Bien entendu, rien ne m'appartient mis à part mon histoire ! Je serai ravie d'avoir votre avis sur mon travail.
ELISABETH
PARTIE 7
Le 24 décembre au soir, les Weasley firent un réveillon familial. Hermione et Harry avaient été invités à se joindre à eux. Ce fut une soirée délicieuse et Ginny ne pensa quasiment pas à Drago. Mais le 25 au matin, au pied de son lit, se trouvait une jolie boîte enrubannée… La coutume, dans sa famille, était de mettre les paquets sous le sapin et elle sut immédiatement d'où provenait ce cadeau supplémentaire. Remerciant le ciel parce qu'Hermione dormait toujours, elle se leva doucement et s'enferma dans la salle de bains.
Elle poussa un cri de surprise en découvrant le présent : la boîte contenait, emballé dans du papier de soie, un magnifique ensemble de sous-vêtements en dentelle noire. Un petit mot laconique accompagnait les dessous : Voici une chance de perdre ta virginité. Joyeux Noël. Elle fixa longuement la carte, songeuse. Etait-ce bon signe qu'il lui ait fait un cadeau ou devait-elle voir autre chose dans la phrase incisive qui l'accompagnait ? Il lui revint en mémoire une conversation qu'ils avaient eu quelque temps plus tôt.
***
- « Est-ce que je dois te faire un cadeau pour Noël ? » demanda la jeune femme.
- « Pardon ? » s'étonna Drago.
- « Est-ce que je… ? »
- « C'est bon ! J'ai compris… C'est une question bizarre, non ? »
- « Oui plutôt », reconnut la sorcière.
Zabini, qui lisait sur un canapé peu éloigné du leur, s'esclaffa :
- « Ce que j'aime chez vous, c'est votre simplicité ! J'avais pensé à vous offrir un Kama Sutra mais, à vous observer, je me demande si cela vous sera utile ! »
Ginny s'empourpra avant de lui lancer un coussin en pleine tête. Ils se chamaillèrent ainsi pendant quelques minutes. Quelques minutes durant lesquelles Malfoy envia son ami : il aurait aimé que ses rapports avec Virginia soient aussi spontanés.
S'éloignant un peu, ils reprirent leur conversation.
- « C'était quoi la véritable question dans ton histoire de Noël ? » interrogea Drago.
- « Et bien…, hésita-t-elle, dois-je te faire un cadeau en tant qu'associée, qu'amie ou… »
- « En tant que plus ? » trancha le sorcier.
Comme elle hochait la tête, il ajouta d'une voix dure :
- « A toi de savoir ce que tu ressens pour moi Gin. Je ne peux pas choisir à ta place ! »
***
Ginny fut tirée de ses pensées par l'arrivée intempestive de son frère Bill.
- « Salut Gin. Joyeux Noël. »
- « Bill ? Qu'est-ce que tu fais là ? »
Elle tenta de cacher son cadeau mais l'homme en face d'elle fut plus rapide.
- « Et bien, quel accueil ! Qu'est-ce que… »
Découvrant la lingerie, il émit un sifflement apréciateur. Puis, faussement menaçant, il l'interrogea :
- « Virginia Weasley, je veux immédiatement une explication. Qui t'as offert ça ? Si c'est Harry, je vais… »
Ginny interrompit ce flot de parole en plaquant sa main sur la bouche de son frère.
- « Bill ! Tais-toi ! Ce n'est pas Harry. Et NON, tu n'en sauras pas plus. »
Voyant l'air grave de sa sœur, il reprit un ton sérieux :
- « Gin… Tu n'es pas sans savoir, qu'un type qui t'offre ce genre de… choses n'a pas forcément des intentions romantiques à ton égard… »
Il avait dit tout cela avec un sourire contrit et en se demandant quelle ordure osait traiter ainsi son ange de petite sœur. Gin demanda, d'une toute petite voix :
- « Ca restera entre nous, n'est-ce pas ? »
Comme tout grand frère qui se respecte, Bill fondit devant son air suppliant et l'embrassa sur le front :
- « Bien sûr. Au fait, mon cadeau est nettement moins coquin… mais je suis sûr qu'il va te plaire. Tu nous rejoins ? »
- « J'arrive. Merci. »
Restée seule, elle rangea la lingerie quand son doigt sentit un métal froid. Sortant le papier de soie, elle trouva un fin bracelet d'argent dans le fond de la boîte. Le bijou était des plus classiques, rien de personnel ni d'original mais cela n'empêcha pas un grand sourire d'éclairer le visage de Ginny.
