Chapitre 18 : Et si ????
9 janvier 2006, 06h30, Malfoy's Manor
Ela descendit l'escalier menant aux caves et progressa jusqu'à la pièce où Narcissa avait enfermé Lucius Malfoy. Elle adorait lui rendre visite, elle savait qu'il la haïssait, plus peut être que sa femme. Elle rajusta le jabot de dentelle de sa chemise, lissa les plis de son pantalon serré et appuya sur la poignée de la porte où Lucius résidait. Il était là, toujours attaché au mur, toujours privé du confort le plus élémentaire et toujours aussi sale.
Il était là, à sa merci, à portée de main ou de talon au choix, elle ferait de lui ce qu'elle voulait. Elle émis un rire satisfait, ce rire froid et distant qu'elle servait à ces idiots d'étudiants lorsqu 'ils confondait les esprits du sorbier avec des génies des bois. Lui était couché sur sa paillasse, et savait qu'elle venait d'entrer.
- Lucius, ça fait longtemps ! Dit t elle d'un ton glacial.
- Pas assez, Arkel. Répondit il, accueillant.
- Votre livre était intéressant ? Dit elle en le reprenant pour en mettre un autre.
- Comme les autres. Le ton froid et neutre ne laissait présager qu'une colère monstrueuse. Vous pourriez aussi changer le jeu de cartes pendant que vous y êtes.
Elle se rapprocha doucement, les yeux fermement ancrés dans le bleu acier des prunelles froides de son prisonnier.
- Je ne suis pas votre servante Malfoy. Dit elle en sortant sa baguette de son étui suspendu à la taille. Et j'avoue que c'est délicieux de vous imaginer à quinze centimètres de ce livre sans pouvoir y toucher.
- Vous êtes trop bonne ma chère. Lui dit il d'un ton dangereusement jovial.
- Vous savez pourquoi je suis ici, n'est ce pas ? Lui dit elle en caressant la courbe de sa mâchoire avec la pointe de sa baguette.
- J'adorerai vous l'entendre dire. Ironisa t il.
- « Doloris » Murmura t elle. Lucius
- Satisfaite ? Demanda t il d'un ton méprisant.
- La vue des ces chaîne me contrit le cœur mais en dehors de cela, vous n'êtes pas mal installé. A la place de Narcissa, je ne vous aurais même pas laissé de feu pour vous réchauffer, dit elle en montrant le ridicule brasero au coin de la pièce.
- Je vois. Vous êtes venue vérifier mon petit confort, c'est bien. Et ensuite ? Lâcha t il d'un ton las.
Silence de Ela.
- Narcissa est trop occupée et doit m'envoyer ses larbins ? Qui sera le prochain ? Dit il d'un ton parfaitement méprisant. Ce traître de Severus Rogue, peut être ?
- Lucius méfiez vous, ici vous n'êtes rien. Dit elle d'un ton doux caressant toujours sa mâchoire avec sa baguette d'un air nonchalant. Et dehors vous êtes mort. Votre femme et votre fils ont prit votre place.
- Ne comptez pas trop sur votre tante non plus, le problème Rosemary est en cours de résolution. Quand à savoir que vous êtes ici et bien vivant, seule Narcissa et moi sont détentrices de ces informations. Et croyez moi, le secret sera emporté dans la tombe.
Se disant, elle remonta doucement le bout de sa bottine le long de la jambe droite et s'arrêta devant son entrejambe. Elle le regarda fixement d'un air provocateur et posa le talon épais de son bottillon sur le bas ventre de son prisonnier,
- Je n'ai peur ni de vous, ni de cette garce de Narcissa Black.
Une vive douleur lui fit savoir que le talon s'enfonçait sans ménagement dans sa chair.
- Lucius, ne m'obligez pas à abîmer votre si joli minois. Je le regretterais quelques secondes. Vous allez mourir, vous savez cela mieux que moi.
- Tour ce qui m'éloignera de vous et de ma femme sera pour moi un soulagement sans commune mesure. Dit il d'un ton narquois.
