3. Visite à St Mangouste

- « Aller les enfants vous êtes prêts? Dépêchez vous, la voiture du ministère est arrivée» cria Mr Weasley.

Deux têtes rousses descendirent les escaliers à la hâte, suivis de près par Molly qui tenait à la main un gros sac.

- « Qu'est ce qu'il y a dans le sac? » demanda Fred intrigu

- « Ce sont des vêtements pour Harry, des chaussons, et aussi une belle couverture. » dit Molly

- « Mais maman!Nous sommes en plein mois de juillet, il fait trop chaud pour donner une couverture à Harry » déclara George

- « Ici oui il fait chaud, mais les employés de l'hôpital ont tendance à abuser du sort « brise rafraîchissante » ils ne se rendent pas compte que lorsqu'on reste couché , sans bouger il fait plus froid. Je suis sure que Harry en sera ravi »

Elle se dirigea vers la voiture, mis le gros sac dans le coffre et se plaça à l'avant.

- « Ron, Ginny, entrez dans la voiture, il faut y aller maintenant » dit Arthur

- « Ah! Attends Papa, j'ai oublié quelque chose dans ma chambre »

Ginny fila comme une fusée dans la chambre et redescendit aussitôt avec quelque chose caché sous son gilet.

- « Qu'est ce que c'est ? » demanda Ron

- « Ron. Aller, allons-y, nous allons arriver en retard pour récupérer Hermione » dit Ginny en rougissant avant de s'engouffrer dans la voiture.

- « Je te retrouve la bas chérie, avec Fred et George. A tout à l'heure » Dit Mr Weasley après avoir embrassé sa femme à travers la fenêtre ouverte.

- « Hermione!! » cria Ginny en courant se jeter dans les bras de son amie.

Elles restèrent un moment enlacées, tentant de retenir la peine qu'elles sentaient remonter dangereusement.Les deux amies se regardèrent mais n'échangèrent aucun mot; elles n'en n'avaient pas besoin. Elles se comprenaient, tout simplement. Elles étaient devenues très proches au cours de l'année précédente, comme deux sœurs à vrai dire.

Hermione lâcha Ginny et salua Mme Weasley.

- « Comment vas tu ma petite Hermione? »

- « Pour être franche, ça pourrait aller mieux »

- « Je te comprends, c'est pareil pour nous » déclara Ron

Hermione s'approcha de lui et lui donna un timide baiser. Mme Weasley était au courant de leur relation, mais les adolescents étaient gênés d'exprimer leurs sentiments devant les parents.Ils se dirigèrent dans la voiture et Hermione se plaça entre Ron et Ginny.

Durant le trajet, ils ne parlèrent pas beaucoup, ne sachant que dire. Ils pensaient bien sur tous à Harry mais n'osaient en aborder le sujet.

Ginny était angoissée. Il n'y avait pas eu de nouvelles de l'hôpital durant la nuit. Elle avait beau se dire que s'il s'était passé quelque chose de grave, ils auraient été prévenus, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Elle triturait quelque chose dans sa main que ni Ron ni Hermione ne pouvaient voir. Hermione s'apprêtait à lui demander de quoi il s'agissait, mais la voiture s'arrêta et le chauffeur déclara qu'il viendrait les chercher vers 20h00.

Les Weasley et Hermione se trouvaient à présent dans le grand hall de l'hôpital. Ils se dirigèrent vers la file des renseignements. A leur plus grand bonheur, la file était très courte sans doute du à l'horaire matinal. Quand arriva enfin leur tour, Mrs Weasley pris la parole:

- « Nous venons voir Harry Potter, il se trouve au 5eme étage, aux pathologie des sortilèges, pouvez vous nous indiquer la salle dans laquelle il se trouve s'il vous plaît? »

- « Ah oui! Votre mari m'a prévenu que vous alliez arriver, le jeune Potter se trouve dans la salle Roxane Morphée, tout au fond du couloir, sur votre droite »

- « Merci » dit Mrs Weasley. « Venez vous autres. »

Ils se dirigèrent tous vers le « monte en l'air » afin d'atteindre le 5ème étage. Ils passèrent devant une salle d'où provenaient de grands cris:

- « Vous n'avez pas lu le décret de protection numéro cinq mille trois cent quatre vingt quatorze? Il est stipulé dans celui ci que personne n'est autorisé à donner des ordres à la grande inquisitrice » déclara une voie étrangement familière. Ron s'arrêta afin d'écouter plus attentivement, sous le regard étonné des filles.

