Disclaimer : Arf, ce n'est pas pour vous annoncer que les personnages appartiennent à JK Rowling, tout le monde le sait !
Non je tiens juste à adresser mes plus plates excuses à tous mes lecteurs. En effet, mes chapitres on baissé en qualité ces derniers temps. Je vais tenter d'y remédier au mieux en vous offrant des chapitres aussi longs mais relus plusieurs fois et surtout produits autrement qu'à la chaîne. Donc, pour satisfaire à mon désir de qualité, je ne devrais publier que tous les week-ends voire dix jours. J'espère que vous serez toujours là pour les derniers chapitres de ma fic et met fin à cet intermède monologué pour vous laisser lire le chapitre 16.
PS : Pour les reviews, voir plus bas comme d'habitude.
Chapitre 16 : Sentiments
4 janvier 2006, 08h15, collège de Poudlard.
- Fermez là Xander ! Je ne vous ai rien demandé et sachez que dans ce cours, c'est moi qui parle et vous qui suivez. En passant moins10pts pour les Serdaigle. Dit d'un ton posé mais glacial comme un iceberg le professeur Arkel.
- Franchement, même la vieille Malfoy est plus agréable en cours, et pourtant c'est une vraie peau de troll ! Chuchota Kingston à Evercut, dont on se demandait si ils étaient aptes à vivre l'un sans l'autre.
- Hum. Hum. Messieurs, loin de moi l'idée de vouloir interrompre vos commentaires des plus déplacés envers une collègue et amie, ainsi que des plus raffinés à en juger par votre vocabulaire de sous-doués, dit d'un ton monocorde le professeur d'enchantements, mais il me fallait vous faire part d'un petit changement dans votre emploi du temps.
Un silence lourd ponctua le discours de l'austère professeur, destiné à asseoir son autorité déjà naturelle, et à ménager ses effets.
- R-E-T-E-N-U-E chez Rusard tous les soirs pendant 2 semaines !!!! Et maintenant déguerpissez vous encombrez mon univers. Un ton calme qui tranchait beaucoup trop avec les propos tenus incita les élèves à éprouver une passion toute nouvelle pour leurs livres de sortilèges de niveau 5.
Le reste du cours se passa sans incident notable. Le nouveau système, qui consistait à faire passer un par un chaque élève pour évaluer le niveau de compréhension du cours aurait curieusement fait penser à un autre professeur, parce que ponctué par des interjections et objections désagréables, si les élèves, trop impressionnés de devoir assurer seuls leur performance devant la classe entière, avaient eu l'idée de faire le rapprochement.
Enfin, après une harassante première journée de cours, le professeur Arkel se réfugia dans la seule salle du château où aucun élève n'avait le droit de se rendre, la salle des professeurs. Personne n'avait encore eu l'occasion de la voir, elle était arrivée au matin, juste avant le premier cours et n'était sortie de la salle que le dernier terminé. Elle avait fait sa pause déjeuner dans son bureau, attenant à la salle, à relire ses rares notes et à fumer quelques cigarettes moldues.
Elle avait aussi reçu le directeur du collège qui lui avait laissé la même impression que lorsque elle avait été son élève. « Psychorigide à tendance frigidaire (comprendra qui veut) » Cette dernière lui avait servi un sermon sur le tabac, la mauvaise influence qu'elle pourrait éventuellement avoir sur les étudiants et sa responsabilité de professeur. Elle lui avait répliqué qu'elle était payée pour enseigner, tâche dont elle s'acquitterait avec brio, mais qu'elle ne passerai pas son temps avec eux en dehors des cours. De plus ce bureau lui était exclusivement réservé et elle entendait pouvoir y trouver une certaine intimité.
Elle était seule dans la salle des professeurs. Ces derniers s'y retrouvaient rarement car chacun avait son propre bureau dans, ou proche de, son appartement. Quelques fois, ils se réunissaient ici, comme ce soir, car elle devait être présentée à toute l'équipe enseignante. Elle savait qui enseignait ici et c'était le fait de le voir et de le côtoyer qui l'avait poussée à accepter de remplacer Flitwick. Elle avait même prit soin de changer le canapé de place, de manière à ce que personne ne la voit quand les professeurs seraient réunis.
