Merci pour les reviews je l'apprécie vraiment. C'est formidable de voir qu'il y a des gens qui se donnent la peine de me lire. Le plus gros des mercis va à Clochette. Merci! Merci! J'ai beaucoup apprécié! Et pour répondre à Eugénie : Ça se passe à l'époque de Harry et je crois que sa devient clair dans le deuxième chapitre.

Kiss Kiss,

Eowyn PS : Petite note sur ce chapitre : C'est l'avant dernier. Donc j'espère que vous aimerez. En attendant je continue à écrire. Il y aura peut-être un one- shot Draco/Hermione d'ici peu.

Petit message pour Clochette : Premièrement, Richard est le père de Lily. La sœur de Richard est McGonnagall alors crois-tu vraiment qu'en connaissant son frère, elle aurait recommandé à Dumbledore de le placer chez lui. Deuxièmement, tu as raison pour l'histoire de coeur, mais je n'en di pas plus. Troisièmement, on va réentendre parler de son père.

Chapitre 5-Laisse tomber les barrières

Allongée sur le canapé de la salle commune, Fanny observait le plafond depuis déjà un bon moment. Songeant que si elle en était rendue à dormir sur le canapé était essentiellement de la faute de Malfoy. Tout le monde semblait être au courrant qu'ils s'étaient embrassés. Pansy, folle de rage, avait expulsé Fanny hors du dortoir.

-Voila ce qui arrive ma grande quand tu te laisse aller à tes émotions, songea-t-elle. C'est chaque fois la même chose. Je baisse ma garde et boum! Je me fais démolir.

Ce n'était pas tellement le fait qu'elle soit forcée de dormir sur le canapé, ni les regards dégoûtés des autres qui la dérangeait. C'était la réaction glaciale de Malfoy. Il avait réagis si vite, pourtant l'instant d'avant il était tellement...tellement...Fanny incapable de finir la phrase se remit à contempler le plafond. Cela faisait maintenant une semaine qu'elle tentait de terminer son affirmation, mais elle en était incapable.

-C'est parce qu'il n'y a pas de mot pour décrire ce qu'il était, pensa-t- elle.

Elle se retourna et aperçut un hibou qui tapait contre la minuscule fenêtre de la salle commune. Ronchonnant, elle alla ouvrir. L'animal se posa sur son épaule en tendant la patte. Dès que Fanny lut délivrer de son message, il se rua sur la table basse et étala ses ailes pour le sécher. Pendant ce temps, elle s'était rassit sur le canapé. Observant avec curiosité la missive. Elle ne connaissait pas l'écriture minuscule et bâclée. Fanny secoua la tête et ouvrit l'enveloppe. Elle blanchit et laissa échapper un petit cri.

***

Draco effectuait sa ronde nocturne autour du château. Il en était à la tour d'Astronomie, lieu de rendez-vous des jeunes amoureux.

-Un jour, j'emmènerai Evans ici, songea-t-il en grimpant l'escalier.

Il secoua la tête. Non, c'était impossible. Elle le détestait.

-Et elle a raison, je ne suis qu'un idiot. Chaque fois que j'ai l'opportunité de me montrer sympathique, je gâche tout en l'insultant. Je joue le Serpentard au coeur de pierre. Je suis tellement stupide, songea-t- il tout haut.

C'était l'éternel histoire d'un amour impossible, un amour à sens unique. Le refrain perpétuel d'un coeur qui souffre, d'une âme errante à la recherche de sa sœur. Et lui, il ne faisait qu'ajouter des briques au mur qui les séparait.

-Je suis tellement con, s'exclama Draco en se tapant la tête contre une des fenêtres.

Surpris, il s'arrêta. Une silhouette avait bougé parmis les arbres quinze étages plus bas. Qui pouvait bien vouloir se promener dehors par un temps pareil? Pressant son front contre la vitre, il plissa les yeux pour mieux voir, mais c'était inutile. La pluie qui ruisselait contre la vitre déformait les contours des objets, rendant la vision floue.

Intrigué, Draco franchit d'un bond les dernières marches qui le séparaient du sommet de la tour. Là, il se pencha par-dessus la balustrade à la recherche de la silhouette. Il la retrouva facilement au bord du lac. Un frisson parcouru sa colonne. Non, ce ne pouvait pas être elle. Ça ne pouvait pas être Fanny.

-Par Merlin, faites que ce ne soit pas elle! souhaita-t-il, mais un coup de vent confirma ses soupçons.

La capuche de l'inconnue glissa et une mer de boucles sombres flotta dans la tempête. L'estomac de Draco ne fit qu'un tour.

-Fanny, à quoi tu joues? Qu'est-ce qui te prend? pensa-t-il tout haut.

Oubliant le reste, il s'élança à travers les corridors et les escaliers déserts dans une course effrénée contre le temps. L'image de Fanny au bord du lac bien encrée dans sa tête.

