrive à cause de ce monstre !
- Le ministère devrait tirer la sonnette d'alarme, qu'est-ce qu'ils attendent bon sang ? s'énerva le jeune homme.
- Que ça passe, en espérant bien sûr que ça passe tout seul juste par enchantement !
Elle poussa un soupir et plongea son regard dans les flammes qui lui faisaient face.
- Rémus ?
- Oui ?
- J'ai peur, j'ai vraiment peur de tout ce qui se passe en ce moment. Je ne pensais pas avoir à m'en faire mais c'est devenu quelque chose d'évident depuis cet été, j'ai l'impression que dans peu de temps, les choses évolueront encore plus vite....... et j'ai peur.
Le jeune sorcier regarda sa meilleure amie avec une affection non dissimulée ils avaient pris l'habitude de finir la soirée ensemble, seulement tous les deux et ils pouvaient alors discuter librement de tout ce qui leur passait par la tête, d'absolument tout. Morgane avait un instinct hors du commun, c'est comme si elle pouvait pressentir certaines choses, mais lorsqu'on la connaissait cela n'avait rien d'étonnant puisque son arrière-grand-mère avait été une divinatrice très douée elle n'avait pas développé ce don mais il lui en restait tout de même quelque chose. Si elle avait cette impression c'était certainement que des évènements importants se préparaient.
Ensemble ils parlaient sans retenue, de leur impression, de leur sentiment sans avoir aucune honte, c'était tellement naturel que les mots leur venaient spontanément aux lèvres, l'idée même de se cacher mutuellement quelque chose ne leur viendrait même pas à l'esprit à quoi cela pourrait-il servir entre eux ? Ils étaient tellement proches.
- Moi aussi ça m'effraie Morgane mais n'anticipons pas trop vite, profitons de cette période d'ignorance où nous pouvons encore nous amuser.
Il l'entoura davantage de ses bras, il voulait la sentir le plus près possible de lui, comme pour mieux la protéger comme ils l'avaient toujours fait l'un pour l'autre.
- Passe-moi le lait s'il te plait Peter.
- Laissez-moi deviner, on commence par Potions et comme nous avons une chance qui dépasse l'imagination, ce sera un cours commun avec nos amis ces chers serpentards !
- Bien joué James !
Un soupir de désespoir général se fit entendre, seule consolation le professeur de Potion, Mrs Lavigna qui pouvait se vanter de récolter le plus de regards admiratifs de la part des garçons ! Le seul inconvénient était qu'elle privilégiait certains élèves, non pas selon leur maison (elle était la directrice de la maison serpentard) mais selon leur niveau en potion. Certains élèves s'en sortaient très bien et avait le privilège d'entendre des compliments de la part du professeur. La plupart des serpentards étaient doués en potion, d'autres également telle que Lily, qui excellait dans cette discipline. James non plus ne s'en sortait pas trop mal. Par contre Morgane était une véritable catastrophe ambulante, elle ne pouvait pas réussir une potion c'était plus fort qu'elle ou alors elle devait s'y prendre à quinze mille fois pour obtenir un résultat plus ou moins satisfaisant. Sirius non plus n'était vraiment pas doué, mais l'échec des deux élèves dans cette matière était plus du au fait qu'ils ne se donnaient pas la peine de se concentrer sur une spécialité « serpentardienne » comme ils l'appelaient. Mais bizarrement, ils arrivaient à avoir toute l'attention nécessaire s'il fallait préparer un filtre destiné à une farce ! Sirius et James étaient incontestablement les meilleurs élèves de Poudlard, simplement, Sirius estimait qu'il n'avait pas à se forcer dans cette discipline qu'il abhorrait.
- 15 points de moins pour Gryffondor ! Mademoiselle Blewell vous êtes comme toujours une véritable calamité, comment pouvez-vous être en permanence avec mademoiselle Evans et être tout de même aussi lamentable! Mr. Black arrêter de rire aussi bêtement, cette remarque est également valable pour vous !
- Alors Black on fait moins le fier à présent !
- Ferme-là Rogue, si tu es si fort en potion, pourquoi tu ne peux pas te préparer une lotion pour enfin dégraisser tes cheveux ? siffla Sirius.
- Allons, allons, ne sois pas si désagréable je te prie mon cher Sirius, sussura un jeune homme aux cheveux bruns.
- Avery, ça faisait longtemps, intervient Morgane qui était en train d'éponger la potion qu'elle venait de faire déborder « par mégarde ».
- Et bien, femme, je vois que tu as enfin comprit où était ta place dans ce monde, répondit le garçon en regardant la jeune fille la serpière à la main.
Il se reçut immédiatement une serpière sale sur la figure, si rapidement, qu'il n'eut pas même le temps d'esquisser un mouvement pour l'éviter.
- Tu veux que je te dise où elle est la tienne de place ? cria t-elle
Heureusement pour elle, la sonnerie retentit à ce moment-là, de sorte que Mrs Lavigna n'entendit pas cette dernière remarque. Par contre Avery, lui, l'entendit, et même très bien. Il l'attrapa par le cou et la força à sortir de la salle, il la maintenait contre le mur, la main toujours serrée autour de sa gorge :
- Tu ne sais pas à qui tu parles ou alors tu es complètement inconsciente !
- Pas autant que toi en tout cas, n'est-ce pas, sale mangemort ?
Le problème de Morgane avait toujours était que, devant ses ennemis, elle disait ce qu'elle pensait au moment où elle le pensait, cela lui avait plusieurs fois jouer des tours, comme en ce moment. Avant qu'elle ne réalise ce qui lui arrivait, elle fut projetée par terre et en relevant la tête légèrement étourdie, elle vit Avery, sa baguette pointée sur elle. Dans ce genre de situation les idées s'enchaînent très vite dans votre esprit, malgré cela, la jeune fille ne pu que conclure qu'elle était vraiment dans le pétrin, si elle bougeait pour prendre sa baguette il lui jetterait forcément un sort….. et c'était loin d'être un mauvais élève.
- Ne fais pas un geste Avery, fit une voix grondante derrière lui.
- Lupin, toujours au secours de Blewell à ce que je vois !
- Abaisse ta baguette !
Rémus Lupin était à l'opposé du genre de garçon qui cherche la bagarre où qui se mêle à un conflit. Au contraire il était calme, posé, réfléchis et doux, à mille lieux de vouloir impressionner qui que ce soit, pourtant en cet instant il était terrifiant, son regard était menaçant et devenu soudain anormalement jaune, il avait le poing fermement serré sur sa baguette. Un rictus mauvais se dessinait sur ses lèvres, ses mâchoires étaient serrées et n'appelaient à aucune pitié. Il était réellement impressionnant et on pouvait être choqué de le voir ainsi dans la mesure où cela ne lui ressemblait pas, mais voilà, dès qu'il s'agissait de Morgane, il était prêt à tout.
- Mr Avery ! Mr. Lupin ! C'est encore vous ? Que se passe t-il cette fois ? rugit la voix de Mrs MacGonagall.
- Rien madame.
- Alors si ce n'est rien je vous prierai de ne plus sortir vos baguettes et de rejoindre la classe !
Ils se dirigèrent donc tous vers la salle du professeur car à présent ils avaient métamorphose.
- Tu n'as rien Morgane ?
- Non ne t'inquiète pas Rémus, et merci ! lui dit-elle en déposant un baiser sur sa joue.
Le cours de métamorphose était le moment de prédilection de James Potter, il était de loin le plus doué de tous, et il ne manquait jamais de le faire savoir en impressionnant les filles ! D'ailleurs, sa transformation en animagus avait prit moins de temps que celle de Sirius et bien évidement que celle du pauvre Peter. Dès leur première année, James avait comprit que Rémus était différent, ce n'est qu'au bout de plusieurs mois qu'il comprit véritablement de quoi il s'agissait. Ses disparitions mensuelles, son teint pâle et fatigué, sa nature introvertie, sa façon d'être si terrifiant lorsqu'il se mettait en colère cela arrivait extrêmement rarement mais lorsqu'il le faisait c'était à raison et dans ces moments il ne valait mieux pas être celui ou celle contre qui il se mettait en colère.
