Chapitre 5 : Troubles

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- Installez vous, je vous en prie, monsieur Malfoy. Dit le professeur Mc Gonnagall en faisant signe vers son bureau.

- Merci.

- Mademoiselle Weasley. Ajouta t elle. Prenez place.

Draco s'assit devant le bureau de son ancien professeur de métamorphose. Elle semblait fatiguée, et ennuyée. Passées les politesses d'usage, elle en vint au vif du sujet et transmis ses regrets à Ginny pour son frère.

Draco la regarda surpris. Comment était il possible qu'elle lui demande de venir alors qu'elle ne mentionnait pas la mort de sa mère mais les simples blessures du frère de Weasley ? Elle sourit devant l'air désemparé de Draco.

- Monsieur Malfoy, je comprends votre désarroi. Aussi m'en voudrez vous peut être un peu, si je vous dit que je ne suis pas désolée de la nouvelle que vous avez apprise hier matin. Dit elle.

- Je suis venu sur votre convocation, professeur. Jeta Draco rageur en attrapant son sac et en se levant. Mais certainement pas pour vous entendre salir la mémoire de Narcissa.

- Non pas que la mort de votre mère ne me toucherai pas mais pour j'éprouve pour vous une once de compassion, encore faudrait il que cette information soit vraie. Dit elle froidement. Cette guerre ne vous a donc rien apprit ?

- Professeur, je comprends votre point de vue, dit Ginny. Mais comprenez aussi que Draco soit désespéré par la disparition de sa mère. Personne n'a prouvé qu'elle fût encore vivante.

- C'est exact. Cependant, ajouta le professeur, personne n'a prouvé le contraire non plus.

- Tout ça n'est que spéculations. Dit Draco. Veuillez m'excuser mais j'ai une tombe à visiter. Et vous entendre jeter des doutes sur le fait que ma mère soit morte ou non je m'aiderai en rien. Je pars pour Londres.

- Draco, attends ! Dit Ginny. Je suis sûre que le professeur avait une bonne raison de te faire venir. Ecoute la. Aie confiance.

- Pourquoi ? Dit il. Pourquoi devrais je écouter ?

- Parce que je suis convaincue que votre mère est vivante, monsieur Malfoy. Dit Minerva.

- Offrez moi une preuve, et je vous croirais. Répondit il.

- Vous en a-t-il fallu pour la croire morte ? Demanda le professeur.

- Non, avoua t il simplement.

- Alors pourquoi serait ce nécessaire de vous en fournir maintenant ?

- Bien admettons, qu'elle soit encore vivante. Je n'aurai rien à faire ici. Trancha t il. La seule chose que je serai sensé faire c'est être auprès d'elle et lui apporter mon soutien. Tant moral que matériel.

- J'approuve totalement. Ajouta Ginny.

- Et qui vous dit que ce n'est pas déjà le cas ? Demanda le directeur.

- Elle savait où j'habite. Dit il amer. Si elle avait survécu, elle serait venue directement chez moi.

- J'en doute fortement monsieur Malfoy. Dit Minerva. Savez vous quelle difficulté représente un voyage tel que la traversée de la manche ? Surtout quand on est blessée !

- Blessée ? Comment ça blessée ? S'exclama t il.

- Elle se repose à l'infirmerie. Dit le directeur. Nous avons préféré laisser croire qu'elle était morte, pour sa sécurité. Il était capital que cette information vous soit dissimulée autant que faire ce peut. Comprenez vous ?

- Je veux la voir. Exigea le jeune Malfoy. Le reste m'importe peu.

- Bien entendu. Mais il faudra attendre demain. Il est tard, vous ne souhaitez pas troubler son repos, si ?

- Non, évidement non. Concéda t il.

- Je ne peux vous loger au sein de l'école. Peut être pourriez vous prendre une chambre chez Rosmerta, en attendant demain de pouvoir la voir.

- Entendu. J'aurais encore une question, le professeur Rogue enseigne t il toujours ici ?

- Oui. Vous le trouverez sûrement dans ses appartements.