La surprise devait être absolue. Elle jubilait d'avance de voir son visage se décomposer en voyant un voile de son passé retomber dans son présent, voire dans son avenir. Elle résista à allumer une cigarette et entendit la porte s'ouvrir. Elle s'enfonça encore dans le canapé et reconnu la démarche de Narcissa Malfoy, accompagnée, semblait t il, de son fils. Elle hésita à annoncer sa présence à son amie, sachant que la surprise serait gâchée.
Finalement, après une longue demi heure d'attente, le professeur Mc Gonnagall entra dans la salle avec le revêche professeur de potions qui ne voulait pas assister à cet ersatz de message de bienvenue, énoncé pour un professeur qui n'avait pas prit la peine de s'annoncer la veille de la rentrée.
La directrice de Poudlard s'apprêtait à faire les présentation, après une longue litanie sur la carrière ô combien exceptionnelle du nouveau professeur d'enchantements, quand le professeur Arkel se décida enfin à sortir de son canapé. Debout dans une grande robe noire et des cheveux noirs aux épaules, elle se retourna doucement, explosant d'une joie moqueuse à l'idée de Severus au bord de l'apoplexie en la voyant, elle s'avança d'un air décidé et se planta devant lui avec dans les yeux la même lumière que lorsqu'ils s'étaient revus pour la dernière fois.
Les sens trop éveillés de Severus l'alertèrent de l'imminence d'un danger à être trop proche d'elle. Il n'eut pas le temps de seulement penser à s'éloigner d'elle qu'elle avait entièrement prit le contrôle de ses émotions et de sa volonté. Elle posa sa main sur la nuque tiède du maître des potions et l'embrassa aussi sauvagement que possible. Pas un seul professeur n'aurait osé les interrompre si jamais ils avaient pu sortir de la torpeur dans laquelle ce baiser aussi déplacé qu'inopportun les avait plongés.
- J'avais souvenir que tu embrassais mieux que ça Sevichoux, dit elle en laissant glisser son doigt le long du nez de Rogue. et tu as toujours la même passion des caramels au beurre salé.
- Garce patentée ! Lâcha t il d'un ton rageur.
- Oui, mais c'est pour ça que tu m'aimes non ? Dit elle d'un ton minaudeur.
- Il est hors de question que je passe une minute de plus avec cette … cette…
- Déesse de sexe ? Beauté absolue ?
- Abrutie dégénérée ! Lâcha t il enfin. Tu es obscène, idiote et totalement incompétente.
- Moi aussi je t'adore Sev'. Dit elle d'un ton mi badin, mi provocateur.
Draco Malfoy finit par ne plus pouvoir contenir son rire et le son cristallin de sa voix coupa court à la gênante conversation des deux amants détestés. La directrice du collège sortit, outrée, et Narcissa prit dans ses bras cette amie qu'elle n'avait pas vue depuis des années.
- Tu es toujours aussi resplendissante ma chère, lui lança Narcissa avec une pointe de jalousie en se séparant de l'étreinte.
- Hey, Draco ! Lança Ela Arkel. La dernière fois que je t'ai vu tu apprenais à lire je crois, tu devais avoir dans les six ans.
- Cinq, la corrigea t il. Et tu avais une robe d'un beau vert sombre si je me souviens bien.
- Alors raconte moi ce que tu viens faire ici. Dit Narcissa pour changer de sujet.
4 janvier 2006, 19h30, 12 Grimmauld Place.
Dix jours depuis la demande de Draco, cela faisait dix horribles jours que Julian le rendait fou. Harry tournait en rond dans sa cuisine, se demandant pourquoi il avait si subitement changé d'attitude. Jaloux, possessif, et intrigant, toujours à ce méfier de ceux qui l'approchaient, hommes ou femmes à claquer la porte aux journalistes, à ses amis. Il avait même jeté Ron dehors lorsqu'un soir, ivre mort, ce dernier avait frappé à la porte du 10 pour se confier à Harry du désespoir qu'il ressentait suite à sa rupture avec Ludivina.