Gin fut étonnée de ne pas voir Drago dans le Poudlard Express. Certes, il ne s'étaient pas quittés en très bon terme et ils évitaient de s'afficher ensemble… Mais aucun des Serpentard ne l'avaient aperçu. Elle le vit de loin lorsqu'ils arrivèrent au château mais la foule l'empêcha de l'approcher. Elle se résolut à rejoindre sa salle commune sans lui avoir parlé. Elle se sentait à la fois un peu triste, un peu déçue et un peu fâchée. Ce n'est que le lendemain qu'elle commença à s'inquiéter. Malfoy avait pris son petit déjeuner sans même chercher son regard et il paraissait bizarrement indifférent, atone. Une conciliation avec Pansy lui apprit qu'il n'avait pas dit un mot depuis hier soir.
Toute la journée du lendemain, elle essaya de le croiser mais en vain. Elle finit par se demander s'il ne l'évitait pas sciemment. Après le dîner, Hermione l'attrapa à l'écart du groupe.
- « Que se passe-t-il Ginny ? »
Celle ci écarquilla les yeux de stupeur : est-ce que son inquiétude se voyait à ce point là ? Elle savait qu'il était inutile de nier avec Mione : la sorcière était bien trop perspicace.
- « Je me fais du souci pour… un ami. »
Contrairement à ce à quoi elle s'attendait, Hermione ne s'interrogea pas sur l'identité de « l'ami » en question.
- « Tu lui en a parlé ? »
Ginny secoua la tête au moment où son amie ajoutait :
- « Il paraît que les Serpentard s'entraînent ce soir… »
Ginny ouvrit la bouche pour protester mais se ravisa au dernier moment : elle préférait ne pas savoir ce que Mione savait, ni comment elle l'avait appris !
Lorsque Ginny arriva sur le stade, celui ci était vide mais elle croisa l'équipe sortait des vestiaires. Tous les joueurs sauf Drago. Zabini l'interpella :
- « Et Gin, ça va ? »
- « Bof… », répondit-elle en haussant les épaules.
- « Malfoy est à l'intérieur », l'informa Blaise.
La jeune femme vit que le sorcier paraissait mal à l'aise, gêné ce qui n'était franchement pas dans ses habitudes. D'un seul coup elle comprit :
- « Tu sais ce qu'il a, n'est-ce pas ? »
Zabini baissa les yeux.
- « Ce n'est pas à moi de t'en parler. Mais… Vas-y doucement », conseilla-t-il avant de disparaître.
Perplexe, Ginny entra dans le bâtiment en pensant au proverbe moldu « Jamais deux sans trois ». Vu la manière dont s'était déroulée les deux fois précédentes, le pire était à craindre. Tout était silencieux mis à part le bruit d'une douche.
- « Dray ? » appela-t-elle doucement.
L'eau s'arrêta et une voix lui répondit :
- « Virginia, c'est toi ? »
- « Bien sûr, s'indigna-t-elle. Est-ce qu'il y a beaucoup de filles qui viennent te voir sous la douche ? »
Malgré la plaisanterie, son ton restait étonnamment doux.
- « Tu sais bien que je suis submergé par les propositions », déclara Malfoy.
Ginny s'installa sur un banc en face de la porte d'où provenait la voix du sorcier.
- « Je me suis inquiétée, commença-t-elle. Pourquoi est-ce que tu m'évites ? »
- « Tu t'es inquiété ? » répéta-t-il surpris.
- « Evidemment ! Qu'est ce que tu crois ? On ne se voit pas pendant quinze jours et toi, tu agis comme un inconnu ! »
- « Mais non, tu exagères… »
Il essayait tant bien que mal de paraître convaincant.
- « Je ne savais pas que je te manquais à ce point. Et puis, tu avais Potter pour te tenir compagnie ! »
Sur ces derniers mots, sa voix s'était durcie. Gin sauta sur ses pieds.
- « Malfoy, sors de là ! J'en ai marre de parler à une porte. Et ne joue pas les mecs jaloux ! Nous savons et l'un et l'autre que Harry ne m'intéresse pas. Trouve autre chose ! Je te l'ai déjà dit : être vierge ne me rend pas idiote ! »
Elle l'entendit marmonner quelque chose du genre : « Comme si je ne la savais pas » avant qu'il ne réponde plus distinctement :
- « Calme-toi. Laisse-moi m'habiller, je te rejoins dehors dans cinq minutes. »
Ginny leva les yeux au ciel : il venait plus ou moins habilement de la virer ! Elle éclata de rire :
- « Le dieu Malfoy serait pudique ? Quel scoop ! »
Dix minutes plus tard, la jeune femme, à moitié congelée, perdit patience. Elle retourna dans les vestiaires en pensant qu'il avait bien eu le temps de mettre au moins un caleçon. Mais lorsqu'elle le vit, il était torse nu et lui tournait le dos.
