Chapitre 17 : Un autre chemin ?
Un lundi soir de mai 1977, 20h30, Bibliothèque de Poudlard.
Severus assis à sa table de travail sentit une chose effleurer le bas de sa robe. Il s'arrêta d'écrire, mais ne releva pas la tête de peur que quelqu'un dans la bibliothèque ne s'aperçoive de quelque chose.
Il sentit l'effleurement sur sa robe remonter vers ses genoux. Il comprit qu'une main lui touchait la cheville au contact de la peau douce qui remontait vers son mollet droit Les doigts atteignirent son genou et son mollet gauche fut enserré d'une façon qui lui sembla féminine de par sa douceur. Un frisson le parcourut, emprisonnant sa chair dans un léger spasme.
Il ne savait trop que faire ; fallait il jeter un coup d'oeil pour savoir qui lui caressai la jambe ? Devait il se lever comme pour aller chercher un livre ? Ou bien préférait il se laisser faire pour savoir ce que ces doigts voulaient de lui ? Les deux mains inconnues remontèrent vers ses cuisses, survolant la toile de son pantalon, en caressant ses jambes à la peau parcourue de frissons Une main resta appuyée sur le tissu couvrant la cuisse, l'autre continua son ascension vers son entre jambe.
Il sentit alors les doigts experts se promener sur son sexe, qui commençait à se gonfler du plaisir à venir. Il essayait de ne pas bouger sur sa chaise, mais son souffle commençait à se raccourcir Il devait absolument rester immobile, ne surtout pas attirer l'attention sur lui. Pendant que les doigts non reconnus cherchaient à apprendre son anatomie grossissante, l'autre main reprit sa progression vers ses bourses, et les soupesa puis les caressa à travers le tissu.
Il ne comprit pas comment son sexe se retrouvait à nu mais il s'en rendit compte quand la main caressante enserra son sexe maintenant dur et chaud. Elle commença un lent mouvement de va et vient. Son souffle devint court, ces mains jouaient avec maîtrise et expertise. Il essaya de reprendre un peu de contrôle sur lui même en tournant une page de son livre.
La main tenant son sexe plus dur que jamais le colla contre son ventre, et il sentit une chose humide et chaude remonter de ses bourses à son gland parcourant son sexe doucement. Il devina une langue qui se jouait de lui et de son membre cette langue caressait son gland, en cherchant les moindres replis. Elle redescendit vers la base de son sexe qui fut soudainement enserré par des lèvres douces et chaudes. La langue l'explorait de gauche à droite, à l'intérieur de cette bouche qui le caressait. Les lèvres et la langue remontèrent le long de son sexe et redescendirent, une, deux, trois fois.
A la quatrième, la bouche s'arrêta à la base du gland, jouant avec lui et son impatience grandissante. Severus éprouvait de plus en plus de difficulté à ne rien laisser transparaître de son plaisir, ses mains restant crispées sur sa plume et son parchemin, sans bouger. Son souffle s'accélérait : c'était la seule chose qu'il ne parvenait pas à contrôler. Le temps que la langue mit à caresser la base de son gland trop dur, semblait s'étirer. Les mains continuaient à le caresser pendant que les lèvres et la langue s'en amusaient. Puis d'un coup, son sexe se retrouva de nouveau dans la bouche chaude et accueillante de l'inconnue.
L'humide écrin de chair remonta et se consacra à nouveau à son gland qui semblait retenir toute son attention. Une des mains amorça de nouveaux va et vient. Un orgasme violent menaça Severus, contractant son sexe de plus en plus vite à mesure que le plaisir grandissait. Les mouvements s'arrêtèrent en sentant les soubresauts du phallus amoureux.
La montée en puissance de son orgasme cessa avec les caresses, sans exploser. Il sentit son sexe abandonné s'enfermer de nouveau dans son étui de tissu. La robe retomba sur ses chevilles et il entendit une voix lui susurrer, depuis le dessous du bureau :
- A tout à l'heure.
8 janvier 2006, 14h00, salle de potions, collège de Poudlard
Elles semblaient terriblement concentrées. Le chaudron bouillonnait et la table, pourtant épaisse de quinze centimètres, de chêne massif vibrait au rythme des bouillons qui crevaient la surface. Le plateau était encombré de parchemins, fioles et autres ingrédients. Un très ancien et très volumineux grimoire trônait sur un lutrin d'acajou et elles suivaient scrupuleusement les indications que la recette imposait.