- Lucius, la déchéance vous va mal, tout autant que l'ironie, et cette fois votre maître ne sera pas là pour vous aider, bien que je doute qu'il en ait jamais été capable. Cracha Ela d'un ton méprisant. Je déteste les toutous à leur maîtres, et vous en êtes le parfait exemple.
- Garce ! Ela le gifla si fort qu'elle lui ouvrit la joue avec son solitaire. Le seigneur des ténèbres était un grand homme. Je vous interdis de parler ainsi de lui. Cria il.
- Lucius, vous ne comprenez pas. Ici c'est uniquement de vous qu'il s'agit. Votre maître était sans envergure et vous, c'est votre manque de capacités à discerner le vrai du faux qui vous a amené là, enchaîné à ce mur sordide. Vous étiez un sorcier remarquable, qu'est ce qui a fait de vous un idiot sans cervelle ?
- Je vous interdis… Commença t il.
- Non, vous ne m'interdirez rien du tout ! Jeta t elle d'un ton froid. Et maintenant, allons vous rafraîchir un peu voulez vous ?
Il s'assit d'un geste vif sur sa paillasse puis se leva dignement. Elle détacha ses chaînes après l'avoir soumis à l'Imperium et le conduisit vers la pièce à côté, où avait lieu ses ablutions quotidiennes. Pendant ce temps, Twinckle changeai la paillasse et nettoyait la cuvette à sa disposition. Ceci fait, elle lui jeta des vêtements propres et le rattacha dans la salle de détention sans ménagement. Elle lui jeta un « à bientôt » écoeurant tant il était mielleux et ferma la porte en riant.
Ensuite elle remonta vers le salon, où l'attendait Narcissa et lui dit qu'il se portait bien. Un peu trop bien à son goût se garda t elle d'ajouter. Elles échangèrent quelques points de vue sur la suite des évènements, notamment le rituel druidique de liaison entre Draco et la « petite Weasley » en prenant le thé. Ensuite elle retourna très vite au collège. Elle avait une envie brûlante de retrouver Severus. Il fallait vérifier si le rituel avait fonctionné.
9 Janvier 2006, 06h30, 10 Grimmauld Place.
Un petit morceau de parchemin traînait dans le salon. Sur le papier, était écrit :
« J'ai été injuste avec toi, j'ai besoin de te parler de quelque chose d'important.
Rejoint moi chez moi.
Je t'aime.
Julien »
Alors Harry n'avait pas réfléchi un instant, c'était l'occasion ou jamais de se réconcilier avec son amant. Il avait quitté un peu vivement ses deux amis de toujours. « Une urgence » avait il dit puis il avait transplané sans attendre qu'ils lui réponde. Il retrouva Julien dans le salon, seul, qui pleurait. Il l'avait serré dans ses bras sans un mot. Julien lui avait tout dit pour son frère, son père et avait demandé son soutien. Il lui avait assuré qu'il ne le laisserait pas tomber.
Ils étaient montés de coucher, épuisés de ces derniers jours, et s'étaient endormis dans les bras l'un de l'autre. Il était six heures passés quand Harry se réveilla. Un doux parfum envahit ses narines et le doux rythme de la respiration paisible de Julien le fit sourire. Il lui caressa les cheveux, Julien s'endormait toujours la tête posée près de son cœur. Cette nuit, il n'avait pas bougé. Il adorait cette chevelure soyeuse et douce, il caressa sa joue et descendit jusqu'à son dos fin et musclé. Il suivit le contour de chaque muscle, sentant un renouveau de désir animer son cœur et son sexe.
Il ferma les yeux et respira à pleins poumons le parfum un peu piquant de son partenaire. Il l'aimait tant. Julien gémit doucement dans ses bras, toujours plongé dans son sommeil. Par Merlin, que c'était érotique. Il sentit son amant remuer doucement, ouvrit les yeux doucement et constata qu'il dormait encore. Il se dégagea pour le laisser dormir en paix. L'air frais de la chambre rendit sa peau nue granuleuse.
Il se rendit à la salle de bain et fit couler l'eau de la douche. Il la testa plusieurs fois et quand la chaleur fut satisfaisante, il dénoua la ceinture de son peignoir de soie. Le vêtement glissa le long de ses bras puis de ses jambes et finit à terre. Il écarta le rideau et se glissa sous le jet brûlant. Un soupir de satisfaction s'éleva de sa gorge.
