Chapitre 6 : Urgence

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18 Octobre 2005, rue des rosiers, presque six heures du matin.

Ginny souffrait le martyr. Allongée sur son lit ses éternelles crampes dans le bas ventre. Les médico-mages ou médecins moldus avaient tout essayé pour comprendre d'où venaient les douleurs, mais rien. Impossible de savoir. Cela durait depuis deux longues semaines.

Julien et Christophe avaient redoublé d'attentions. Elle ne travaillait plus depuis déjà un mois la production avait refusé de financer plus avant une série en perte de vitesse. Elle avait couru de casting en casting pendant quelques jours. Puis il y avait eu la maladie.

- Comment te sens tu aujourd'hui ? S'enquit Julien.

- Pas terrible, au moins, la douleur est constante. Je n'ose pas imaginer si elle allait en augmentant chaque jour.

- Tu veux manger quelque chose ? Proposa Christophe.

- Non, rien merci.

- Ca va faire bientôt deux jours que t'as rien mangé à part du bouillon de légumes. Tu devrais manger quelque chose de plus consistant, tu vas t'affaiblir.

- Tu es gentil Christophe, mais je n'ai envie rien. Sortez maintenant, je veux dormir.

Il fermèrent doucement la porte et retournèrent dans le salon l'air de plus en plus inquiets. Elle ne mangeais plus, ne sortait plus de sa chambre et ne recevait personne. Ils doutaient même qu'elle prenne le temps d'un bain ou d'une douche. Cela faisait bien quatre jours qu'ils trouvaient le lavabo encore plein de l'eau savonneuse de ses nettoyages rudimentaires son éponge flottant encore dans le liquide mousseux.

Après plusieurs minutes de débats intensifs, ils décidèrent de contacter le jeune Malfoy, que personne n'avait plus vu depuis cette fameuse nuit de juillet passée en nombre chez lui. Julien appela son ami au ministère et apprit qu'il était rentré définitivement, et qu'il enseignait à Poudlard. Peu scrupuleux de le déranger à six heures du matin (heure de Paris), Julien emprunta la cheminée selon la « méthode britannique ».

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Ecole de sorcellerie et de magie de Poudlard, trois heures cinq du matin

Trois mois et demi cela faisait trois mois et demi que Draco avait laissé partir Virginia et ne l'avait vue depuis ce soir là. Le mois de juillet ava été consacré exclusivement à Narcissa. Il avait bien écrit une lettre disant qu'il la reverrait dans les prochaines semaines, mais le professeur Mc Gonnagall lui avait demandé de bien vouloir assurer les cours de Potions conjointement avec Severus Rogue, qui quitterait le collège prochainement.

Il avait donc oublié sa promesse, trop occupé à se replonger dans « l'art délicat des potions », comme le disait si bien son ancien professeur. Tout l'été, il avait été stagiaire et maintenant que la rentrée était passée depuis des semaines, il voguait seul en assurant les cours des première années sans son formateur. Il n'aimait pas travailler sans filets.

Non pas qu'il n'aimait pas les enfants mais curieusement, être professeur était usant pour les nerfs. Et lui n'était pas un modèle de patience et de compréhension. Sa mère en riait souvent à ses dépends, disant qu'il finirait par ressembler à Severus. Sa mère et lui s'étaient donc retrouvés avec la responsabilité d'inculquer l'art de la magie à des adolescents bornés.

Assis dans son fauteuil de velours, il travaillait à la maîtrise des ses émotions, art que Virginia lui avait oublier en seulement quelques heures, alors qu'il en avait gardé le contrôle toute sa jeune vie. Après vingt minutes d'intense méditation, il se leva et sortit déambuler dans les longs couloirs des cachots de Poudlard sans un bruit pour ne pas réveiller Narcissa qui dormait dans sa chambre vus qu'il partageaient le même grand appartement.

Ne parvenant jamais à dormir plus de deux heures, et bien souvent entre quatre et six heures du matin, il avait tout le temps de travailler ses cours et de surprendre les élèves de dernière année qui « oubliaient » d'aller se coucher pour se livrer à des activités plus intimes et privées.