Après les remerciements et les salutations polis, Draco et Ginny sortirent du bureau du directeur et se dirigèrent vers le grand hall d'entrée. Brusquement, Draco rebroussa chemin. Ginny le suivit quand il lui dit qu'il voulait voir sa mère, sans toutefois la réveiller. « Simplement pour m'assurer qu'elle va aussi bien que possible. » Avait il assuré. En effet, quand il la vit allongée, le visage serein il se décida à repartir, soulagé.

Rosmerta les accueillit avec joie et leur loua une chambre. La seule qu'elle avait de disponible, s'excusa t elle. Gênée Ginny, manqua décider de se rendre sur le chemin de traverse mais Draco assura à Rosmerta que la chambre irai très bien. Ils s'attablèrent et grignotèrent un peu, Draco n'ayant pas dîné. Le repas terminé, Draco monta se reposer. Ginny resta un peu, désirant prendre des nouvelles de sa famille. Elle savait parfaitement que les jumeaux étaient installés dans le village et que tous se retrouvaient au moins une fois par semaine au Terrier.

Dix minutes plus tard, Fred entrait aux « Trois Balais » et fit signe à sa sœur. Elle lui répondit de s'asseoir avec elle.

- Alors soeurette, comment va ta vie ?

- Heu, un peu compliquée. Vivre parmi les moldus c'est assez bizarre.

- Je m'en doute. En tout cas, maman ne décolère pas, elle s'en remettra jamais. Dit Fred en souriant, la bouteille de bièrraubeurre à la main.

- Et toi ? La boutique, ta vie personnelle ?

- La boutique ça va a peu près, et ma vie personnelle est un désert sans nom. Et toi ?

- Disons que c'est un peu compliqué. Admit elle dans un sourire.

- Comment ça compliqu ?

- J'ai des sentiments pour quelqu'un qui ne les partage pas. Concéda t elle. Mais je ne désespère pas de le voir changer d'avis.

- T'as des nouvelles de Charlie, lui demanda t elle pour changer de sujet.

- Heu, oui. Je suis passé le voir aujourd'hui. Il était gravement brûlé mais il avait l'air d'aller bien. Cet incendie chez Malfoy, c'est dommage que ce soit pas elle qui y ai brûlé. Dit Fred amer.

- Fred ! Tu devrais pas parler comme ça ! Dit Ginny. Tu ne la connaissais pas !

- Alors, toi ! T'es plutôt bizarre depuis que t'as sauvé Malfoy junior ! Dit Fred intrigué. Franchement j'ai toujours pas compris pourquoi tu l'as fait. Et te voilà maintenant à défendre sa mère. C'est un glaçon sans cœur, cette femme.

- Fred, renchérit elle indignée. Madame Malfoy est morte dans cet accident.Alors à défaut de respecter les vivants, respecte au moins les morts.

- Ok, c'est bon, on va pas se disputer pour elle. Dit Fred. Déjà que la famille est divisée, si en plus, les derniers liens qui nous unissent se brisent !

- Comment vont papa, maman et les autres ? Demanda Ginny.

- Papa et maman vont bien. Georges et sa femme vont avoir un bébé et Ron est un éternel coureur de jupons. Avec sa place dans l'équipe de Canons depuis deux saisons, il croule sous les groupies.

- Ca je m'en doute. Dit Ginny.

- Bill avait l'air d'aller pas trop mal, la dernière fois que je l'ai vu. Et Percy, ben je sais pas. Pas vu depuis un an. T'as des nouvelles toi ?

- Aucune. Si Ron, par Hermione. Maman interdit toujours que vous me parliez. Elle a pas digéré que je quitte le monde des sorciers.

- Non, ce qu'elle a pas digéré, c'est de tomber sur ton journal, où tu dis que tu étais amoureuse de Malfoy et que tu quittais tout pour plus voir personne.

- Elle a lu mon journal ? Cria Ginny indignée.

- Yep, deux mois avant que tu partes pour faire l'actrice.