Dans une assiette, huit mèches de cheveux attachés avec un lien d'argent et quatre sphères de chêne attendaient qu'on les plonge dans la mixture. Le rituel qui suivrait la préparation de la potion aurait lieu dans quelques mois. Le solstice d'été serait un moment parfait pour cela. Restait à appliquer la phase deux du plan, regrouper les quatre couples au même endroit et leur faire ingurgiter deux gouttes du précieux liquide et ce avant la fin de la semaine qui suivrait celle où la potion serait enfin terminée.
- C'est au moins deux fois plus délicat et long qu'un Polynectar ! S'exclama Ela.
- Oui, mais le jeu en vaut la chandelle. Lui dit Narcissa.
- Nous aurions quand même dû en parler à Severus, il doit rager de ne pas savoir ce qu'on prépare dans son dos et sa salle de cours.
- Ela, ne me dit pas que tu penses Severus naïf à ce point ? La réprimanda nonchalamment Narcissa.
- Non seulement je soupçonne qu'il sait parfaitement ce que nous préparons, mais je suis convaincue qu'il sait à qui nous destinons tout cela. Bref il sait tout si tu veux mon avis.
- Il ne te reste plus qu'à le travailler au corps pour connaître l'étendue de ses suspicions ma belle. Dit Narcissa en rigolant.
- Tout ça me rappelle le bon temps, Narcy chérie. Lui dit elle en remuant le nectar qui virait au vert très sombre. Bien, il a la bonne couleur. Demain il nous faudra ajouter deux cheveux de Vélane et trois cuillères à thé de poudre d'écailles de Boutefeu Chinois.
- A propos de bon temps. Dit Narcissa sur le ton de la conversation, tu en es où de tes rapports avec Severus. Toujours aussi sulfureux ?
- Des années de guerre incessante, ce n'est pas facile à enrayer. Et puis il est assez rancunier le Sevichoux. Dit Ela en tirant la langue.
- Il serait temps que vous ayez des relations posées. Lui dit Narcissa en soupirant.
- Tu peux parler ! Trancha Ela. Tu n'as pas revu Arthus depuis le jour de ton mariage.
- De mes fiançailles, rectifia madame Malfoy.
- Ce n'est pas loin d'être la même chose, Narcy chérie.
Silence de Narcissa qui affiche un visage profondément triste.
- Bon, je vais y aller Narcy. La potion avance bien et j'ai des trucs à faire à Pré au Lard. Je vais profiter de la sortie des morveux.
- Si tu vois mon fils, dis lui de passer voir sa mère avant la nuit.
Ela ne répondit pas en sortant. Elle sourit cependant, Draco était devenu un garçon beau et vif. Largement plus haut en potentiel que son père. Il pourrait devenir un grand sorcier, mais il fallait qu'un bon tuteur le reprenne en main.
Elle se dirigeait vers Pré au Lard d'un pas vif, pensant y transplaner pour retourner vérifier si leurs sujets d'étude réagissaient bien à sa petite intervention de décembre dernier. Elle se souvenait quand elle était allée au 10 Grimmauld place pour Narcissa, elle avait admiré la maison des Landsburry. Une maison empreinte de magie. A tel point que les souvenirs se matérialisaient et donnaient un peu de leur sérénité à leurs occupants.
Le travail avait été simple, même si la formule et l'artefact étaient assez complexes à utiliser. Maintenant, le plus dur restait à faire : plonger dans la potion les huit mèches de cheveux et l'artefact sans faire d'erreur. Cette potion était complexe et nécessitait rigueur et précision.
« Comme Severus »
Elle se souvenait du jour où elle avait franchi pour la première fois la double porte de la grande salle. Même pour cette toute jeune adolescente de onze ans c'était imposant. « Presque plus grand que le château de père », avait elle dit bravement pour se donner contenance devant Narcissa Black, qui deviendrait sa meilleure amie.
Cette dernière avait retroussé son nez et acquiescé en signe d'approbation. Le domaine légendaire des Arkel était réputé pour sa taille considérable, même si elle en doutait intérieurement. Mais elle appréciait déjà cette jeune fille aussi hautaine qu'elle mais bien plus audacieuse et insolente.