En six semaines il avait retiré trois cent cinquante points en tout pour avoir surprit baisers et flirts poussés divers et variés. Il reconnaissait que les élèves étaient particulièrement inventifs en ce domaine. Si seulement ils pouvaient l'être autant en cours. Au loin, il aperçut une ombre qui se glissait furtivement dans les méandres du corridor.

Il rattrapa la forme et, la saisissant par une épaule, la retourna.

- Potter ! Dit il.

- Yep ! Salut Malfoy. On n'arrive pas à dormir ?

- Toi non plus apparemment.

- Je suis en mission spéciale pour le ministère. Je dois voir le professeur Rogue. Il est dans ses appartements je suppose.

- J'en sais rien. Va voir. J'ai autre chose à faire qu'à te servir de guide. Dit il en partant la voix tintée de fatigue.

- Malfoy, je sais pour Ginny et toi.

Draco s'arrêta net, qu'importe comment il avait pu l'apprendre, il savait.

- Il fut un temps ou je t'en aurais voulu pour ça. Dit il d'un voix grave. Mais aujourd'hui, je. (pause)

- Il parait qu'elle est très malade. Personne ne sait ce qu'elle a.

- Et qu'est ce qui te fait croire que ça m'intéresse ?

- Rien, c'était juste pour parler. Dit il déçu mais pas surpris.

- Bonsoir Potter. Dit Draco en s'éloignant.

Il résista à l'envie de courir dans sa chambre et de contacter Julien ou Christophe pour avoir des nouvelles. Il ne pouvait croire que ce soit vrai. C'était trop grave, trop important pour que soit vrai. Il fallait que ce soit faux. Le sommeil le quitta brutalement.

Il ouvrit la porte à la volée, la rattrapant avant qu'elle ne claque contre le mur.

- Eh bien, Draco ! Ce n'est pas une façon d'entrer chez soi ! Dit Narcissa d'un air désapprobateur.

- Mère ! Vous devriez dormir, il faut vous reposer. Dit Draco doucement en l'embrassant sur le front.

- Bonsoir, Draco. Dit une voix douce.

- Julien ? Que … Virginia ? Il avait peur de comprendre.

- Oui.

- Je l'ai entendu dire, je ne voulais pas y croire. Se résigna l'ancien Serpentard.

- Si vous saviez, pourquoi ne pas vous en être inquiété plus tôt ?

- Je viens de l'apprendre.

- Puis-je savoir de quoi vous parlez tous les deux ?

- D'une amie gravement malade.

- Draco, vous n'avez quand même pas ? demanda Narcissa

- Si. Dit il.

- Etes vous inconscient ? Se fâcha t elle. Vous connaissiez les risques ! Pourquoi croyez vous que je vous ai envoyé en France ?

- Vous … Non, dites moi que c'est faux ! Dites que ce n'est pas uniquement pour ça ! Dit il la voix brisée par la détresse.

- Julien, c'est cela ? Lâcha Narcissa.

- Oui madame, Julien Beaupré, dit il en s'inclinant.

- Epargnez moi ces civilités de cour et emmenez moi à elle, le temps presse.

- Draco, préparez mes bagages et le coffret de votre père. Vous avez exactement dix minutes, le temps que je prévienne le directeur que nous partons.

- Oups ! Votre mère est une femme dure ! Dit Julien après que Narcissa eut claqué la porte.

- Vous ne croyez pas si bien dire ! Dit il en passant ses cheveux derrière les oreilles.

- Draco, quel est le problème avec Gin ?

Narcissa reparut avant que Draco n'ait pu formuler une réponse correcte. Elle disparu dans sa chambre et revint trois minutes plus tard impeccablement habillée et coiffée. Son attitude aristocratique surprit Julien. Elle fit comprendre à Draco qu'il lui restait très peu de temps pour se changer et il suivirent le jeune français jusqu'à chez lui.

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18 Octobre 2005, rue des rosiers, six heures quinze du matin

Christophe préparait un petit déjeuner léger pour lui et son frère dans la petite cuisine de leur appartement, quand il entendit des voix dans le salon. Il apparut en caleçon et chemise de pyjama déboutonnée, deux tasses de café brûlant dans les mains. Il rougit devant le regard insistant de Narcissa, et disparu après avoir posé les tasses sur la table basse. Elle regarda Julien puis Draco d'un air totalement désapprobateur.

