Chapitre 12 : L'étreinte
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1er novembre 2005, 00h32, 10 Grimmauld Place.
- Harry, soyons clair. Vous me plaisez beaucoup mais je n'entreprendrais rien que vous n'acceptiez pas.
Pour toute réponse, Harry se rapprocha de Julien et l'embrassa comme encore il ne l'avait jamais fait, y mettant tout son désir sa passion.
- Harry, je…
- Chut, lui dit il tout en l'embrassant.
Julien rompit le baiser et prit la main de Harry en tremblant. Il avait si chaud. Il le conduisit en haut des escaliers en laissant tomber tout vêtement devenu superflu. Devant la porte de sa chambre il ne lui restait que son pantalon de sport dont il avait dénoué le lien qui le maintenait à la taille. Julien déverrouilla la poignée de la porte et, tout en embrassant Harry dans une étreinte passionnée, poussa son amant vers le lit, le forçant à reculer.
Le bord du lit fit basculer le jeune brun sur le matelas moelleux et il lui sembla entendre le léger rire d'une femme. Julien n'ayant pas réagit, il pensa avoir halluciné. Il prit appui sur ses coudes et recula pour occuper toute la largeur du lit. L'odeur du cèdre envahit son esprit et il décrocha de la réalité. Il ferma les yeux et un long gémissement monta de sa gorge.
Julien regarda son amant avec tendresse et posa ses deux genoux de part et d'autre de Potter puis ouvrit lentement la fermeture éclair de sa veste de survêtement, lui révélant une fois de plus une musculature fine mais entretenue et puissante. Il regarda ces muscles, tendus par le désir, et certainement une teinte d'appréhension, et posa le bout de ses doigts sur cette peau à peine hâlée d'où sortait déjà une certaine moiteur. L'odeur cuivrée et sauvage de Harry emprisonna ses sens et il ferma les yeux, humant cette essence devenue divine.
Harry, surpris par la caresse si douce, ouvrit les yeux de nouveau et vit son premier amant sourire les yeux fermés. Il posa ses mains sur les pectoraux saillants de Julien et fit courir ses doigts sur la peau douce. Julien sentit un frisson remonter du bas de ses reins et la vague passa sous les doigts de Harry. Il se redressa, laissant sa veste glisser le long de ses bras, et l'enlaça, faisant courir des ongles le long de son dos.
Julien gémit à son tour et captura les lèvres de son doux tortionnaire. La faim s'amplifia et il le repoussa sur le lit. Plongeant son regard dans celui assoiffé de désir de Potter. Il posa sa bouche brûlante sur sa gorge et fit courir ses lèvres le long de la rivière de sang qui affleurait sous la peau. Les battements du cœur affolé de Harry rendaient chaque baiser plus torride et un râle accompagna ses mains qui agrippèrent les cheveux soyeux de Julien.
- Julien, trouva t il la force de murmurer.
- Ca va ? Lui demanda doucement son amant tout en l'embrassant.
- Non, Dit Harry. J'ai peur.
- Tout ira bien. Le rassura t il. Arête moi si je vais trop vite.
Harry lui sourit et l'embrassa encore, toujours plus, jusqu'à ce que, à bout de souffle, il permette enfin à Julien de disposer de sa bouche pour l'embraser, en le caressant des lèvre et de la langue, couvrant chaque centimètre carré de sa peau dorée. Il cria, une douleur sourde prenait naissance en lui, quelque chose de doux qu'il n'arrivait pas identifier. Il se rendit compte que le désir qu'il avait de cet homme possédait chaque parcelle de son être et que sa virilité s'exprimait au-delà de que qu'il avait cru possible.
Julien ôta le pantalon de Harry, notant au passage qu'à l'instar de lui même il ne portait aucun sous vêtement, et regarda Harry, une lueur gorgée de malice logée au fond des yeux, en voyant son sexe tendu. Harry rougit. Et Julien lui adressa un clin d'œil. Il se débarrassa aussi du bas de son survêtement et plongea vers les jambes de son partenaire. Ses mains et ses lèvres se succédant à un rythme langoureux progressèrent jusqu'à l'intérieur de ses cuisses et s'arrêtèrent au plus près du sexe d'Harry.