Sirius et James, amis d'enfance depuis l'âge de trois ans, avaient mené leur petite enquête dans des livres pour comparer les symptômes de Rémus, ils l'avaient même espionné une nuit en le suivant et s'étaient rendus compte que Mlle Pomfresh l'accompagnait peu avant la tombée de la nuit vers cet énorme saule cogneur. Puis ils avaient comprit : leur ami était un loup-garou.
La première réaction fut la surprise, le choc, puis la peur et enfin la colère, notamment de la part de Sirius. Ce qu'il fallait comprendre c'était que Sirius avait un sens de l'amitié très prononcé, le fait que Rémus, même s'il était un tout nouvel ami, leur ait mentit l'avait mit dans une rage folle.
- Alors Rémus, c'est bientôt « le » jour, n'est-ce pas ? lui avait remarquer Sirius le lendemain de leur découverte.
- Qu....que veux-tu dire Sirius ? avait demandé Rémus en tentant désespérément de cacher sa panique.
- Allons, allons, nous sommes amis n'est-ce pas mon cher Rémus, alors il n'y a pas quelque chose que tu voudrais nous dire ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Très bien, puisque tu insistes, peut-être que je devrais dire à tout le monde ce que je sais pour voir s'ils sont d'accord avec moi, non ?
- Sirius arrête, était intervenu James légèrement affolé par le comportement de son meilleur ami, tu vas trop loin.
- Je ne crois pas non, ce n'est pas moi qui ai menti pendant des mois sur ma véritable nature ! VENEZ TOUS, VENEZ TOUS ENTENDRE LA FABULEUSE NOUVELLE QUE J'AI A VOUS APPRENDRE ! avait-il hurlé dans la salle commune
- Sirius, pas si fort avait suppliait James.
Il ne comprenait pas ce qui arrivait à Sirius, pourquoi il réagissait si violemment, il ne comprit pas tout de suite qu'il s'était senti trahis, et dans ces conditions il était capable de tout et n'importe quoi.
- BLACK FERME-LA ET MAINTENANT !
C'était Morgane, elle venait d'entrer dans la salle et avait immédiatement comprit la situation.
- La revoilà celle-l ! Alors toi aussi tu sais ce que c'est ? Toi aussi tu le défends......ce.....ce monstre !
Une claque magistrale retentit sur sa joue où peu à peu se dessinait la marque d'une main. Sirius, James et Rémus la regardèrent avec effarement, c'était tellement inhabituel de sa part, elle n'était pas du tout du genre à s'emporter de façon si violente et à chercher l'affrontement.
- Qu'est ce que vous savez exactement ? avait-elle demandé encore tremblante de colère.
- Nous savons que Rémus est un loup-garou, avait répondu le jeune garçon aux lunettes rondes.
C'en était suivi une longue conversation où chacun exposa son point de vue, Rémus était consterné et triste de voir Sirius réagir comme ça, James ne savait pas trop ce qu'il devait penser il comprenait pourquoi Rémus n'avait rien dit mais, pouvait-il réellement faire confiance à un loup-garou ?
Sirius quant à lui était toujours furieux mais davantage contre Morgane qui avait osé le frapper, et cette dernière gardait sa colère contenue contre lui pour avoir osé traiter son meilleur ami de monstre.
- Si vous réagissez de cette façon c'est que vous n'êtes pas de véritables amis pour Rémus et dans ce cas, je ne vois pas pourquoi il devrait se prendre la tête pour se réconcilier avec vous ! Ils n'en valent pas la peine Rémus, je le savais depuis longtemps, toujours à se pavaner et à montrer qu'ils sont les meilleurs ! disait Morgane à son ami.
- Tu oublies que maintenant nous savons pour lui, avait rappelé Sirius narquois.
- Si je sens que vous pourriez parler, je sais très bien lancer un sortilège d'oubliette, je n'hésiterai pas une seule seconde.
- Tu serais renvoyée.
- Tu crois que c'est ça qui va m'arrêter ? Au moins Rémus n'aura plus à avoir peur que deux crétins l'affichent en tant que monstre !
A ce moment-là elle était vraiment en colère, son visage était agité de tics nerveux et sa main s'ouvrait et se fermait continuellement sur celle de Rémus.
Puis, enfin, Sirius (car c'était en réalité lui le véritable problème) avait compris le tourment que vivait le jeune loup-garou, dans quelle situation il se trouvait, pourquoi il ne pouvait pas parler, pourquoi il devait vivre cacher, pourquoi enfin il ne se liait que difficilement avec les autres. Le débat était resté clos, on s'était mutuellement excusé et pardonné et depuis ce jour, l'amitié entre les trois Maraudeurs ne s'en était que plus soudée.
- James, fait un peu attention, ta souris a une gueule de chat !
L'interpellé sortit de sa rêverie et se dépêcha d'arranger les choses d'un coup de baguette. Enfin la sonnerie retentit et ils sortirent pour l'heure du déjeuné.
- Regarde qui est là, observa Sirius lorsqu'ils se furent assis à leur table.
Son ami tourna la tête vers la direction indiquée et la vit elle était réellement magnifique avec ses cheveux roux et ses grands yeux verts : Lily Evans, la femme de la vie de James, selon ses propres dires évidemment ! Elle ne suivait pas tout à fait les mêmes cours qu'eux car elle n'avait pas pris les mêmes matières pour ses ASPIC.
- Pourquoi tu ne vas pas la voir une bonne fois pour toute ?
- Peuh, se contentat-il de dire en ébouriffant un peu plus ses cheveux, je lui ai demandé des tas de fois de sortir avec moi, elle n'a jamais voulu.
- Mais maintenant, vous êtes davantage amis, alors, tu vas la voir et surtout ne dis pas un truc du genre « alors, ça te dirait d'avoir l'immense privilège de sortir avec LE capitaine de l'équipe de Gryffondor ? » comme tu le fais d'habitude, au contraire, tu restes toi-même, tout ça agrémenté d'un sourire charmeur et le tour est jou !
- C'est bon pour toi ça Sirius, je n'ai pas ton succès !
- Tu rigoles ? Avec toutes les filles qui se pâment devant toi, tu te fiches de moi l ?
- Pour une fois il a raison James, intervient Morgane.
- Non seulement tu es mignon....., commença Sirius
- En plus tu es le meilleur attrapeur de Poudlard, renchérit Rémus
- Sans oublier que tu es maintenant le capitaine de l'équipe ! conclut Peter
- Vous avez oublié le plus important ! ajouta la jeune fille.
- Quoi ? s'exclamèrent-ils tous en cœur
- En plus de tout ce que vous avez déjà dit, James a un avantage que les autres garçons, mis à part vous, n'ont pas, c'est qu'il fait parti des célèbres Maraudeurs ! Vous n'imaginez pas comme ça joue en votre faveur !
- Ha bon ? demanda James étonné.
- Oh que oui ! C'est à savoir laquelle se précipitera pour inviter la première l'un des Maraudeurs, et lorsque l'une d'entre elle réussit à sortir avec l'un d'entre vous, on en entend parler dans les dortoirs, pendant encore trois mois après votre rupture ! C'est complètement dingue !
- Hou mais tu nous en apprends des choses l !
- Mouais, fit Peter, c'est surtout Sirius qui en profite si tu veux mon avis et James aussi...
- Arrêter d'encenser Potter comme ça, vous ne trouvez pas qu'il a la tête suffisamment enflée ? interrogea Lily qui venait de prendre place aux côtés de Morgane.
- Evans, c'est toujours un tel plaisir ! remarqua Sirius. Mais, et moi alors, pourquoi les filles craquent-elles sur moi ?
Morgane s'arrêta brusquement comme frappée par la question, elle regarda Sirius d'un air désemparé et perdu, puis plissa son front comme s'il elle se plongeait dans une intense réflexion.
