Chapitre 2

Remus était déçu, complètement déçu, choqué même. Comment cette chose immonde de Rogue avait-elle osé ? Tout dans sa tête était confus. Seule la pensée de retourner au dortoir le réconfortait, car il désirait plus que toute autre chose rejoindre son cher Sirius. Mais ce ne fut pas au dortoir qu'il le trouva, mais quelque part au milieu du hall d'entrée.

-Sirius, tu ne voulais pas... tu ne...

-Je ne comprends pas trop ce que tu racontes mais, si tu voulais dire que... que j'allais te rejoindre, eh bien... effectivement...

-As-tu les mêmes envies que moi ? demanda Remus très timidement.

-Quelles envies ? Je crois que...

Il prit Remus dans ses bras, et d'un ton qui avait perdu toute timidité, susurra :

-N'est-ce pas ?

-Oh !

Les deux se rendirent au dortoir, avec de petits rires coquins. Remus, cependant, se sentait un peu troublé. Il avait été rapide avec Sirius. Trop rapide, et malgré la joie qui le submergeait, la colère d'avoir été agressé par son pire ennemi le hantait.

-Oh ! Sirius ! -Tuque de la joie, dit Sirius à la grosse dame qui le regarda d'un air sévère.

Quelle ne fut pas leur surprise lorsque, arrivés au dortoir, ils aperçurent dix personnes : James Potter, Peter Pettigrow, Arthur Weasley, Frank Londubat, Lucius Malefoy, Severus Rogue, Cornelius Fudge, Albus Dumbledore, Argus Rusard et Rubeus Hagrid les attendant sagement en s'attachant et en se flagellant pour passer le temps. Médusés, ils échangèrent un regard que Corneliu le cactus capta très bien. James, qui se trouvait en dessous d'Arthur, leur expliqua entre deux coups de fouet.

-On en avait tous tellement envie, tu vois, et puis, on avait très bien vu votre petit jeu... ce midi... ou ce soir ? En tout cas... c'était bien évident...

-Nous devrions prendre un bain, tous les douze, suggéra doucement Frank qui habituellement ne parlait qu'à son cactus, Corneliu. Et utiliser la salle de bain... des préfets... si monsieur Dumbledore ici présent...

-Oh ! Oui ! J'adorerais ! Et de plus, j'ai une musique de circonstance... Ça se nomme Lsa Ktehucp, c'est espagnol, j'adore ! annonça fièrement Dumbledore, lâchant momentanément le fouet qu'il tenait à la main.

Ils se glissèrent sous la cape d'invisibilité de James qui était alors très grande et partirent d'un pas vif vers leur but, tels des soldats fiers revenant d'une guerre qu'ils auraient dû gagner, mais gagner n'est pas si important, il faut être bon joueur.

Ils mirent des tas de sortes de mousse, comme le fera plus tard le fils de James, Harry, car pour la plupart d'entre eux, c'était la première fois qu'ils apercevaient cette salle de bain. Ce qui suivit fut un désordre monstre. Sous les notes chaudes et le rythme endiablé de la musique espagnole, douze hommes se mirent à laisser aller leurs plus fous désirs, à faire devenir leurs fantasmes une réalité, tel des oiseaux égarés qui se cognent le crâne sur la vitre de l'auto de ma mère cet été quand on est allées acheter des scrabbles à Montréal et qui finissent tous par mourir, car la mort nous attend tous, à moins de posséder une pierre philosophale. Certains (la majorité d'entre eux) sortirent sauvagement leurs fouets et leurs chaînes, car dans un bain, c'était encore meilleur, et d'autres, comme Sirius et Lupin, se contentèrent d'y aller sweet, en dansant de façon débauchée et en riant. Severus ne semblait pas avoir remarqué la présence du garçon qu'il avait violé une heure plus tôt et Remus lui-même n'en fit pas de cas. Frank avait enfin cessé de parler à Corneliu (car il avait tenu a l'apporter avec lui) pour se joindre aux ébats de Sirius et de Remus.

Vers une heure du matin, Dumbledore jugea qu'il était bon de cesser l'orgie pour rentrer au dortoir, car s'ils étaient fatigués tous les douze, cela serait un peu suspect. Main dans la main, les deux jeunes tourtereaux rentrèrent au dortoir, rouges de bonheur.

Malgré les avertissements de Dumbledore, ils n'allèrent pas dormir et passèrent la nuit dans le lit à baldaquin de Sirius à se raconter des histoires, à se parler d'amour, à tenir ce discours propre aux amoureux, quoi ! Sans penser au lendemain, qui allait être plus dur qu'ils ne pouvaient l'imaginer...

Note : «incroyable» suspense, n'est-ce pas ?