Lui n'arrivait plus à respirer ni à parler, seuls ses longs doigts fins serrés autour du couvre lit de coton blanc et ses gémissements de plus en plus longs et rauques laissaient percevoir la torture qu'il subissait. Un cri de frustration vit vibrer le corps de l'ancien Gryffondor lorsque Julien cessa ses baisers et ses caresses pour s'allonger doucement près de lui et caresser négligemment d'un doigt sa poitrine perlée de sueur.
- Encore, parvint à dire Harry après une difficile déglutition et entre deux halètements.
- Mais c'est qu'on y prendrait goût monsieur Potter ! Dit Julien d'un air taquin.
- Jamais ! Dit il en mimant une moue et en se retournant.
- Sois plus convaincant si tu veux que je te croie, lui lança Julien en l'embrassant dans le cou.
Harry l'attrapa par le cou et s'aidant de son autre bras, le fit basculer face à lui. Ils restèrent un instant emmêlés, puis se dégagèrent en riant. Julien adorait sa candeur. C'était si rafraîchissant. Il devait se rendre à l'évidence, il était bel et bien amoureux. Et à un point tel qu'il se sentait capable de taire ses désirs si Harry lui demandait d'arrêter. Lui qui ne l'avait jamais fait auparavant.
Mais Harry lui susurra des choses plus langoureuses. Le doux murmure gorgé d'envie de son amant résonna dans ses propres désirs et une fois encore il sentit sa virilité prendre le dessus. Une fois encore, il sombra dans les méandres du plaisir et choisi de s'y perdre en entraînant l'homme de ses phantasmes, allongé près de lui et attendant d'apprendre à goûter les plaisirs que Julien pourrait lui offrir. Les joutes de caresses et de baisers les laissèrent essoufflés et moites. Julien profita de la tentative désespérée d'Harry à reprendre son souffre pour lui faire une démonstration de ses talent dans l'art du baiser.
Au premier attouchement de sa langue sur le sexe tendu d'Harry, Julien entendit un hurlement de plaisir qui avait dû déchirer la gorge du jeune homme en question. Il s'assit et agrippa avec force et violence les cheveux de son partenaire, lui arrachant un gémissement qui eu pour effet d'augmenter encore le plaisir qu'il ressentait à la caresse. Julien se délecta encore du goût d'Harry, de la texture de la peau aussi fine que du papier et accéléra le rythme pour pousser à l'extrême les limites de la tolérance que Harry pourrait montrer avant d'atteindre l'orgasme. Satisfait de l'avoir amené au bord du plaisir et de l'évanouissement, il relâcha la tension en un dernier coup de langue et emprisonna ses doigts en les mêlant à ceux de Potter qui manquât lui briser plusieurs os tant la libération lui parut délicieuse et insoutenable.
Le hurlement de plaisir montât, emplit la pièce et résonna une seconde avant qu'Harry ne l'étouffe. Il retomba sur le lit lourdement, mettant les ressorts du matelas à rude épreuve et tentât de respirer bruyamment. Julien passa la langue sur ses propres lèvres d'un air gourmand et, satisfait, et regarda Harry. Ce dernier avait les yeux flamboyants mais accrochés à de trop lointaines réalités pour ce rendre compte que Julien reposait sa tête là où son cœur émettait un grondement rapide semblables aux vagues de l'océan un soir d'orage.
Après dix minutes, Julien couvrit le corps encore frissonnant de plaisir de Harry, toujours perdu dans les lointaines limbes de sa nouvelle sexualité, réalisant à peine que ce rêve n'en était pas un et que le souffle un peu rapide et chaud qu'il sentait sur sa poitrine était en fait celui de son amant.
- Fais moi l'amour. L'implora t il d'une voix presque absente.
- Par Merlin Harry, qu'est ce que tu crois que je viens de faire ! Lui dit il doucement.
- Je veux dire, vraiment.
- Reposes toi un peu avant tu m'as l'air ailleurs. Et puis les mécanismes du corps sont très limités question sexe. Va falloir que tu t'y habitues. Il te faut du temps pour recharger tes accus.
- Ok, j'attendrais, mais pas longtemps, sa voix se fit de plus en plus lointaine.
- Dors, amour, lui murmura Julien quand la respiration d'Harry devint sereine et régulière. Tu as toute ta vie pour faire l'amour.
- Seulement si c'est avec toi, murmura t il en réponse.