En entrant, les deux jeunes filles avait redressé la tête d'un même mouvement et ne posait leurs yeux froids et calculateurs que sur la table des professeurs, personne dans cette salle n'était digne de leur attention, sauf peut être les Serpentards, qu'elles regardaient furtivement mais comme on regarde une famille qu'on brûlait de revoir. Cependant, elles ne sourirent pas. Elles laissaient simplement leur regard glisser sur leurs confrères de maison, elles ne doutaient pas être des leurs.
Elles sourirent à peine en entendant, l'une après l'autre le choipeaux clamer « Serpentard ». Elles s'attendirent et s'assirent, côte à cote et en même temps, fières et dignes. Narcissa eut un bref mais franc rictus de dédain en voyant son cousin, Sirius Black lui sourire. Elle chuchota à son amie l'identité du très beau, mais totalement méprisable parce que Gryffondor, brun qui lui souriait gracieusement.
Alors, au moment où le directeur laissait les elfes de maison opérer leur office et remplir les plats, une main masculine mais blanche, fine et délicate passa doucement devant Ela pour ce saisir du pichet de jus de citrouille. Elle lui jeta un regard noir, et pourtant analyste, et lâcha d'un ton sec en s'emparant du pichet convoité par le jeune homme de deux ans son aîn :
- On ne t'a pas appris à t'excuser quand tu gênes quelqu'un ?
- Je vous demande pardon ? Répondit t il hautain.
- On s'excuse quand on est bien élev ! Insista Ela sous l'œil incrédule de l'ensemble de la tablée.
- Ela, lui souffla Narcissa, c'est Severus Rogue. Son air emprunt de respect et de mépris à la fois, signifiait clairement qu'elle devait du respect à cet aîné.
- Je m'en contrefiche, ce pourrait être le fils Malfoy ou le seigneur des ténèbres en personne ! Il n'empêche qu'on s'excuse quand on gêne ! Lâcha t elle en observant son confrère de tablée et de maison comme si il avait été un stupide Gryffondor.
Elle le regarda comme si elle lui offrait le plus grand des honneurs en lui accordant un peu d'attention et sentit son cœur bondir de centaines de mètres. Elle le sentit s'emballer et chercha à ne pas montrer que cet idiot de Severus Rogue, qu'elle méprisait déjà pour son manque d'éducation, avait fait naître en elle quelque chose qui ressemblait à de la passion.
Rien n'était assez tortueux pour qu'Ela se rapproche de « son Severus », comme elle avait décrété qu'il l'était. Dès lors, elle n'avait eu de cesse que de récolter des informations sur lui, dans la plus grande discrétion.
Elle savait à quelle heure il allait à la bibliothèque, combien de temps il mettait pour manger, combien de centimètres il avait rendu à sa buse d'histoire de la magie. Tout, elle savait tout. Lors de sa troisième année, elle l'avait abordé, effrontément bien entendu, et contre toute attente, il avait accepté de lui parler.
Par la suite, ils avaient entretenu des relations tendues, sur le thème « je t'aime / je te hais » qui aboutissaient quasi systématiquement à une sévère embrouille suivi d'une scène torride. Mais la plus mémorable de ces dernières resterait à jamais la scène de la bibliothèque où elle l'avait abandonné, à quelques jours de ses aspics.
Elle se souvenait encore de l'air suspicieux qu'il lui avait jeté au petit déjeuner le lendemain matin. Elle l'avait regardé d'un air sage et innocent, comme à son habitude. Lui exaspéré l'avait évitée jusqu'à la fin des examens.
Et depuis son retour à Poudlard, les choses étaient redevenues comme avant. Ils s'aiment vraiment quand ils n'ouvraient pas la bouche. Elle regrettait ces joutes verbales qui gâchaient leur relation. Mais lui, froid et distant, semblait se satisfaire de leurs échanges. Peut être que la magie aiderait cette fois, juste un peu. Oui, le plan que Narcissa avait insidieusement monté devait marcher. Et ce pour deux raisons la première parce que la vengeance envers Lucius en serait d'autant plus délicieuse qu'elle la constaterait la deuxième, et non des moindres, permettrait peut être à ce borné de Sev' de prendre conscience de ses sentiments. Enfin, ils pourraient s'aimer libres de ce carcan d'orgueil et de supériorité qui les caractérisait.