- « Décidément ! », murmura-t-elle.
Puis plus fort :
- « Je vais finir par croire que tu le fais exprès ! Tu… »
Elle resta bouche bée quand elle s'approcha de lui : une longue trace rouge barrait le dos du jeune homme. Il se retourna, le regard froid et elle vit sur son torse des marques de brûlures. Comme elle levait la main vers lui, il recula d'un pas et siffla :
- « Ne me touche pas ! »
Jamais elle n'avait eu peur de lui jusqu'à maintenant. Mais il semblait si différent soudain. Elle maudit intérieurement Zabini : Blaise savait et il n'avait rien fait. Mais qu'aurait-il bien pu faire ? se reprit-elle. Drago se méprit sur son silence :
- « Tu te demandes d'où cela vient Weasley ? C'est fou ce que les moldus sont inventifs en matière de torture… »
Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus utilisé son nom de famille autrement que pour plaisanter. Elle prit une grande bouffée d'air et de sa voix la plus douce murmura :
- « Dray… Je suis désolée. Désolée de n'avoir rien vu, de ne pas avoir compris, de ne pas avoir été là. Laisse-moi t'approcher, je t'en pris… Je ne te veux pas de mal… »
Tout en l'enivrant de paroles rassurantes, Ginny avait avancé vers lui. Voyant qu'il fléchissait, elle posa ses lèvres sur une de ses blessures et l'embrassa tendrement comme si, par ce geste, elle pouvait exorciser le mal. Il la laissa faire et sentit ses muscles se détendre. Au bout de quelques minutes, n'y tenant plus, il lui releva la tête et l'embrassa. Ce fut le baiser le plus tendre qu'ils partagèrent. Ils s'arrachèrent à cette étreinte quand le souffle leur manqua.
- « On va s'arrêter là… », murmura la jeune femme.
Son ton n'indiquait pas clairement s'il s'agissait d'une question ou d'une affirmation.
- « Je crois oui », répondit le sorcier.
Il enfila un pull et sa cape et retint Ginny au moment où elle partait.
- « Merci », souffla-t-il en posant promptement ses lèvres sur les siennes.
Ils gardèrent le silence durant le trajet du retour. En arrivant aux pieds des escaliers, Malfoy demanda :
- « Et si tu restais avec moi ? »
Il avait pris, pour poser cette question, une tonalité des plus neutres comme si la réponse lui importait peu.
- « Je ne sais pas si… », commença Gin.
- « Juste pour dormir », l'interrompit Drago.
La sorcière acquiesça dans un sourire. Elle se demanda pourquoi elle avait hésité : après tout, n'était-ce pas ce qu'elle voulait ?
- « Cela ne te fait pas peur d'avoir des enfants ? » demanda Drago.
Ils étaient maintenant tous les deux allongés sur le lit du Serpentard. Ginny avait posé sa tête contre le torse du jeune homme, en prenant bien soin de ne pas toucher ses plaies.
- « Non. Je ne vois pas pourquoi… »
- « Tu crois que tu sauras les élever ? Prendre toujours la bonne décision ? Les aider dans leurs choix ? »
- « Dray, chuchota la sorcière dans un sourire, ce n'est pas ça avoir un enfant. Pour être de bons parents, il suffit de savoir aimer. C'est la seule chose importante, la seule chose qui compte. »
Ils laissèrent flotter un moment de silence entre eux tandis que le jeune homme semblait méditer cette réponse. Finalement Virginia prit une grande inspiration et déclara d'une voix blanche :
- « Nous allons faire comme si je n'étais jamais venu te voir, comme si nous n'avions jamais passé d'accord. Je n'aurai pas d'enfants avec toi. Ou du moins, pas pour l'instant », ajouta-t-elle en souriant.
- « Pourquoi ? Qu'est-ce qui t'as fait changé d'avis ? » s'étonna Drago.
- « Nous sommes trop proches, ce n'était pas ce que je voulais. Ce serait trop dur maintenant. »
Malfoy ne put que hocher la tête : il était incapable de dire ce qu'il pensait de cette décision soudaine. Alors que Ginny commençait à sombrer dans le sommeil, elle reprit la parole :
- « Tu sais, qu'un jour ou l'autre, il faudra que tu m'expliques qui t'as fait ça… »
- « Je sais Gin… Dors maintenant. »
Le lendemain, ils se réveillèrent en catastrophe et se rendirent compte qu'ils étaient très, très en retard.