Julien leva la tête, sourit et déposa un tout petit et très tendre baiser sur les lèvres de son amant. Il quitta la chaleur des draps et se dirigea vers la salle de bain. Il prit une tiède et longue douche en souriant aux étoiles et aux anges.
- Je t'aime Harry Potter, dit il à la pièce vide.
Personne n'y répondit, évidemment. Il sortit du jet d'eau, qui avait fini par devenir glacé, et retourna dans sa chambre encore trempé. Il se glissa sous les draps et couvertures et serra son compagnon contre son cœur. Heureux, il s'endormit. Dans le doux ronronnement des respirations des deux amants, Amaryllis Landsburry chantonna une berceuse que Julien reprit sans même en avoir conscience.
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1er novembre 2005, 01h00, collège de Poudlard.
La respiration régulière de Ginny informa Draco du fait que la jeune femme s'était endormie. Elle avait péniblement réussit à se réchauffer, lorsque qu'il avait serré son corps frêle et fragile tout contre lui. Etendu sur le dos, il laissait la jolie rousse dormir tout contre son cœur pendant qu'il réfléchissait à tout ce qu'elle lui avait dit. Se pouvait il que Narcissa les ai tant aidés. Ou bien était il possible qu'elle soit froide au point de manipuler son propre fils sans avoir de regret.
Ginny gémit et remua un peu, la chaleur de son corps amaigri par la maladie, mais toujours aussi agréable à son esprit, et le gémissement pareil à un râle de plaisir lui rappelèrent qu'il était un homme et que la femme près de lui avait été sa maîtresse quelques moi plus tôt.
Il ferma les yeux à l'évocation de cette fameuse nuit et se rappela la trop délicieuse maîtrise que Ginny avait prouvée en utilisant sa langue. Les phantasmes sont d'une traîtrise affligeante. Il sentit le désir éclore dans son bas ventre comme un bébé dragon sort de sa coquille protectrice. Ginny remua de nouveau et il se surprit à caresser ses cheveux, le regard lointain. Ce n'est que lorsqu'elle lui adressa la parole qu'il réalisa qu'elle s'était réveillée, son désir fondant comme neige au soleil.
- Des difficultés à dormir ? Lança t elle la voix encore ensommeillée.
- Non, je réfléchissais. Dit il sortant de son absence.
- Et à quoi réfléchit Draco Malfoy quand il ne dort pas ? Demanda Ginny, intriguée.
- Draco Malfoy ne dort plus que deux heures par nuit depuis que juillet a passé. Pour quelle raison, selon toi ?
Ginny, intriguée, s'allongea sur le côté et posa sa tête sur sa main droite. Elle réfléchissait et jouait machinalement avec ses cheveux. A vrai dire elle ignorait non seulement pourquoi il ne dormait plus mais aussi où il voulait en venir.
- Je vais te dire pourquoi, parce que depuis cette nuit là, tu hantes mes pensées.
- Draco, pourquoi te soucies tu tant de moi ?
- Je ne sais pas. Parce que peut être j'avais l'intention de te revoir si les circonstances avaient été autres, si cette lettre n'avait pas disparu. Mais maintenant tout est différent. Ce que tu m'as dit à propos de Mère et de toi, ça change la donne. Ca rend tout si…
- Artificiel ? demanda Ginny d'un voix lointaine.
- Quelque chose comme ça. Dit Draco. Si seulement je connaissais un moyen de trier le vrai du faux.
Ginny le regarda interdite et semblant ne pas réaliser ce que Draco venait de lui dire. Elle resta sans voix, le regard perdu et la tête toujours posée sur sa main. Soudain, son regard s'éclaira. Elle savait. Elle connaissait le moyen. Une mèche soyeuse glissa devant son visage. Draco la caressa doucement puis la raccrocha à l'oreille de Ginny.
- Si je te disais que j'ai peut être un moyen de vérifier. Lui dit elle en prenant sa main.
- Comment ? Demanda t il.
Pour toute réponse, elle embrassa ses doigts puis la paume de sa main et enfin sa joue. Draco frissonna, il attendait ce contact depuis si longtemps. Seulement, cette fois, tout semblait si froid. Il avait peur que ce soit faux, provoqué. Il recula, ne sachant plus vraiment où il en était.
- Qu'est ce que tu as ? Lui demanda Ginny, inquiète.