- Il faut vraiment que le plan de Narcissa fonctionne. Se dit elle juste avant de transplaner.
8 janvier 2006, 16h00, 10 Grimmauld Place
Elle était arrivée devant la porte de la maison des Landsburry sans s'en rendre compte. Ses pensées l'absorbaient trop décidément. « Ela, remue toi, ta mission avant tout » lui chuchota sa conscience. Elle ouvrit très discrètement la porte et se faufila dans la maison. La cape d'invisibilité aidant, elle visita toute la maison avant de trouver, dans la salle de bain le corps somptueux d'un homme sous la douche, salle de bains d'où provenait le bruit violent d'un jet d'eau puissant qu'elle avait entendu en entrant. La porte ouverte permettait aux nuages doucereux de vapeur légère de sortir, et autorisa Ela à pénétrer dans la pièce.
L'homme, dont elle ne voyait que le dos admirablement musclé et la nuque aux cheveux rasés de près, ne semblait pas se rendre compte qu'il était observé. Quand il étala la mousse généreuse de son savon dans son dos, l'architecture complexe de ses dorsaux fit rouler les puissants muscles sous la peau fine et dorée. Un courant d'air se glissa dans la pièce et rendit la peau granuleuse. Un vilain pressentiment alerta les sens de la sorcière invisible. Elle pensait pouvoir sortir quand le craquement de quelqu'un marchant dans l'escalier se fit entendre.
Mais contrairement à elle, l'autre savait exactement où il allait, et s'était droit vers l'homme sous la douche, où pour le moins la salle de bain, que l'inconnu se dirigea. Un visage charmant assorti d'un corps à l'anatomie parfaite glissa dans la pièce, bloquant la sortie à Arkel. Il s'avança vers le corps ruisselant d'eau et l'étreignit avec force. L'autre laissa échapper un cri de surprise et se retourna dans les bras qui le serraient.
Ela cru voir le reflet d'un miroir dans ces deux hommes qui se faisaient face.
Julien étreignit son frère avec force et joie et, pendant que son frère s'occupait à éponger les traces d'eau qu'il avait laissée sur son visage, attrapa le pommeau de la douche qu'il dirigea droit sur son frère. Christophe habillé légèrement malgré le glacial mois de janvier, ne portait d'un jean et un t-shirt blanc qui finirent aussi trempés que la peau nue de son frère. Finalement Ela Arkel se félicita n'avoir su sortir. Les deux répliques, parce que frères jumeaux, était aussi beaux et bien fait que des sculptures de Rodin.
Les deux frères se battirent un instant, laissant à Ela juste le temps de se placer là où elle ne risquait pas d'être découverte dans la penderie dépourvue de porte. Les deux frères riaient aux éclats, s'arrosant copieusement ou se chatouillant. Enfin Julien échappa à Christophe et se réfugia dans la baignoire. Christophe le suivit et glissa sur une flaque d'eau. Il bascula dans la baignoire et son frère s'assit sur lui l'empêchant de bouger. Il lui prit les poignets qu'il tenait d'une main ferme et se baissa vers son frère, décidé à le chatouiller encore.
C'était sans compter sur les vicieux évènements de la vie : Harry qui rentrait un peu plus tôt que prévu de sa mission. Ravi de cet éloignement bénéfique à ses sentiments, il monta et franchi la porte de la salle de bain assuré de surprendre son amant dans ses ablutions matinales. La pire de ses craintes se matérialisa devant ses yeux. Julien se penchait, nu, vers un autre homme dont il ne voyait que les bras musclés prisonniers de la main de son amant. Il lâcha un cri de rage qui imprima un rictus de satisfaction sur le visage invisible d'Ela Arkel.
La seule chose que Julian vit de son amant fut sa cape, qui disparaissait de son champ de vision. Le bruit d'Harry descendant l'escalier à un rythme soutenu emplit la maison. Julien dit à son frère de ne pas bouger et se précipita à la suite de son amant en attrapant une serviette au passage.
- Harry ! Attends, c'est pas ce que tu crois ! Cria Julien.