Il entreprit de calmer le désir qu'il avait de Julien et se caressa doucement. Des doux gémissements franchirent le rideau. Il l'appelait de tout son corps, sentant son désir grandir à mesure que le rythme de ses caresses libératrices s'accélérait.
Julien qui ne dormait plus depuis qu'Harry avait quitté le lit, l'observait en silence en attendant le moment crucial précédant l'orgasme pour rejoindre son amant. Le clapotis des caresses d'Harry était délicieusement insoutenable à entendre. Ne pouvant attendre plus, Julien se glissa derrière son amant et se plaqua contre son dos. Son érection déjà douloureuse se colla aux muscles tendus du jeune Potter. Julien embrassa doucement la peau de la nuque et empoigna fermement la verge tendue et vibrante d'un Harry déjà haletant.
- Julien. Soupira t il. J'ai envie toi, maintenant.
- Je vois, mon amour. Lui répondit il d'une voix rauque et chargée de désir.
- Viens. Ajouta Harry en posant ses mains sur les carreaux de faïence.
- Chut, ne soit pas si pressé.
Trop impatient pour attendre quoi que ce soit. Harry se retourna et entreprit de caresser Julien de la même manière que lui le faisait. Il se baissa et entoura de ses lèvres affamées la hampe vibrante, sans aucune retenue. Julien se plaqua contre le mur froid et empoigna sans ménagement les cheveux de son amant. Les genoux de Harry heurtèrent le sol dur. Un gémissement de douleur retendit dans sa gorge et les vibrations augmentèrent d'un cran l'ascension de Julien vers le plaisir.
Il crispa encore ses doigts sur les mèches prisonnières et Harry augmenta encore le rythme de ses va et vient. Sa bouche chaude et humide emprisonnait délicieusement la verge tendue et une langue coquine chatouillait la peau sensible du sexe d'un Julien perdu de désir. Les gémissements de plaisir devinrent vite des cris et des supplications à la fois pour en finir au plus vite et aussi pour que cette délicieuse torture dure un temps indéfini et infini.
Harry arrêta ses caresses et sourit à son amant, d'un air de pure lubricité. Julien gronda de désir et attrapa son menton, le contraignant à se lever. Il l'embrassa furieusement et d'un geste brusque le retourna et le plaqua contre le mur. Ensuite, il caressa doucement l'entrée de son intimité profonde. Harry cria le prénom de son amant d'une voix sourde.
Julien captura le lobe de son oreille et le suçota doucement, tout en explorant sa douce entrée. Harry frappa le mur du plat de la main et les jointures des ses doigts devinrent blanches, tant elles était fermement agrippées aux carreaux de faïence.
Julien posa son sexe jute à côté de ses doigts et les remplaça, pénétrant doucement, par sa hampe douce et tendue de désir. Potter renversa la tête en arrière et un râle monta, jeté vers le plafond. Julien accéléra le mouvement et calqua le rythme de sa main, qui caressait le sexe gonflé de désir de Harry, sur celui des va et vient de sa propre hampe.
Un bref instant plus tard, l'orgasme salvateur empourpra les joues des deux amants et leurs voix s'unirent en un long hurlement de plaisir. Gavé de plaisir Harry sentit ses jambes se dérober sous lui. Julien l'attrapa avant qu'il ne tombe et l'embrassa doucement. Il couvrit ses lèvres de petits baisers tendres et tourna malicieusement le bouton de l'eau chaude.
Un jet d'eau glacée fit glapir Harry. Julien, refroidi lui aussi, explosa de rire devant l'air déconfit de son amant. Il coupa l'arrivée d'eau et attrapa les deux serviettes suspendues au mur. Il en tendit une à Potter et commença à se sécher doucement en regardant Harry de manière totalement suggestive. Il le fixa et Harry sentit son désir monter à nouveau.
- Si tu continues, je ne réponds plus de mes désirs. Lui dit il le souffle encore court.
- Pour cela faudrait déjà que tu m'attrapes ! Lui lança Julien d'un air de défi.
