Disclaimer de l'auteur: Sirius et James appartiennent à J.K. Rowling. J'ai donné des noms aux parents de James, mais sinon, ils lui appartiennent aussi
Note de la traductrice : tout est à elles ! et le super coup de pouce vent de Shinia marina… dont j'adore toujours les commentaires, qui sont pour moi seule, hé,h
Gagner un fils, chapitre deux
Les Catapultes de Caerphilly contre les Faucons de Falmouth—respectivement les équipes favorites de James et Sirius. Le match tombait juste entre le retour de Hong Kong de Sirius et le retour des garçons à Poudlard. C'était pratiquement comme si le destin lui disait, "Je n'aurais pas pu arranger ça plus parfaitement pour vous, alors vous feriez mieux d'acheter des tickets." Henry Potter savait qu'il valait mieux ne pas discuter avec le destin, surtout si ça lui donnait une excuse pour voir un match de Quidditch.
Il voulut d'abord acheter quatre tickets, mais pensa à Remus et Peter juste à temps. La mère de Remus n'avait probablement pas les moyens d'emmener son fils à un match. Les parents de Peter pouvaient avoir les moyens, mais son père ne semblait jamais passer beaucoup de temps avec son fils, et sa mère n'avait pas l'air être du genre fan de Quidditch. Peter n'avait probablement pas été à beaucoup de matchs de Quidditch professionnels non plus. Ce fut donc six tickets.
Henry mit les tickets en éventail dans sa main et les agita sous le nez de sa femme. "A quel point est-ce que tu m'aimes?" demanda t-il.
"Plutôt un peu—si il y en a un pour moi," répliqua t-elle.
"Bien sûr, ma chère Poursuivette."
"Je n'étais pas Poursuivette ; j'étais Poursuiveuse. Tu devrais t'en rappeler. J'étais celle qui lançait les Souaffles devant toi alors que tu essayais de jouer gardien." Elle ferma le livre qu'elle lisait et tendit la main pour prendre les tickets.
Henry les leva au-dessus de sa tête, hors de sa portée. "'Essayais?' Peut-être que je n'ai pas de ticket pour toi, après tout."
Mary sourit, posa le livre sur la table à côté du sofa et se leva pour enrouler ses bras autour de son mari. "Tu étais un formidable gardien. Gryffondor était l'équipe la plus stimulante à laquelle nous ayons fait face." Il baissa les tickets et elle ferma la main sur eux. "Mais nous avons toujours gagné la Coupe de Quidditch plus de fois que vous."
"Seulement si tu comptes ta septième année,"souligna Henry, "ce que je ne fais pas parce que c'était après que j'ai quitté l'école."
" Eeeh… berk," fit James sur le ton de la conversation quand il entra dans la pièce et s'approcha du perchoir des hiboux. "Des manifestations publiques d'affection parentale. Je ne devrais pas être exposé à des choses aussi tordues." Il commença à attacher une lettre à la patte d'un des hiboux.
"Bon, si tu ne veux pas me voir embrasser cette adorable petite Serdaigle," déclara Henry, "peut-être ne voudras-tu pas non plus venir avec nous au prochain match des Catapultes."
"Les Catapultes!" James abandonna sa tentative d'attacher la lettre et pivota pour leur faire face avec un grand sourire. Puis son visage s'affaissa légèrement. "Hum, leur match est après le retour de Sirius—"
"J'ai un ticket pour lui aussi, et aussi pour Remus et Peter," le rassura Henry. Mary tendit les tickets à leur fils.
"Cool," souffla-t-il en louchant sur les tickets. "De bons sièges. Ramène-moi ça, Ollie," dit-il au hibou, et il détacha la lettre. "Je vais ajouter cette nouvelle à ma lettre pour Remus."
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Bien que le match soit censé commencer à onze heures, les différents Portoloins menant les spectateurs au stade étaient échelonnés à travers la matinée. Les Potters étaient un groupe suffisamment important pour qu'ils aient leur propre Portoloin et ils avaient d'assez bons sièges pour que leurs horaires de transport se situent seulement deux heures avant et après le match. Les tickets VIP permettaient aux spectateurs d'utiliser la Poudre de Cheminette directement au stade, mais c'étaient les seuls autorisés à le faire. Si tous les spectateurs tentaient de faire ainsi sur le site, ils boucheraient complètement le réseau de Cheminette.