- Et qu'est ce que qui me dit que ce n'est pas encore une manipulation de Mère, qui te demande d'agir ainsi ?
- Que te dis ton cœur à ce moment, Draco Malfoy ?
- Confusion, je voudrais que ce soit vrai. Dit il la voix voilée.
- Et qu'est qui te fais penser le contraire ? Crois tu que je serais là, allongée près de mon ennemi de toujours et de celui de ma famille, envers et contre les miens, si tout cela était artificiel ?
- Je … Je ne sais pas Virginia.
- Alors, si je ne peux pas te l'expliquer, laisse moi te le montrer.
- Montrer quoi ?
- Que je t'aime Draco Malfoy. Dit elle ses lèvres sur celles de l'homme qu'elle avait en face d'elle.
Elle essuya la coulée d'argent qui glissait le long de sa joue et embrassa ses yeux qui pleuraient. Puis par petites touches légères, elle déposa des baisers sur son visage elle le caressa, pour l'apprendre par cœur, les yeux fermés comme si seules ses mains assuraient la fiabilité de ses souvenirs. Il la prit dans ses bras et enfouit son visage dans la chevelure soyeuse de Ginny. Puisant sa force dans l'odeur et le parfum de cette femme qu'il serrait fébrilement dans ses bras.
Il dégagea la gorge de sa crinière soyeuse et y déposa ses lèvres. Elle frissonna et un doux gémissement monta. Il se dégagea et l'embrassa doucement, caressant ses lèvres glacées. Elle s'écarta et, les yeux chargés de désir, déboutonna lentement la veste de son pyjama et l'enleva. Ensuite, elle fit glisser son pantalon et opéra de même avec celui de Draco. Elle le regarda avec une lueur de gourmandise dans les yeux et passa sa langue sur ses lèvres.
Entièrement nue, elle descendit du lit et se dirigea vers le feu, qu'elle fit renaître en y ajoutant deux bûches. Elle se retourna vers Draco et lui fit signe d'approcher d'un mouvement du doigt. Fou de désir, il la regarda et secoua la tête pour lui faire comprendre qu'il ne lui cèderait pas.
Elle grogna, telle une chatte, et s'avança vers le lit sur lequel elle se glissa à quatre pattes. Elle progressa vers lui, lascive et résolue et le détailla en passant sa langue sur ses lèvres une fois de plus. Il l'attrapa par les cheveux et l'embrassa, sauvage et amoureux, comme si sa vie dépendait de ce désir. Elle le repoussa et le plaqua sur le matelas, elle prit appui sur ses épaules et passa une jambe par dessus lui et glissa, remontant d'une caresse des seins, jusqu'à ses lèvres.
Enfin elle reprit sa caresse dans l'autre sens et s'arrêta à la limite de la toison dorée que constituait son intimité. Elle recommença plusieurs fois, augmentant l'appui de ces caresses et y joignant quelques baisers. Le désir de Draco tendit son membre à un point tel qu'il sentit une douleur naître en lui. Il grogna à son tour, de désir autant que de frustration, l'attrapa par la taille et roula sur le côté, la plaquant sur le matelas comme elle l'avait fait avec lui.
- Hey ! Tu ... Commença t elle d'une voix rauque.
- Non, Virginia Weasley, cette fois ci c'est moi qui mène la danse.
- J'aimerai bien voir ça ! Dit elle d'un ton mutin en le repoussant. Elle fit preuve d'une force insoupçonnée et le renversa sur le dos une fois de plus.
- Tu es…
- Chut ! Je t'ai dis que j'allais mieux. Maintenant, vas-tu me laisser faire ? Lui dit elle, une flamme dans les yeux.
Vivement, elle se baissa vers son amant et l'observa en le caressant des doigts et des lèvres profitant de ses réactions pour trouver ses faiblesses, qu'elle apprit par cœur. Ses caresses se firent plus brûlantes et ses baisers plus insistants, puis lorsqu'elle sentit l'odeur des prémices du plaisir emplir la pièce en humidifier la toison de son amant, elle caressa du bout des doigts l'extrémité humide du sexe de Draco qui émit un long râle à ce contact presque douloureux.
Elle lui sourit de satisfaction et s'empara de ce phallus aguicheur aux veines gonflées de sang et de désir et recueillit le précieux liquide et lécha ses doigts, ses yeux gourmands plongés dans le regard surpris de Draco.