Ca avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le chaudron. Harry avait hurlé après Julian et était sorti en claquant la porte pour rattraper Ron, trop saoul pour aller plus loin que les marches du perron. Depuis deux jours, ils ne se voyaient plus. Harry ne lui avait pas ouvert la porte quand il était passé deux heures plus tôt. Homme ou femme, personne n'enfermerait Harry Potter, trop de monde avait tenté de le faire et avait fini par accepter ne de jamais y parvenir.
Trois coups retentirent à la porte. Il respira profondément et tenta de canaliser sa fureur sans réellement y parvenir. Il l'ouvrit à la volée, créant un courant d'air qui fit voler sa cape au blason des Aurors. Sans même voir qui osait troubler sa retraite, il aboya :
- J'ai dit que je ne voulais plus te voir tant que tu n'auras pas changé de comportement !
- Heu, Harry t'es trop bizarre des fois. Dit une voix féminine qu'il connaissait bien.
- Tonks ! Désolé, je pensais que c'était.
- Enfin bref, entre. Ajouta t il en dégageant l'entrée pour qu'elle passe la porte.
- Merci. Dit elle en entrant. Joli travail. Tu as bien bossé pour la remettre en état.
- J'avoue que même avec la magie ça n'a pas été facile, mais je ne m'en suis pas trop mal sorti pour quelqu'un qui déteste les tâches ménagères.
- Sérieusement, Harry. Dit Nymphadora d'un ton grave. On a noté une recrudescence d'activité de mages noirs du côté de la plaine du Mohair, en Irlande.
- Je sais où sont les plateaux du Mohair, Tonks ! Viens en au fait.
- J'ai ici un ordre de mission pour toi et moi pour faire des repérages et de la reconnaissance en vue d'une rafle massive. C'est l'affaire de deux semaines au maximum. Dit Tonks triomphante d'avoir enfin une mission en binôme avec le « grand » Harry Potter.
- Génial ! Grogna Harry. Il manquait plus que ça ! Le départ est prévu pour quand ?
- Rendez vous à six heures au département des Aurors, dans le bureau du patron.
- Ok, j'y serais. Dit il en arrachant des doigts de son amie le parchemin valant ordre de mission. Maintenant, je vais devoir te demander de me laisser j'ai quelqu'un à visiter.
- Je comprends. Concéda t elle en sortant, sachant parfaitement qu'elle s'assénerait une bonne douzaines de claques mentales pour ne pas avoir insisté dans le fait de rester.
Harry se morigéna bien une dizaine de secondes pour l'avoir jetée dehors comme une malpropre, mais la perspective d'aller chez Julian le stressait trop pour qu'il se préoccupe des états d'âmes de la demoiselle. Il sortit donc dans la nuit glaciale et étoilée de l'hiver londonien et frappa à la maison d'en face pour affronter la scène qui viendrait sûrement après l'annonce de son départ en mission.
Julien lui ouvrit avant qu'il ait le temps de frapper une fois. Il avait sur le visage les marques de ceux qui ne dorment pas ou très peu. Il avait un verre de liqueur de café à la main et ne portait en tout et pour tout qu'un t-shirt des Razorbacks d'Arkansas, hérité de son frère, et un caleçon plutôt moulant. Il l'accueillit avec une violente envie de lui coller son poing dans la figure par vengeance et aussi celle de le prendre tout de suite contre la porte d'entrée tant il avait envie de lui.
Harry le regarda avec pitié et se dit que finalement peut être il en avait trop fait et qu'il serait plus avisé de mettre de l'eau dans son vin. Par Merlin, même en colère après lui, il arrivait encore à l'aimer. Non, il n'allait pas se laisser marcher sur les pieds. Il poussa rageusement son amant qu'il trouvait malgré tout trop beau pour rester en colère, juste pour le provoquer, ce serait plus facile de le quitter si Julien provoquait la dispute. Bien sûr c'était terriblement lâche mais tant pis. N'était il pas prévu pour les Serpentard à l'origine ?
- Chez moi on dit bonjour, ou bonsoir vu qu'il fait nuit, avant d'entrer chez les gens. Lâcha Julien d'un ton dur.
- Bonsoir ! Cria presque Harry, qui sentait qu'il allait exploser de colère tel un Scrout à pétard.