- Mon frère jumeau, s'excusa Julien, un sourire au coin des lèvres.

- Merci de cette précision. Lâcha Narcissa d'un ton sec.

- Mère, s'il vous plaît. Temporisa Draco.

- Où est elle ? Ignorant son fils, elle regardait Julien.

- Madame, veuillez me suivre.

Julien poussa la porte de la chambre de la jeune malade. Draco découvrit une pièce de petite taille, qui semblait d'un autre temps, aux murs couverts de peinture à l'éponge rose orangée et aux tentures d'organdi et de velours blanc cassé. Les tons chauds de la chambre appelaient au calme et à la détente. Une petite armoire et une coiffeuse meublaient la pièce. Un ordinateur portable, ouvert mais éteint, un téléphone sans fil et deux cadres photos rappelaient que l'on vivait malgré tout dans un monde technologique.

Ginny, allongé dans un lit couleur de bois de poirier, aurait fait paraître ivoire une feuille de papier blanc. Elle avait les yeux creusés entourés de vilains cernes noirs et les lèvres pâles. Elle paraissait souffrir. Narcissa recula d'instinct en découvrant que son fils avait choisi une Weasley. Julien se retira, jugeant que Draco les préviendrait, lui et Christophe, si il avait des nouvelles.

- Mère, commença le jeune Malfoy.

- Il suffit, dit elle. Pourquoi a-t-il fallut que ce soit elle ?

- Elle a sauvé la vie de votre fils, murmura t il la tête basse.

- N'auriez vous rien de nouveau à m'apprendre ? Lança Narcissa.

- Non, j'en suis navré.

- Bien, allez quérir depuis combien de temps elle souffre ainsi et rapportez moi le coffret de Lucius.

- Oui, mère.

Il s'exécuta sans mot dire. Le temps de dire à Julien qu'il n'en savait pas plus, il repartit vers sa mère, une boite en bois noir et un sac de voyage dans les mains. Narcissa avait réveillé Ginny et la questionnait sans relâche. Ses réponses ne semblaient satisfaire la femme froide et sans cœur qu'elle laissait voir. Draco fut anéanti de voir comment elle traitait Virginia. Il enrageait. Il sortit de la pièce préférant ne pas la voir traiter ainsi celle qu'il …

Aimait ?

Narcissa regarda son fils sortir sans dire un mot et adressa un nouveau sourire à Virginia. Elle avait préféré paraître froide avec son fils, elle voulait qu'il se sente tellement mal qu'il préfèrerai sortir. Elle avait atteint son objectif.

Elle avait assuré à Virginia qu'elle ferait son possible pour la sauver, sans lui cacher l'origine de son mal ni les risques qu'elle encouraient. Elle voulait être le plus précise possible et commençait à apprécier la force de caractère et le courage de la jeune femme.

- Virginia, dit elle en reprenant le cours de leur conversation. Etes vous sure de vouloir procéder à cet examen ? Vous savez que si je ne peux rien pour vous, vous mourrez.

- Oui ! Je n'ai pas peur de mourrir, ni de la douleur.

- Bien.

Dans le salon, les trois jeunes hommes faisaient les cent pas. Christophe fumait sa quatrième cigarette en douze minutes et julien avalait café sur café. Draco, extrêmement tendu, marchait de long en large. Julien sourit un instant et replongea dans son mug de café tiède. Il lui sembla tout à coup qu'ils ressemblaient à ces pères attendant fébrilement le dernier cri de leur femme et le premier de leur enfant.

Christophe ouvrit la fenêtre de la petite pièce envahie de fumée. Julien grogna de satisfaction et mit le pull qui traînait sur le canapé. Draco lorgnait depuis dix minutes le paquet violet et or contenant les anti-stress qu'il s'était abstenu de consommer depuis son arrivée en France.

Ils ne se parlaient pas ou très peu une simple convention d'utiliser le tutoiement, ponctuée de soupirs d'inquiétude. En fait, seul le crépitement du feu dans la cheminée de briques rouges et le tic tac incessant de la pendule brisaient le silence de la pièce. Draco s'assit dans un des fauteuils de tissu bleu, assortis au canapé, et regarda avec envie le paquet de cigarettes ouvert.