- Tant pis pour toi ! Harry sourit d'un air coquin.
Contre toutes ses attentes Julien ne s'approcha pas. Il lui jeta sa gigantesque serviette à la figure et quitta la salle d'eau en riant et en courant. Harry, enfin débarrassé des quelques mètres carré d'éponge dans lesquels il s'était empêtré, s'élança à sa suite et commença alors une joute sensuelle qui visait à essayer l'intégralité du mobilier utilisable à des fins purement sexuelles.
Christophe essaya toute la journée d'appeler son frère. Son vol avait eu deux heures de retard et leur père était finalement mort de façon naturelle. Son cœur avait été implanté dans celui d'un anglais dont il avait finalement réussi à avoir le nom. Depuis moins de quatre heures, Vernon Dursley connaissait la joie de se voir accordé une nouvelle vie.
9 janvier 2006, 12h30, Luigi's Palazzo, cœur de Londres
Narcissa sourit faiblement à l'homme qu'elle avait en face de lui. Arthus Flint avait la prestance d'un lord anglais, enfermée dans un costume que l'on qualifiait aujourd'hui de gothique. Encore beau à presque cinquante cinq ans, il avait une lueur de jeunesse malicieuse dans le regard qui avait fit fondre Narcissa lorsqu'elle l'avait percuté le soir de son quatorzième anniversaire.
Elle s'était retrouvée étalée de tout son long à ses pieds et contrairement aux rares élèves présents il n'avait pas ri. Il lui avait tendu la main et l'avait relevée. Il avait ensuite injustement retiré cent points en tout aux élèves de Serdaigle et Gryffondor qui avaient osé se trouver sur leur chemin et avaient assisté à la scène. Ela l'avait taquiné deux jours durant puis il avait gentiment dit de se méfier de Lucius Malfoy. Depuis ce soir là, il était devenu étrangement agressif.
- Narcissa ? La voix d'Arthus la tira de ses songes.
- Excuse moi. Comment vas-tu ? Lui demanda t elle en lui tendant la main.
- Bien, merci et toi ? Dit il en esquissant le parfait baise main.
- De menus soucis mais dans l'ensemble tout ce passe bien. Dit elle en prenant la carte qu'on lui tendait.
- Toujours aussi discrète. Dit il doucement. Je sais que tout ne va pas si bien que tu le montres.
- Arthus. Soupira t elle. J'aimerai ne pas discuter de cela, à moins que ce ne soit la raison de tout ceci ?
- Non, je t'ai faite venir parce que je dois te parler.
- Arthus, je n'aime pas du tout ce ton. Dit elle en secouant doucement la tête. Qu'est ce qui se passe ?
- J'ai parlé à ton fils. Narcissa fronça les sourcils.
- Madame, Monsieur, vous avez fait votre choix ? Demanda un serveur en grand habit.
- Oui, servez nous deux antipasti variés, deux tagliatelles sibériennes et un chianti 1964, merci. Enonça calmement Arthus.
- Tu as vu ton filleul donc. Enchaîna Narcissa curieuse.
- Oui, le soir de Noël. Il avait l'air perdu, désorienté. Qu'est ce qui ce passe avec ce gamin.
- Ce gamin, comme tu le dis si bien, va bientôt souffler ses vingt six bougies Arthus. Dit elle d'un ton plus froid. Il est passé par une période un peu troublée. La perte de son père, la trahison de sa grand-tante, son amour pour la petite Weasley. Tout ça a de quoi perturbé le plus solide des jeunes hommes.
- Certainement Narcissa. Dit il sans parvenir à réprimer un sourire moqueur. Le rôle de maman attentionné m'impressionne toujours. Je ne suis pas ici pour te parler de Draco.
- Comment ça ? Interrogea Narcissa.
- C'est de nous que je veux te parler.
- Il n'y pas plus de nous depuis presque trente ans, Arthus. Jeta Narcissa d'un ton froid.
- Narcissa, depuis combien de temps Lucius a-t-il disparu ?
- Je ne suis pas versée dans le romantisme Arthus. Dit elle d'un ton fier malgré les hurlements de son cœur qui pensait tout le contraire.
