Chapitre 3 : Rendez-vous
Rue de la cerisaie, 22h00
Draco avait raccompagné Lisette à son appartement et avait passé un début de soirée merveilleux à la regarder cuisiner et bavarder de tout et de rien. Ensuite ils avaient décidé d'un commun accord que leur amitié naissante ne devrait pas être entachée des « choses du sexe » comme l'avait joliment dit Lisette. Draco l'avait laissée à contre cœur. Elle voulait travailler un peu des cours. Il avait prit un taxi pour rentrer.
Arrivé dans son appartement, il posa ses clés sur la table basse du salon et retrouva la lettre qu'il avait reçue plus tôt. Il l'ouvrit. Elle était singée du Professeur Mc Gonnagall, nouvelle directrice de Poudlard.
« Monsieur Malfoy,
J'espère que cette lettre vous trouvera en bonne santé. J'ai une information urgente et confidentielle à vous communiquer. Je vous demande de venir en prendre connaissance dans les plus brefs délais. Prévenez moi de la date de votre arrivée par retour de hibou.
Cordialement,
Professeur Mc Gonnagall, directrice du Collège de sorcellerie et de magie de Poudlard. »
Intrigué, Draco relu la lettre une bonne dizaine de fois, puis se dit qu'il irai voir ce que la « vieille chouette » lui voulait. Il décida de répondre directement par cheminée à l'austère directrice du collège.
Il alluma sa cheminée, jeta la poudre et murmura « Bureau du directeur, collège de Poudlard ». Il regarda alentour et aperçu la vieille dame près la cheminée, dos à lui dans l'angle gauche. Il se racla la gorge, ce qui eut pour effet de faire sursauter le professeur.
- Pardon, professeur. Dit-il faussement gêné.
- Monsieur Malfoy ? Souffla t elle.
- Oui, vous m'avez demandé de vous répondre. Trancha le jeune homme. Je viendrais dans deux jours. Le temps de régler quelques affaires urgentes.
- Bien, je vous attendrais. Dit la vieille femme en reprenant contenance.
Draco disparu de la vue de la vieille dame, qui regarda vers son bureau l'air satisfait. Elle s'approcha du grand fauteuil rouge qui trônait devant.
- Il viendra. Dit elle à la personne siégeant dans l'immense fauteuil.
- Je l'ai entendu. Répondit une voix faible. Merci.
Dans l'appartement du jeune homme, le bruit doux et répétitif de l'eau qui s'écoule contre une vitre résonnait partout. L'eau chaude étendit un voile de vapeur à travers l'appartement. Draco prenait une douche pour rassembler ses idées et penser à sa mère disparue. Il fallait qu'il récupère l'ensemble de l'héritage de Lucius avant de les derniers Malfoy qui étaient encore vivants. Et maintenant qu'il était seul, il avait droit à cette fortune, c'était la sienne.
Il n'entendit pas la porte d'entrée qui s'ouvrit sans bruit. Un autre jeune homme, du même âge mais brun, entra dans le coûteux logement. Il écoutât le bruit de l'eau et se figea dans l'ombre lorsque que le glissement d'une paroi de verre se fit entendre.
Draco sortit de la salle de bain et vêtu d'une unique serviette et un pendentif d'argent scintillant autour de son cou, il s'allongea sur son canapé de cuir blanc. Il tendit la main vers la table basse et actionna le bouton de la télécommande de la chaîne HI FI.
Le doux son de la Petite musique de nuit s'éleva dans l'air et, satisfait, il posa sa tête sous sa tête et ferma les yeux. Brusquement, la musique cessa au crescendo. Draco fronça les sourcils et ouvrit les yeux. Le regard glacé d'un homme aux yeux couleur de noisette le regardait fixement. Maîtrisant sa peur pour que rien ne transparaisse sur son visage, il demanda posément :
- A qui ai-je l'honneur ?
- Julien Aristide Beaupré. Dit l'autre d'un ton poli mais supérieur.
- Et peut on savoir ce qui amène Julien Aristide Beaupré chez un homme qu'il ne connaît pas ? Répondit Draco, d'un ton cassant, en se levant.
- Une affaire privée, qui concerne une amie. Répondit l'interpellé.
- Et en quoi cette affaire « privée » me concerne t elle ? Lâcha Draco dans une parfaite imitation du ton mauvais de son ancien professeur de potions.
- Vous êtes bien Draco Malfoy ? Demanda Julien pour confirmation.
