Bien entendu, rien ne m'appartient mis à part mon histoire ! Je serai ravie d'avoir votre avis sur mon travail.
ELISABETH
PARTIE 8
Les relations entre Ginny et Drago prirent soudainement une tournure beaucoup plus détendue. Puisqu'il n'y avait plus aucun contrat qui les liait, ils savaient qu'ils n'étaient ensemble que parce qu'ils en avaient envie. Si leur couple avait pris un aspect officiel chez les Serpentard, il n'en était pas de même pour les sang et or. Jusqu'au jour où Ginny se confia à Hermione. Elles se trouvaient toutes les deux dans leur salle commune. Celle-ci était exceptionnellement déserte puisque l'équipe de Quidditch s'entraînait et que tous les Gryffondor la soutenait.
- « Mione ? »
La sorcière ainsi interpellée leva la tête de son livre de potions.
- « Hum ? »
- « Tu es amoureuse de Harry ? » demanda Virginia.
La jeune femme assise à côté d'elle eut un sourire chaleureux :
- « Oui. Il est sans aucun doute la personne à qui je tiens le plus au monde. »
- « Mais comment tu as pu en être sure ? »
Hermione sembla hésiter :
- « C'est lui que tu vas retrouver tous les soirs n'est-ce pas ? »
Elle prit le rougissement de Ginny pour une réponse positive.
- « Si tu as besoin de lui de cette façon, c'est certainement parce que tu l'aimes. »
Et après quelques instants de silence, elle ajouta :
- « Tu es amoureuse de… Malfoy ? »
Gin remarqua qu'elle avait essayé de prendre le ton le moins méprisant possible pour prononcer le nom de son ennemi.
- « Je crois oui », murmura la jolie rousse.
Puis curieuse :
- « Comment t'en es-tu aperçue ? »
Hermione éclata de rire :
- « Il n'y a pas besoin d'être très perspicace ! J'ai bien vu que tu n'étais plus jamais avec nous. Et que Malfoy te couve des yeux : je crois qu'il n'a jamais autant détesté Harry qu'en ce moment… »
Comme Ginny allait protester, Mione l'arrêta :
- « Ne t'en fais pas, j'ai une totale confiance en lui. Cela n'empêche pas qu'il est très proche de toi et que tout le monde peut s'en rendre compte. Surtout Malfoy ! Cela me fait mal au cœur de te dire ça mais ce type a l'air complètement fou de toi. »
- « Merci… »
- « Gin… Cela reste tout de même Malfoy : celui qui m'appelle Sang-de-Bourbe et qui nous pourrit la vie depuis sept longues années. J'apprécierai que tu me dises que ce n'est pas sérieux entre vous… »
Ce fut d'une toute petite voix et les larmes aux yeux que Ginny lui répondit « Ca l'est » avant de quitter la salle. Hermione poussa un gros soupir : elle n'avait pas l'intention de blesser son amie. D'un autre côté, sa réaction allait sûrement paraître agréable par rapport à celle de Ron et de
Harry.
Malfoy attrapa Ginny et la colla contre un des murs du couloir dans lequel ils se trouvaient. Vérifiant que personne ne les voyait, il l'embrassa passionnément.
- « Hey ! » protesta la jeune fille tout en répondant à cette étreinte.
Ils se séparèrent rapidement mais Ginny sentait toujours la chaleur des mains de Malfoy contre son ventre. Elle se lova soudainement dans ses bras et posa ses lèvres dans son cou. Drago eut un gémissement de plaisir mais il trouva quand même la force de la repousser.
- « Gin ! » gronda-t-il dans un sourire. « Il faut que je te parle », ajouta-t-il avant de la quitter.
La sorcière resta immobile quelques instants, inquiète par la dureté de ton de son ami.
- « Alors qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Ginny.
Elle était assise sur le lit de Malfoy et jouait avec un petit vif d'or ensorcelé. Quant à Drago, il cherchait méthodiquement quelque chose dans son bureau. Une fois qu'il eut trouvé le parchemin qu'il avait perdu, il s'appuya contre la fenêtre et observa la sorcière en face de lui.
- « Quoi ? » questionna celle-ci dans un demi-sourire.
Virginia se demandait ce qu'il avait d'aussi important à lui dire et surtout pourquoi il semblait tant hésiter.
- « Alors ? » redemanda-t-elle.
Malfoy poussa un soupir avant de se lancer :
- « Mes parents organisent une fête le dernier week-end des vacances de Pâques. »
La jeune femme prit un air interrogateur : en quoi les activités mondaines des Malfoy la concernaient-elle ?
- « Pour mon anniversaire, précisa Drago. Tu viendras ? »
Ginny éclata de rire :
- « C'est pour me demander ça qu'il t'a fallu autant de temps ? »
- « Je n'étais pas sûr que tu veuilles venir… », murmura le jeune homme.
Comme il n'avait toujours pas retrouvé le sourire, Gin se fit soupçonneuse :
- « Pour quelles raisons ? » l'interrogea-t-elle d'une voix basse.
Malfoy se tourna vers la fenêtre pour ne pas subir le regard de son amie.
- « J'ai reçu une lettre de mon père. Il veut que je devienne un Mangemort…, en février. »
Comme seul le silence lui répondait, il se décida à faire face et vit Ginny, les yeux fermés, le teint pâle et les doigts crispés.