- Tu vas laisser l'ombre d'un homme te priver du bonheur d'en aimer un autre ?
- Qu'en pensera ta femme ? Dit elle d'un ton méprisant.
- Narcissa, ne joue pas à la plus idiote avec moi. Jeta t il sèchement. Tu sais très bien que je ne me suis jamais marié. Je suis ici parce que ton fils m'a proprement jeté à la figure que je ferais mieux de te parler.
Narcissa baissa la tête, ne laissant voir aucun de ses sentiments.
- Apparemment, j'ai eu tort. Dit il en se levant. Déjeune bien, l'addition est déjà réglée.
Il quitta la table. Narcissa resta pantoise devant cet accès de mauvaise humeur et mit quelques secondes avant de réaliser qu'il était parti. Elle se leva précipitamment, manquant de bousculer le serveur qui arrivait avec leur commande et s'élança vers la sortie, oubliant son manteau. Le froid la fit frissonner, par chance Arthus lui avait donné rendez vous dans un endroit surpeuplé de moldus, il ne pouvait donc pratiquer la magie et encore moins transplaner.
Elle couru vers lui et l'appela. Elle hurla son prénom pour le retenir. Il l'ignora et s'engouffra dans une ruelle. Il disparu au moment où elle tournait pour le rattraper. Narcissa, essoufflée posa une de ses mains sur la pierre rouge et porta l'autre sur son cœur. Elle ne vit pas la forme encapuchonnée s'approcher d'elle, mais son visage retrouva son impassibilité lorsqu'elle perçu l'odeur légèrement piquante d'un parfum connu.
Quand elle senti la présence assez proche elle se retourna vivement et embrassa le visage sous la capuche. Deux bras l'enveloppèrent dans la cape et l'homme répondit au baiser si longtemps retenu.
- Change de parfum Arthus, si tu veux me surprendre.
- Qui a dit que je le voulais ?
Devant le visage surpris de son amie, Arthus Flint éclata de rire.
9 janvier 2006, 18h30, appartements de Severus Rogue, Poudlard
- Nom d'un troll ! Severus, tu es l'être le plus probablement stupide que le monde sorcier aie connu ? Hurlait Ela Arkel.
- Je n'ai pas besoin de tes insultes dans ces appartements ! Je t'ai dis que tu pouvais t'en aller. Lui répondit Severus Rogue d'un ton froid.
- Non ! Cette fois ci je reste. Dit elle d'un ton décidé. J'en ai plus qu'assez de ces disputes inutiles. Je veux une vraie explication.
- J'ai soixante dix parchemins à corriger, Arkel, et peu du reste de mon dimanche pour le faire. Dit il en se détournant. Le sens que prenait la conservation le gênait.
- Severus, dit elle en de laissant gracieusement tomber dans l'un des fauteuils de velours vert sombre. Je vais te dire les choses clairement, histoire que la portée de mes mots arrive jusqu'à ta petite cervelle.
- Sois tu exposes tes sentiments, si un telle chose existe en toi, sois je quitte cette pièce, ce château et ta vie. Dans ma grande mansuétude, je te laisse jusqu'à demain au petit déjeuner pour digérer tout ça et donner ta réponse. Ajouta t elle après un court silence.
- Bonne soirée, Severus, et bonnes corrections. Lança t elle après une longue minute de silence gêné.
Elle se leva et se dirigea vers la porte, quelques mètres plus loin. Il la rattrapa par le bras au moment où elle franchissait la porte, l'écarta du cadre et claqua la porte. Ensuite, il la plaquant contre le battant de bois et l'embrassa furieusement. Elle répondit au baiser, mêlant leurs langues, leur salive, leur désir l'un de l'autre. Il entreprit de dénouer une nouvelle fois le cache cœur qui enserrait sa taille et sa poitrine.
Elle retira sa main avec force et lui jeta un regard noir.
- Pas tant que tu ne seras pas décidé à dire la vérité sur tes sentiments. Dit elle en le repoussant. Severus je sui sérieuse, tu parles où je parts.
Elle posa la main sur la poignée de la porte en se retournant. Le déclic de la serrure se fit entendre, elle entrebâilla le lourd battant et esquissa un pas vers le couloir froid et mal éclairé.