- Là, j....j'avoue que je n'y comprends absolument rien, c'est le mystère complet, je ne vois pas du tout ce qu'elles te trouvent ! répondit-elle le plus sérieusement du monde.
- Mais qu'elle est adorable ! constata le jeune sorcier aux cheveux noirs en lui jetant des boulettes de pain à la figure alors qu'elle essayait vainement de retenir un fou rire.
- Si tu veux tout savoir, trancha Lily d'une voix égale et dénuée de toute expression, mis à part ton physique, c'est ton côté ténébreux et rebelle comme elles disent. C'est un véritable défi de sortir avec toi, tu n'as pas l'air de t'en rendre compte, mais c'est à celle qui sortira le plus longtemps avec toi ! Et puis, apparemment elles te trouvent drôle, ça les amuse...
- Ouais, c'est vrai que je suis drôle !
- Ensuite vient mon Rémus, poursuivit Morgane, lui c'est différent, beaucoup de filles craquent complètement sur toi mais tu ne t'en rends pas compte ! Ce qui les attirent c'est ton côté introverti, mystérieux et timide, elles veulent réussir à te connaître, à percer le « mystère Lupin ».
Elle avait dit ça en mimant les guillemets et en prenant une voix théâtrale et dramatique, ce qui eut le don de faire rire tout le monde.
- Et c'est véridique, je vous dis texto ce qu'on entend dans les dortoirs ! renchérit-elle. Ha oui et il y a autre chose, ce qui les fait fondre c'est.........ton sourire.
Rémus devint rouge comme une pivoine, ne sachant plus où se mettre.
- Mais évidement, ça ne sert à rien tout ce que je dis puisque tu es incapable d'aller voir une fille ! lui reprocha t-elle.
- Mais tu sais bien que l'unique femme de ma vie c'est toi ! se justifia t-il malicieusement pour essayer de l'attendrir.
- Ne crois pas que tu vas t'en sortir comme ça ! dit-elle en riant.
- En plus tu exagères, se défendit Remus, je suis sortit avec trois filles cet ét !
- Ha oui, bien sûr, la première, Vanessa, tu as tenu une semaine, la seconde, Myriam, trois jours, et attention, mesdames et messieurs, record du monde avec Lucily, douze jours ! ! ! Applaudissements je vous prie !
Tous éclatèrent de rire unanimement.
- En plus, poursuivit Morgane qui n'en avait pas fini, ce n'est pas juste, tu choisis la facilit chaque fois tu sors avec une fille pendant les vacances, parce que tu sais que tu ne la reverras sans doute jamais, c'est trop facile !
- Et chez moi, qu'est ce qui leur pla..... tenta Peter
- Regardez l'heure, il faut absolument y aller sinon Flitwick va nous enlever des points ! recommanda Lily qui venait de regarder sa montre.
- Attention, Lily-la-préfète-en-chef a donné son ordre !
Et ils partirent tous en courant jusqu'à leur salle de classe où ils arrivèrent juste à temps.
- Non, non, non les enfants, c'est paralisae, tout en faisant un joli mouvement du poignet de bas en haut, bien, excellent miss Blewell !
Les élèves étaient en train d'apprendre le sortilège de semi-paralysie afin de ralentir plus ou moins le mouvement d'un adversaire mais aussi des objets (pour éviter à un vase de se briser par exemple, ce qu'ils étaient justement en train de tester) ou encore les animaux. Comme toujours dans cette matière, Morgane excellait, ce qui avait le don d'agacer Sirius qui lui aussi se distinguait dans cette discipline de sorte qu'ils étaient en permanence au coude à coude, cette compétition entre eux se retrouvait également en cours de Défense contre les forces du mal, même si Remus était incontestablement le meilleur.
- Souvenez-vous, reprit le minuscule professeur, que si ce sort fonctionne avec les animaux et les objets, envers les humains c'est plus difficile car plus la puissance magique de votre adversaire est grande et moins le sort sera efficace ! Mr. Pettigrow, un peu de concentration pour l'amour de Merlin ! Cela fait le quatorzième vase que vous brisez depuis le début du cours ! Ho, la cloche sonne, très bien, continuez à vous entraîner sur ce sort avec des objets de plus en plus volumineux. Vous m'avez compris M. Pettigrow ? Surtout ENTRAINEZ-VOUS !
Une fois dans la salle commune, alors que tout le monde s'entraînait et avait approximativement réussit à lancer le sortilège, le pauvre Peter en était toujours au même point.
- Tu veux que je t'aide Peter ? demanda Morgane.
- Oh oui s'il te plait, je n'arrive à rien avec ce sort !
Morgane faillit dire que de toutes façons il arrivait rarement à quelque chose mais elle se tut par amitié pour lui. Après tout, ce n'était pas sa faute, mais elle avait du mal à comprendre comment, avec tous les livres qu'il lisait, il pouvait avoir des résultats aussi lamentables.
- Si tu as besoin d'aide Peter, tu peux me demander à moi, intervient immédiatement Sirius.
- Non, non c'est gentil, je crois que ça devrait aller avec Morgane, merci quand même !
- Comme tu voudras, répliqua t-il légèrement vexé.
- Bon, commença la jeune fille, reprenons depuis le début, il faut déjà que tu tiennes correctement ta baguette, c'est très important pour lancer un sort, et ta main ne sera pas positionnée de la même façon selon le sort que tu veux lancer. Par exemple pour celui-là ta main doit être légère, donc, prend-là par le haut, comme ça, ton index en avant, non, non, non, Peter, tu n'es pas en train de tenir une fourchette ! Voilà c'est déjà mieux.
Elle dut s'armer de toute la patience dont elle était capable pour expliquer à Queudver comment lancer un paralisae à peu près correct, ce qui n'était pas peu dire lorsqu'on connaissait le niveau magique de Peter Pettigrow !
- Non, insiste davantage sur l'avant-dernière syllabe paraliSAe, voilà c'est à peu près ça. Maintenant tu dois faire tout ce que tu as assimilé en même temps, vas-y !
- Mais il est presque onze heures du soir ! se lamenta Peter
- Il a raison, renchérit James, depuis cet après midi vous êtes dessus, si tu tiens vraiment à le faire réussir, attends au moins demain Morgane.
Les trois autres approuvèrent vivement car ils commençaient à en avoir assez de les entendre depuis des heures et des heures.
- Non, on a pas passé l'après midi à travailler pour arrêter en si bon chemin, allez Peter, encore un effort, tu n'as jamais été aussi prêt. En plus, tu as absolument besoin d'avoir minimum un A pour tes ASPIC. Remémore-toi tout ce que nous avons vu et tu ne peux que réussir, tiens, entraîne-toi avec ce livre.
Rien à cet instant, rien n'aurait pu faire démordre Morgane de ses positions, elle était plus têtue qu'une mule et mettait toujours un point d'honneur à finir et réussir tout ce qu'elle entreprenait. Après quatre ou cinq tentatives qui furent totalement vaines, la jeune fille arriva au terme de la patience, ce que n'importe qui aurait fait depuis bien plus longtemps !
- PETER, qu'est ce que je t'ai dit bon sang ? Tu le fais exprès ou quoi ? CONCENTRE-TOI !
C'était vraiment rare qu'elle perde patience, autant dire que Peter n'étais pas le plus doué des élèves ! Cependant, à force de s'acharner et de s'entraîner, le jeune sorcier réussit enfin à jeter le sort, certes il n'était pas très puissant, le livre fut seulement quelque peu ralenti mais il fonctionna tout de même.
- BRAVO ! Tu as réussit, et bien tu vois que nous avions raison de persévérer ! Je suis fière de toi !
Peter rougit au compliment et lui jeta un regard rempli de gratitude. Tout le monde le félicita, ils étaient en effet restés pour voir comment aller s'en sortir Peter, des paris avait même était pris entre les quatre amis pour savoir si oui ou non Morgane allait réussir à tirer quelque chose de lui.