Avec un départ à 8:54 du matin, "fichtrement trop tôt pour un Samedi matin," selon James, James avait insisté sur la nécessité absolue que ses amis arrivent le Vendredi soir. Mary et Henry avaient bien sûr approuvé. Ils avaient réalisé que cela éliminerait l'inquiétude de voir un des garçons être en retard le Samedi et de manquer le Portoloin.
La question des lits avait posé un léger problème, tout du moins pour Henry. Dans le passé, ils avaient toujours mis les garçons par paire, deux dans la chambre de James et deux dans la chambre d'invité près du couloir, à présent chambre de Sirius. Quelque part, l'idée de caser un des garçons dans la même chambre que Sirius semblait inappropriée à Henry. Il serait assez facile d'en mettre trois dans la chambre de James. Il pourrait transformer le bureau de James en lits superposés au lieu d'un lit supplémentaire assez facilement. Mais cela ferait comprendre aux deux autres adolescents qu'ils ne les voulaient pas dans la même chambre que Sirius, et ça c'était un problème puisqueni Remus ni Peter ne savaient que Sirius était gay. Mais quand il essaya d'en discuter avec Mary tandis qu'ils se préparaient à aller se coucher un soir, elle le regarda avec stupéfaction.
"Tu ne veux pas que Sirius partage une chambre avec un des autres?" demanda t-elle avec incrédulité. "Tu réalises qu'ils partagent une chambre à l'école?"
"Oui, chérie, je n'avais pas oublié."
"Alors quelle est la différence?" demanda t-elle en se lavant le visage. Puis elle rencontra son regard dans le miroir "Es-tu en train de dire que tu ne veux pas de lui dans le dortoir non plus?"
"Non," répondit-il avec hésitation. En fait, il aurait probablement préféré que Sirius ne soit pas dans le même dortoir que les autres garçons, mais pas aussi fort qu'actuellement, au point où il essayait de trouver une autre solution en faisant d'autres arrangements.
"Alors quelle est la différence?" demanda-t-elle encore.
"Je ne sais pas. C'est juste que ça ne me semble pas bien de mettre un des garçons dans sa chambre, c'est tout."
"Oh franchement, Henry, ce n'est pas comme s'il allait sauter sur un de ses amis au moment où les portes se ferment."
"Je sais."
"Ou ramper dans le lit avec lui au milieu de la nuit."
"Je sais."
"Et si tu t'inquiètes que Sirius se rince l'œil pendant que ses compagnons de chambre se déshabillent," dit-elle en sortant de la sale de bain pour se rendre au lit, "Je dirais encore, 'dortoir.'"
"Je sais." Ronchonna-t-il cette fois.
Mary éclata de rire. "C'est ça qui t'embête." Elle tira une chemise de nuit d'un tiroir et commença à se déshabiller.
"Pense ce que tu veux," répondit Henry en commençant aussi à se dévêtir. "Si une camarade fille venait dormir ici, est-ce que tu te sentirais bien de la mettre dans la chambre de James?"
Mary rit encore. "Elle serait mieux dans la chambre de Sirius—sauf que nous devrions nous inquiéter pour ce pauvre Sirius. Tu as vu la façon dont ces filles lui bavaient dessus à son anniversaire."
Henry ignora la digression. "Et c'est pire parce que Remus et Peter ne savent pas. Au moins avec un garçon et une fille qui sont juste amis, elle saura le jeter de la pièce avant qu'elle se change. Remus ou Peter ne penseront pas à faire ça avec Sirius. Et ne dis pas, 'Dortoir,' encore. Le dortoir n'est pas de notre ressort. Je veux juste parler de ce qu'il y a sous notre toit."
"La solution est toute simple," dit Mary tandis qu'elle passait ses doigts sur son bras nu. "Nous mettrons Sirius dans la chambre de James et les deux autres prendront la chambre d'amis. Comme ça tu n'auras pas à te sentir coupable d'avoir mis quelqu'un qui 'ne sait pas' dans la même chambre que Sirius."