Il n'appréciait pas vraiment le regard de prédateur qui lui hantait l'esprit. Mais elle avait une aura de sexualité pure, de désir profond qui rayonnait autour d'elle et qui lui donnait l'envie de la posséder sauvagement. Et malgré tout, il souhaitait être tendre et doux, loin de l'assouvissement d'un désir sans amour. Il n'eut pas le temps de le formuler à voix haute, le seul son qui monta de sa gorge quand il l'ouvrit fut un long cri de surprise et de plaisir.
Ginny venait de poser sa langue chaude sur son sexe brûlant. Elle remontait, humide et douce, de la douce toison au gland qui perlait de désir et le titilla avant de redescendre. Il sentit la respiration saccadée de Ginny et elle referma sa bouche sur l'intégralité de son membre dressé. Il hurla mais son cri fut vite étouffé par une main qui s'abattit sans douceur sur sa bouche.
- Je doute que ta mère apprécie d'être réveillée par les râles amoureux de son fils. Lui dit elle sans quitter son sexe.
Les vibrations de sa voix firent monter une deuxième vague de plaisir dans le corps de Draco qui dû se maîtriser pour ne pas jouir dans l'instant. Sa respiration se fit plus courte et il se noya dans les sensations extatiques que Ginny provoquait en lui. Il ferma les yeux et suivit mentalement la trajectoire de la langue de Ginny sur son sexe encore enfermé dans sa bouche gourmande.
- Par Merlin, pensa t il, comment peut elle être aussi douée ? C'est tout simplement divin…
- Ginny, murmura t il après une difficile déglutition, tu vas me tuer si tu continues.
- Je prierai Merlin d'avoir pitié de ton âme. Lui répondit elle. Elle augmenta le rythme des baisers et des caresses.
- Non, je t'en prie arrête, lui dit il sentant qu'il ne pourrait contrôler une deuxième fois l'orgasme qui montait à nouveau.
- D'accord. Concéda t elle. Elle le lâcha et s'éloigna de lui, les yeux rivés dans son regard bleu acier.
Brutalement, le plaisir cessa de progresser en lui et il parvint à respirer presque normalement. Elle s'allongea sur le ventre et se mit à jouer avec ses cheveux et suçota négligemment son index, à ce qu'il semblait, ce qui eut pour effet d'aguicher plus encore le jeune Malfoy. Décidé à se venger, il adopta la tactique de la douceur pour contrer les attitudes de Ginny. Il caressa son dos d'un geste tendre évitant chaque zone érogène pour la frustrer le plus possible.
Après quelques minutes, il comprit que la méthode n'avait aucun effet, et la retourna sur le dos. Elle le regarda, les yeux avaient une trop belle teinte amusée à son goût. Il s'empara d'un premier sein, qu'il caressa d'une main et emprisonna le téton dressé des doigts. Il suçota l'autre, pendant que les doigts de son autre main progressaient doucement vers le triangle roux et parfaitement épilé couronnant l'écrin d'amour de Ginny. Il la caressa doucement sans jamais approcher du nœud de désir, arrachant nombre de gémissements et de soupirs à sa partenaire.
Finalement, elle choisit de l'amener là où elle voulait aller et prit sa main et la posa sur son sexe mouillé. Elle guida Draco vers les caresses qu'elle attendait de lui et essaya de retirer sa main. Il la retint et l'incita à continuer avec lui. Il la laissa s'emporter sur la route du plaisir et ajouta sa langue aux doigts de la jeune rousse. Il posa une main sur ses lèvres pour étouffer le cri qu'elle poussa à son tour, et continua ses caresses d'une bouche toujours plus gourmande.
Assouvissant leurs désirs de jouissance, il offrit à Ginny un orgasme qui l laissa essoufflée et frissonnante, sa peau brillait de perles de sueur et ses yeux regardaient le vide, voilés d'un rideau humide. Il s'allongea face à elle et essuya les larmes qui glissaient de ses prunelles absentes. Elle prit conscience de sa présence, se colla contre lui et sanglota, le visage pressé contre sa poitrine.
- Fais moi l'amour, demanda Ginny.
- Tu veux dire, encore une fois ?
- Non, je veux dire vraiment insista t elle, comme quand on aime ou qu'on est passionnément amoureux.