- Je suis comédienne. Lâcha Ginny.

- Peu importe c'est pareil. Trancha Fred.

- Bon, dit Ginny en baillant, je crois que je vais aller me coucher. J'ai trop sommeil. Contente de t'avoir revu.

Elle embrassa son frère et monta dans la chambre qu'elle partageait avec Draco. Elle ouvrit la porte doucement, persuadée qu'il dormait. Après tout il était très tard. Aussi, fût elle très étonnée de le trouver assis près du feu en train de lire.

- 'Soir. Dit il.

- Bonsoir. Qu'est ce que tu lis ?

- Un traité de philosophie écrit par un certain Pascal. Tu connais ?

- Je devrais ? Demanda t elle.

- Non, c'était juste pour engager la conversation. Dit il d'un ton fermé.

- Ok, désolée. Je reviens. Dit elle en fouillant son sac à main. Ah te voilà toi ! Dit elle en sortant une chemise de nuit minuscule.

Elle sortit aussi du sac à main une pochette noire qui pouvait être une trousse de toilette.

- Je ne savais pas que tu transportais ta valise sur toi en permanence.

- Pas la peine d'être sarcastique. Si tu passais autant de temps que moi sur un plateau de tournage t'apprendrais vite à avoir tout le temps sur toi de quoi passer la nuit à peu près partout.

- Oui, certainement. Dit il peu convaincu. Sur ce, excuse moi de reprendre ma lecture.

Fuir.

Si seulement il avait pu éviter de la regarder, de lui parler. Sans compter qu'ils devraient partager le même lit. Non, jamais. Il ne résisterait pas à l'envie de la toucher. Depuis trop longtemps il pensait à elle, l'aimait de mille façons possibles, la désirait.

Elle avait gardé ce regard d'enfant qui l'avait séduit sans même qu'il s'en rende compte. Une petite fille enfermée dans un corps de femme. Un corps harmonieux si les vêtements qu'elle portait ne mentaient pas. Bien sûr il savait que de nombreux artifices magiques ou moldus existaient à la seule fin de dissimuler les imperfections d'un corps ingrat mais il sentait qu'elle n'était pas de ces femmes. Elle était naturellement jolie.

Si seulement, il pouvait goûter ce fruit qui promettait d'être sucré et délicieux. Il voulait savoir qu'elle parfum elle avait, quel goût avait sa peau. Si elle portait un tatouage, si elle …

Non, ce soir il dormirait par terre.

Elle sortit de la salle de bain incroyablement fatiguée. Le bain avait été agréablement chaud mais le fait de le savoir là, si près et en même temps si loin l'avait empêché de se reposer vraiment. Elle le voulait. Elle voulait ce corps bronzé et musclé. Elle voulait cette peau satinée et parfaite. Elle avait réfléchi et c'était dit que décidément, tout s'acharnait à la rapprocher de lui alors même que la raison voulait qu'elle s'éloigne de ce serpent dangereux.

Et dire qu'elle devrait s'allonger à côté de lui, passer la nuit à sentir son corps frôler le sien, à s'immerger dans son parfum. Devoir lui résister alors même que ce soir, ses espoirs de jeune adolescente se concrétisaient. Elle saurait enfin comment il dormait, comment il rêvait. Elle saurait si …

Non, ce soir elle devait oublier tous ses rêves et, raisonnablement, s'endormir, en tentant d'ignorer qu'il dormait aussi dans le même lit.

Elle frissonna, en s'asseyant sur le lit près du fauteuil. Elle entreprit de brosser ses cheveux en feuillant « Sorcière Hebdo » qu'elle avait emprunté à Rosmerta. Malgré le feu, la chambre restait fraîche. Elle constata que la petite fenêtre de la chambre était ouverte sur la fraîcheur de la nuit estivale. Elle se leva et la ferma sans bruit.

- Un sort aurait suffit, Weasley.

- Comment ? Dit elle en sortant de ses pensées.

- Un sort aurait suffit. Tu n'étais pas obligée de te lever pour fermer la fenêtre.