- Oui, mais vous n'avez pas répondu à ma question. En quoi cette affaire privée me concerne t elle ?
- Pouvez vous m'expliquer comment il se fait que Gin ait sombré dans un…
- Attendez un instant ! Dit Draco. Gin ? Qui est Gin ?
Brusquement, le souvenir du garçon revint à la mémoire de Draco. Il accompagnait Virginia cet après midi. Il l'avait détaillé comme un capitaine de Quidditch détaille son équipe avant un match.
- Virginia Weasley sombre crétin ! Glapit Julien exaspéré.
- Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton ! Rugit Draco.
- Bon, vous m'écoutez ou vous vous mettez bêtement en colère ? Vous êtes désarmé, et pas moi ! Dit Julien en montrant sa baguette.
- Un sorcier ! Siffla Draco entre ses dents.
- Oui ! Et ça change quoi ?
- Rien, dit Malfoy junior en se calmant. Parlez. Mais faites vite je rentre à Londres demain.
*********************************
Rue des Rosiers, 20h00
- Julien, viens vite ! Hurla Christophe en voyant Ginny sur le sol.
- Quoi ? Dit celui-ci les bentôs dans une main et le téléphone sans fil de l'autre.
- Simon, je vous rappelle. Signifiât il à son interlocuteur avant de raccrocher.
- Je fais quoi ? Je ne suis pas sorcier je te le rappelle ! Cria Christophe paniqué.
- Tu commences par te calmer et sortir de cette pièce ! Dit il calmement.
- Apporte moi des serviettes chaudes. Hurla t il en touchant le front de Ginny.
- Allons ma belle, relèves toi. Dit doucement l'ami de la jeune fille.
- Julien ? Murmura la cadette Weasley.
- Oui Chut ! Dit il. Qu'est ce qui t'as pris ? C'est quoi cette fiole de cristal ?
- Une potion expérimentale contre les migraines. Dit elle dans un souffle. Il y a un composé instable dedans, je dois le modifier.
- Tu peux pas prendre de l'aspirine comme tout le monde ? Cria Julien.
- Chut, j'ai mal au crâne ! Dit Ginny en se tenant les tempes.
Christophe déboula dans la chambre, les serviettes chaudes dans les mains et un verre d'eau et deux comprimés dans l'autre. Il tendit les serviettes à son frère et le verre d'eau à son amie.
- J'ai entendue parler d'aspirine. Dit il sur un ton d'excuse.
- Pour pas entendre, fallait être sourd. Grogna Ginny.
- Ginny, tu va te reposer un peu et prendre ces comprimés. J'ai annulé le tournage de ce soir. Dit julien.
- Tu as quoi ? Hurla t elle. Pas question, je tourne ce soir !
Elle engloutit les horreurs que lui tendait Christophe, et vira ses colocataires pour se préparer. Dix minutes plus tard elle était prête à tourner, elle appela son producteur et prit ses clés. Elle se retourna vers son ami et lui lança un « bouge toi » un peu brutal. Il la suivi sans discuter. D'autant que ne sachant pas conduire, Ginny ne risquait pas d'aller bien loin.
Ginny avait besoin de se changer les idées et une nuit de tournage lui ferait le plus grand bien. Elle arriva sur le plateau vers vingt deux heures trente. Le temps de manger, de se préparer et surtout d'attendre la nuit noire. Le plateau était en effervescence, les techniciens effets spéciaux hurlaient et le costume de Ginny n'était toujours pas prêt.
Elle adorait ce moment là, celui juste avant que le réalisateur hurle « moteur ». Toute cette vie et cette insouciance. C'était reposant. Le plus dur dans cette histoire, consistait quand même à simuler la pratique de la magie sans la pratiquer vraiment. Et ses Moldus avaient une conception de la magie parfois étrange. Franchement, ils étaient amusants.
- Ginny ! Hurla l'assistant du réalisateur. Les effets spéciaux, caravane quatre, Dupont veut te voir.
- Oui ! Dit elle
- Bouge toi, on tourne dans dix minutes ! Cria t il de plus belle.
- Ok, ok ! Lâcha t elle exaspérée.
Christophe sourit, et l'accompagna à la caravane. Le Dupont en question l'attendait, l'air grave. Il lui tendit un exemplaire du « Télégraphe Sorcier » ouvert à la rubrique « faits divers, international ». Elle le lu et lâcha un cri. Le journal tomba des ses mains et elle refoula les larmes qui montaient. Elle regarda Dupont qui lui sourit d'un air compatissant.