- Hey ! D'abord tu te calmes, ensuite tu poses ton joli petit cul sur ce fauteuil et enfin tu la fermes et tu me laisses parler, nom de nom ! Cria Julien exaspéré.
- Ne crie pas comme ça ! Est-ce que je hurle moi ? Vociféra Harry.
- Hum. Julien pressa fortement l'arrête de son nez, sentant une inévitable autre migraine d'origine potterienne poindre dangereusement. Alors tu es venu pour quoi exactement ? Me beugler dessus comme un cochon qu'on égorge ?
- Je pars deux semaines au moins, en Irlande. Dit il d'un ton plus calme. Je suis venu te le dire. Et puis vu comment cela se passe entre nous, une séparation pour réfléchir ne peut pas nous faire de mal.
- Tu… Pars ? Julien pâlit et sa voix se brisa. Il sentit des larmes de rage et un fort sentiment d'injustice monter en lui et étreindre sa gorge. Deux semaines ? Mais o ?
- Mission, secret magique. Je ne peux pas t'en dire plus. Tu as deux semaines pour réfléchir à ta manière d'agir vis-à-vis de moi. Lâcha Harry.
- Harry, non. Tu ne peux pas partir ! Implora Julien. Demande à ce qu'on te remplace, tu n'es pas le seul apte à faire ce travail.
- Si. Je dois y aller. Il empoigna la poignée de la porte et l'ouvrit.
- Non, reste mon amour. Je t'en prie, fais toi remplacer. Sanglota Julien en s'accrochant à la manche du survivant comme un futur noyé à sa bouée salvatrice. Tu ne peux pas me laisser alors que nous traversons une crise.
- Deux semaines, Julian. Furent les derniers mots que Harry prononça, sans même jeter un œil à son amant, avant de fermer la porte du 10 Grimmauld Place derrière lui et de s'enfoncer dans la tempête de neige qui s'était brusquement levée.
4 janvier 2004, 23h30, collège de Poudlard.
Le chuintement léger d'un feu magique s'allumant dans une cheminée retentit dans un bureau quelque part au rez-de-chaussée du collège. La cape noire encapuchonnée murmura sa destination et disparu dans les flammes verdâtres de la poudre de cheminette ainsi activée.
A destination, un sourire grandement satisfait s'afficha sur son visage quand la personne à la cape se rendit compte que son hôte n'était pas dans la pièce. Elle retourna sa cape et le capuchon qui y était attaché, et se fondit, invisible, dans le décor. Elle jeta un sort destiné à verrouiller la porte de la pièce.
Sa cible arriva, inconscient du danger, les bras chargés de parchemins. Il les laissa tomber sur le bureau et se tourna vers l'étagère derrière lui pour saisir les ingrédients nécessaires à la préparation d'une mixture dont lui seul connaissait la composition.
La forme emmitouflée dans la cape d'invisibilité se glissa au plus près de l'homme qui fouillait ses rayonnages et le laissa poser une partie de ce qu'il avait rassemblé. Au deuxième mouvement, l'homme usa de toute sa maîtrise pour ne pas laisser transparaître sa surprise quand il vit surgir face à lui celle qu'il redoutait depuis longtemps de côtoyer.
Elle lui sourit d'un air de prédateur affamé et le poussa sur le bureau, aussi brutalement que possible, l'obligeant à s'allonger dos sur le plateau du meuble et répandant ainsi par la force des choses les parchemins consciencieusement rassemblés. Elle plaqua durement sa main sur les lèvres du maître des potions et murmura un charme qui insonorisait complètement la pièce. Ensuite elle leva doucement ses doigts et un regard fou voila rapidement ses yeux.
- Arkel ! Souffla Severus Rogue. La voix chargée de haine et de désir.
- Alors, je t'ai manqu ? Lui demanda t elle d'un air mutin en montant sur le bureau pour s'asseoir à cheval sur le professeur de potions.
- Tu… Elle l'embrassa. N'as rien à faire ici !
Elle fit une petite moue mutine et explosa de rire devant son visage tordu de colère. Il la poussa violemment et descendit du bureau vivement et s'écarta d'elle d'une dizaine de pas.
- Sors de cette pièce ! Hurla t il. Je ne veux pas de toi chez moi !