Le claquement de la porte ébranlant la maison fut sa seule réponse. Il eut un bruit de gorge et un hurlement de rage puis le bruit mat de la serviette s'écrasant sur la porte résonna dans la petite entrée. Il s'assit sur les marches de l'escalier et la main de son frère s'écrasa sur son épaule. Julian posa la sienne par-dessus et la tapota pour le remercier. Il prit les vêtements que son frère laissa tomber à ses pieds et le regarda passer dans la cuisine.
- C'est qui ce mec ? Demanda Christophe, en français, depuis la cuisine.
- Mon amant. Cria son frère depuis l'escalier, en enfilant le pantalon de jean que lui avait descendu son frère.
- Je vois. Dit il pour lui-même en grimaçant un verre d'alcool à la main.
8 janvier 2006, 21h00, salle de potions, collège de Poudlard
- Vous l'aimez ? Demanda t elle, insolente.
- Cela ne vous regarde pas. Lâcha t il en la foudroyant du regard.
- Cette réponse vaut toutes les autres Severus. Dit elle en riant.
- Vous êtes fouineuse et impertinente. Et vous feriez surtout mieux de vous mêler de vos affaires.
Elle eut un rire de gorge et ferma la porte de la salle sous le regard furieux du maître de potions. Il s'effondra dans sa chaise à haut dossier. Cette petite impertinente avait raison, il l'aimait. La migraine revenait, il la sentait, nichée au cœur de son cerveau, irradiant tout. Il serra ses tempes de ses mains et cacha ses yeux de ses doigts. Pourquoi quand il pensait à elle, une horrible migraine naissait ?
Il l'aimait il en était sûr, tout autant que la mandragore guérit des pétrifications. Mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi il ne savait pas la supporter, elle était si forte, si fière et hautaine. Tout son opposé, tout ce qu'il haïssait, mais c'était elle. Celle qui avait osé se planter devant lui un jour et lui dire franchement qu'elle le trouvait « intéressant ».
Si seulement, ils arrêtaient de se disputer pour un rien.
Peut être qu'avec un peu de chance, un peu de magie, ou un peu de raison.
- Non, personne ne peut la raisonner, elle est comme le feu, dangereuse et fascinante. Pensa t il à voix haute. Incontrôlable et inatteignable.
- On parle de moi ? Dit Narcissa en entrant dans la salle.
- Non, de Arkel, soupira t il. Qu'est ce que je peux faire pour vous ?
- Je passait voir vous si vous alliez bien, cela fait quatre jours que l'on ne vu a au dîner. Dit elle d'un ton concerné.
- Vous savez aussi bien que moi que je ne peux pas rester en présence de cette mégère. Lâcha t il d'un ton glacé.
- Vous exagérez, comme toujours. Dit elle une teinte de fatigue dans la voix.
- Vous savez comme moi que nous ne pouvons discuter comme des gens civilisés.
- Ecoutez Severus, grandissez un peu et parlez lui. Peut être que finalement, elle aussi en a assez de ces rapports plus que tendus entre vous. Et peut être qu'elle en a aussi assez de vos enfantillages. Vous êtes un homme non, plus un enfant !
- Je n'ai pas besoin de vos conseils de pseudo psycho-mage digne de sorcières hebdo. Jeta t il d'un ton cinglant.
- Vous êtes plus bête qu'un troll Severus Rogue. Dit Narcissa dont le ton devenait de plus en plus colérique. Digne de toutes les réflexions que vous lancez à vos étudiants.
- Sortez ! Dit il simplement. Ses yeux avaient une teinte de froide détermination.
- Débrouillez vous comme vous le voulez, mais je vais vous dire une seule chose. Ela Arkel est un trésor que vous êtes en train de ruiner. Un trésor de puissance dont vous feriez bien de vous méfier un peu plus. Ne jouez pas avec elle, vous perdriez Severus.
Elle sortit en fermant la porte doucement, digne comme une altesse venant de gronder un personnel qui a fauté. De rage, il tapa du poing sur son bureau. Le bruit claqua comme un coup de tonnerre dont l'écho retentit deux ou trois fois.