- Quand reprend le tournage à Londres ? Demanda t elle simplement.
- Dans douze jours. Dit Christophe. C'est le délai minimum et seulement si tout est mis en boîte concernant le mariage de Louisa.
- Ok, bon, je rentre ce week-end. Dit elle d'un ton décidé. Appelle Julien et dis lui de réserver un billet d'avion pour Birmingham.
- Mais, tu ne… tenta le jeune Beaupré.
- Va ! Dépêche toi ! Cria t elle.
Il sortit en claquant la porte, furieux. Elle ferma les yeux et respira un grand coup.
- Qu'est ce qui c'est pass ? Dit elle.
- Personne ne le sait. Dit Joseph Dupont. Le ministère de la Magie a refusé toute communication. Votre ministre n'est pas très coopératif en matière d'informations.
- Oui, c'est pas nouveau. Siffla t elle. Il était seul ?
- Si j'en juge par les informations que j'ai eues, c'est en effet le cas. Ajouta l'homme. Je supposais que vos contacts à Londres vous auraient prévenue.
- Disons que j'ai ignoré un message sur mon répondeur.
- Dois-je prévenir le service des transferts magiques que vous rentrez ? Demanda t il.
- Je crois que c'est le mieux. Concéda t elle. Vous savez où il a été transfér ?
- Sainte Mangouste je pense. Nous n'avons aucune précision à ce sujet. Dit l'homme.
- Joseph, merci. Dit elle après un long silence.
- Avez-vous lu le scénario pour ce soir ? Dit il pour changer de conversation. Il n'aimait pas être remercié pour ce qui lui paraissait normal.
- Oui, deux lévitations et quatre explosions de lampes. Plus les effets visuels des sorts habituels de Louisa. Eh bien vous allez avoir du travail apparemment.
- Oui, je le crois aussi, dit il en répondant au sourire de Ginny. Filez maintenant, le tournage va commencer dans deux minutes.
Elle sortit de la caravane l'air piteux et le mascara émietté d'avoir trop frotté ses yeux. Christophe allait encore râler. Mais pour la scène de ce soir, où son personnage apprenait la mort de son père dans un accident de voiture, le rôle serait facile. Elle était déjà près d'éclater en sanglots de chagrin et d'inquiétude.
Olivier, Sophie et Andromède l'attendaient pour jouer cette scène capitale où Justine, l'amie de Louisa, apprenait la mort de son père par le frère de cette dernière. La scène fut tournée douze fois. Ginny n'était pas à son rôle. Et sa blessure couverte de maquillage la faisait de plus en plus souffrir.
A la dernière prise, elle explosa de rage et gifla Luc, le personnage que jouait Andromède, avec une telle violence, que les sutures de sa main craquèrent. Le rôle avait bien été tenu et Simon fut enfin satisfait. Ginny grimaça de douleur et Christophe posa une serviette sur la paume de Ginny.
Il criait après elle qui pleurait à chaudes larmes. Les secouristes arrivèrent en courant et appelèrent un médecin d'urgence pour refaire les points. Ginny refusait catégoriquement de retourner à l'hôpital. Christophe choisit ce moment précis, elle ne pouvait pas bouger, pour lui dire que Julien n'était pas à la maison et que son portable ne répondait pas non plus.
- Ok, dit elle posément. Va chercher le journal dans la caravane, oui celui de Dupont, et ramène le ici.
- Eugénia ! Cria t elle à l'oreille du médecin.
- Oui ? Répondit la demoiselle. Tu as été parfaite ! Vraiment. Mais Andromède ne pourra pas tourner avant quinze bonnes minutes. Tu lui as proprement ouvert la joue avec ta gifle.
- Quoi ? S'exclama t elle paniquée.
- C'est rien, une petite coupure de rien du tout. Un pansement cicatrisant et demain il n'y paraîtra plus. Assura le médecin. Maintenant cessez de bouger où je vais vous faire vraiment mal.
Ginny bouda et demanda à Eugénia si sa journée était terminée. Elle lui assura que oui, le reste des scènes n'en comportait aucune la concernant. Elle lui précisa de ne pas oublier de signer sa feuille de présence en partant. « Fichus administratifs bornés » ce dit elle en souriant au pauvre garçon qui tenait la feuille à signer. Encore un stagiaire terrorisé qui ne finirait pas le mois, tyrannisé par l'équipe.