- Tu…Elle fit un pas.
- Ne vas. Encore un autre.
- Pas. Un pas de plus.
- Me jeter dehors. Puis deux cette fois.
- Après tant. Encore deux.
- D'années. Encore deux pas de plus, il recula.
- Severus ! Elle couvrit la distance qui les séparait en prononçant chaque mot d'une voix rauque et chargée de désir, en le dévorant des yeux.
- C'est professeur Rogue pour toi ! cracha t-il avec mépris.
- Professeur Rogue, le provoqua t elle d'une voix sensuelle avec une moue d'étudiante timide, je ne vous ai pas du tout manqu ? Même un tout petit peu ?
- Arkel, sort Tu ne m'intéresses pas du tout. Siffla t il en montrant la porte du doigt.
- Je … Tu… Par les démons de l'enfer ! Lâcha t il, sentant ses fermes résolutions céder face à son désir.
Il s'avança vers elle et l'embrassa rageusement, furieusement, sauvagement. A bout de souffle, et d'un geste sec, elle ouvrit la veste chemise qu'il portait sous sa cape. Le bruit des boutons de nacre arrachés au tissu déchira le silence de la pièce. Le vêtement céda et Severus se débarrassa de ce vêtement devenu inutile.
Ela ôta sa robe, sous laquelle elle ne portait rien, et entreprit d'ôter son pantalon à son amant. La respiration saccadée, et le sexe déjà gonflé d'un désir qu'il se haïssait de vouloir. Elle l'affronta du regard avant de l'embrasser encore, aussi sauvagement que lui assoiffée d'un désir qu'elle n'avait plus ressenti depuis longtemps. Ses mains cherchèrent le bouton d'acier qui retenait la ceinture du pantalon, et d'un geste sûr et rapide dégagea l'objet de sa boutonnière.
Elle parcouru son cou de baisers légers et posa ses paumes fraîches sur les muscles fins de la poitrine, encadrant les deux boutons durcis que constituaient ses tétons. La chair devint granuleuse sous ses doigts, Severus frissonnait.
Elle descendit ses lèvres sur le torse qu'elle goûta de nouveau, la saveur salée et douçâtre qu'elle avait oubliée explosa ses sens. Elle crispa les doigts, laissant des marques rouges sous ses ongles enfoncés dans la chair. Il bascula la tête en arrière, laissant un doux et presque inaudible gémissement de plaisir monter de sa gorge.
La bouche avide rencontra les abdominaux fermes mais peu musclés et suivit la douce ligne pour finir bloquée par le pantalon toujours en place malgré le bouton ôté. Elle glissa sa langue le long de la ceinture du pantalon, tout en défaisant doucement le reste des boutons du pantalon. Severus laissa entendre un cri rauque entre le gémissement et le hurlement de satisfaction, et Ela sentit une deuxième vague de frissons monter en lui.
Le pantalon glissa, révélant une érection aussi séduisante qu'aguicheuse qu'elle caressa doucement du bout des doigts. Sentir le sexe de son amant vibrer au contact de ses doigts l'incita à rendre la caresse plus insistante et elle amorça un lent va et vient tout en remontant de sa taille à sa bouche, par des baisers et des coups de langue empressés.
Il gémit encore une fois et attrapa sans ménagement sa nuque pour dévorer ses lèvres d'un baiser qui lui fit comprendre qu'il attendait d'elle mieux que ce qu'il lui volait. Elle le regarda droit dans les yeux, et le temps du baiser ils se défièrent encore.
Elle rompit le contact et d'un geste vif s'empara à pleine bouche du sexe tendu de Severus qui ne parvint ni à réprimer ni le hurlement ni le frisson de plaisir qui arrachèrent un sourire carnassier de satisfaction à sa maîtresse. Elle le caressa de la langue et des mains jusqu'à ce qu'il l'implore d'arrêter.
Elle ri doucement et se releva, en essuyant du pouce le bord de ses lèvres. Il saisit ses épaules durement et, toujours haletant de la torture de ses baisers, la força à reculer et la guida jusqu'au bureau. Quand le meuble les empêcha de progresser, il la poussa plus encore et elle se coucha sur le plateau. Il parcouru son corps des doigts et de la bouche, s'attardant sur les tétons dressés et les mordillant durement. Elle gémit à son tour et agrippa ses cheveux, dont elle arracha quelques mèches, et le contraignit à explorer son intimité.