Il l'embrassa doucement, sans rien ajouter et l'allongea sur le dos. Il la caressa encore et se coucha sur elle. Elle verrouilla ses jambes autour des hanches de son amant et il se dressa sur ses bras en posant des baisers légers sur les lèvres de Ginny dont le désir et la faim de lui revenait. Elle fit glisser ses ongles sur les muscles fins de son dos. Il la regarda, faisant transparaître tout ce qu'il ressentait pour elle dans ses prunelles couleur de glace.
Elle bascula les hanches suffisamment pour que le sexe de Draco se loge dans le sien, glissant délicieusement. Il bloqua la pénétration, pour retarder le moment où leurs sexes se lieraient dans la plus parfaite intimité, et amorça un long et lent va et vient. Ils gémirent en cœur et elle planta ses ongles pourtant courts dans la peau de son dos. Il grimaça de douleur et elle remplaça les ongles par ses mains.
Draco accéléra la lente exploration et les deux amants calquèrent leurs rythmes l'un sur l'autre. Après de longues minutes, ils se séparèrent, stoppant les mouvements de leurs sexes pour retarder l'orgasme final, et s'assirent l'un sur l'autre. Ginny caressa doucement le sexe mouillé de Draco et entoura de ses jambes la taille du jeune homme. Elle provoqua de nouveau la pénétration et une longue décharge électrique parcouru sa colonne vertébrale, elle frissonna. Draco la prit par la taille et l'aida à bouger. Elle se laissa tomber doucement sur le matelas et entremêla ses doigts à ceux de son amant.
Dans une dernière étreinte passionnée, ils se firent l'amour jusqu'à la délivrance, se donnant totalement l'un à l'autre. L'extase les emporta dans un cri unique et il s'effondra sur elle, le souffle court et trempé de sueur. Après un moment qui parut une éternité, qu'ils avaient passé étreints, Ginny se dégagea des bras de Draco pour se diriger vers la salle de bain.
- Où vas-tu ? Demanda Draco, d'une voix teintée de détresse.
- Prendre un bain chaud, je suis glacée. Lui dit elle d'un ton badin. Et tu devrais venir aussi ça te détendra.
- Virginia, je n'aime pas ça du tout. Dit il a voix basse.
- Pardon ? Lança t elle depuis la salle de bain attenante, pour couvrir le bruit de l'eau qui coulait déjà.
- Rien. Dit il plus haut la voix clairement brisée par la déception.
Elle revint dans la chambre et le prit par la main pour le contraindre à céder. Il se laissa faire, résigné.
- Allez, ne soit pas bête, viens prendre un bain, c'est le week-end. Tu n'as pas cours demain, détends toi un peu.
- Virginia, je…
- Je t'ai déjà dit plusieurs fois de m'appeler Ginny, je crois. Lui dit elle, telle une institutrice se fâchant contre un élève.
- Weasley, tu es impossible, siffla t il contrarié.
Pour toute réponse elle l'embrassa fougueusement et le tira plus fort dans la salle de bain. L'air était chaud et humide, la pièce éclairée par une centaine de petites bougies flottant dans de grandes coupes en verre ou suspendues dans l'air comme dans la grande salle. Une odeur de rose et de vanille, lourde et sucrée, envahi les narines de Draco et il ferma les yeux de plaisir. L'ambiance était délicieuse, idéale pour la détente ou une tendre étreinte amoureuse.
La baignoire avait été agrandie magiquement de manière à ce que l'on puisse y entrer à deux sans être trop serré. Elle le poussa vers l'eau dans laquelle flottaient des pétales de rose. Il y entra, émerveillé par la vitesse à laquelle elle avait invoqué tout ça. Il était sûr de n'avoir ni roses ni bougies chez lui. Sans poser aucune des questions qui lui brûlaient les lèvres, il s'enfonça dans l'eau brûlante de la baignoire et soupira. Merlin que s'était bon. Elle se glissa derrière lui et commença un long massage de ses épaules, affreusement nouées par le stress.
Il gémit de satisfaction. Elle continua et le poussa doucement vers l'avant, pour s'attaquer aux autres muscles de son dos. Elle finit son massage par de nouvelles caresses et le prit dans ses bras puis bascula doucement en arrière pour s'appuyer contre la baignoire. Ils restèrent ainsi sans parler pendant que Ginny massait doucement les cheveux de Draco. Quand elle s'arrêta, il lui prit la main et embrassa doucement ses doigts.
