Bien entendu, rien ne m'appartient mis à part mon histoire ! Je serai ravie d'avoir votre avis sur mon travail.
ELISABETH
PARTIE 9
Mais la soirée tellement attendue n'eut pas lieu. Parce que ce soir-là, peu de gens avaient le cœur à faire la fête à l'école Poudlard. La jeune sorcière Hermione Granger, fiancée officiellement depuis quelques jours à Harry Potter, avait disparue. Et la signature magique de Voldemort avait été retrouvée sur les lieux du drame. Les Gryffondor étaient anéantis. Ginny avait essayé toute la soirée de surmonter sa peur et son chagrin. Elle se devait d'être forte pour Ron et Harry. Les deux sorciers étaient méconnaissables : c'est à peine s'ils réalisaient ce qu'il se passait. La sorcière passa de l'un à l'autre, réconfortant, consolant, remontant le moral, … Elle sentait confusément qu'il fallait qu'elle s'occupe pour ne pas sombrer. Surtout ne pas y penser pour ne surtout pas se rendre compte de ce qui arrivait. Ce n'est que vers six heures du matin qu'elle prit conscience que Hermione, qu'elle considérait comme sa sœur, était certainement en train de subir les pires tortures. Elle était debout dans sa salle commune, un peu perdue, lorsqu'elle s'effondra en gémissant :
- « Non… Je ne veux pas… »
Ce fut Harry qui réagit le premier. Il s'approcha d'elle, la releva doucement et la conduisit sur le canapé. Elle ne pleurait pas mais elle semblait ailleurs. Il essaya de lui parler mais rien ne la fit réagir. Il finit par s'endormir, un bras encerclant sa taille, en se reprochant d'avoir laissé sa peine prendre le dessus et de ne pas avoir vu le désespoir de Ginny. Gin, elle, ne ferma pas les yeux… Elle laissa ses pensées et son regard se perdre dans les flammes du feu de cheminée. Elle avait l'impression d'être hypnotisée, de survoler la situation sans la vivre. Ce fut MacGonnagal qui la tira de son état léthargique. La directrice des Gryffondor leur apparut triste et fatiguée. Après avoir plus ou moins rassuré ses élèves, elle prit Ginny, Ron et Harry à part.
- « Le professeur Dumbledore vient de s'entretenir avec nos espions. Ceux-ci vont essayer d'en savoir le plus possible. Monsieur Potter, il est hors de question que vous tentiez quoi que ce soit… Est-ce bien clair ? »
Avant de partir, elle ajouta vaguement menaçante :
- « Et pas de représailles vis à vis des Serpentard… »
A ces mots, les lèvres de Ginny s'arrondirent en un « o » muet. Comment avait-elle pu ne pas y penser avant ? Se moquant ouvertement des ordres de son professeur de métamorphose, elle se dirigea vers la salle commune des Serpentard.
Elle entra dans la pièce comme une furie, étonnant les élèves qui, en cette heure matinale, rassemblaient leurs dernières affaires avant de rejoindre leurs classes respectives. Ginny se plaça au centre de la pièce et passa quelques secondes à tous les observer, les toisant légèrement. Zabini détecta une lueur inconnue dans les yeux de son amie : cette petite lumière qui n'apparaissait dans les regards des gens que lorsqu'ils n'avaient plus rien à perdre…
- « Hermione a disparu, déclara-t-elle calmement. Enlevée par votre maître. »
Sa voix hurlait sa tristesse et son dégoût. Voyant que personne ne réagissait elle reprit :
- « Vous vous êtes prétendus mes amis mais je vous déteste… Tout ce qui arrive est de votre faute, uniquement de votre faute… »
Elle continua à les accuser, leur reprochant tous les maux du monde pendant quelques minutes. Les Serpentard étaient singulièrement ennuyés : certes, ils compatissaient au malheur de Ginny pour qui ils avaient de l'amitié mais ils se fichaient royalement de la disparition de Granger. Ne prenant pas vraiment au sérieux les menaces de la jeune femme, Goyle, le premier, reprit ses activités. Il le regretta amèrement car la sorcière, l'apercevant, le stupéfixa avec une facilité déconcertante. Aussitôt l'assistance lui accorda une attention nouvelle, beaucoup plus méfiante.
Drago et Blaise échangèrent un coup d'œil surpris : est-ce qu'ils avaient bien vu Gin stupéfixer un homme sans même se servir de sa baguette ? Malfoy étouffa un soupir : son père lui avait déjà parlé de ce phénomène. Certains sorciers ne possédaient une magie « scolaire » telle qu'Hermione mais plutôt une magie instinctive, comme si celle-ci coulait dans leurs veines… Il savait déjà que Potter faisait partie des rares élus mais n'avait jamais entendu dire que les Weasley possédaient une aptitude particulière… Il tenta de l'approcher :
- « Gin, calme-toi… »
Elle leva la main vers lui et siffla :
- « Ne t'approche pas de moi ! »
Il fut bien obligé d'obéir puisqu'un puissant flux protecteur entourait maintenant Virginia. Cette dernière précisa ses menaces :
- « Démerdez-vous comme vous voulez mais je vous donne 48 heures pour savoir où se trouve Hermione. Passé ce délai, je… »
Elle ne termina pas, coupée par l'arrivée de Rogue dans la salle.