Sitôt sa langue posée sur son sexe, déjà disposé à d'autres explorations, elle entoura sa tête de ses deux jambes et l'empêcha ainsi d'agir à sa guise. Il posa un genou à terre et explora sa chair humide, ivre de sa saveur et de ses cris de plaisir, elle trouva la force de le chercher d'un mot bien senti.
- Severus Rogue à genoux devant une femme, elle haletait, j'en ai encore plus de plaisir.
- Tu ne perd rien pour attendre, garce, souffla t il aussi essoufflé qu'elle.
- Encore des mots et des promesses ! Dit elle d'un ton narquois.
Il la mordit doucement et elle cria de plaisir autant que de rage. Il explosa de rire. Elle se jeta sur lui et tendit ses jambes pour l'obliger à reculer. L'effet escompté ne fut pas atteint, ils basculèrent tous les deux et elle tomba sur lui. En quelques secondes, elle reprit la maîtrise d'elle-même et s'assit à cheval sur son bassin.
Elle fit un léger mouvement de hanches et le phallus glissa doucement dans son antre humide. Il serra ses hanches jusqu'à y laisser des marques rouges. Elle amorça un lent va et vient et se coucha sur le torse de Severus. Il caressa son dos, savourant la douceur de cette relation à laquelle ils aspiraient quand ils étaient ensemble. Ils échangèrent des regards doux et tendres contrastant avec les propos acerbes qu'ils échangeaient habituellement. Pendant ces rares moments c'était de l'amour, pur et profond, que l'on voyait sur leurs visages.
Severus ouvrit la bouche pour parler, mais Ela l'en empêcha de la main. Un regard signifiant « pas un mot » éclaira Severus sur les intentions de sa maîtresse. Ils s'embrassèrent doucement, par touches légères, et s'étudièrent des doigts. Comme un aveugle apprenant quelqu'un. Ils se connaissaient, mais la durée de leur séparation avaient conçu des lacunes que leurs corps comblaient à présent avec autant d'attention que d'avidité.
Puis, aussi inévitablement que les marées montent et descendent des plages, le plaisir se transforma en orgasme, boule d'énergie inaccessible mais par trop présente. Et les deux amants se perdirent dans la vision de l'autre, alors que le rouge montait à leurs joues et que des perles de sueur glissaient irrémédiablement de leurs fronts. Ils s'enlacèrent et s'embrassèrent, aboutissement de la pureté de tous leurs sentiments, qu'ils soient amour ou haine.
Enfin, après plusieurs minutes pendant lesquelles ils cherchèrent à retrouver une respiration confortable et un battement de cœur inaudible, Ela se leva et se rhabilla sans un mot. Severus la regarda faire et, quand elle remit sa cape du côté visible, il lâcha un mot acerbe et froid en enfilant son pantalon.
- Bien, et au plaisir de ne plus te revoir, Arkel.
- Immonde salopard, dit elle en glissant par la cheminée.
Les flammes vertes s'éteignirent et la cheminée redevint froide et vide.
4 janvier 2006, 22h30, Les Trois Balais, Pré –au – Lard
Draco frappa trois coups à la chambre 22 qu'il partageait habituellement avec Ginny quand ils arrivaient à se voir. Il essaya d'entrer mais la porte résista. Il appela Ginny deux fois mais n'obtenant pas de réponse, il s'aida de la clé que lui avait laissé Rosmerta pour ouvrir la porte.
Elle céda et il constata rapidement que Ginny ne s'y trouvait pas, contrairement à leur accord. Il pensa à un empêchement de quelques minutes mais se rendit compte au bout d'une demi heure que non seulement elle n'arrivait pas mais ne laissait aucun message non plus.
N'en pouvant plus d'attendre il reprit son petit sac de voyage et ouvrit de nouveau la porte pour sortir quand il vit Ginny monter l'escalier en courant. Elle avait l'air soucieux. Elle le poussa un peu pour entrer en le laissant interdit devant le palier.