- Je ne sais pas lequel des deux il faut le plus féliciter ! fit remarquer Rémus, Peter parce qu'il a réussit ou Morgane pour sa patience ! Au fait Sirius, tu me dois quinze mornilles !
- Mouais, il n'a pas si bien réussit que ça, le livre a à peine été ralentit !
- Allez Sirius, ne sois pas de mauvaise foi, lui conseilla James
- Peuh, moi aussi j'aurais très bien pu lui apprendre, si c'est pour faire ça, ça fait longtemps qu'il aurait réussit avec moi ! grogna Sirius.
- Heu, je n'en suis pas si sûr, fit remarquer Rémus, tu te souviens ce qui s'est passé l'année dernière lorsque tu as voulu lui apprendre le sort d'attraction ?
Tous se mirent à rire en repensant à cet épisode Sirius n'avait pas tenu deux heures avec Peter. D'un naturel impatient, il s'était vite emporté contre le jeune sorcier qui ne savait plus où se mettre ni quoi faire pour échapper à la colère de son ami.
Peter arpentait les couloirs de Poudlard à la recherche de ses « amis ». Sûrement étaient-ils encore en train de se cacher pour ne pas qu'il les voit et qu'il se retrouve tout seul....encore et toujours. Peter était ce style de garçon qui passe généralement inaperçu aux yeux des autres, presque insignifiant. Et c'est ce qu'il était, insignifiant, personne ne faisait attention à lui, personne ne daignait lui adresser la parole, à moins bien sûr qu'il ne soit en compagnie des trois autres. Quelle chance ils avaient eux, tous trois avaient quelque chose que lui n'avait pas en dehors de leur physique, car il devait avouer que lui n'était pas particulièrement gâté par la nature avec son côté court sur patte et rondouillard, James était capitaine de l'équipe, Sirius et bien, c'était Sirius, excellent batteur, idolâtré par toutes les filles du collège, quant à Rémus, celui-là se lamentait sans arrêt de sa condition de loup-garou mais lui non plus ne mesurait pas sa chance. Toujours à se plaindre de ceci ou de cela mais lui au moins avait quelque chose de spécial « un air mystérieux » comme l'avait dit Morgane. Et puis, il pouvait se défendre en cas d'attaque car sa musculature s'était développée au fur et à mesure des transformations, et surtout Rémus avait un atout que Peter lui enviait plus que tout : Morgane. Ces deux-là ne se séparaient jamais et comptaient plus que tout l'un pour l'autre. Et en plus de cela, tous avaient un don pour quelque chose, James c'était la métamorphose, Lily les potions, Sirius et Morgane les sorts et Rémus défense contre les forces du mal. Mais surtout, James et Sirius étaient les meilleurs, oui les meilleurs, ils étaient les rois du collège, tout le monde les aimait, ils étaient les plus cool, ceux qu'ils fallait imiter.
Lui, pauvre petit Peter, n'avait rien du tout il s'était rapproché des trois garçons au cours de leur seconde année à Poudlard mais pour être tout à fait honnête, ils n'avaient pas vraiment eu le choix, Peter les suivaient partout et s'arrangeait toujours pour être avec eux. Peu à peu ils s'étaient sans doute habitués à sa présence et Queudver pouvait se montrer très utile parfois, c'était toujours lui par exemple qui se chargeait de rechercher une formule, un sort, une potion dans les anciens livres de la bibliothèque, c'était une véritable encyclopédie vivante ! Peter quant à lui avait voulu faire parti de ce groupe car il les avait toujours enviés, il avait envié leur amitié qui paraissait si soudée, il avait était jaloux de leur succès, de leur popularité c'est pourquoi il s'était dit qu'en faisant parti de leur clan, lui aussi pourrait jouir de tout cela. Mais les choses ne s'était pas exactement passées comme ça, il était resté le Peter maladroit et pas très doué qu'il avait toujours été, sans succès avec les filles.
Certes ses amis l'aimaient pour ce qu'il était, ils essayaient de l'aider mais c'était tout de même rageant de rester en permanence dans leur ombre, de plus, il s'était senti extrêmement vexé que les filles ne lui disent pas ce qui pouvait plaire chez lui à la gente féminine l'autre midi.
- Peter ? Et bien, où étais-tu ? Ca fait une demi-heure que l'on te cherche !
- Hein ? Ha euh, ben j'étais là.
Morgane Blewel, la plus jolie et la plus douce des filles qu'il n'avait jamais vues. Depuis leur première rencontre il était tombé amoureux d'elle, mais n'osant pas le lui dire, il s'était contenté de l'observer en silence, de la regarder lorsqu'elle ne le voyait pas, de s'imaginer des scénarii dans lesquels elle aussi avouerait qu'elle était folle de lui....
- Peter, tu es sûr que tout va bien ? Pourquoi est-ce que tu me regardes aussi bizarrement ?
- Non pour rien, excuse-moi.
Elle était de taille moyenne, fine, les cheveux longs et châtains, avec de grands yeux noirs, magnifiques et profonds dans lesquels on pouvait se perdre. Pourtant, elle n'était pas le genre de fille que l'on remarquait tout de suite, la plupart des garçons en fait craquaient sur Lily Evans, dont la beauté était plus flagrante, mais Morgane était belle à sa façon, d'une beauté discrète, elle était gracieuse et un sourire flottait en permanence sur ses lèvres. La seule chose qui n'allait pas chez elle était son crétin de petit ami Tristan.
- Il faut rejoindre les autres dans la salle commune, ils ont besoin de toi concernant une formule ou je ne sais trop quoi. C'est pour le plan.
- Ok d'accord.
Et c'était reparti, évidement ils n'auraient pas pu le chercher juste parce qu'ils s'inquiétaient pour lui ou qu'ils voulaient être en sa compagnie, non, bien sûr que non, s'ils le cherchaient c'était uniquement parce qu'ils avaient besoin de lui ! Encore pour leur maudit plan !
- Peter tu es vraiment sûr que ça va ?
- O-oui pourquoi ?
- Je ne sais pas tu es étrange, on dirait que quelque chose te préoccupe.
- Non, tout va bien je t'assure.
Elle s'inquiétait pour lui, comme elle était gentille, peut-être qu'après tout, il lui plaisait aussi ? Après tout, c'était elle qui était venue à sa recherche, elle encore qui lui avait proposé son aide pour le sort et c'était également elle qui avait insisté pour continuer à l'aider jusqu'à ce qu'il réussisse. Peut-être que....
- Et bien, qu'est ce que tu attends ? Entre, ils t'attendent.
- Haaaaaaa Peter ! L'homme de la situation, s'exclama Sirius.
- Vous avez besoin de moi ?
- Tout à fait mon petit Peter, c'est pour le plan.
- Oui Morgane m'a dit.
La susnommée, une fois entrée dans la salle, s'était assise sur les genoux de Rémus « Il est toujours obligé de se la serrer contre lui celui-l ! » se dit Peter. Les quatre Maraudeurs et Morgane étaient installés sur l'une des tables reculée au fond de la salle commune, des tas de livres et de parchemins étalés devant eux.
- Il est presque prêt, renseigna James, tout est là, mais il nous manque juste quelques-unes unes de tes connaissances !
- En fait, il faudrait trouver une formule ou une potion pour que la couleur du jus d'orange ne change pas. Tu crois que tu sais ce qui pourrait nous servir ?
- Mmh, peut-être....... oui je crois que je l'ai lu quelque part dans ce livre, répondit-il en s'emparant d'un des volumes posés sur la table.
Après avoir feuilleté quelques pages il trouva ce qu'il cherchait.
- Voilà, c'est ça, l' « unicolorus », ce n'est pas vraiment pour garder la même couleur mais ça permet de donner la couleur que l'on veut à l'élément que l'on veut.
- Parrrrrrfait ! s'enthousiasma James. Bon, maintenant que tout est clair il faut fabriquer les potions, il faut aussi se procurer le mot de passe de la salle des serpentards.