- Prends en une. Dit Christophe en poussant son paquet vers lui.

- Merci. Ca fait bien deux ans au moins que j'en ai pas fumé une.

- Tu devrais essayer le café, c'est moins dangereux.

- Je n'ai jamais eu peur du danger.

Narcissa sortit de la chambre deux heures et un paquet de cigarettes plus tard. L'atmosphère enfumée lui fit plisser les yeux et froncer le nez. Elle ne dit pas un mot et s'assit, épuisée, dans le deuxième fauteuil. Elle s'y endormit avant que l'un des trois hommes n'aie le temps de lui poser de questions.

Draco écrasa sa cigarette et se leva pour aller voir Virginia. Il ouvrit la porte sans bruit et se glissa à l'intérieur. Elle était levée, et pianotait sur son ordinateur d'un air distrait.

- Christophe, tu as encore abusé de la cigarette…

- Ce n'est pas Christophe.

- Draco ?

- Oui. Ca va ?

- Ca pourrait aller mieux, mais le pire est à venir selon ta mère.

- Comment ça ?

- Elle n'a rien dit de plus. Pourquoi es tu venu ?

- Je m'inquiétais.

- …

- Virginia ?

- Pourquoi ? Dit elle larmoyante.

- Quoi ?

- Pourquoi venir maintenant ? C'était si compliqué de venir me voir de temps en temps ? De me laisser des lettres, un signe que tu avais encore un peu de considération pour moi ?

- Virginia, je…

- Non, ne t'embarque pas dans des prétextes qui ne tiennent pas debout, dit elle en se levant.

- Virginia, laisse moi parler.

- Draco, n'essaie pas de me manipuler, nous ne sommes plus à l'école ! Sois honnête pour une f…

Elle ne finit pas sa phrase. Une douleur affreuse lui perça le bas ventre et elle s'effondra dans les bras de Draco qui s'était précipité pour lui éviter de s'écrouler sur le parquet. Elle essaya de respirer mais n'y parvint pas, tout juste arriva t elle à murmurer d'aller chercher sa mère.

Draco déposa la jeune femme sur son lit et courut la chercher. Il la réveilla un peu violemment, submergé par la panique. Narcissa ouvrit les yeux et comprit avant même qu'il ne parle que quelque chose clochait à propos de Virginia. Elle se précipita dans la chambre et claqua la porte au nez de son fils. Draco grogna de rage et d'impuissance. Il se laissa glisser contre la porte et s'accroupit contre elle. Il croisa ses bras sur ses genoux et se mit à pleurer.

Tout cela était injuste. Pourquoi fallait t il que le sang des Malfoy soit maudit à jamais ?

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29 juin 1999, Manoir Malfoy

Draco ouvrit la porte d'entrée du manoir, soulagé de rentrer. Il n'avait pas vu sa mère depuis un an. Heureux de revoir son domaine et de respirer la tranquillité après une année académique à étudier intensément. Sa mère l'avait attendu toute la journée et attendait encore quand il entra dans le bureau, la table de travail croulant sous les livres de comptes et les registres.

- Draco, changez vous et revenez dans une heure pour le dîner.

- Bien mère. Toujours égale à elle-même. Je reviendrais dans une heure.

Il s'apprêtait à sortir quand elle le rappela.

- Draco, vous ne venez pas embrasser votre mère ?

- Je ne voulais pas vous déranger.

- Venez ici idiot, quelle mère ne voudrait pas embrasser son fils après tant d'absence ?

Là, il perdit ses repères. Jamais elle ne l'avait accueilli comme ça, étrange, vraiment. Elle lui tendit les bras en souriant. Elle avait l'air d'une reine, sa robe de soie blanche frôlant le sol, son port altier et majestueux et ses cheveux arrangés en un chignon parfait. Il prit ce geste affectueux comme il venait, ils étaient trop rares. Il décida de profiter de cette heure de disponibilité avant le repas pour y réfléchir plus profondément.