6 janvier 2006, 21 heures 30, 12 Grimmauld Place
Harry ne pouvait pas, ou ne voulait pas, sortir de sa colère. Il était parti depuis seulement deux jours et déjà Julien s'affichait avec un autre amant. Une chose était sûre, il était terriblement mal placé pour être jaloux. Harry était rentré plein de bonnes résolutions et prêt à d'immenses conciliations, mais là il n'était question de rien d'autre que de jeter Julien hors de sa vie.
Julien tambourina furieusement à la porte d'entrée, sachant que Harry ne lui ouvrirait pas, pour faire céder l'occupant de la maison. Rageur Harry ouvrit violemment la porte pour se retrouver devant son amant et une copie conforme de celui-ci. Christophe le poussa sans ménagement et pénétra dans la petite entrée en foudroyant du regard l'hôte de la maison.
Julien esquissa un sourire qui s'effaça devant le regard furibond de son amant. Il entra à la suite de son frère et poussa jusqu'au salon. Il s'installa sur le canapé et observa Harry désemparé, dont le regard passait de Julien à Christophe et de ce dernier à son frère depuis une bonne minute.
Christophe, dont le caractère effronté lui permettait de tout oser sans rougir, tendit la main vers Harry et lui lança dans un anglai un peu rouill :
- Salut, moi c'est Christophe. Je suis le frère jumeau de Julien. Et toi c'est Harry c'est ça ?
- Je … Enfin, oui. Répondit il éberlué.
- Christopher est celui avec qui tu m'as vu tout à l'heure. Lâcha Julien pour couper court aux discussions entre son frère et Harry.
- Pardon ?
- Laisse tomber, tu as quelque chose à boire ? Demanda Julien.
- Hein ? Heu oui dans le buffet à côté de la fenêtre. Dit Harry en faisant un geste vague en direction du meuble.
- Pas bavard ton petit ami, Julien ! Lâcha Christophe d'un ton nonchalant
- Christophe ! Lâche lui la grappe ! Répondit il à son frère en français.
- Oh calmes toi ok ? Je ne suis pas là pour subir ta mauvaise humeur. J'ai assez de problèmes comme ça.
- Julian ? Demanda Harry pour tenter de capter son attention.
- Attends Harry ! Quels problèmes ? Demanda t il à son frère.
- Papa est gravement malade. Il lui reste quelques jours à peine.
- Quoi ? Hurla Julien en se relevant. Et depuis quand le sais tu ? Pourquoi tu ne m'as pas contacté avant ? Où est-il ?
- Calmes toi ! Lui dit son frère. On ne peut plus rien faire, de toutes façons.
- Depuis quand le sais tu ? Insista Julien.
- Avant-hier, j'ai reçu un appel de l'hôpital de Lyon, ils ont besoin de son cœur. Mais comme ils peuvent pas le débrancher sans notre avis…
- Julian ? Demanda Harry inquiet. Julien affreusement pâle s'effondra sur le canapé et ses yeux se bordèrent de larmes.
- Julien ? Demanda Christophe troublé.
- Débranche le. Dit il simplement.
- Excuse moi ? Demanda le jeune frère de Julien.
- Débranche le, je t'ai dit.
- Julien, ils vont l'ouvrir et lui prendre son cœur. Quand ils nous le rendront, il manquera quelque chose, ce ne sera plus papa. Dit Christophe d'un air désespéré.
- Donne son cœur, je t'ai dit. Exigea Julien. On n'a pas le droit d'interdire à quelqu'un de vivre, si papa est déjà mort cliniquement.
- Julian ? Insista Harry qui ne comprenait rien au français.
- Harry, ce n'est pas le moment. Lui dit il en anglais. J'ai un sérieux problème avec mon frère là.
Pour toute réponse, Harry jeta une poignée de poudre verte et rejoignit Ron dans son appartement. La conversation entre Julien et Christophe était incompréhensible et surtout paraissait un peu trop intime. Ron, constamment en train de se battre entre l'alcool et le Quidditch depuis que Ludivina était partie, aurais toujours un moment à lui accorder. Il se sentait ridicule maintenant, une crise de jalousie pareille alors que Julien avait des problèmes.
6 janvier 2004, 21h35, Playground Cottage
Ron était chez lui mais contre toute attente il n'avait pas encore bu. Pourtant à cette heure de la journée il était souvent sérieusement entamé. Il remarqua que Hermione et Seamus étaient là aussi, et que la conversation tournait autour de lui. Il félicita son ami de n'avoir pas installé le salon dans la pièce à la cheminée. Ils ne s'étaient pas aperçus de sa présence.