***

Fanny avançait à travers l'orage. Ses pieds nus frôlaient l'herbe humide et le vent transperçait sa robe de nuit. Mais elle ne sentait rien d'autre que la tempête qui se déchaînait à l'intérieur d'elle, toute ses forces déployées à la seule fin de l'empêcher d'éclater à l'extérieur.

-Quand ma mère est morte, quand mon frère a été assassiné, quand Harry m'a tourné le dos et quand ma lumière ma rejeté, je n'ai pas broncher, je suis rester solide comme le roc. Alors pourquoi j'éclate maintenant? s'exclama-t- elle en interrogeant la nuit. POURQUOI?

Hurler ne la soulageait pas. Elle aurait désiré courir. S'enfuir. Mais où?

-N'importe où, se surprit-elle à penser, tant que c'est loin de loin d'ici.

Ses pieds s'arrêtèrent au bord de la masse sombre et lisse du lac. Elle leva la tête vers le château et toute possibilité d'échappatoire quitta son esprit. Elle ne pouvait pas se résoudre à tout abandonner.

-On peut quitter une prison, mais pas son foyer, songea-t-elle.

Au loin, un éclair déchira la nuit. Alors elle leva la tête vers le ciel. Il pleurait avec elle, il souffrait avec elle.

***

Mr Malfoy! Voulez-vous bien m'expliquer où vous courrez comme ça?

McGonnagall, en robe de nuit écossaise, les poings serré sur les hanches, se tenait au beau milieu du corridor. Son air sévère braqué sur lui. Il devait trouver une excuse rapidement s'il voulait avoir une chance de ne pas finir le reste de l'année en retenue.

-Je...je...je devais retrouver Zabini devant la Grande Salle il y a vingt minutes pour...pour son rapport de ronde, mentit Draco.

McGonnagall l'observa d'un air suspicieux.

-Faîtes qu'elle me crois, s'il vous plait, s'exclama-t-il mentalement.

-Bien! Dépêchez-vous!

Draco remercia le ciel et sans se faire prier davantage, il s'élança à nouveau à travers les étages. Il devait atteindre Fanny le plus rapidement possible. S'il lui arrivait quelque chose, il s'en tiendrait responsable jusqu'à sa mort.

Lorsque enfin il déboucha sur la pelouse, la violence de l'orage le surprit. Le froid s'attaqua à chaque parcelle de sa peau.

-J'aurais dû mettre une cape, pensa-t-il.

Mais c'était trop tard pour faire demi-tour. Il devrait s'en passer et affronter la tempête debout et solide comme le roc.

***

Fanny se stoppa net. Quelque chose avait bougé derrière elle. Un frisson grimpa le long de son dos. C'était impossible, il ne pouvait pas être là. Tranquillement, elle fit volte-face. Il était là. Ses cheveux ruisselant de pluie. Sans cape, frissonnant dans le froid. Ses yeux, cependant, avaient perdu toute leur froideur et leur assurance. Il était simplement lui.

***

Il la trouva au bord du lac. Elle avait dû sentir sa présence car elle se tourna vers lui sans qu'il ait fait quoi que ce soit. Ses cheveux ruisselant flottaient toujours dans le vent. Ses lèvres bleuies par le froid tremblaient sous le poids de la tristesse qui remplissait ses yeux bleu nuit. Mais même là, Draco la trouvait magnifique. Elle était d'une beauté brute que même le froid et la saleté ne pouvaient ternir.

-Une beauté farouche et sauvage, songea-t-il.

Il pouvait dire qu'elle tentait tant bien que mal de retenir ses larmes. Il le lisait dans ses yeux comme dans un livre ouvert. Mais tout à coup, ses yeux s'obscurcirent.

-Alors, tu es venu t'amuser à mes dépends, lança-t-elle tandis qu'une fine brume blanche s'échappait de ses lèvres.

Draco se figea net. Le mur avait repris sa place. Durant un cours moment, il avait cru qu'il s'était envolé.

-Non, murmura-t-il.

-Non, c'est tout ce que tu trouves à dire? répliqua Fanny. Voila des semaines que tu me persécutes et là tu espères que je vais te croire lorsque tu me dit que tu n'es pas là pour te moquer de moi?

Son ton était froid et dure.

-Oui, répondit simplement Draco.

Il avait été assez bête pour croire qu'il avait une chance.

-Va t'en! ordonna Fanny.

Draco ne bougea pas. Il voulait croire qu'il y avait de l'espoir.

-Va t'en! répéta Fanny.

Elle appuya ses deux mains sur son torse et poussa de toutes ses forces. Mais Draco ne cilla pas.

***

Il était là pour se moquer d'elle. Il n'y avait pas d'autres possibilités. Mais pourquoi s'obstinait-il à rester là? Pourquoi était-il le seul à avoir cet effet sur elle? Pourquoi était-il le seul capable de détruire ce qu'elle avait édifié?

***

Elle semblait prête à s'écrouler.

-Va t'en, le supplia-t-elle. Laisse moi seule. Laisse moi disparaître.

Doucement, pour ne pas l'effrayer, Draco s'avança et la saisit par les épaules. Il planta ses yeux d'aciers dans son regard. Elle voulu détourner les yeux, mais il la retint par le menton.