- Rien de plus facile, intervient Sirius, il suffit qu'on se glisse sous ta cape et que l'on se poste
devant leur salle commune en attendant que quelqu'un entre. Un soir après le dîner, ça sera parfait, comme ça au moins on aura pas à attendre des heures.
- Bonne idée, approuva Rémus, je m'en charge si vous voulez.
Ils commencèrent à rassembler tous les produits dont ils avaient besoin pour leurs potions.
- On devrait demander à Lily, c'est elle la pro, remarqua Morgane.
- Non, grogna James, elle ne voudra jamais parce qu'elle est préfète-en-chef.
- On parle de moi ?
- Non, non, répondit James en essayant de dissimuler tout leur matériel
- Qu'est ce que vous fabriquez encore ? Vous n'allez jamais les laisser tranquille ces serpentards ?
- Parce que tu crois qu'ils nous laissent tranquille nous ? s'indigna Sirius
Elle se contenta de hausser les épaules
- Tu ne diras rien, n'est-ce pas Lily ? implora Morgane en faisant son air de petite fille triste.
- Mais non, pour qui me prend-tu ? Je ne pourrais jamais vendre ma meilleure amie ! Mais ne me dite rien, je ne veux pas être mêler à tout ça, c'est compris ?
Ils hochèrent tous de la tête et se remirent à leurs affaires, mais Lily restait là, regardant le chaudron dans lequel remuait une mixture plus que douteuse.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Rémus à Lily qui observait la scène.
- Si j'avais le droit de vous aider, je vous dirais qu'il faut mettre un peu plus de racine de mandragore et qu'il faudrait aussi atténuer le feu si vous ne voulez pas que la potion prenne trop rapidement.......mais...... tout ça je vous le dirais uniquement si je pouvais vous aider bien sûr ! ajouta-t-elle malicieusement.
- Lily tu es la meilleure ! lâcha James enjoué.
Elle haussa une nouvelle fois les épaules d'un air indifférent mais Morgane sembla percevoir un imperceptible sourire, il faudra qu'elles aient une petite discussion toutes les deux. Puis Lily repartit vers le dortoir des filles.
Tous les cinq restèrent longtemps à préparer les différentes potions dont ils avaient besoin pour leur fameux « plan ». Ils avaient deux potions à préparer Peter s'occupait de la plus facile tout seul (après mille recommandations et même si les autres venaient vérifier que tout allait bien de temps en temps) tandis que James et Rémus s'attelaient à préparer la plus complexe qui demandait beaucoup de concentration Sirius et Morgane quant à eux étaient penchés sur un bout de parchemin, se concentrant sur une formule qu'ils avaient à remanier une ultime fois. De temps en temps des éclats de voix se faisaient entendre de leur côté « mais tu vois bien que c'est impossible ! » ou « oh ben oui, oui bien sûr, si tu veux que tout explose c'est exactement ce qu'il faut faire ! ».
Le temps passait, les élèves rentraient dans leurs dortoirs et certains remarquaient le petit groupe accroupis autour de chaudrons mais ne s'en souciaient pas, il n'était pas rare que les Maraudeurs se réunissent pour comploter un nouveau plan. C'était devenu une habitude et ils ne s'en étonnaient plus, au contraire ils étaient ravis car cela signifiait que les serpentards allaient une fois de plus goûter à l'humour des quatre garçons.
- Morgane, il est 22h45, annonça Rémus.
La jeune fille ne leva même pas le nez du parchemin sur lequel elle était penchée avec Sirius :
- Bien Rémus, je suis ravie de voir que tu sais lire l'heure, maintenant, dis-moi quelle est la couleur du canap ?
Elle se reçut quelques racines de mandragore sur le visage en riant.
- Je voulais juste t'avertit qu'il était déjà 22h45, or tu n'avais pas rendez-vous avec un certain Tristan à 22h00 ?
Morgane se leva en faisant un bond si grand que sa chaise se renversa et elle fit sursauter les quatre garçons.
- ZUT ! s'exclama t-elle en regardant sa montre. Je vais me faire tuer !
- Dépêche-toi d'y aller, avec un peu de chance il sera encore là, encouragea James.
- C'est que......, nous n'avons pas fini la formule, je ne vais quand même pas vous laisser en plan.
- Ne t'inquiète pas, je me débrouillerai, assura Sirius
Morgane réfléchit deux secondes, elle n'avait pas spécialement envie de laisser Sirius finir la formule tout seul alors que cela faisait des semaines qu'ils étaient dessus !
- Bon, décida t-elle, je vais essayer de le trouver et je lui expliquerai que je ne peux pas rester, voilà, c'est tout, il comprendra je pense.....non ?
- Mais oui ne t'inquiète pas ! répondirent-ils tous avec conviction.
Elle tourna les talons et sortit de la pièce.
- Ce n'est pas pour être pessimiste mais elle a de l'espoir, il va être furieux ! commenta James
- Mouais, on verra bien de toutes façons ! Bon alors cette satanée formule, on ne va jamais en venir à bout !
Quelques instants passèrent durant lesquels seuls les grognements de Sirius vinrent troubler le silence
- Vous n'avez toujours pas finit ? eut la mauvaise idée de demander Peter au bout d'un moment.
- Tu m'excuseras mais ce n'est pas tellement évident ! Et si tu n'es pas content, tu n'as qu'à le faire toi-même ! s'énerva Sirius
- Allez, du calme, inutile de s'énerver, observa Lunard.
- C'est cette foutue formule, jamais on y arrivera, c'est beaucoup trop compliqué, on a pas le niveau pour !
- Et alors Patmol, on se décourage aussi vite, ce n'est pourtant pas ton genre ! remarqua une petite voix.
Tous se retournèrent face à Morgane qui venait de pousser le tableau de la Grosse Dame au vu de son visage elle n'était pas au meilleur de sa forme avec son teint pâle et ses yeux éteints. Rémus se précipita sur elle.
- Morgane est-ce que ça va ? Qu'est ce qu'il y a ? Qu'est ce qu'il t'a dit ?
- A ton avis..... il était déjà furieux d'avoir attendu aussi longtemps mais quand je lui ai dit que je ne pouvais pas rester, il s'est mis dans une colère noire. Il a tout de suite deviné pourquoi je devais repartir, il m'a encore dit que nous n'étions plus des gamins et nous avions passé l'âge de faire des bêtises pareilles, que nous serions punis et même renvoyés à force de continuer.
Aucun des garçons ne fit de commentaires, mais si quelqu'un avait su la formule pour lire dans les pensées, il aurait entendu à peu près ça :
James : Passé l'âge, passé l'âge, il n'y a pas d'âge pour s'amuser. Ce n'est pas parce que lui il a perdu tout sens de l'humour que nous on devrait s'en priver ! Non, mais, à qui croit-il parler ?
Rémus : Quel crétin, il a fallu que ce soit elle qui prenne tout ! Qu'il s'énerve encore une fois contre elle et je lui dirai ma façon de penser !
Sirius : Pfff, des gamins, et puis quoi encore ? Je t'en ficherai moi des gamins, non mais pour qui il se prend ce Monsieur-je-sais-tout-parce que-je-suis-un-serdaigle ! Quel rasoir ce mec !
Peter : Pitié qu'ils aient rompu, pitié qu'ils aient rompu, pitié qu'ils aient rompu !
Mais personne ne dit rien par respect pour la jeune fille.
- Enfin bref, voilà, enchaîna t-elle, Sirius, on s'y remet, ce n'est pas comme ça que l'on va avancer et ne te décourage pas, on va forcément y arriver, il le faut. De toutes façons, rien n'est impossible en magie, allez !
Ils se remirent donc tous au travail. Emprunt d'un nouvel élan revigorant, Sirius et Morgane avançaient à grand pas. Sirius s'arrêta un moment pour observer son amie, par moment elle l'impressionnait, mais il aurait préféré être suspendu par les orteils plutôt que de le lui avouer ! Elle venait de se faire jeter par son petit ami qui avait sûrement du lui hurler dessus et pourtant elle continuait à travailler sur leur plan sans sourciller. Elle était vraiment une fille hors du commun, si différente de celles avec qui ils sortaient, et c'était peut-être pour cela qu'ils ne pourraient jamais sortir avec elle, il avait trop de respect pour elle.