- Tu es persuadée que Harry et Julien sont victimes d'un charme ? Demanda Ron.
- Oui, je sais reconnaître ce genre de charmes. Je travaille dessus je te rappelle.
- Et tu as trouvé quelque chose pour contrer ça ? Demanda Seamus inquiet.
- Non, je ne sais pas comment ils se sont retrouvés privés des émotions positives qu'ils sont sensés ressentir l'un pour l'autre.
- C'est un coup des Malfoy. Dit Ron.
- Et qu'est ce qui te fait dire ça ? S'enquit Ms Finnigan.
- Ben, mais je trouve qu'ils sont un peu trop proches. Dit il parfaitement conscient de l'irrationalité de ses propos.
- Draco et Ginny traversent le même genre de crise. Dit Harry en entrant. Et je trouve que tu es un peu trop jaloux de mes relations autres que toi Ron.
- Moi ?
- Oui, qui d'autre ! Jeta t il d'un ton froid.
- Harry, pour être franc, j'ai encore du mal à accepter ton … heu, ta… bref tu sais quoi. Alors ami avec Malfoy…
- Ron ton discours est un peu décousu. Dit Hermione. Et laisse le tranquille avec son homosexualité. Si je ne te connaissais pas si bien, je jugerai que tu es gay toi aussi.
Ron rougit violemment. Harry sourit de façon imperceptible et Hermione regarda Seamus d'un air alarmé. La situation empirait de jour en jour. Un soupir exaspéré de Seamus fini d'embrouiller la situation. Harry réprima un frisson et une sueur froide irradia son dos. Il m'en laissa rien paraître mais son attitude alerta tout de même les sens de Seamus.
- Bon, en tant que médico mage, je souhaiterai vous voir en consultation, séparément bien entendu. Demain à Sainte Mangouste à dix et onze heures. Soyez à l'heure.
- Minette, dit il a sa femme en l'embrassant légèrement, je suis de garde ce soir. Je te vois demain. Et ne mange pas trop.
L'air surpris de Harry et la mine ahurie de Ron incita Hermione à les faire asseoir. Elle leur annonça qu'elle attendait un petit Finnigan pour l'été. Harry la félicita chaudement et Ron ouvrit la fenêtre pour laisser entrer un hibou qui frappait doucement. L'oiseau se présenta devant Harry. Il dénoua un petit billet sur lequel il reconnu l'écriture de Julien.
6 janvier 2006, 21h35, salle de potions, collègue de Poudlard
Doucement, Narcissa et Ela plongèrent les mèches de cheveux de Severus, Arthus, Julian et Draco. Ela donna un tour de mélangeur dans le chaudron et plongèrent en suivant celles de Narcissa, Ela, Harry et Ginny. Un nouveau tour de mélangeur, chronométré à la seconde près et elles saisirent les deux sphères de bois qu'elles plongèrent exactement au même moment dans la mixture bouillonnante. Un long filin de lumière bleue s'étira jusqu'au plafond en serpentant et traversa le château s'élevant dans l'air puis s'évanouit.
Au moment où le filin de lumière bleutée s'estompa, huit personnes sentirent un subtil changement dans leurs points de vues.
A suivre
Les reviews :
To Sydney : arf t'en fais pas, j'en ai eu une sur les deux. Ela c'est quelqu'un que j'aime beaucoup. Vous en saurez plus sur elle dans ma réponse aux reviews de fin de fic.
To Cristal : Alors maintenant t'es satisfaite ? Bienvenue, au fait. J'espère continuer à satisfaire tes espérances.
To Leam : Ben le Yaoi était pas prévu au départ. Mais bon Julien et Harry ça m'a paru aller de soi finalement. Tous deux des torturés niveau famille…
To Olympe : merci pour tes encouragements. Tu as tes réponses ???
To Alisa : Alors d'abord merci pour tout. Et ensuite, les réponses à tes questions sont toutes arrivées ??? En as-tu d'autres ???
To Paprika : Ben voilà un des deux chapitres essentiels en révélations. L'autre concerne un certain blondinet. Je n'en dis pas plus…
Merci à tous et toutes et mille pardon pour avoir été si longue.