- Si tu quittes cet appartement maintenant, tu n'as aucune chance de savoir si je t'aime et jusqu'à quel point. Dit il la voix brisée par le chagrin.
Elle referma la porte sans sortir. La voix qu'avait prise Severus l'inquiétait tout d'un coup. Elle se retourna vers lui et remarqua un début d'ourlet argenté au bord de ses yeux. Elle sentit la force de ses convictions faiblir. Elle s'approcha de lui et toute tentative d'ironiser avorta quand la première larme du maître des potions s'écrasa sur la main qu'elle tendait vers son visage.
Elle le mena jusqu'au petit sofa près de la cheminée et l'encouragea à s'asseoir. Il s'assit et la regarda les yeux brillants de larmes. Elle essaya d'essuyer les gouttes d'eau salée qui glissait le long de ses joues mais avant qu'elle eut fait un geste il s'effondra sur ses genoux, pleurant à chaudes larmes.
Il resta ainsi, pleurant ses chagrins contenus, la mort de sa mère, le départ du collège, la disparition d'Ela de son univers, l'enrôlement près de Voldemort, les douleurs d'avoir trahi, l'interdiction d'aimer de peur de perdre.
Pendant deux heures, elle ne cessa de le consoler, de le rassurer, comme on le fait avec un enfant. Elle lui caressait les cheveux, les joues pendant qu'il s'agrippait à sa robe de professeur comme à une bouée de sauvetage. Enfin, il se calma et la lâcha. Elle essaya de se lever pour allumer le feu qui venait de s'étendre et lui laisser un petit moment d'intimité.
- Ne pars pas, dit il en attrapant sa main.
- Je vais juste refaire un peu de feu. Dit elle en essayant de se dégager.
- J'ai besoin de toi, confessa t il. Ne me laisse pas. Pas maintenant.
Elle se rassit et posa ses deux mains sur les joues brûlantes de son amant. Elle déposa un baiser léger sur ses lèvres douces. Il l'enserra et lui rendit un baiser plus passionné. Ela frissonna. Il alluma un feu d'une simple formule, et l'embrassa encore. Ils glissèrent sur le sofa et allongés l'un sur l'autre entreprirent de se déshabiller.
- Severus, fais moi l'amour. Lui demanda Ela.
- Autant de fois qu'il sera nécessaire pour que tu comprennes que je t'aime, murmura Severus en l'embrassant.
S'en suivit un ballet de caresse et de baisers tous plus amoureux et voluptueux les uns que les autres. Severus posa doucement une main un peu fraîche sur le sein d'Ela et le caressa des doigts et de la langue, lui soutirant nombre conséquent de soupirs et de gémissements. Il parcouru l'autre sein puis descendit vers le bas ventre en suivant la ligne qui va du nombril à la toison mousseuse du pubis. Il descendit le pantalon et entreprit de fouiller de sa langue le sexe déjà largement humide de miss Arkel. Elle cria sentant déjà un premier orgasme éblouir ses sens.
9 janvier 2006, 21h30, chambre 22, Les Trois Balais
Ginny lisait près du feu, dans la chambre que Rosmerta leur avait réservé à l'année. Son pyjama et sa robe de chambre de soie bleue reflétaient les flammes rouges orangées. Elle n'entendit pas la porte s'ouvrir, absorbée par le contenu de son livre, un traité d'astronomie et de physique moldu. De temps en temps elle leva le nez et griffonnai quelque chose sur un cahier aux pages détachables.
Depuis peu, elle portait une paire de lunettes très discrètes, d'un métal gris mat qui lui illuminait le regard. Draco l'observa à loisir pendant un quart d'heure, après avoir lui aussi enfilé un peignoir de soie identique à celui que portai Ginny. Mais à la différence de sa fiancée, lui ne portait rien sous la soie de son vêtement.
- Bonsoir belle demoiselle, dit il d'une voix sensuelle.
- Draco ! Cria t elle. Tu m'as fait peur !
- J'ai vu ! Dit il plein de suffisance. Je l'ai fait exprès. A quoi passe tu ton temps ?