"Oh formidable," dit-il avec facétie, "Je me sens tellement mieux en mettant mon fils avec lui." C'était la meilleure solution et ils le savaient tous deux. Mary rit de nouveau en voyant l'expression résignée sur son visage. "Et enlève ta main de ma cuisse, traîtresse. Voilà que je me soucie de la vertu de notre fils et tu te moques de moi." Mais il éteignit les bougies sans s'être habillé.
"Henry?" demanda-t-elle comme il embrassait son cou. "As-tu imaginé que Remus ou Peter puissent être gay?" Et il commença à la chatouiller en guise de vengeance.
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"Cinq heures et demi, Moony!" clama Sirius au moment où le Portoloin les ramenait chez les Potters.
"Je sais, Sirius. J'étais là, tu te rappelles?" répondit Remus avec un sourire hébété.
"Quatre cent soixante à—quel était le score des Faucons déjà?" demanda James.
"Trois cent soixante-dix," répondit fièrement Sirius. "Ce qui signifie que nous étions vainqueur jusqu'à ce que le Vif d'Or soit attrapé."
"Mais le Vif a ét attrapé," glissa Peter avec un sourire, "par—" Il regarda James pour finir le constat triomphant.
"Par Owen Thomas des Catapultes de Caerphilly!" James lança ses poings en l'air.
La bonne humeur de Sirius ne pouvait être diminuée par une aussi petite chose que perdre. "Mais tu dois admettre que l'Attrapeur des Faucons a fait un boulot fantastique en défense, en gardant Thomas éloigné du Vif pendant cinq heures et demi!"
"Dommage qu'il n'ait pas attrapé ce stupide machin lui-même," taquina Remus avec un sourire.
Sirius écarta la raillerie d'un geste. "C'était l'Attrapeur de réserve. McKinnon sera de retour au prochain match, et ils seront de nouveau imbattables."
"Contre qui ils jouent la prochaine fois?" demanda James. "Les Cannons?" Et les quatre adolescents éclatèrent de rire. "Qu'est-ce qu'on a pour dîner, Maman?"
"Donne-moi une demi-seconde. Je viens juste de rentrer avec vous autres, tu te souviens?" fit-elle en disparaissant dans la cuisine.
"Je vais donner un coup de main," dit Sirius en sautant du sofa sur lequel il venait juste de s'asseoir.
"Moi aussi," dit Remus en suivant Sirius dans la cuisine.
James secoua la tête. "Je te jure, Peter, Sirius passe presque plus de temps dans la cuisine que ma mère. Je pensais qu'il essayait juste d'être serviable afin que mes parents n'aient pas d'arrière-pensées pour le laisser vivre ici, mais il dit qu'en fait il aime cuisiner. Il n'avait pas le droit de le faire chez lui, alors—"
"Et bien c'est typique de Sirius, pas vrai? Il veut faire ce qu'il n'a pas le droit de faire."
"Ça à l'air typique de James pour moi," commenta Henry.
"Pourquoi croyez-vous qu'ils s'entendent si bien?" demanda Peter.
"James, viens mettre la table!" appela sa mère de la cuisine.
James soupira dramatiquement, attrapa Peter par la manche et le tira dans la cuisine. Henry ramassa un parchemin posé au pied du perchoir des hiboux et lut rapidement le message. Cela nécessitait une réponse mais pouvait attendre après le dîner, il se dirigea donc dans la bibliothèque pour poser la lettre sur le bureau. Quand il revint dans la cuisine, James mettait la table, Remus et Sirius préparaient une salade, Mary sortait un plat chaud du fourconstruit dans le mur de la cheminée et Peter était accroupi devant le feu, sa tête dans les flammes vertes.
"J'ai dit à Remus et Peter qu'ils pouvaient rester aussi cette nuit," expliqua Mary. "Julia a déjà dit 'Oui' et Peter est en train de demander à sa mère."
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Quand James et ses amis descendirent pour le petit déjeuner, Henry et Mary avaient déjà mangé. Elle était sortie travailler dans le jardin. Il avait lu la moitié de l'édition du Dimanche de La Gazette du Sorcier et retournait à la cuisine pour une autre tasse de thé.
"Où est Remus?" demanda-t-il en regardant les trois adolescents silencieux et échevelés.
"Toujours endormi," répondit Peter. "Il n'est pas du genre lève-tôt."