- « Mais Mme Ombrage, vous savez bien qu'il faut que vous preniez vos remèdes, c'est comme ça depuis plus d'un 1 an, allez ne faites pas l'enfant, avalez ça! »

- « Vous allez voir ce qu'il en coûtera de défier la grande inquisitrice! Prenez ce livre et cette plume, et faites moi 500 lignes « je ne dois pas contredire la grande inquisitrice » »

- « Mme Ombrage! Je vais me fâcher maintenant, où avez vous trouvé cette plume?? Je vous l'avez confisqué me semble t il. Bon, puisque c'est comme ça, vous m'obligez à employer les grands moyens, je vais devoir aller appeler, comment s'appelle t il déjà? Ah oui! Peeves! C'est bien cela Mme ...

Mais un grand cri de terreur l'empêcha de finir sa phrase:

- « C'est d'accord, je vais le prendre ce remède, ce n'est pas la peine de monter sur vos grands chevaux voyons! »

- « Que fais tu Ron, tu viens oui? »

- « J'arrive Maman! »

Et il rejoignit le groupe en direction de la salle Morphée.

- « Ah! La voil »déclara Mrs Weasley.

On pouvait lire sur la porte « Mme Roxane Morphée, dite la soporifique »

Ils entrèrent tous dans la salle la gorge serrée à l'idée de savoir comment ils allaient retrouver Harry. Allait il mieux? S'était il réveillé? Ginny le souhaitait vraiment, du plus profond de son cœur.

Il s'agissait d'une chambre à quatre lits. Seuls 2 étaient occupés: Un par Harry, et l'autre, à l'opposée de la pièce par une jeune fille d'une dizaine d'année , blonde, elle aussi endormie, entourée de ses parents en pleurs.

Mr Weasley leur fit signe d'entrer. Ils approchèrent jusqu'au lit de Harry et un sourire éclaira leur visage.

Au plus grand soulagement de Mme Weasley de Ron et d'Hermione, Harry semblait aller mieux. Il avait encore quelques marques sur le visage, mais cela n'était rien comparé au visage défiguré qu'il avait la veille. Il était encore très pâle et semblait en fait dormir paisiblement.
Ginny s'approcha du lit et lui pris la main. Elle murmura son nom dans le but de le réveiller et de le rassurer sur son état, ayant toujours comme obsession que la dernière vision qu'il avait eu d'elle était celle d'une Ginny morte, étendue par terre.

Voyant qu'il ne l'avait pas entendu, elle entreprit de l'appeler plus fort, mais en vain. Ron et Hermione la regardait ne sachant que faire. L'angoisse d'Hermione montait et elle serrait de plus en plus la main de Ron.

Ginny se tourna terrifiée vers son père dans l'attente d'une explication. Il allait commencer quand il fut interrompu par un homme qui venait d'entrer dans la pièce.
Celui ci était un vieil homme, aux longs cheveux blancs. Albus Dumbledore possédait une longue barbe soyeuse et des lunettes en demie lune. Il n'avait plus dans les yeux, la petite lueur pétillante, d'habitude présente lorsqu'il regardait ses élèves. La directeur semblait las et fatigué. Il s'assit près du lit de Harry et prit la parole sous le regard de toute la famille Weasley et de Hermione.

- « La nuit a été difficile, une grande équipe de medicomage s'est afférée autour de Harry pour le maintenir en vie. Son état était critique, et j'ai bien faillit vous faire venir durant la nuit. Ses blessures corporelles ne sont finalement plus un souci. La jambe cassée et le torse lacéré n'étaient en fait pas un problème. Ce qui a inquiété le plus les medicomage étaient les contusions au visage car elles étaient multiples et très profondes. Ils ont finalement réussi à résorber celles qui étaient superficielles, mais elles ont provoqué un coma profond chez Harry, c'est pourquoi Mlle Weasley, Harry ne répond pas à vos appels. Mais rassurez vous, il est tout de même sorti d'affaire. Il s'agit maintenant d'une question de temps avant son réveil. Il faut être patient. »

Personne n'osait réagir, ils étaient bien sur heureux de savoir qu'Harry allait mieux puisqu'il était sorti d'affaire, mais le fait d 'être dans l'inconnu les terrifiait.

Ginny s'effondra en pleurs sur Harry. Elle s'était bien répété qu'il ne fallait pas qu'elle pleure devant lui, mais la nouvelle était trop dure à supporter.

Mrs Weasley s'éclipsa, suivit du reste de la famille et d'Hermione afin de laisser Ginny un peu seule avec Harry.