- Ginny, si tu avais reçu cette lettre, qu'aurais tu répondu ? Lui demanda t il doucement.
- Je n'en sais rien. Je ne sais pas ce qu'il y avait d'écrit dedans. Que disait elle ?
- Non, rien. Laisser tomber.
- Si c'est effectivement ce qu'elle contenait, je crois que je n'y aurait même pas répondu, Draco.
- Mais si celle contenait tes interrogations sur nous deux, je pense que j'aurais répondu que moi je n'en avais pas, et que oui, j'aurais apprécié de te revoir régulièrement. Poursuivit t elle sans lui laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit.
- Ginny, quand j'étais môme, je croyais en l'amour. Mère était toujours là quand je pleurais ou quand j'avais peur. Elle me prenait dans ses bras, me consolait ou m'encourageait bref tout ce que font les mères, je crois. En grandissant c'est mon père qui c'est occupé de moi. Et elle n'a jamais plus fait un geste pour moi, même quand mon père pourvoyait à ce qu'il appelait mon éducation. Cela consistait très souvent à m'enfermer des heures durant avec ce qui me faisait le plus peur et à attendre que je m'en débarrasse seul. Crois tu qu'elle m'aime encore ?
- Pardon ?
- Mère ! Crois tu qu'elle m'aime encore ? Demanda t il doucement.
- Draco, as-tu vraiment écouté ce que je t'ai dit sur le terrain de Quidditch ?
- Oui.
- Alors tu connais ma réponse. Dit elle en soupirant. Oui, Narcissa t'aime profondément. Autant que tu peux l'aimer.
- Et toi ?
- Quoi, moi ? Demanda t elle intriguée.
- Dis moi ce que tu ressens, lâcha t il.
- Draco, je … Commença t elle.
Une phrase revint à son esprit. « Il doit le dire de lui-même » La voix de Narcissa Malfoy retentit dans son esprit, suspendant la phrase de Ginny.
A suivre…
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Place aux reviews.
To Ekleenex : Mille excuses ma belle, mais Orlando est carrément moche devant Dray…
Cela dit, j'ai quand même des fonds d'écran avec Legolas… (ben oui, moins beau que Dray mais canon quand même !!! -) )
Je compte sur ton regard critique pour me dire si la scène Julien / Harry est bien écrite.
Merci encore pour tes encouragements.
To Raphou : Arf, pour le costume de Draco, il s'agissait évidement de Legolas Greenleaf, du Seigneur des anneaux.
La fic te plait toujours, alors voilà une bonne nouvelle. Encore deux chapitre avant le dernier.
To Lou : bienvenue chez Sasha. Voilà que je t'ai fidélisée avec une toute petite histoire de rien du tout (lol). Je suis heureuse que tu aimes cette histoire et j'espère te retrouver dans mes prochaines fics, vu que celle là devrait être finie dans trois chapitres. Merci, pour tout ce que tu m'as dit de gentil.
To Olympe Maxime : Merci pour Narcissa, c'est vraiment un personnage que j'aime beaucoup. J'ai déjà une autre fic en projet où elle sera totalement différente. Bisous et au prochain chapitre.
To :Alisa Adams : Ben la voilà la suite ! TADAAAAAM !!!! Pour Legolas tu as raison, quand a savoir qui a trouvé en premier, franchement c'est pas important. Continue à me lire, y aura plein de surprises encore.
To Sydney : re coucou miss. Pour la devinette ben c'était Legolas. Pour le reste, ben merci de poster de temps en temps quand même !!! Mille bises et au prochain chapitre.
To Circée : salut à la nouvelle. Et oui, tu ne te trompais pas pour Narcissa et Ginny. Pour le double jeu de Narcissa, tu vas avoir le mot de la fin avec celle de la fic.
Muhahahahahahaha
Y a un truc qui me rend triste, c'est que en cours de route nous avons perdu des lecteurs-reviewers, alors voilà leurs noms … Bubu, Bridget malfoy, la copine à Merry, Lady Lyanna, Paprika Star, Libellule, Elsar.
Je demande à celle ou celui qui retient en otages mes lecteurs chéris, de bien vouloir me les rendre. Je promets d'écrire une autre fic après celle là si vous me les rendez…
Lol
Bises à tous.