Il entra à sa suite et claqua la porte, ce qui la fit sursauter.
- Qu'est ce qui te prend ? Demanda t elle d'un ton froissé.
- Une demi-heure que je t'attends ! Cria t il.
- Et ? La surpris marquait sa voix.
- Et tu pourrais dire bonsoir, premièrement, et t'excuser pour ton retard ensuite ! Cria t il.
- Bonsoir et excuse moi ! Lâcha t elle d'une traite, en l'embrassant légèrement.
- On peut savoir où tu étais ? demanda t il d'un ton sec.
- Chez Harry, si tu veux tout savoir. Lui envoya t elle en réponse. Et depuis quand tu me surveilles ?
- Je te surveille pas mais une demi-heure de retard sans une seule explication, tu trouves ça normal toi ?
- Tu m'agaces, tu le sais ça ? Dit elle. Je suis assez grande pour faire ce que je veux et je ne suis pas ta chose, Draco Malfoy.
- Ca ne risque pas ! Les chipies insupportables ce n'est pas vraiment mon truc ! Dit il d'un ton acerbe.
Une gifle sonore clôtura la discussion. Il attrapa sa main à la fin de son geste, et lui tordit le poignet violement, la contraignant à se mettre à genoux pour moins souffrir. Il la regarda d'un air fou et leva la main vers elle, au moment de la frapper il se ravisa et son poing finit dans le mur. Un sinistre craquement se fit entendre et quelques gouttes de sang éclaboussèrent le visage de Ginny. Elle eut un rictus de frayeur.
- Plus jamais, tu m'entends ? Cracha t il, ignorant sa blessure et le sang qui s'en écoulait. Plus jamais tu ne recommences ton petit jeu.
- Tu ne vas pas bien ? Lui demanda Ginny. Depuis quand tu me parles comme ça ?
- Tu m'ennuies Weasley !
- Ok, si c'est tout ce que tu trouves à dire, je crois que je vais rentrer. Dit elle en empoignant son sac à terre. Et soigne ta main, tu as dû casser quelque chose.
- Merci, bien de tes conseils mais je suis rompu aux soins de ce type de blessures. Dit il d'un ton moins agressif.
- Laisse moi regarder ça. Dit elle en lâchant son sac.
- Je n'ai pas besoin de toi. Dit il simplement.
- C'est pour ça que tu m'as donné ça ? Dit elle en agitant les doigts pour montrer sa bague. Parce que tu n'as besoin de personne ? Ce genre de résonnement a perdu ton père.
- Ne me fais pas la leçon, Weasley ! Il parlait d'une voix moins assurée tout d'un coup en retirant sa main de celles de sa fiancée.
- Allons, ne fais pas l'enfant gâté. Reconnais le, même un Malfoy a besoin des autres.
- Un Malfoy n'a besoin de personne.
- Ah quoi bon un mariage alors ? Hurla Ginny. Si on ne peut rien partager ?
- « Un Malfoy ne se marie jamais par amour. » C'est ce que disait mon père sans arrêt.
- Ton père se trompait. Il serait temps que tu apprennes à penser par toi-même, sans ce fichu code de conduite des Malfoy.
- Je n'ai pas de leçons à recevoir de toi. Cracha t-il.
- Changes de registre, tu te répètes. Dit Ginny. Et tu ne m'impressionnes pas du tout.
- Ecoutes, insista t elle en le prenant par la main blessée. Elle la serra pour le faire réagir et le contraindre à la suivre. Elle le traîna vers le lit et s'y assit en tailleur, lui à ses côtés.
- Il y a des choses que je ne suis pas à même de comprendre, soit. Dit elle d'un ton doux. Mais ce qui est sûr c'est que si tu ne changes pas un peu d'idée sur tes obligations et ton code, il y a des chances que tu finisses ta vie tout seul.
- Et qu'est ce que tu faisais chez Potter à cette heure ? Demanda t il d'un ton sec tout en changeant de sujet.
- Je vois, savoir où je suis est une obsession ? S'exclama t elle. Alors voilà, j'étais chez Harry parce que je voulais lui parler. Et quand je suis arrivée il était si effondré que je suis resté pour le consoler un peu. Il m'a apprit qu'il partait deux semaines et qu'il s'était encore disputé avec Julien. Tu ne trouves pas ça étrange toi ?