Il se défit de l'étreinte après une bonne minute, et elle prit ses mains. Elle l'entraîna vers le sofa qui trônait dans le bureau. L'air grave, elle le complimenta sur sa bonne mine et sur sa saison de Quidditch universitaire. Il sourit gêné, cela n'était pas dans ses habitudes de lui parler ainsi.

- Mère, s'il vous plait. Venez en au fait, vous avez quelque chose à me dire.

- Oui Draco, j'y viens.

- Votre père ayant disparu, c'est vous qui héritez de son patrimoine. Cependant, vous n'aurez pleine jouissance de ces richesses que lorsque vous aurez vingt six ans révolus. J'ai la charge de la gestion de cet héritage en attendant que vous ayez l'âge de le gérer vous-même. Comprenez vous cela ?

- Oui, je le comprends parfaitement.

- Cependant, si je venais à ne plus pouvoir assumer cette charge, c'est à votre grand-tante Rosemary qu'il reviendrait de le faire.

- Il y a deux choses que vous devez savoir sur la famille Malfoy. Il faudra vous méfier, ils ont été très largement déçus lorsque votre grand père a décidé de ne pas partager les biens de la famille entre tous. Son héritage a été dévolu à votre père dans son ensemble, y compris les parts qui revenaient aux autres Malfoy de nom.

- Votre grand-tante, sa sœur, n'ayant jamais été mariée il avait jugé que le risque de perdre la moitié des biens était trop grand, vu qu'elle n'avait aucun héritier, de plus elle était née femme et par conséquent sans droits véritables. Quand à son frère, il avait choisi de se rapprocher un peu trop des sorciers d'ascendance moldue et des moldus eux-mêmes pour mériter le nom de Malfoy. Il en perdit les prérogatives alors qu'il atteingait l'âge de vingt et un ans.

- Avez-vous saisi la portée de ce que je viens de vous dire ?

- Oui, mère. Je dois faire attention à tous les Malfoy donc.

- Ta grand-tante, Draco. Rosemary Malfoy est de loin la plus dangereuse de la famille.Tu dois à tout prix éviter de lui parler, et si cela venait à arriver, ne la regarde jamais dans les yeux. Ses pouvoirs sont redoutables. Elle avait parlé à son cœur sans prononcer un mot. Elle usait toujours de ce moyen pour le rassurer sans que personne ne l'entende, particulièrement lors des séances d'initiation aux arts noirs que sont père lui imposait depuis qu'il avait l'âge de tenir une baguette.

- Autre chose vous devez savoir que le sang de Lucius subit depuis ce temps les affres d'un horrible maléfice jeté sur votre père dans le but de lui ôter tout espoir de descendance. Tout cela dans l'unique objectif de récupérer l'héritage retiré. Si je vous dit cela, c'est que, bientôt, le temps d'offrir votre cœur va arriver.

- Sachez donc que si vous deviez aimer une sorcière, et qu'elle attende un enfant de vous, plus elle aura le sang pur, plus vite elle périra et l'enfant avec. Prenez garde mon fils, à ne jamais laisser une femme connaître le bonheur d'enfanter par vous.

- Mais Mère, comment est ce que…

- Il est parfois nécessaire d'utiliser les armes de son ennemi pour le vaincre. Jamais je n'aurait laissé qui que ce soit me priver de la joie de vous avoir près de moi.

- Alors, mère vous me désiriez vraiment ?

- Le paraître est l'être sont souvent différents, mon fils. Dit elle en le serrant dans ses bras.

- Draco, puis-je espérer que tout ceci resta encré dans votre mémoire jusqu'au moment venu ?

- Oui Mère.

- Bien, maintenant que vous avez compris tout cela vous pouvez disposer de votre temps jusqu'au dîner. Préparez vous bien, nous sortons. Ah j'oubliais, j'ai pris la liberté de renouveler votre garde robe, cela me faisait peine de voir que vous ne pouviez sortir convenablement habillé.

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18 Octobre 2005, rue des rosiers, neuf heures trente du matin

Ginny souffrait, le ventre comme déchiré en deux. Elle était recroquevillée sur son lit, les draps et la chemise de nuit imbibée d'un sang noir et très épais. Elle pleurait. Les mains crispées sur ses draps, elle mordait un oreiller pour ne pas hurler. Par Merlin, comment une telle douleur pouvait elle être possible ?