- Ca me réchauffe de bouger. Dit elle en se rasseyant. Elle saisit sa baguette et jeta un sort pour sécher ses cheveux.

- Tu as froid ? Demanda t il surpris.

- Oui, tu monopolises le feu. Dit elle en fronçant le nez.

- Tiens prends ça. Tu auras moins froid. Il lui tendait sa robe de chambre de soie.

- Merci.

Elle l'enfila et sentit sa chaleur et son parfum, imprégnés dans le tissu. Elle se leva et ferma le peignoir qui lui couvrait les pieds vu que Draco était plus grand qu'elle de dix bons centimètres. Et il avait l'habitude de faire faire ses peignoirs suffisamment longs pour couvrir la cheville, même s'il ne les portait jamais fermés.

C'est là qu'elle remarqua qu'il ne portait rien hormis un pantalon de pyjama de la couleur exacte du peignoir à savoir un bleu très sombre. Elle le détailla du coin de l'œil pendant qu'il reprenait place dans le fauteuil. Il était de profil et replongé dans son livre. Ses cheveux blonds platine pendaient devant ses yeux.

- Merlin, qu'il est beau, ce dit elle.

- Te voilà en train de minauder comme une adolescente, se gronda t elle. Ce n'est pas comme si tu n'avais jamais connu un homme de ta vie. Tu n'as pourtant pas manqué d'amants.

Draco, assis dans son fauteuil, avait l'esprit aussi troublé que Ginny. Il se tourna vers le feu et s'enfonça encore plus dedans, en priant qu'elle ne remarque pas que ses phantasmes commençaient à agir sur certaines parties de son anatomie, proprement suggestives.

Gênée par ce silence artificiel elle décida de lui parler.

- Tu es rassuré pour ta mère, maintenant ? Lança t elle.

- Merlin, pourquoi fallait il que tu me parles ? Cette voix, si sensuelle, encore un mot de toi et je ne répond plus de mes actes.

- Draco ? Redemanda t elle intriguée par ce silence.

- Ne dit plus rien. N'approche surtout pas. Se dit il en tentant de maîtriser son désir de la posséder à l'instant.

- Ok, bonne nuit alors. Dit elle une pointe de déception dans la voix.

- Merci, Merlin.

Il entendit le bruit des draps que l'on ouvre et son corps se glisser dans la fraîcheur du grand lit. Elle éteignit le chandelier qui éclairait son côté du lit, fit glisser le peignoir à terre et posa le magazine sur la table de chevet. Il l'entendit se tourner dans le lit et supposa qu'elle s'était endormie.

Il tourna la tête pour la regarder et la vit allongée sur le ventre, les draps qui couvraient son corps jusqu'à la taille, la tête sur l'oreiller et les mains dessous. Son visage paisible souriait dans son sommeil. Un nuage de cheveux roux couvrant ses épaules et son dos.

Il décida que l'heure était venue pour lui aussi de se coucher. Il poussa le fauteuil vers le mur et fit apparaître une couverture. Il remit son peignoir, s'enroula dans la couverture et s'allongea au bas du lit, du côté ou elle dormait, pour profiter de la chaleur du feu. Il écoutait sa respiration lente quand elle lui dit doucement en lui touchant la joue :

- Ne sois pas idiot. Viens te coucher dans le lit. Elle souriait.

- Merci, mais je préfères dormir par terre. Dit il, pas du tout convaincu.

- Bien sûr. Comme tu veux. Après tout, tu as le droit d'avoir peur de dormir à côté d'une femme. Dit elle d'une voix chaude.

- Je rêve ou elle me provoque en plus. Pensa t il. Zen, Draco. Reste calme, ne te prend pas au jeu.

- Je n'ai pas peur, dit il d'une voix mal assurée. Je suis un homme d'honneur. Je ne partage pas mon lit avec une femme que…

- Je suis tout à fait consciente que tu puisses être un homme correct. Le coupa t elle. Mais franchement, tu es ridicule à te geler par terre. Viens dans le lit je te dit. Je ne vais pas te manger.