"A quelle heure vous êtes-vous couché hier soir?"
"Ne demande pas," répliqua James. "On va toujours jouer au Quidditch aujourd'hui?" demanda-t-il à ses amis.
"Tu sais que j'attends que ça," assura Sirius. "Ça dépend de Peter et la Belle au Bois Dormant."
Henry remplit sa tasse et laissa les adolescents à leurs plans. Un quart d'heure plus tard, le bruit d'un des nouveaux feux d'artifice chinois de Sirius venant de l'étage indiqua que les autres avaient décidé qu'il était temps de réveiller Remus. Cinq minutes après, Henry pensa qu'il serait prudent d'aller faire un tour en haut et de vérifier que le feu d'artifice n'avait causé aucun dommage qu'il ait besoin de réparer.
Comme il atteignait le haut des escaliers, Sirius était juste en train de sortir de la chambre d'ami et enfilait une chemise rouge par-dessus le tee-shirt gris des Faucons qu'il portait déjà. Comme il fermait la porte, il sourit à Henry et fit signe de silence avec un doigt sur ses lèvres.
"Sirius! Est-ce que t'as encore pris ma chemise?" cria Remus à travers la porte close.
Sirius éclata de rire et dirigea vers les escaliers. "Tu peux prendre une des miennes, Re," lança-t-il par-dessus son épaule. "Regarde dans l'armoire."
"Mais les tiennes sont neuves ; la mienne est en loque," se plaignit Remus en sortant dans le couloir vêtu uniquement d'une paire de jeans. Il aperçut Henry et ses yeux s'agrandirent de panique. Remus recula immédiatement dans la chambre et ferma la porte, mais c'était trop tard. Remus était couvert de cicatrices, et Henry les avait vu.
Henry jeta un œil à Sirius, se tenant toujours en haut des escaliers. Sirius sourit encore, mais ses yeux étaient aussi apeurés que ceux de Remus. Cela avait été assez choquant de réaliser que Sirius avait été battu—l'idée que quelqu'un faisait ça à un enfant était aberrante—mais cela collait avec l'image des parents de Sirius pour Henry. Il avait observé la façon dont les Blacks traitaient leur fils, réclamant l'obéissance, refusant l'affection, alors l'idée qu'ils soient violents n'était pas si difficile à accepter. Mais Julia Lupin était l'extrême opposé. Elle avait toujours semblée être une mère soucieuse et protectrice. Pourtant, les cicatrices, les plus anciennes à demi effacées et les nouvelles marques rouges, étaient là.
"J'ai toujours emprunté les vêtements de Remus et James," disait Sirius, espérant qu'Henry n'ait pas remarqué les cicatrices de Remus. "Mes parents ne me laissaient pas acheter de fringues Moldues, et si j'en achetais, ils me les prenaient. Mais j'adore en porter. C'est pourquoi j'en ai acheté quelques-unes dès que mon oncle m'a envoyé un peu d'argent. Mais j'ai pas pu résister à prendre ça aujourd'hui, juste pour rigoler—"
"Sirius," dit Henry sur un ton d'avertissement, "arrête." Il frappa à la porte de Remus.
"Entrez," dit Remus. Henry ouvrit la porte et trouva Remus assis, raide, sur le bord d'un des lits, portant la chemise bleue à manches longues qu'il avait porté la veille Il avait même repoussé les manches jusqu'au milieu de ses mains qu'il serrait à en avoir les articulations blanches.
"Comment t'es-tu fait ces cicatrices, Remus?" demanda Henry en s'asseyant sur l'autre lit. Remus leva les yeux, mais pas sur Henry : il regardait vers le couloir et Sirius. Les yeux de Remus réclamaient de l'aide à Sirius. Cela plus qu'autre chose suggéra à Henry qu'il avait correctement jugé la situation. S'il y avait eu une innocente explication, Remus se serait expliqué. A la place, il regardait vers l'autre victime maltraitée pour l'aider à trouver un mensonge.
"Il a eu un accident quand il était petit," dit Sirius.
"Certaines sont récentes," répliqua Henry sans quitter Remus des yeux, "et je posais la question à Remus."
"JAMES!" hurla Sirius en courant dans les escaliers. "JAMES, OU ES-TU?"