- Ne t'inquiète pas, je suis sûr que les choses s'arrangeront avec Tristan ! rassura le jeune sorcier aux cheveux noirs.
Elle tourna vers lui un regard légèrement surpris puis ses yeux se firent plus doux.
- C'est gentil Sirius, de toutes façons je n'ai pas envie d'y penser maintenant, on verra bien ce qu'il se passera !
- C'est prêt ! cria James visiblement ravi.
- Quoi, vous avez déjà fini la potion ?
- Et oui, que veux-tu, nous sommes doués ! Et toi Peter, où en es-tu ?
- C'est pas tout a fait prêt, maugréa t-il, je....je me suis trompé dans les proportions tout à l'heure alors j'ai du recommencer.
- Bon, ce n'est pas grave, on a encore le temps, de toutes façons, Sirius et Morgane n'ont pas fini eux non plus, n'est-ce pas ? demanda t-il en sortant de sa poche un petit objet brillant muni de petites ailes.
- Tu as malheureusement raison, je commence à en avoir assez, sérieusement, cela fait plus de deux semaines qu'on essaie sans résultat ! Soit nous sommes maudits, soit nous sommes vraiment nuls ! se lamenta Morgane.
- Parle pour toi ! répliqua son « coéquipier ». On devrait aller se coucher, apparemment, ce n'est pas encore ce soir que l'on va la finir et la nuit porte conseil dit-on ! Et pour l'amour du ciel James, range-moi ce truc !
- Ok, ça va ! répliqua t-il en remettant son vif d'or soigneusement dans la poche.
Et ils partirent tous dans leur dortoir respectif en se souhaitant une bonne nuit.
Elle observait consciencieusement son reflet dans le miroir elle pouvait y voir une cascade de cheveux auburn lui arrivant un peu plus bas que les épaules, encadrant un visage parsemé de quelques tâches de rousseur sur le nez qu'elle détestait mais qui lui donnait un charme fou. Mais s'il n'y avait qu'une chose que l'on pouvait retenir du physique de Lily Evans, c'était bien entendu ses yeux, ses beaux yeux vert émeraude qui brillaient avec intensité lorsqu'elle se mettait en colère ou qu'elle était particulièrement heureuse.
- Mais oui tu es belle Lily ! fit une voix endormie derrière elle.
- Morgane, tu n'es toujours pas sortie de ton lit ! A quelle heure est-ce que tu t'es encore couchée hier soir ?
- Avec les garçons on a quitté la salle commune vers deux heures du matin je crois.
- Comment ça avec les garçons ? Tu n'étais pas avec Tristan ?
Sa meilleure amie fit la grimace et Lily comprit aussitôt que quelque chose s'était passé. Morgane entreprit donc de lui raconter la scène qui s'était produite la veille entre son petit ami et elle.
- Je suis vraiment désolée Morgane, que compte-tu faire ?
- Rien, je pense qu'il n'y a rien à faire, juste attendre et on verra bien. Je me suis déjà excusée maintes et maintes fois hier, il a voulu partir, je l'ai retenu en essayant de lui expliquer mais il n'a rien voulu entendre. C'est à lui de voir maintenant, alors j'attendrai qu'il veuille bien me parler à nouveau.
Lily se mordit les lèvres pour ne pas parler mais son amie vit bien qu'elle avait quelque chose à lui dire :
- Inutile de t'abîmer les lèvres Lily, dis-moi carrément ce que tu as sur le cœur ça ira plus vite !
- Ce que j'ai à te dire, tu le sais déjà, nous en avons parlé des dizaines de fois mais tu n'en fait toujours qu'à ta tête et regarde où ça te mène !
Elle soupira un instant et son ton se fit plus doux.
- Ecoute, ne gâche pas tout avec Tristan juste pour quelques blagues stupides ! Que Potter veuille encore s'amuser à des jeux puérils et même méchant....non je ne parle pas pour toi Morgane, je sais que jamais tu ne te conduiras de façon cruelle, mais je m'inquiète pour toi.
- Tu n'as aucune raison de l'être Lily, quelques plaisanteries n'ont jamais fait de mal à personne ! Je sais que James et Sirius en font parfois un peu trop mais je sais toujours où se trouve la limite ne t'en fais pas ! J'estime simplement qu'il faut que nous nous amusions pendant qu'il en est encore temps.
- Que veux-tu dire ? demanda soudain Lily anxieuse par la réflexion de son amie.
- Rien, rien, je veux simplement dire que c'est notre dernière année à Poudlard et que nous devrions en profiter !
- Je me demande parfois si tu en profites vraiment.
- Qu'est-ce que tu crois ? Qu'ils me forcent à entrer dans leurs combines ? Ne sois pas ridicule !
- Ils ne te forcent pas mais.......
- Mais quoi ? siffla t-elle exaspérée.
- Mais parfois j'ai l'impression que tu fais exprès de participer à leur plan ou leurs escapades pour....euh....pour...
- Pour...euh...quoi ? Vas-y dis-le, tu n'attends que ça ! cria presque Morgane.
- Pour ne pas perdre Remus ! lâcha t-elle enfin.
Morgane resta interdite quelques instants, Lily quant à elle n'osait pas la regarder.
- Tu te trompes Lily, assura la jeune fille brune d'un ton apaisant. Cela était peut-être vrai au départ, lorsque nous étions en première et seconde année mais, si je participe à leur plan comme tu dis, c'est simplement parce que je suis d'accord et même ravie de le faire. Je suis désolée mais je suis comme ça, nous sommes différentes toutes les deux, ce n'est pas parce que toi tu te refuses à enfreindre le moindre règlement et que tu trouves James idiot, que je dois penser et faire la même chose !
- Bien sûr, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Ecoute, tu es ma meilleure amie, je t'adore et je veux simplement m'assurer qu'ils n'exercent pas une mauvaise influence sur toi, c'est tout.
- Alors oublie tes craintes, recommanda Morgane avec un sourire, ce n'est pas le cas ! Et puis d'ailleurs, je trouve que James et Sirius ont changé depuis leur cinquième année, ils ne sont plus aussi prétentieux (sauf Sirius) et mesquins qu'avant, non ?
- Mmmh, pas remarqu !
- Je suis sûre que si, sinon tu ne serais jamais devenu amie avec eux !
- Amie est un bien grand mot, je les « tolère » pour toi, c'est tout !
- Quel dévouement ! s'exclama Morgane en riant.
- Allez ma puce, lève-toi de ton lit maintenant, on va être en retard !
- Oui, oui, deux minutes patron !
Lily regarda avec patience sa meilleure amie se préparer elle était très comique en pyjama, les cheveux artistiquement désordonnés, cherchant partout sa maudite chaussette droite ! Elle avait bien grandit depuis qu'elles s'étaient rencontrées pour la première fois dans le Poudlard express. C'était devenu une très belle jeune femme mais elle ne s'en rendait pas compte, c'était peut-être ce qui la rendait si attachante. Est-ce qu'elle-même avait changé et grandi à ce point en l'espace de sept ans ? Impossible à dire.
- Et bien alors Mlle Evans, c'est vous qui fainéantez à présent, lui lança Morgane qui l'attendait sur le pas de la porte.
- Tu vas voir si je fainéante !
Elles se lancèrent dans une course poursuite effrénée qui dura jusqu'en bas des escaliers où Lily faillit tomber sur James qui la retint juste à temps.
- Et bien jeunes demoiselles, c'est ainsi que l'on se comporte dès le matin ? La journée promet d'être très sportive !
- Tu ne crois pas si bien dire mon cher Jamesie ! s'exclama Morgane en riant.