- « Ginny, Harry vous entend, parlez lui, parlez à son cœur, montrez lui que vous êtes la » Puis le professeur sortit à son tour laissant Ginny .

Elle ne bougea pas durant un bon moment. Elle se remettait du choc. Sa main entra en contact avec le bras de Harry et elle s'aperçut que celui n'était pas bien chaud. Elle prit la couverture de sa mère et le couvrit avec, le bordant délicatement. Elle lui prit la main et lui donna un tendre baiser sur les lèvres. Elle sourit:

- « Harry, ne trouves tu pas que cela ressemble étrangement aux histoires moldues... Comment appelles tu ça déjà? Ah oui, les contes de fées, mais normalement, c'est le prince qui embrasse la princesse endormie, j'aimerais tant pouvoir te réveiller »

Elle s'allongea à ses cotés et plaça sa tête sur sa poitrine; elle entendait son cœur battre, rythme régulier, berceuse apaisante. Elle se blottit contre lui.

- « Harry, je sais que tu m'entends, je sais que tu m'écoutes. Il faut que tu saches que je suis là, pour toi et avec toi. Ca a été terrible ce qu'il nous est arrivé, tu as cru que j'étais perdue, et moi j'ai cru que toi tu l'étais. Mais je sais que c'est faut, tu ne vas pas abandonner comme ça, tu es plus fort que ça, et tu seras bientôt de retour parmi nous. Notre amour est plus fort que tout. Tout ne peut pas s'arrêter la, tu as la vie devant toi, on a tant de choses à vivre ensemble. Je t'aime Harry, du plus profond de mon cœur, je veux passer le reste de mes jours avec toi. Je souhaite qu'un jour, tu sois le père de mes enfants, tu seras un merveilleux père tu sais, alors ne laisse pas tomber et accroches toi pour qu'un jour, nous soyons réunis et cela pour la vie »

Les yeux de Ginny brillaient, de grosses larmes coulaient à présent sur le visage de la jeune fille, parcourant ses joues, son menton, tombant sur la chemise de Harry, inondant son cœur.

Elle s'endormit sur Harry, ne sentant pas la main de celui ci frémir face à sa déclaration.

Quand la famille Weasley et Hermione revinrent dans la salle, ils découvrirent Ginny profondément endormie la tête sur Harry. Tous deux semblaient si paisibles.

Ron avait raconté en détail à Hermione tout ce qui s'était passé la veille, décrivant l 'état terrifiant de Harry à son arrivée. Celle ci parut choquée et n'avait plus lâché la main de Ron comme pour se réconforter et s'assurer que lui était bien la.

Ils attendirent un moment, parlant avec le medicomage, posant pleins de questions, voulant à tout prix savoir quand tout serait arrangé. Mais celui ci leur dit qu'il n'en savait pas plus. A ce stade, il pouvait juste prendre soin de Harry et guetter le moindre signe d'amélioration.

L'heure du départ approcha et ils durent se résigner à réveiller Ginny.

- « Non! Je ne veux pas rentrer avec vous à la maison, je veux rester avec Harry »

Tous essayèrent de la raisonner, lui expliquant qu'il s'agissait d'un hôpital et qu'ici on ne pouvait agir à sa guise. Le medicomage intervint:

- « Vos parents ont raison Mlle, il faut que nous fassions des soins à Harry et à sa petite voisine, vous risqueriez de nous gêner. Dès que l'état de Harry le permettra, nous vous laisserons rester plus longtemps, mais pour l'instant c'est totalement impossible »

Ginny se résigna mais avant de partir, elle plaça dans la main de son petit ami, une toute petite peluche. Il s'agissait d'un focifère, petit oiseau au plumage éclatant de couleur jaune, tenant un cœur entre ses pattes. C'était Harry qui lui avait offert l'année précédente et il y avait inscrit un « Je t'aime Ginny» avec de jolies lettres scintillantes. Elle s'était endormie avec maintes fois, en le serrant contre son cœur. Elle voulait qu'il l'ait, ce serait comme si un petit bout d'elle restait avec lui, il avait son odeur et elle espérait bien que Harry sente sa présence grâce à lui.


Bon, j'ai pas l'impression que ma fic plaise vu le nombre de review...

Mais bon, tant pis, je continu encore un peu et je verrais bien d'ici quelques temps. Si c'est vraiment la cata, dites moi, et j'essayerais de faire des modifications. Toutes suggestions seront les biens venues.
Aller bisoux.

Winnie06