- Je travaille sur une technique combinant les sciences astronomiques magiques et l'astrophysique moldue.
- Et pourquoi faire ? Demanda t il intrigué.
- Pour savoir si on pourrait faire de la magie dans l'espace. Dit elle, semblant énoncer une évidence.
- Oui, je vois. Tu n'aurais pas plutôt envie de faire de la magie dans mon espace ? demanda Draco d'un air coquin.
- Il y a dans ton espace, une quantité assez infinie de choses que je souhaiterai faire ! S'exclama t elle en lui faisant un clin d'œil.
Il l'agrippa par les poignets et la tira vers lui. Elle se laissa faire et le rejoignit sur le lit. Il l'embrassa furieusement, elle y répondit plus furieusement encore. Ils roulèrent sur le lit et elle finit par réussir à le plaquer sur le matelas, maintenu par les épaules il ne pouvait plus aussi facilement bouger. Elle le regarda, un air de pur désir dans les yeux et entreprit de s'attacher au sexe de Draco qui commençait à se gonfler de désir. Sans pitié aucune, elle commença ses caresses par de légères touches du bout des doigts. Draco gémissait déjà, anticipant les caresses plus fermes et les baisers qu'elle ne manquerait pas de lui donner.
Elle le surprit en cessant ses attouchements au seul moment où elle jugea qu'elle était prête à le recevoir. Elle l'attacha au montant du lit le plus proche, le regarda, puis entreprit de ce caresser doucement, amplifiant son désir d'elle, de se sentir en elle. Il grogna, frustré de ne pas avoir la possibilité de la toucher et gémit longuement quand elle fit glisser son sexe chaud, humide et délicieusement étroit le long de ce phallus palpitant.
Elle commença un délicieux mais trop lent mouvement des hanches. Il gémit encore, et essaya quelques vains mouvements, pour se donner l'illusion de contrôler quelque chose. Rien n'y fit. Draco sentait son plaisir monter inexorablement, alors même qu'il ne voulait pas jouir.
Ginny lui arracha une confession d'amour, et une promesse que leur réconciliation n'était pas une basse manœuvre. Il jura, supplia et cria, elle ne céda pas. Quand l'orgasme tant désiré amorça sa montée elle s'arrêta, le laissant haletant et aveugle de plaisir. Il était prête a jurer tout ce qu'elle voulait du moment qu'elle lui offrait l'orgasme promis par ses va et vient.
Moyennement satisfaite, Ginny reprit son aller et retour langoureux et très lent. Elle accéléra le rythme et finalement, atteint l'orgasme juste avant lui. Elle le détacha au moment où elle le senti monter et mêla ses doigts à ceux de Malfoy.
Il roula sur le matelas en l'entraînant. D'un coup de reins, son sexe retrouva sa place, chaude et de plus en plus humide. Quelques coups de reins supplémentaires et ils cédèrent à leur vibrant plaisir. Satisfaits, ils s'enlacèrent et s'embrassèrent longuement.
6 janvier 2004, 22h15, Bureau de la directrice du Collège de Poudlard
Sur une carte qui aurait fait pâlir les maraudeurs de jalousie, Minerva Mc Gonnagall pointait de sa baguette nuit petits points verts luminescents. Bill Weasley l'écoutait attentivement et quelque part sur un mur, un tableau conversait avec la vieille dame.
- Tout ce déroule comme prévu, Bill. Bientôt, il vous faudra accomplir la cérémonie.
- Je sais, Professeur.
- Bien, alors soyez prêt à tout moment. Votre sœur ne devrait plus tarder à vous demander cela.
- Professeur, si jamais l'avatar de Lucius se manifestait pendant la cérémonie ?
- Vous serez escortés et soutenu par une trentaine d'Aurors. Dit le tableau. Vous n'avez rien à craindre.
- Je l'espère, dit il d'une voix lointaine, je l'espère.
A suivre…..
Les réponses au reviews :
To Sydney, Alisa et Cristal : merci pour vos adorables reviews, je vous enverrai une réponse plus personnalisée au prochain chapitre. On arrive à 19 chapitres avec le suivant, et je m'étais promis de m'arrêter à 20. Donc ….
Bises les filles.