- Ca va aller mon enfant, Dit Narcissa d'une voix douce en lui caressant les cheveux.

- Aidez moi. Dit Virginia dans un souffle entre deux spasmes douloureux.

- Prenez ma main. Dit elle en posant la sienne sur le poing de la jeune souffrante.

- Qu'est ce qui m'arrive ? Elle serra la main blanche de Narcissa.

- Vous perdez votre enfant, dit elle tristement.

- Non ! Hurla t elle désespérée. Si j'avais été enceinte, les médecins l'auraient su.

- Vous faites l'objet d'un maléfice aussi puissant que redoutable. Je sais de quoi je vous parle, je l'ai subit au même âge.

- Maintenant cessons de discuter et écoutez moi attentivement. Vous allez boire cette potion et vous allonger. Laissez moi faire et tout ira pour le mieux.

Ginny avala une potion à l'odeur et à la couleur douteuses et manqua recracher le contenu de la fiole sur la robe de Narcissa. Elle se contrôla suffisamment pour avaler le liquide âcre. Et s'écroula sur le lit.

Ce fut la plus longue heure que Draco ai jamais passé à attendre. Il entendait les cris de Virginia à travers la porte et Julien l'empêcha deux fois de se précipiter dans sa chambre. Il fuma trois cigarettes de plus et bu deux verres d'un horrible whisky que les frères Beaupré gardaient dans leur bar pour leurs invités. Finalement, comme personne n'avait rien mangé, Julien et Christophe envoyèrent Draco chercher un peu de pain et quelque viennoiserie chez le boulanger du coin de la rue, histoire de ne pas l'entendre grogner et pleurer en même temps. Franchement, c'était insupportable et terriblement pathétique.

A suivre ….

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Réponses au reviews :

To Bridget : Si ton ordi te lâche, il ne te resta que deux solutions : le « Reparo », simplissime mais efficace ou mieux l' « Imperium » sur papa – maman et te faire offrir un ordi flambant neuf.

Personnellement je choisirai la deuxième solution mais c'est toi qui vois.

J'espère que le chapitre t'aura comblée.

Bises

To Alisa : ok, faudra un jour que tu m'explique le rapport entre Alisa Adams et les vampires, je manque encore de culture sur le sujet apparemment. Mais je suis très intéressée par ton point de vue.

Concernant ta review, je m'arrêterai quand l'histoire sera fine, mais j'hésite encore entre trois endroits (vu que ta question porte sur où) : Poudlard, la rus des rosiers et le manoir Malfoy. Une petite idée ?

To Libellule : et bien chacun écrit ses reviews avec ses mots, moi j'ai jamais su écrire des reviews correctes et pourtant si je m'en tiens à vous j'ai quand même un certain art de la plume…

To Ekleenex : bien, ben je t'ai tout dit dans mon post sur Etude des moldus. Concernant mon style d'écriture, ben j'y peut rien g'ai toujours écrit les choses avec des images plutôt qu'avec des mots biologiques qui altèrent le rythme d'une histoire.

To Sydney : heu là, si t'es pas satisfaite, je sais plus quoi faire… Rassures toi je plaisante aussi. Tu as trouvé ce chapitre intéressant ?

To Paprika : Maintenant j'espère que tu as une idée plus précise de la raison pour laquelle quelqu'un essaie de tuer Narcissa. Mais la vraie question est qui ?

Le colonel Moutarde ? Madame Violette ?

Lol

To Elsar : Merci d'être passée par chez moi, pour lire un autre Dray/Ginny. C'est en lisant ta fic que j'ai apprécié le couple, qui offrent toute une palette de possibilités de sentiments dus à la nature sauvage de Ginny. L'envie d'écrire, c'était déjà mûr mais j'attendais le partenaire féminin. Merci à toi.

J'ai encore un message pour tous ceux qui me lisent et ne m'écrivent jamais.

Vous ne trouvez pas que 21 reviews c'est un peu juste ???

Allez, un petit mot, même de deux lettres, s'il vous plaîiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !!!!!!

Mille bises et mille mercis à mes chères revieweuses. Vous êtes formidables et je vous adore.

Touille…