- « Par Merlin, dis-moi que ce n'est pas vrai. S'il te plaît… », ajouta-t-elle doucement.
Elle était prudente : il valait mieux être polie quand on souhaitait quelque chose de cette importance. Mais la voix de Drago lui rappela que ce n'était pas un cauchemar.
- « Gin… »
Elle ne lui laissa pas le temps de continuer : retrouvant tout son bon sens, elle se leva d'un bond.
- « Bien. Ton père veut que tu sois un Mangemort, chacun son avis. Mais tu vas refuser n'est-ce pas ? »
Malfoy se mordit la lèvre avant de répondre :
- « Je ne sais pas… »
Il n'eut pas le temps d'en dire plus : il fut coupé par la gifle magistrale que lui asséna Virginia. Celle-ci se mit à hurler :
- « Je n'arrive pas à y croire ! Je suis prête à oublier les activités de ton père : après tout, tu n'en es pas responsable… Et voilà que tu m'annonces que tu vas devenir un… (Elle n'eut même pas le courage de prononcer le mot, de peur que cela ne paraisse trop vrai.) Je te déteste Malfoy. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi », cracha-t-elle avant de partir.
Elle se retourna au dernier moment :
- « Ne t'approches plus jamais de moi ou de ma famille. Ou je te jure que je me vengerai personnellement ! »
Drago la laissa partir sans réagir. Il n'en revenait pas : elle le croyait capable de lui faire du mal…
Ginny traversa la salle commune des Serpentard en pleurs sous les regards ébahis de ses amis. Seul Zabini osa l'arrêter.
- « Ne me touche pas », siffla la jeune femme en repoussant sa main.
Mais elle ne faisait pas le poids contre lui, il la prit dans ses bras et la berça tendrement. Elle commençait à se calmer quand Malfoy entra dans la salle. Il lui avait fallu quelques minutes pour se décider à rattraper la sorcière. Quand il la vit avec Blaise, il fut rassuré. Il savait que son ami appréciait énormément Ginny (Peut-être même plus, mais il lui faisait confiance.) et qu'il saurait la réconforter. Il remonta dans sa chambre sans un bruit : il n'avait pas sa place ici pour le moment…
- « Que se passe-t-il ? » demanda Zabini lorsque les sanglots de la jeune femme baissèrent d'intensité.
- « Malfoy va devenir un Mangemort. Enfin peut-être », ajouta-t-elle dans un souci d'authenticité.
A ces mots, Blaise la repoussa légèrement : il paraissait relativement embêté.
- « Gin… Tu n'es pas sans savoir que la plupart de nos parents sont au service de Tu-sais-qui… Et que la logique des choses voudrait que nous suivions leur chemin… Tous autant que nous sommes… »
La sorcière recula, plus pâle que jamais. Elle n'avait jamais été aussi effrayée, elle sentait sa tête tourner et elle avait l'impression de tomber dans un précipice sans fin. En côtoyant régulièrement tous ces élèves, en devenant amie avec eux, elle en était venue à oublier quelle était la particularité des Serpentard. Ils appartenaient quasiment tous à des familles adeptes de la magie noire. Elle les dévisagea tous, d'un air horrifié avant de s'enfuir.
Les quelques semaines qui suivirent furent certainement les plus longues de la courte vie de Virginia Weasley et de Drago Malfoy.
Ginny refusa en bloc tout contact avec les Serpentard : elle ne supportait même plus leur vue. Seule Pansy avait trouvé grâce à ses yeux. La jeune femme avait en effet insisté jusqu'à ce qu'elle accepte de lui parler. Elle avait essayé de lui expliquer qu'ils étaient tous, depuis leur naissance, conditionnés à servir leur Maître. Et que même s'ils n'épousaient pas forcément les convictions de leur famille, il n'était ni évident, ni facile de tourner le dos à son destin. Gin avait écouté son explication en silence et n'avait fait aucun commentaire. D'un accord tacite, elles n'avaient plus abordé le sujet. Mais malgré l'amitié de Pansy, elle n'arrivait pas à retrouver le sourire. Les longues soirées avec les Serpentard lui manquaient, l'affection de Blaise lui manquait, Drago lui manquait. Dray… Ses lèvres, son sourire, ses caresses, son amour… Comment faisait-elle pour se passer de lui ? Une voix enjouée la tira de ses pensées :
- « A quoi tu penses ? »
- « A ton avis ! » bougonna-t-elle.
- « Mais qu'est-ce que tu attends pour aller le voir ? » insista Pansy.
- « Il sait parfaitement où me trouver », répondit Ginny avec le plus de mauvaise foi possible.
Son amie ne répondit rien. Lui dire que Zabini demandait tous les soirs de ses nouvelles, que Drago ne dormait plus et qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même n'aurait servi à rien. La blessure était trop profonde. Elle décida d'aborder un sujet plus gai :
- « Avec qui vas-tu aller au bal samedi ? »
- « Harria, un Serdaigle de dernière année. »
- « Tu l'as prévenu qu'un certain Serpentard risquait de l'assassiner avant la fin de la soirée ? » plaisanta-t-elle.
Finalement tous les sujets les ramenaient à Malfoy !
C'est tout pour aujourd'hui ! Encore désolée pour le retard… Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des reviews. Je répondrai en détail dans le prochain chapitre.