- Quoi ! Dit il d'un ton sec.
- Que eux et nous ne cessons de nous disputer depuis exactement le même jour ?
- Peut être que Beaupré et moi sommes en train des nous rendre compte que Potter et toi n'êtes pas dignes de nous.
- Je te demande pardon ? Demanda Ginny, dont la colère montât d'un cran, en se levant.
- Ca doit être ça ! Que veux tu que ce soit d'autre ? Dit il comme en énonçant une évidence.
- Certainement, alors puisque nous n'avons rien à faire ensemble, tu peux reprendre ceci ! Cria t elle en lui jetant son anneau de fiançailles à la figure, elle empoigna son sac et ouvrit la porte.
- Ginny, attends je… Tenta de dire Draco en comprenant l'erreur qu'il venait de commettre.
- Je n'ai plus rien à te dire. Dit elle d'un ton beaucoup trop calme au goût de Draco. Ciao Bello.
La porte claqua et Draco ferma les yeux. Il se damna cent fois et sortit à son tour, pour rejoindre les appartements qu'il partageait avec sa mère. Il sourit faiblement à Rosmerta, qui le regardait, un air désolé inscrit sur le visage.
Au fond de l'auberge, deux formes encapuchonnées chuchotaient et échangèrent une petite sphère aux couleurs chatoyantes et pulsantes et un petit sac qui tintait d'un léger bruit métallique. Les mains s'attardèrent l'une dans l'autre puis les deux capes se levèrent en même temps. Sans un mot, un gant de cuir déposa deux mornilles sur le comptoir en faisant un signe de la main à la tenancière, signifiant que la monnaie était pour elle.
Elle inclina la tête en essuyant un des derniers verres qu'elle avait servit de la soirée, et les suivit du regard d'un air intrigué. Peut être serait il judicieux de prévenir l'un des Aurors qui venait régulièrement ici que quelque chose se préparait. Elle se retourna pour poser son verre et le raclement de gorge profond d'un homme qu'elle connaissait bien la fit sursauter.
Elle composa un visage heureux et éclaira son visage d'un sourire ravi qui s'effaça aussitôt quand elle reconnu un Harry Potter en piteux état.
A suivre ….
Réponses au reviews :
To Ela S. Arkel : ben j'ai pas grand-chose à te dire, sinon que ce chapitre n'aurait pu exister sans toi. Merci de me lire et de m'aider. Bises. As-tu des idées pour la suite ? Le chapitre te plaît au final ?
To Alisa Adams : Non Narcissa n'est pas la personne en noir. Arf, je sais que je suis machiavélique, mais je suis un peu (tout petit peu) comme Mme Christie, je préfère que mes lecteurs cherchent plutôt que de leur donner les éléments comme tombées du ciel. Hey ! Pour Sevichoupinoux je ne suis pas du tout d'accord avec toi, parfois les hommes les plus beaux sont les moins jolis (y a qu'à lire Notre Dame de Paris). En tout cas une chose est sûre, quelqu'un habite le cœur de Sevy et l'inverse aussi. D'autres questions ?
To Paprika star : hé bien la cérémonie ne sera pas pour ce chapitre, comme tu l'a constaté, je pense. Et cette cérémonie sera très intéressante. La suite te plait ???
To Freaky Flower : Coucou à toi aussi, eh bien tout ceci t'éclairerait il plus, as-tu réussi à établir quelques liens entre les persos ?
To Bridget Malfoy : Bon alors, Bridget je n'ai pas trouvé de solution pour ton petit cœur fragile. A part peut être tenter d'établir des liens avec toutes les infos que j'ai distillées pour essayer de comprendre ce qui va se passer à la fin de l'histoire ?
To Elsar : Salut toi ! Alors comment vas-tu ??? J'ai été ravie de te lire et j'espère te relire encore. J'espère que ton exam de constit' c'est bien passé. Bises
Pour tous, des idées sur ce qui va se passer ensuite ? Des liens entre les persos ? Bref quelque chose ???
Bises à tous en espérant vous voir au chapitre 17.