- Si seulement je pouvais. Pensa t elle en disant le contraire. Allez Ginny, c'est jute pour une nuit. Tu vas pas en mourir. Et puis qui sait ? Peut être que lui aussi…

Elle comprit qu'il avait cédé quand elle le sentit s'allonger à côté d'elle, sur la couverture. Excédée, elle s'assit sur le lit et le regarda froidement dans les yeux.

- Mais enfin, tu ne peux pas t'allonger dans ses fichus draps et dormir ? Jeta t elle. Tu es un vrai gosse. Je ne vais pas te sauter dessus !

- C'est bien ça le problème, marmonna t il pour lui-même. Si seulement, c'était possible.

- Comment ?

- Rien dit il plus fort, rien.

Il s'allongea sous les draps et se tourna vers le bord du lit, évitant soigneusement de la frôler. Satisfaite, elle reprit sa position initiale et commença nerveusement à tenter de dormir. Un quart d'heure plus tard aucun d'entre eux n'était parvenu à trouver le sommeil. Ne tenant plus en place et pensant chacun que l'autre dormait, ils bougèrent et se retrouvèrent face à face. Ils se regardèrent intensément et sourirent.

- Apparemment toi non plus tu n'arrives pas à dormir commença Ginny.

- Chut, chuchota Draco en posant ses doigts sur les lèvres de Ginny.

Elle écarta les doigts de ses lèvres et garda la main de Draco dans la sienne. Elle ferma les yeux, le sommeil, traître comme à son habitude, commençait à la vaincre. Elle rouvrit les yeux au prix d'un effort conséquent et regarda Draco.

- Es tu l'homme d'honneur que tu prétends être. Demanda t elle d'une voix endormie.

- J'essaie de l'être, pour le moins. Répondit il en retirant de sa main.

- Alors, ce soir, laisse moi croire que près de toi je ne risque rien. Dit elle en se lovant contre lui, le dos tourné.

- Je ferais de mon mieux, lui souffla t il, maudissant son lâche mensonge.

Il enroula ses bras autour de la taille de Ginny et s'endormit en s'enivrant du parfum de la jeune femme.

Il se réveilla en hurlant, au milieu de la nuit, sortant d'un cauchemar où sa mère était tuée par son père sous ses yeux de petit enfant. Puis il se recoucha en pleurant dans son sommeil.

Ginny, réveillée par les cris, se leva et observa la chambre. Lorsqu'elle comprit que le danger ne venait pas d'une intrusion, elle concentra son attention sur le jeune homme qui pleurait. Elle s'approcha doucement, pour ne pas le surprendre, et l'enlaça, tentant de calmer ses larmes silencieuses sans le réveiller.

S'éveillant de nouveau, il finit par sécher ses larmes. Elle le serrait toujours dans ses bras, sans savoir qu'il ne dormait plus. Sa présence le réconfortait. Ses paroles douces et rassurantes, ses attitudes maternelles amoindrissaient ses angoisses. Elle caressait ses cheveux sans le voir, il lui tournait le dos.

Il brisa l'étreinte si chaleureuse en se retournant et regarda Ginny les yeux pleins de reconnaissance.

- Merci, murmura t il.

Elle posa la main sur sa joue brûlante.

- Chut, il faut dormir. Tu as une grosse journée demain, et moi je veux rentrer à Paris en ayant dormi plus de deux heures.

Il saisit sa main et embrassa la paume, le regard plongé dans les yeux surpris de la jeune Weasley. Elle essaya de retirer les doigts mais il refusa. Troublée, elle ne réagît pas lorsqu'il déposa un baiser sur ses lèvres.

Elle rompit le contact et espéra que ce baiser serait le seul. Sans quoi, elle savait que quoi qu'il fasse, et quelles qu'en soient les conséquences, elle irait au bout de ses propres désirs.

Il la regarda, guettant une réaction, peu importe laquelle, et l'embrassa de nouveau. A cet instant il espérait, il désirait qu'elle y réponde. Ginny tenta de garder le contrôle mais sa volonté sombra dans les limbes de son désir et elle répondit au baiser, un brasier naissant en elle.