Le sorcier fronça les sourcils lorsqu'il entendit ce surnom ridicule qu'avait eu le malheur de prononcer une fille avec qui il était sortit lors de leur troisième année, fille complètement idiote s'il était nécessaire de le préciser !
- Bonjour ma belle, dit Remus en s'approchant de sa meilleure amie pour la saluer.
Lily se surpris à penser que ces eux-là avaient vraiment une chance inouïe ils s'entendaient tellement bien, ils étaient en parfaite harmonie et s'adoraient réellement. Ils pouvaient toujours compter l'un sur l'autre, elle-même pouvait compter sur Morgane mais ce n'était pas la même chose. Elle n'avait même pas de petit ami sur qui se reposer.... Elle en avait eu plusieurs évidemment mais ce n'était jamais le bon, ce n'était pas celui qu'elle attendait, celui avec qui elle pourrait tout partager, celui dont elle tomberait amoureuse. Morgane avait raison, elle était trop sentimentale, attendre le prince charmant à dix-sept ans, non mais franchement à quoi pensait-elle ? Elle avait toute la vie pour ça !
- Et si nous y allions maintenant ? proposa Sirius.
Tous le suivirent, direction la Grande salle. Chacun prit sa place habituelle mais quelque chose n'était pas habituel pourtant sur l'assiette de Morgane devant elle, était déposée une boîte de chocolat en forme de cœur, accompagnée d'une carte sur laquelle on pouvait lire ces simples mots « Je suis désol ».
- Oooooohhhhhhhhh comme c'est romantique, s'extasia Lily.
Toute la gente féminine de la table approuva la jolie rousse, Morgane quant à elle était plus mal à l'aise qu'autre chose, elle aurait préféré être seule pour découvrir le cadeau d'excuse de Tristan au lieu d'être devant tout le monde. Rémus du le comprendre car il dit :
- Ca va les filles, remettez-vous, Lindsay rend la boîte à Morgane.
La fille blonde à qui il venait de parler la lui rendit à contre cœur.
- Quelle chance tu as Morgane ! affirma t-elle à la jeune fille d'un air de dire « Tu te rends compte de la chance qu'un garçon comme lui sorte avec une fille comme toi !»
Morgane grimaça un vague sourire et repris fermement ses chocolats, elle se tordit le cou pour regarder vers la table des Serdaigles mais Tristan n'y était pas, sans doute était-il déjà parti, après tout, ils étaient arrivés bien tard pour le petit déjeuner.
- Ben vous m'excuserez mais moi je trouve ça vraiment cul-cul-la-praline ! dit Sirius
Il se reçut immédiatement une tape derrière la tête « made in Lily ».
- Comment ça cul-cul-la-praline ? Tu plaisante, c'est ultra romantique et touchant ! N'est-ce pas Morgane....Morgane ?
- Hein ?..oui oui !
- Tu parles, offrir des chocolats, il a trop vu de film ! Qui fait ce genre de chose pour s'excuser franchement ?
- Tu dis ça simplement parce que tu n'as jamais été amoureux, lui répondit Lily, quand ça t'arrivera, je suis sûr que tu seras le premier à dévaliser les chocolateries !
- Alors là, ne comptes pas sur moi !
- Quel muffle ! Tu n'es pas du tout romantique !
Cette exclamation lui valut plusieurs regards haineux de la part des filles qui l'entourait et qui l'avait entendue, malgré son manque de tact et de romantisme, Sirius était toujours la coqueluche des filles et elles avaient du mal à tolérer les remarques que Lily et Morgane se permettaient à l'égard de leur Sirius ador !
- Fais attention à ce que tu dis Lily ! Tu pourrais avoir des ennuis ! recommanda Remus avant de s'esclaffer.
- En plus tu as tord Evans, je pourrais très bien être romantique si je le voulais, encore faudrait-il que je trouve une fille qui en vaille la peine, c'est ça le problème !
- Tu es impitoyable Sirius, constata James.
- Non, simplement réaliste ! Si un jour donc je suis amené à être romantique, je dis bien ro-man-ti que et pas un gigolo.....
- Hey ! s'exclama Morgane car il venait d'insulter, indirectement, son petit ami.
- ..... je ne ferai pas ce genre de trucs débiles.......
- Hey ! s'exclama à nouveau la jeune fille.
- ....... je ferai par exemple quelque chose de plus personnel, qui soit lié à la fille pour que ça la touche, termina t-il imperturbable.
Il y eut un silence durant quelques secondes mais il fut très vite rompu par les éclats de rire de tous ses amis, et de Sirius lui-même.
- Ha là là, Sirius, cela fait treize ans que je te connais et j'avoue que t'imaginer en romantique transi, c'est impossible ! dit James au bord des larmes.
- Alors, il paraît que vous vous êtes encore couch » à une heure pas possible hier soir ! Vous avez terminez au moins ? demanda Lily.
- Pas tout à fait, grogna Morgane, en fait c'est Sirius et moi qui sommes à la traîne pour la formule.
- La formule, s'étonna son amie, mais je croyais que tu étais la meilleure pour les sortilèges, je pensais que ce serait facile pour toi !
- HUM HUM, toussota bruyamment Sirius, il n'avait pas tellement apprécié d'entendre que Morgane était « la meilleure ».
- Oui bon, ça va Black, que vous étiez les meilleurs ! corrigea t'elle en souriant.
- Non, ce n'est pas encore tout à fait la vérité, le vous est en trop, moi ça suffit, dit-il avec complaisance.
Il reçut une poignée de corn flakes en pleine figure en provenance de la jeune fille en face de lui, savoir miss Blewell.
- Hey mais ça va pas ?
- Est-ce que tu te tairas un jour Black ? s'insurgea Morgane.
- Jamais tant que je vivrai ! Et puis il n'y a que la vérité qui fâche, donc, j'avais raison !
- Si ça te fait plaisir de le croire, après tout, l'espoir fait vivre mon cher ami !
Cette joute verbale amicale se poursuivit un bon moment jusqu'à leur entrée en cours de défense contre les forces du mal.
Sirius, James et Morgane avaient la plupart de leur cours, pour ne pas dire tous, en commun car ils se destinaient à peu près à la même orientation de carrière James et Morgane souhaitaient être Aurors tandis que Sirius se voyait davantage comme enchanteur. Remus quant à lui avait préféré prendre la voie de professeur de défense contre les forces du mal. Ces quatre-là avaient beaucoup de cours ensemble, James, Morgane et Remus avaient bien entendu plus d'heures de défense (James et Morgane avaient même des cours de Duel), quant à Sirius il passait beaucoup plus de temps avec le professeur Flitwick. Cependant, en plus de ces matières principales, ils avaient également métamorphose et potions, au grand dam d'ailleurs de Morgane celle-ci avait faillit ne pas être accepter dans cette matière car seule les plus doués étaient pris mais dans la mesure où elle avait obtenu un la note maximale dans toutes les autres matières et qu'elle avait travaillé très dure pour obtenir ses BUSE en potion, elle avait finalement était acceptée par le professeur Lavigna (avec tout de même l'insistance de Dumbledore). James, Remus et elle avaient également soins aux créatures magique et botanique.
Peter lui était presque tombé évanoui en apprenant les futures carrières de ses amis, qu'il jugeait beaucoup trop dangereuses, en fait, il se destinait à une carrière dans les bureaux de la banque de Gringott, un emploi de fonctionnaire. Pour cela il avait besoin de matières telle que l'arithmancie, les enchantements, la métamorphose et d'autres matières plus sociales telle que le contact avec le public par exemple. Enfin, Lily souhaitait avoir un emploi davantage tourné vers le social et les contacts avec les moldus, étant elle-même fille de moldus, elle aurait voulu contribuer à resserrer les liens entre moldus et sorciers. Mais, ne voulant tout de même pas négliger sa nature de sorcière, elle avait pris défenses contre les forces du mal, études des moldus naturellement, histoire de la magie, enchantements, contact avec le public et potion « simplement parce que j'adore ça » avait-elle expliqué devant le visage déconfit de Morgane.