"Peut-être que je devrais partir," fit Remus en commençant à fourrer ses affaires dans son sac.
"Remus," Henry essaya de l'arrêter en posant une main sur son bras, mais Remus frémit et fuya le contact—exactement comme Sirius le faisait souvent. "Remus, je ne vais pas te laisser partir jusqu'à ce que tu me parles. S'il te plait dis-moi comment tu t'es fait ces cicatrices."
Le bruit de pas précipités signala que Sirius était de retour et qu'il ramenait du renfort cette fois. James courut dans la chambre, immédiatement suivi par Sirius. James s'assit immédiatement à côté de Remus et passa un bras autour des épaules de Remus. Sirius s'assit à côté de Remus de l'autre côté.
"Remus est mon ami," dit James avec défi. "C'est notre ami."
C'était tellement complètement hors du sujet que cela perturba Henry pendant un moment. Il regarda son fils avec confusion. James avait indubitablement soupçonné que Sirius était battu longtemps avant de parler de ses soupçons à ses parents, mais à la fin, il leur avait dit, et cela avait été pour le mieux. "Pourquoi James ne nous a jamais rien dit à propos des cicatrices de Remus?" s'interrogea Henry.
"Voudrais-tu me dire ce qu'il y a de si urgent, James?" demanda Mary en suivant Peter dans la chambre.
Il y avait beaucoup trop de monde dans la pièce, si bien qu'Henry décida d'ignorer tous les autres pour se concentrer sur Remus seul. "Remus, je veux juste t'aider. S'il te plait dis-moi comment tu as eu ces cicatrices."
"Oh seigneur," fit soudain Sirius. "Il pense que ta mère te bat."
Remus regarda Sirius, puis de nouveau Henry. Il secoua la tête avec véhémence. "Non, pas ma mère."
"Son père?" se demanda Henry. "Mais les parents de Remus se sont séparés quand il était jeune et certaines des cicatrices sont visiblement récentes."
"Alors comment, mon cœur?" demanda Mary en s'asseyant à côté d'Henry et en faisant face aux garçons.
"Comme a dit Sirius, j'ai eu un accident quand j'avais cinq ans."
"Certaines ont l'air récentes," souligna de nouveau Henry.
"Elles sont auto-infligées," dit James. Remus baissa les yeux de honte.
"Puis-je voir?" demanda Mary. Remus hésita et puis remonta une de ses manches. Son avant-bras était entre-croisé de plusieurs vieilles cicatrices—pouvant effectivement provenir d'un accident d'enfance—et de quelques vilaines nouvelles cicatrices rouges. Elles étaient de forme déchiquetées et irrégulières, et Henry avait du mal à imaginer comment Remus puisse se blesser de cette manière—que ce soit seul ou par sa mère. Remus rabaissa la manche de sa chemise.
"Je ne blesse jamais personne d'autre," dit doucement Remus.
"Juste lui-même," ajouta Peter.
Remus se sauva soudainement de la pièce et un instant plus tard ils entendirent la porte de la salle de bain claquer.
"Tout est très simple," déclara Sirius avec une soudaine autorité. "Remus a eu un très grave accident quand il avait cinq ans et il en est presque mort. Le mariage de ses parents a complètement périclité après ça, au point que son père est parti après moins d'un an. Remus se reproche le départ de son père et tout ce qui ne va pas depuis. Maintenant il se blesse lui-même régulièrement."
"Mais il y a bien un moyen de le faire arrêter," dit Mary. Elle semblait croire l'histoire de Sirius, mais Henry n'était pas convaincu. Sirius avait débité l'histoire bien trop facilement après l'hésitation précédente et le retard.
"Tout autre a renoncé à essayer de l'aider, mais on trouvera un moyen," insista Sirius en regardant en direction de James et Peter. Ils hochèrent la tête en approbation.
"Tu es un très bon menteur, Sirius," déclara Henry. "Pourquoi n'essayerais-tu pas la vérité pour une fois?"
"C'était la vérité," dit James, "simplement pas l'entière vérité."
"Es-tu sûr qu'on peut leur dire?" demanda Peter.
James hocha la tête. "L''accident' qu'a eu Remus—il a été attaqué par un loup-garou."