Elle le regarda encore, les yeux lourds de son envie de lui.

- Il ne faut pas.

- Juste ce soir. Demain, tu seras à Paris et moi avec ma mère.

Leur dialogue était entrecoupé de baisers rapides. Ginny céda à ses désirs refoulés et s'empara violemment de la bouche de Draco. Le baiser dura, mêlant leurs langues et leur désir de se goûter, de s'appartenir totalement. Ginny toucha le dos de Draco de ses mains fraîches. Il frissonna en gémissant, elle l'entoura de ses bras.

Il stoppa le baiser, essoufflé, et parcourut sa gorge de baisers humides et de caresses de sa langue gourmande. Elle planta des ongles dans son dos lui arrachant un petit gémissement de douleur. Il la regarda, lisant dans ses yeux qu'elle était déjà perdue dans un plaisir apte à tout accepter de lui.

Surpris il prit quelques secondes pour rassembler ses esprits, peu habitué à un abandon aussi absolu. Elle mit ces quelques secondes à profit pour le plaquer contre le matelas avec force, et s'assit sur ses jambes. Elle fit lentement glisser les bretelles de sa chemise de nuit et le vêtement glissa doucement jusqu'à sa taille, révélant une poitrine haute et généreuse.

Elle se baissa vers lui, effleura ses lèvres du bout de ses seins et se redressa vivement quand il esquissa un mouvement. Il grogna, frustré, et posa ses mains sur ces deux seins provocateurs. Il s'empara des deux tétons dressés et joua avec de ses doigts avides. Elle renversa la tête et émit un long gémissement rauque.

Elle se baissa vers lui et emprisonna ses lèvres dans un baiser furieux. Puis après avoir brisé le lien, posa ses mains sur le torse découvert de Draco. Elle s'allongea sur lui et le couvrit de baisers et de caresses de la gorge à la taille, se frottant langoureusement contre lui. Il grogna et la prenant par la taille, la renversa sauvagement sur le matelas.

Le drap et la couverture légère finirent sur parquet. Il la couvrit de baisers et arracha le petit short qu'elle portait sous sa très petite nuisette. Elle poussa un « HO » désapprobateur face à ce manque de considération pour sa lingerie. Il soupira et marmonna quelque chose comme « suis désol » puis entreprit ensuite de goûter l'intimité la plus profonde de la jeune femme.

Il explora la douceur humide de son sexe attirant, et déjà prêt pour d'autres explorations, lui arrachant cris et gémissements de plaisir. D'une langue experte il caressa la fleur de plaisir d'une Virginia perdue de désir.

Sentant la chaleur et les fourmillements de la jouissance envahir son corps, elle agrippa ses cheveux et l'emprisonna des ses jambes. Le feu du plaisir s'étendit au plus profond de son être et elle lâcha Draco et se cambra en hurlant les mains, crispées, refermées sur un oreiller qui se déchira en répandant ses plumes sur le lit.

Satisfait de l'effet obtenu, Draco remonta par des baisers jusqu'à sa bouche et la captura. Elle le repoussa, furieuse et sauvage, et entreprit la même exploration que celle qu'il avait accomplie plus tôt. Il s'allongea, étonné de ce nouveau plaisir, totalement différent de celui qu'il avait vécu avec toutes ces filles sans visage, aimées sans amour.

Il ferma les yeux et laissa les sensations envahir son esprit. Sa bouche était avide et douce à la fois. Il ressentait la tension qu'elle subissait, pressée de lui donner quelque chose dont il ignorait la portée sur son cœur. Elle retira son pyjama doucement, en l'embrassant à chaque centimètre gagné. Elle évita son sexe gonflé d'envie et regarda Draco en souriant, elle accompagna le pyjama jusqu'au chevilles remonta par des baiser du genou à l'intérieur de la cuisse. Finalement, elle posa simplement ses lèvres sur le membre brûlant du jeune homme.