- « Merde, merde, merde, maugréa Ginny. Je n'ai même pas de quoi me changer. »
- « Où est le problème ? demanda Drago désinvolte. Ton dortoir n'est pas si loin que ça… »
- « Ah ça, c'est très intelligent Monsieur Malfoy ! Et qu'est-ce que je dis à mes charmantes camarades de chambre ? Que si je porte les mêmes vêtements qu'hier, c'est parce que j'ai eu l'honneur de coucher avec le dieu Malfoy en personne ? »
- « Au cas où tu ne t'en serais pas rendue compte, je te signale que nous avons simplement dormi ensemble… »
Drago trouvait cet échange matinal des plus sympathiques : Ginny était rarement affolée et il en profitait ! Après tout, ce n'était pas lui qui aurait à se justifier.
- « Je sais bien que… », hurla-t-elle.
Mais elle eut soudain une idée lumineuse et sa voix se fit plus menaçante :
- « Mais après tout, de quoi est-ce que je me plains ? Je peux toujours prendre une douche ici et mettre les charmants sous-vêtements que tu m'as offerts. Cela tombe bien : la boîte est encore dans mon sac à dos… »
Malfoy grimaça : le sujet était nettement moins drôle. Il tenta une explication :
- « Je sais bien que ce n'était pas un cadeau… »
- « Très romantique ? C'est le mot que tu cherches ? C'est assez judicieux comme réflexion ! Et c'était quoi ce petit mot : Voilà une chance de perdre ta virginité ? Est-ce que c'était une façon détournée de me dire : Vas-y, couches avec Potter, je n'en ai rien à foutre ? »
- « Gin, ne dramatises pas tout… »
La jeune femme ne l'entendit même pas : elle avait enfin l'occasion de mettre les choses à plat.
- « Quand je pense que je t'ai fait un cadeau ! J'aurai mieux fait de m'abstenir ! »
Drago commençait à être lui aussi de mauvaise humeur. Il répliqua :
- « Exactement. Parce que je ne mettrais jamais cette chemise ! »
- « Ah oui ? Dans ce cas-là, comment expliques-tu qu'elle se trouve sur le tas de tes affaires sales ? »
N'ayant plus aucun argument et bien décidé à ne pas lui laisser le dernier mot, le sorcier l'enlaça et l'embrassa. Surprise, Ginny se laissa faire.
- « Tu es tellement plus mignonne quand tu te tais », déclara Drago en souriant.
- « Non, ça c'est ma réplique Malfoy ! Je te déteste », lui répondit-elle.
Mais elle n'était pas du tout crédible puisqu'elle affichait, elle aussi, un grand sourire. Elle se dirigea vers la porte et se retourna au dernier moment :
- « Au fait, merci pour le bracelet… »
Honte sur moi ! J'ai été longue, très longue, trop longue ! J'en suis parfaitement consciente mais il y a plus de boulot que prévu cette année… Je sais que, pour vous, ce n'est pas une excuse valable (Je n'avais qu'à m'organiser !) mais c'est la seule que je peux vous proposer. Pour me faire pardonner, le chapitre est plus long…
Merci à tous les revieweurs : Leacmoa, Lululle, Phénix 20, Cynghati, Top-cerise, Hanna, Paprika Star, Naity.
Virginie 1 : Merci beaucoup… Whaouh ! Que de compliments, je vais devenir toute rouge. Quant aux deux chapitres par semaine, tu as dû te rendre compte que j'avais un peu de mal à m'y tenir !
Morgane : Réponse aux questions que tu te poses… En effet, Rogue déteste les Gryffondor en général. Mais j'ai décidé (de manière totalement arbitraire !) qu'il était assez intelligent pour apprécier Ginny en particulier. Evidemment dans la limite du raisonnable ! Quant aux Gryffondor, avec ce chapitre, tu as pu voir qu'il y en a au moins une qui s'est aperçu du comportement de la petite Weasley.
Aria Lupin : Chère Miss Lupin, je pense avoir compris le message ! lol
Morgane Ceridwen : Bon, soit je n'ai pas compris ta question, soit mon histoire manque singulièrement de clarté… Reprenons : au début, Drago et Harry se retrouvent 7 ans après la fin de leur scolarité. Malfoy annonce que Ginny est la mère de sa petite fille mais qu'elle est morte (J'ai vérifié, c'est écrit noir sur blanc ! lol). Si on revit leur histoire, c'est parce que Drago raconte ses souvenirs à Harry. Est-ce que cela répond à tes interrogations ?