Elle décida de rentrer directement. Elle était fatiguée. Le téléphone de Christophe sonna. Ginny explosa d'un rire léger et cristallin. Le « Télégraphe » frémit au vent.
- Tu as mis le générique de la série sur ton mobile ? Dit elle en réprimant un deuxième éclat de rire.
- Ben quoi ? Dit Christophe comme un enfant pris à faire une bêtise sans gravité. Je le trouve jolie moi cette musique !
- Tu es trop mignon. Lui dit elle amusée.
- All ? Demanda t il.
Silence
- Si.
Silence
- Ah.
Silence
- Ok.
Silence
- A tout de suite.
Il raccrocha et engagea la voiture sur les quais de la seine. Une page du journal s'envola.
********************************
Rue de la cerisaie, 22h30
- Je disais donc, reprit Julien, que depuis cet après midi Gin a un comportement des plus étrange.
- Et ? Le coupa Draco fatigué par l'air inquisiteur du dit Julien.
- Cet après midi, c'est vous que nous avons vu à la terrasse de la Taverne, non ?
- Depuis quand il est interdit de se rendre à la terrasse d'un café sans l'assentiment de monsieur Benjamin Jolipr ?
- Julien Beaupr ! Cria ce dernier usé par l'arrogance de l'homme aux cheveux blonds.
- Soit, poursuivez. Trancha Draco.
- Bien, j'ai revu ce soir la Ginny que nous avions connue aux débuts de sa carrière. Fatiguée de vivre avant d'avoir vécu, malade, pensive. Et je crois que c'est vous le responsable.
- Plaît il ? Et en quoi suis-je responsable ? Dit il surpris. Et premièrement, comment avez-vous obtenu mon adresse ?
- Trois choses. La première, votre nom m'a été donné par le patron de la Taverne. Commença t il.
- Ensuite, j'ai des contacts au service de coopération magique internationale au ministère, l'un d'entre eux m'a donné votre adresse.
- Et enfin, Gin a une photo de vous cachée dans un tiroir de son secrétaire. Et curieusement, cette photo dissimulée se trouvait bien en vue sur sa coiffeuse ce soir. Donc, conclut il, vous avez un rapport direct avec ses humeurs les plus profondes.
- Ok, je reviens, l'histoire est un peu longue et je souhaite vous la conter par le menu. Dit Draco. Prenez ce qu'il vous plaira dans le bar et servez moi un cognac sec. Je m'habille.
- Il vaudrait mieux, dit Julien lorsqu'il fut sûr que Draco ne pouvait pas l'entendre. Deux minutes de plus et je te sautais dessus. Dieu, y a pas idée d'avoir fait un mec aussi canon !
Il attendit une bonne dizaine de minutes, et Draco reparut avec la prestance qui caractérise si bien les Malfoy lorsqu'ils sont en public. Pourtant, il portait une simple paire de jeans noirs et un T-shirt à manches longues et col montant blanc. Il avait une chaîne qui pendait de sa poche à sa ceinture et un carnet rouge à la main.
Julien faisait le tour du salon aux meubles blancs ou en verre et se retourna en entendant les pas légers de Draco. Pieds nus, ses pas faisaient un bruit presque imperceptible sur le carrelage blanc.
- Attrapeur ? Lui demanda simplement Julien en pointant la photo de son équipe sur la cheminée.
- Comme vous le voyez. Lâcha Draco. Mais vous n'êtes pas venu pour parler de sport, si ?
- Non, c'est vrai. Admit Julien.
- Vous trouverez deux rubans de soie valant marque-pages. Ce sont des extraits du journal de Virginia. Lisez vous comprendrez mieux.
- C'est le journal qu'elle avait perdu ! S'exclama Julien. Elle sera heureuse de le récupérer. Comment l'avez-vous trouv ?
- Il est venu à moi par son frère aîné. Dit simplement Malfoy.
- Lisez le, vous comprendrez mieux. Dit Draco.
Julien lut. Il fut édifié par sa lecture. Toute cette histoire de mages noirs en Angleterre, dont il avait entendu parler à Beaux Bâtons était donc vraie. Comment, comment il était possible qu'une telle histoire puisse être vraie ? La France n'avait été que peu touchée par cette fameuse guerre magique. Ils avaient été d'autant plus à l'abri que seule la mère de Julien était sorcière. Ils n'en avaient jamais parlé à la maison. C'était interdit.
