Disclaimer : les personnages de Goku, Sanzo, Hakkai et Gojyo appartiennent à Kazuya Minekura (elle en a de la chance...) et je ne les utilise pas dans un but pervers (quoi que...)

Neko
Version 2 : Sanzo

Enfin un peu de repos... Tous ces jours de voyage et de combat... Tous ces jours à prendre la plupart des responsabilités, à décider, guider, surveiller, commander...

Hakkai était là pour le remplacer, de temps en temps, mais Sanzo ne voulait pas l'accabler. Quant à Goku et Gojyo... De vrais gamins ! Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre... Ils ne se rendaient pas compte de la chance qu'ils avaient... C'était si facile de se laisser porter par les autres, sans avoir à trop réfléchir, juste marcher et se battre. Il suivait de suivre le groupe, en somme.

Bien sûr, on ne leur demandait pas leur avis. Enfin, pas souvent. Ca leur posait peut-être problème parfois...

Mais, quand même, Sanzo-sama, leader désigné de cette bande de touristes aurait bien aimé prendre leur place, rien qu'une seule journée...

Il soupira et s'affala sur le lit. Comme d'habitude, la chambre était franchement inconfortable. Pas moyen de trouver une auberge convenable... Les récriminations et les plaintes allaient encore fuser, le lendemain matin...

- Miaou ! (A/N : à l'évidence, mes talents d'imitateur ne se sont pas améliorés...)

Sanzo s'immobilisa, à l'écoute du moindre son. Une attaque ? Encore ?

Il sentit quelque chose frôler son bras, puis un poids sur sa poitrine. Sa main se referma immédiatement sur son revolver anti-monstre, prêt à tirer.

- Miaou !

Un étrange petit chat blanc était en train de s'installer tranquillement sur lui. Apparemment, il le trouvait à son goût (A/N : tu m'étonnes...)

- Hé! Faut pas te gêner, saleté de bestiole ! s'écria le moine, d'un ton désagréable.

Mais il ne le chassa pas. Le chat, se croyant le bienvenu, se coucha en rond et se mit à ronronner paisiblement.

- Tss... Tu n'as aucun savoir-vivre, gamin...

Le chat s'arrêta brusquement de ronronner, leva la tête et fixa le moine de ses yeux jaunes.

- Gamine ?

Le chat reposa sa tête entre ses pattes, l'air satisfait.

- Pardon, mademoiselle, je ne savais pas que vous étiez aussi susceptible !

La demoiselle en question continuait à le regarder droit dans les yeux, semblant l'écouter.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda Sanzo. Voilà que je me mets à parler aux chats, maintenant...

Il voulut se relever, mais la visiteuse féline n'était pas de cet avis. Elle s'étira avec grâce, enfonçant ses griffes acérées dans le torse de son hôte.

- Ok, Ok, je reste... soupira-t-il.

Elle s'assit, immobile et sérieuse comme un sphinx.

- Tu sais que tu en as de la chance d'être un chat ? reprit-il en lui caressant le menton. Tu n'as pas besoin de guider une bande d'abrutis qui passent leur temps à manger ou draguer tout ce qui bouge, toi...

- Miaou !

Le miaulement avait une connotation réprobatrice.

- Ouais, c'est vrai qu'ils savent se rendre utiles, de temps à autre. On peut compter sur eux pour avoir une compagnie amusante... dit-il avec un sourire ironique. Celui qui m'énerve le plus, c'est ce con de singe. Il n'a pas douze ans d'âge mental... Merde, je suis pas son père ! Faut toujours que quelqu'un soit derrière lui pour réparer ses bourdes... Et qui est-ce qui s'y colle, à ton avis ? Tss...

La chatte le regardait toujours avec attention.

- J'aurais pas dû m'imposer en chef de groupe dès le début. Mais, c'est pas de ma faute si on m'a confié une telle mission. Et des coéquipiers pareils...

Après un silence, il tourna son regard vers les yeux dorés de la chatte, qui était toujours assise sur sa poitrine.

- J'aime pas tes yeux, petite... J'ai l'impression que le singe m'écoute sérieusement et ça me fait peur...

L'animal ne fit pas un mouvement, ne cligna même pas des yeux.

- T'as compris ? Alors arrête de me regarder avec cet air de tout savoir et de tout comprendre ! De toutes façons, ça ne te va pas !

Il repoussa l'animal avec force et se leva précipitamment. Le chat eut un nouveau miaulement désapprobateur.

- Je n'ai pas besoin qu'on me conseille ou qu'on me juge, tu entends ? Merci de m'avoir écouté, mais... Faut que j'y aille.

Il ouvrit la porte de la chambre. Le chat, stoïque, ne cessait pas de l'examiner d'un oeil expert. Gêné, Sanzo lui dit :

- Je laisse la porte ouverte pour que tu puisses sortir. A un de ces jours...

Lorsqu'il rejoignit le couloir de l'auberge, le chat le fixait toujours de ses grands yeux dorés.