-Fanny...Dis moi ce qui ce passe? Qu'est-ce qui t'as mit dans un état pareil.

Sans un mot, elle lui tendit la lettre qui jusqu'alors était demeuré crispé dans sa main. Draco la déplia et lut malgré la pluie qui avait abîmé l'encre.

Chère Fanny, Je sais que j'aurais dû t'écrire bien avant, mais je n'avais pas le courage de briser ton bonheur si vite. Lupin est malade, très malade. Jusqu'à aujourd'hui, les médicomages croyaient qu'il s'agissait d'une maladie bénigne. Seulement Lupin vient de tomber dans le coma et ils ne savent plus quoi faire. Je crois qu'ils ont peur de l'admettre, mais moi je le sais. Depuis le début, ils ne savent pas ce qui frappe Lupin. Et à moins d'un miracle, il risque de mourir. Je suis vraiment désolé de te l'apprendre maintenant, alors que ta vie prenait un nouveau départ, mais il a besoin de toi et moi aussi. Je viendrai te chercher pour aller à Ste Mangouste.
Je t'adore ma puce,
Sirius

Draco releva la tête. Fanny avait toujours son air dure, mais quelque chose semblait avoir brisé quelque part en elle.

-On dirait que le destin s'acharne à me pourrir la vie, dit-elle.

***

Fanny se mordit la lèvre jusqu'au sang en voulant retenir un sanglot. Elle regarda Draco relever la tête en la fixant droit dans les yeux comme s'il cherchait la preuve que la lettre était vraie.

-On dirait que le destin s'acharne à me pourrir la vie, songea-t-elle tout haut.

Alors Draco fit quelque chose de complètement inattendu. Il la serra dans ses bras. La barrière céda et Fanny éclata.

***

Ça le tuait de la voir dans cet état. À ce moment précis, il aurait tout donné pour la voir sourire. Il s'agenouilla dans l'herbe mouillée et elle le suivit, agrippée à son pull comme si sa vie en dépendait.

-Regarde, lui dit-il en lui montrant un groupe d'étoile entres deux gros nuages noirs. Tu es de la même race qu'elles. D'une beauté brute. Tu es née pour éblouir. Faîtes pour vivre loin des soucis. Tu es une étoile perdue.

Il baissa son regard vers la jeune fille et sourit sincèrement.

-Pourquoi tu fais ça, demanda Fanny.

Ses yeux étaient redevenus ces portes ouvertes qu'ils avaient été lors du ball. Elle était à nouveau la jeune fille fragile et innocente.

-Pourquoi? Pour ton sourire et le bonheur de te savoir heureuse, répondit- il

Fanny se raidit. Draco lut la panique dans ses yeux avant qu'ils ne se voilent à nouveau.

-Oh non, tu ne vas pas recommencer. Pourquoi tu te mets toujours sur la défensive? Ça te coûtes quoi de te laisser aller? s'exclama-t-il.

Fanny se releva d'un bond.

-Ce que ça me coûte? Chaque fois que je me laisse aller, je souffre. Au moins, en restant dure et froide, je n'ai pas à endurer la réalité.

-Oui, mais comment peux-tu espérer être heureuse si tu agis froidement. Tu ne connaîtras jamais les plaisirs d'aimer. Et de toute façon, la réalité nous rattrape tous un jours ou l'autre.

Fanny ne changea en rien. Elle resta dure comme la pierre.

-Va t'en! Je n'ai pas besoin de toi!

Draco ne pouvait pas le croire. Elle s'était à nouveau renfermée sur elle- même.

-Aimer ne te rendra pas plus faible, murmura Draco.

-Va t'en!

Draco ferma les yeux et se retourna confus. Il avait été si près du but. Mais, il avait été trop vite. Elle n'était pas prête à faire tomber les barrières, pas maintenant. Draco serra les poings. Ça ne devait pas finir ainsi, ça ne pouvait pas.

***

Fanny le regarda se retourner vaincu. Il souffrait, elle le sentait. Tout cela à cause d'elle, parce qu'elle avait peur qu'il la blesse. Elle avait peur de souffrir et pour cela elle avait tout gâché. Elle avait tout détruit. Il s'était ouvert à elle, mais elle lui avait fermé la porte de son coeur. Mais c'était mieux ainsi, il l'oublierait et elle ne souffrirait pas. Pourtant au plus profond d'elle-même, Fanny savait que ça n'aurait pas dû finir ainsi.

***

N'y tenant plus Draco fit volte-face. Sans la laisser parler, avant qu'elle ne dise quoi que ce soit, il l'embrassa.

Elle céda, s'abandonnant à la passion et à ses désirs, oubliant le monde extérieur et la douleur.

Ils s'étaient livrés l'un à l'autre sans pudeur, sans masque, tels qu'ils étaient vraiment; deux âmes perdues.

***

Fanny trouva enfin la fin de sa phrase.

-Il avait été tellement...lui, pensa-t-elle.