Le premier instinct d'Henry fut de cataloguer ça comme une énorme histoire inventé par l'imagination de son fils. Les attaques de loup-garous étaient rares, et les survivants encore plus rares. Les quelques personnes qui avaient survécu l'avaient fait en s'enfuyant, en se mettant en lieu sûr avant que le loup-garou ne puisse les attraper. Mais si Remus avait "à peine survécu", cela signifiait que le loup-garou l'avait attrapé, l'avait mordu, l'avait—infecté.
James sourit sombrement à ses parents quand il vit qu'ils avaient compris. "Les auto-mutilations—il se les fait quand la lune est pleine."
"Mais vous tous et les autres élèves—ça n'est pas sûr—" commença à dire Mary.
"Ça?" répéta Sirius avec colère.
"Elle veut dire que ça n'est pas sûr pour nous d'être avec lui lors de la pleine lune," dit rapidement James à Sirius. Puis il expliqua à ses parents, "Le Professeur Dumbledore a arrangé un endroit à Pré-Au-Lard où il peut aller pour la pleine lune. Il ne peut pas sortir et seuls quelques membres de l'équipe professorale savent y aller. Nous sommes complètement en sécurité."
"Le seul qui ne soit pas en sécurité, c'est Remus," ajouta Peter. "Il se mutile, salement."
"Excusez-moi," fit Sirius en passant entre James et ses parents. "Je vais voir Remus."
"Comment salement?" demanda Mary. Elle tendit le bras pour prendre la main d'Henry ; les siennes étaient glacées.
James haussa les épaules. "Remus et Madame Pomfresh arrangent ça, mais quelque fois c'est vraiment moche. Quand on a fait des recherches sur les loup-garous, Sirius a découvert un Registre des Loup-garous rapportant que les trois causes principales de décès étaient 'décès causé par un autre,' 'automutilations durant la pleine lune', et 'suicide', dans cet ordre."
Plusieurs moments de silence complet suivirent cette déclaration, jusqu'à ce qu'ils entendent le bruit de la porte de la salle de bain quand Remus réapparut.
"Ça va?" entendirent-ils Sirius demander doucement. "C'est une bonne chose que tu n'ais pas encore pris le petit-déjeuner." Silence et puis, "James leur a dit."
Remus réapparut alors à la porte de la chambre, l'air assez pâle. Sirius se tint juste à côté de lui. Tous deux regardaient les deux adultes avec angoisse. "Préférez-vous que je parte maintenant?" demanda Remus. "J'ai juste besoin de prendre mon sac."
Mary serra la main de Henry. "Pourquoi ne vas-tu pas prendre ton petit-déjeuner, Remus?" demanda t-elle. "Et puis demande à ta mère si elle veut venir pour discuter avec Henry et moi."
Les quatre garçons échangèrent des regards puis se dirigèrent en silence vers les escaliers. James passa également la porte avant de revenir sur ses pas et embrassa sa mère sur la joue. "Merci pour ne pas réagir de manière excessive," dit-il à ses parents.
"Dis-moi juste, James," fit Henry, "est-ce que tes amis ont d'autres secrets que nous avons besoin de savoir?"
"Non, c'est tout." Puis il sourit. "Pour l'instant."
-FIN-
Réponses aux reviews :
Merci, merci, ça me touche beaucoup. J'espère que mysid viendra jeter un coup d'œil et aimera aussi !
Fenice : oui, Medée, pourquoi pas, mais quels seraient les effets de cette poudre ?
tetedenoeud, Lisandra, gaelle griffondor, Pitite maraudeuse, Christine, Prudence-moony, muliphen: merci énormément de vos reviews, ça fait vraiment chaud au cœur. J'aime tellement les fics de mysid que je voulais les faire partager. Si vous pouvez, allez lui laisser une review, elle est dans mes favoris.
Mydaya : pas de discussion sur le sexe, le propos n'est pas là…. J'espère que ce chap t'a quand même plus
Shinrin : oui, il est excellent le papa de James !
Il y aura une suite à cette fic, c'est un one-shot intitulé 'La soirée de fiançailles' (Sirius et Remus s mettent ensemble). Ensuite, c'est 'Tapettes célèbres de l'Histoire' (ou comment le dire à tout le monde) et enfin 'Paternit' (où se pose la question des enfants pour la petite bande).