Il gémit de désir et de frustration, fâché que le contact de ses lèvres s'arrête à un simple baiser léger. Elle le regarda et éclata d'un rire léger, ignorant son air profondément frustré. Elle caressa son sexe du bout des doigts, comme si elle avait eu peur de le toucher ou de le casser.

Impatient, malade de désir à être titillé, il se redressa sur ses coudes. Elle posa une main sur le matelas à côté de lui et l'autre sur ce sexe chaud. Elle l'embrassa sur la bouche sauvagement, lui montrant que les baisers timides accordés à son sexe tendu avaient pour but de l'aguicher plus encore. Satisfaite de le voir douter de tout et perdre ses repères, elle se baissa encore et d'un geste sur et rapide, s'empara, d'une bouche gourmande, du membre palpitant de son amant.

Pendant une poignée de secondes, il crut mourir, son cœur semblait avoir cessé de battre et sa respiration refusait de repartir. Le temps sembla s'étirer et il sentit la langue de Ginny remonter doucement et presser son sexe contre son palais. Lorsqu'il retrouva la capacité de respirer il cria, les poings serrés, et les ongles enfoncés dans ses paumes. Ginny cessa ses caresses lorsqu'elle sentit ses muscles se tendre, aux portes de la jouissance.

- Par Merlin ! Dit il à bout de souffle.

- Par merlin quoi, dit elle en passant sa langue sur ses lèvres.

- Encore… Essaya t il de dire sans parvenir à respirer confortablement.

- J'ai d'autres projets, murmura t elle langoureusement.

Il ferma les yeux, se perdant dans son plaisir si proche et à a fois trop lointain et sentit qu'elle s'approchait de lui doucement. Elle passa une jambe au dessus de lui en tenant fermement ses épaules. Brusquement, la réalité sembla disparaître pour lui. Il sentit la moiteur du sexe de Ginny qui glissait le long du sien. Cette chaleur et cette humidité, les mouvements de hanches incessant de sa partenaire et son regard pétillant de désir le firent sombrer sans une demi inconscience où le plaisir seul avait sa place.

Elle l'embrassa un nombre incalculable de fois. Il agrippa ses hanches pour l'arrêter et se redressa pour s'asseoir en tailleur. Elle enroula ses jambes autour de sa taille et il la serra dans ses bras, se perdant dans ses cheveux. Ils accélérèrent le rythme de leurs mouvements jusqu'à ce que perdus dans la réalité individuelle de leur jouissance, ils s'abandonnent l'un après l'autre. Les mains jointes et les doigts entremêlés, ils hurlèrent leur plaisir et le prénom de leur partenaire.

Enfin, repus, ils s'allongèrent l'un près de l'autre et Ginny posa sa tête sur la poitrine de Draco, au plus près de son cœur.

- Draco, je t'…

- Non, pas maintenant. Dit il en posant sa main sur la bouche de Ginny.

- Pourquoi ?

- Parce que demain, tu ne seras plus là. Dit il d'un ton ferme et résolu.

A suivre …

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Et voilà, CTPM.

Réponses au reviews des chapitres 3 et 4 :

To Alisa : dis moi, ton prénom a-t-il un rapport quelconque avec la culture japonaise ??? Bref, j'espère que la suite t'aura plus autant que les chapitres précédents.

To Paprika : bon ne t'ayant pas vue pour le chapitre 4, j'ai supposé que la suite n'était pas assez R pour toi alors est ce que maintenant on est toujours fâchées ???     :-p

To Sydney : ça va ??? T'es encore l ? Tu en veux plus ?

To Libellule : salut à toi et merci pour la review. Personnellement, j'adore en recevoir. Ca me permet de discuter avec ceux qui aiment mon histoire d'avoir leur point de vue. Reste encore un peu, je suis sûre que la suite te plaira autant que le début.

A tous les autres qui n'écrivent rien je n'ai que deux mots à dire : CEBDRIER  et  HIPPOPPOTAME !!!!

A bon entendeur, salut !