- Pouh là l ! Quelle galère, j'aimerais retourner en arrière jusqu'au jour où j'ai dit à MacGonagall que je voulais devenir Aurors pour me hurler NON TU NE SAIS PAS A QUOI TU T'EXPOSES MA PAUVRE FILLE !
- T'as raison Morgane, renchérit le sorcier à lunette à ses côtés que l'on voyait à peine tellement il était entouré de livres.
- Ouais oh, tu n'as pas trop à t'en faire toi, tu es naturellement dou ! Tu réussis dans tout, c'est dingue ! Moi je ne suis qu'une abrutie qui ne comprend rien à rien ! ajouta t-elle d'un air désespérée.
- Que veux-tu, tout le monde ne peut pas être aussi brillant que moi ! s'exclama t-il en passant sa main dans les cheveux pour les mettre encore plus en désordre. NON arrête, je rigole, tu sais bien que je plaisante ! s'empressa t-il de dire en voyant le regard noir de son amie.
Celle-ci détourna volontairement le regard en faisant mine d'être horriblement véxée.
- Ecoute, continua James, arrête de dire des bêtises, tu sais très bien que tu es très douée, tu as eu les notes maximales aux examens, je sais que le rythme est soutenu mais il fallait s'y attendre, MacGonagall nous avait prévenu que ce serait difficile, il ne prenne pas n'importe qui comme Auror !
- Mouais, t'as raison, et puis, maintenant qu'on y est, plus moyen de reculer alors il faut assumer nos choix !
- Bien dit !
- Bon, relativisons la situation, mon seul véritable point faible c'est la potion, il faut vraiment que je m'y mette, si Lily m'aide je pense que ça devrait aller.
- Evans ? demanda soudain James intéressé.
- Ben oui tu en connais plusieurs ? Je sais que tu ne l'aime pas mais de là à l'oublier quand même !
Elle se replongea dans sa dissertation de métamorphose, James posa les yeux sur elle, le regard dans le vague heureusement elle n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait penser en réalité de Lily Evans. Comment pouvait-il être tombé amoureux d'une fille qui le haïssait plus que tout ? C'était bien lui ça, il pouvait avoir plein de filles qui l'admiraient mais non, il fallait qu'il choisisse la seule qui ne pouvait pas l'encadrer ! Depuis leur quatrième année il était tombé sous son charme, comme beaucoup d'autre d'ailleurs, mais elle ne voyait toujours rien, pourtant il faisait des efforts, il tentait toujours de l'impressionner sur son balai, avec son vif d'or, ou même de prendre sa défense contre ce crétin de Rogue qui osait l'appeler sang-de.... il ne pouvait même pas le dire ! Il avait même tenté de lui faire du chantage, en lui disant qu'il arrêterait de martyriser Rogue si elle acceptait de sortir avec lui mais, allez savoir pourquoi, ça n'avait jamais march !
- Qu'est ce que tu fabriques ? Ne me dit pas que tu as déjà fini ! lui lança Morgane, ce qui le fit sortir de sa rêverie.
- Hein ? N-non, je réfléchissais c'est tout.
- OH, parce que tu réfléchis maintenant ? Ben dis-donc, ya vraiment du progrès ! s'exclama t-elle en riant.
Elle n'eut pas le temps d'éclater de rire car elle reçut une grande gerbe d'eau sur la figure que venait de lui lancer James à l'aide de sa baguette.
- Tu vas me le payer Potter !
James se retrouva affalé par terre, les jambes complètement immobile mais il eut le réflexe d'envoyer un sort à Morgane qui se retrouva couverte de furoncle. S'enchaîna ainsi une série de sorts et de contre-sorts lancés à tout-va.
- MAIS QU'EST CE QUI SE PASSE ENCORE ICI ? ? ? ? ? tonna une voix familière.
Les deux jeunes sorciers s'immobilisèrent instantanément, excepté Morgane qui était prise d'un fou rire incontrôlable grâce aux bons soins de James.
Lily, car c'était elle qui venait d'hurler, étaient accompagnés de Sirius et Remus qui venaient d'entrer dans la salle commune. Les deux garçons aveint une envie irrésistible de rire en regardant les têtes de leurs deux amis mais Lily ne semblait pas d'humeur. Elles transperça James du regard et le toisa un instant tout deux pourtant étaient comiques à voir, James avait les cheveux et les sourcils fumant, deux cornes et un troisième œil lui étaient apparus et sa peau avait changé de couleur on aurait à présent dit un damier géant avec ses cases blanches et noires. Morgane quant à elle, toujours en train de rire à en pleurer, étaient couvertes de furoncles, ses cheveux étaient maintenant violets et hirsutes sans compter qu'une queue lui était poussée et se balançait de droite à gauche.
Puis, quelque chose de complètement inattendu arriva Lily, toujours regardant l'air menaçant James, bascula sa tête en arrière et se mit à rire, à rire tellement qu'elle ne pouvait plus s'arrêter, c'était à se demandait si elle n'avait pas reçu le même sort que Morgane qui était dans le même état qu'elle.
- P-Potter....si tu....si tu.....si tu voyais ta tête..... parvint à articuler la jolie rousse entre deux éclats.
Bientôt l'hilarité devient générale et ils mirent tous les cinq près de vingt minutes pour retrouver leur calme, après quoi ils désenchantèrent James et Morgane qui retrouvèrent leur aspect normal. Ils s'écroulèrent sur le fauteuil devant la cheminée, des larmes encore dans les yeux, pour reprendre leur souffle. C'est ce moment que choisit Peter pour faire son entrer dans la salle, un livre à la main.
- Peter, s'exclama Sirius, tu viens de louper une bonne patrie de rigolade !
- Ha oui ?
- Qu'est-ce que tu lis ? demanda Remus
- Un livre sur la divination, c'est dingue ce qu'il nous apprend sur le troisième œil....
Il fut interrompu par cinq fous rires tonitruants.
- Tu n'avais qu'à......demander à James....il t'aurais montré le sien........de troisième œil ! s'exclama Morgane hilare.
- Qu'est-ce qui vous fait rire comme ça ? questionna Peter qui ne comprenait rien.
- C'est rien, répondit James qui avait repris son sérieux, c'est trop long à expliquer.
- Comme par hasard...murmura Peter.
- Quoi ?
- N-non, rien, je disais que c'était dommage. Bon je monte me coucher, bonne nuit tout le monde.
- Bonne nuit !
- C'est trop long à expliquer ! répéta Peter dans le silence du dortoir vide, à l'abris du rideau qui protégeait son lit à baldaquin. Evidemment, eux peuvent rigoler et s'amuser ensemble, mais moi je ne peux pas participer ! Pourquoi le petit Peter devrait participer, hein ? Après tout, il n'est personne ! Et ils se disent être mes amis, peuh, tu parles, mensonges !
Il se retourna rageusement dans ses couvertures et perçut des éclats de voix provenant de la salle commune.
- Et puis l'autre là, toujours à vouloir faire le malin devant cette....cette fille de moldu, elle n'est même pas digne de nous, elle n'a rien à faire ici, pourquoi est-ce qu'elle s'est incrustée dans le groupe, je croyais qu'elle détestait James ! Et puis cet espèce de monstre toujours en train de la prendre dans ses bras comme si elle lui appartenait, je suis sûr qu'elle aussi en a assez, je suis sûr qu'elle ne rêve que d'une chose, c'est de venir me retrouver ! Quant à ce Sirius de malheur, un jour je lui ferai ravaler son sourire, monsieur-toutes-les-filles-se-pâment-devant-moi-et-je-le-sais !
Il se retourna une nouvelle fois dans son lit avec violence, il sentit monter en lui une fureur qu'il n'avait jamais connue, elle le brûlait de l'intérieur, tellement qu'il en tremblait. Il lui arrivait souvent d'avoir des accès de colère contre ses amis parce qu'il l'avait laissé tomber ou mis à l'écart mais pas comme ça.
- Je les hais !