Julien referma le journal précautionneusement et le rendit à Draco. Il le posa en vue sur la table basse. Entre eux deux.
- Toute cette histoire est édifiante. Conclut Julien de sa lecture.
- N'est ce pas ? Dit Draco. Je suppose que vous souhaitez reprendre son journal pour le lui rendre.
- Je voudrais vous poser une question avant de répondre moi-même. Dit Julien. Et je voudrais que vous soyez sincère dans votre réponse.
- Je vous écoute. Dit Draco.
- L'aimez vous ? Dit Julien de but en blanc.
- A une époque je vous aurais répondu oui sans hésiter une seconde. Dit Draco d'une voix absente.
- Et maintenant ? Renchérit Julien. C'est ça qui m'intéresse.
- Etes vous amoureux d'elle ? Je vous sens directement concerné par cette affaire. Demanda Draco devant l'empressement de Julien à vouloir une réponse.
- Non, dit Julien en souriant, même si je le souhait très fort il y a peu de temps. Je ne puis aimer aucune femme au monde aussi belle ou adorable soit elle.
- Cela explique le regard de marchand de tapis que vous avez posé sur moi cet après midi. Dit Draco avec un sourire.
- Vraiment ? Dit Julien dans un demi-sourire. Mais ce n'est pas pour ça que je suis là. Seule Gin m'intéresse. Alors répondez moi franchement. L'aimez vous oui ou non ?
- Je, commença t il gêné, je ne sais pas. Je ne sais plus vraiment.
Le bruit caractéristique d'une feuille de papier qui s'enroule autour d'un objet se fit entendre. Le silence exceptionnel qui régnait dans l'appartement laissait oublier que la fenêtre était grande ouverte pour faire entrer la fraîcheur de la nuit.
La feuille de papier journal s'était prise dans le tube de métal de l'halogène près de la fenêtre. Draco la ramassa. Une photo le fit perdre un instant contenance. Draco ne se souvenait plus très bien où il avait vu celui qui était dessus mais il se rappelait qu'il avait un rapport direct avec Virginia.
- Où est elle ? demanda t il brusquement.
- Qui ça ? Demanda Julien l'air absent.
- Virginia ! Cria t il. Où est elle ?
- Hum je ne sais pas. Puis je téléphoner ?
- Oui, sur la console à l'entrée.
Julien appela son frère.
- C'est Julien. Gin n'as pas terminé, si ? Silence Quelqu'un voudrait la voir, non ne pose pas de questions. Silence Retrouve moi à la Taverne. Silence Le plus rapidement possible.
Il raccrocha.
- Bon, nous avons rendez vous avec mon frère et Gin dans, disons, un quart d'heure.
- Bien, regardez ça. Lui dit Draco.
- C'est Charlie ! Le frère de Gin !
- Oh non ! Ajouta t il en finissant l'article. Et vous pensez qu'elle est au courant ?
- C'est pour ça que je veux la voir. Dit il. Et pour d'autres raisons.
Il ramassa le journal. Il prit son portefeuille et ses clés sur la table basse. Dans le tiroir de la console il saisit une chevalière aux armes de sa famille et une broche plutôt vieillotte. Il referma le tiroir, mit la chevalière et fourra la broche dans sa poche.
- C'est un basilic ? Demanda Julien en passant devant la canne rangée dans le porte parapluie.
- Oui, un vieux souvenir. Répondit Draco.
- Allons y. Dit Julien, nous allons être en retard.
Dix minutes plus tard ils discutaient dans une alcôve au fond de la Taverne en attendant Christophe Beaupré et Virginia Weasley.
*************************
Et maintenant les réponses aux reviews.
To Bridget : merci de ne pas m'en vouloir. Mais cela va-t-il durer ??? Une fin concoctée spécialement pour toi en tout cas ! ;-))
To Alisa : Eh bien te voilà rassurée, notre Ginny en est quitte pour une bonne fièvre, quelques points et une rencontre surprise avec celui qu'elle et craint à la fois.
To Paprika : ah, ah, ah, si je t'ai bien cernée je devrais voir émerger certaines questions concernant le personnage mystère. On en saura plus dans quelques chapitres sur Rosemary.
To Sydney : promis le prochain chapitre est long, dur et … Rien que pour toi. -) Je te réserve ma meilleure écriture pour cette rencontre.
Bises à vous toutes, et celle (ou celui) qui me trouve l'identité exacte du perso mystère aura droit de me lancer un défi fic !!!!
Muhahahahahahahahahaha