- « Mademoiselle Weasley ! Est-ce que vous voulez bien m'expliquer ce qui se passe ici ? » demanda-t-il de son éternel ton froid.
Tous soupirèrent : pour une fois, Rogue arrivait au bon moment ! Le professeur, surpris par l'aura magique qu'il ressentait, avait décidé de venir voir ce qu'il se passait. Déstabilisée par son intervention, Gin semblait avoir perdu toutes ses forces. Elle se balança quelques secondes comme une petite fille avant de s'écrouler. Rogue, ayant prévu son épuisement, lui jeta un sort de lévitation juste avant qu'elle ne touche le sol. Malfoy se précipita vers elle et la prit délicatement dans ses bras.
- « Emmenez-la à l'infirmerie Malfoy, je vous y rejoins. »
Il observa ses élèves qui ne paraissaient pas savoir comment ils devaient réagir.
- « Pas un mot de ce qui vient de se passer à qui que ce soit ! » ordonna-t-il.
Pomfresh ne cacha pas son inquiétude : la jeune fille était à bout de nerfs et avait besoin de repos. Drago n'eut le droit qu'à peu de temps. Hésitant, il posa ses lèvres sur les siennes et murmura :
- « Je suis désolée Gin… »
Rogue resta longuement au chevet de la jeune sorcière, se demandant ce qu'elle avait de plus que les autres. Pourquoi était-elle une des rares élèves qu'il appréciait ? Il ne se résolut à partir que lorsque l'infirmière le mit gentiment dehors.
Harry lança un sort pour arrêter provisoirement les souvenirs de Drago.
- « Ca alors ! J'ai toujours cru que c'était le contre coup de la disparition de Mione qui avait rendu Ginny malade… », s'étonna-t-il.
- « Ca venait aussi de là », lui répondit Malfoy.
- « Mais qu'en était-il vraiment de sa magie ? Je n'ai jamais entendu les Weasley parlaient de ça… »
- « C'est normal. Lorsque Gin a apprit qu'elle était capable, avec l'aide d'émotions violentes, de développer une magie s'apparentant à la magie noire, elle a tout rejeté en bloc. »
- « Mais pourquoi ? Cela aurait pu lui être très utile. Surtout en ces temps de guerre… »
Harry ne continua pas sa phrase : Ginny était morte. Et même s'il ne savait pas comment, il se doutait bien que ce n'était pas d'un banal accident de la route.
- « C'est ce que Dumbledore lui a dit, répondit Drago. Mais elle ne voulait pas d'un tel pouvoir. C'est dur à dire mais elle ne croyait pas vraiment à cette guerre : elle était persuadée que tu vaincrais sans l'aide de personne… »
- « Mais je n'ai pas su la protéger… Pas plus que je n'ai pu sauver Hermione », murmura Harry.
Il voulait savoir ce qui était arrivé à Virginia mais les souvenirs de Malfoy n'étaient pas là pour lui remonter le moral.
- « Si tu savais ce que j'ai pu te détester, déclara Drago. D'abord pour l'admiration et l'amour qu'elle avait pour toi et ensuite… Parce que tu avais disparu quand elle avait besoin de toi… »
L'arrivée d'Elisabeth interrompit leur conversation.
- « Papa… »
- « Liz ! Qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais être au lit… »
- « J'arrive pas à dormir. »
Malfoy eut un sourire en coin : depuis qu'Harry avait réapparu, sa petite fille essayait de passer le plus de temps possible avec lui. Elle l'adorait ! Tout en calant la fillette sur ses genoux, il demanda :
- « Potter, comment se fait-il que les femmes de ma vie soient si irrésistiblement attirées par toi ? »
- « Mon charme naturel Malfoy », lui répondit l'autre sorcier.
Ils discutèrent de la visite qu'ils feraient durant le week-end à la famille Weasley. Molly, mise au courant du retour de Harry, avait exigé qu'ils viennent tous déjeuner le dimanche suivant.
- « Et puis comme ça, je pourrais voir ma petite fille ! » avait ajouté Arthur en riant.
Pendant qu'ils parlaient, Elisabeth s'était rendormie sur le canapé à côté d'eux.
- « Je signerai les papiers pour devenir son parrain », déclara subitement Harry.
- « Est-ce que tu sais à quoi tu t'engages ? Si jamais il m'arrivait quelque chose, tu serais responsable d'elle… »
- « Aucun problème. »
Cela faisait maintenant plus d'une semaine qu'ils vivaient chez les Malfoy et il était raide dingue de cette gamine. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il lui avait parlé de Ginny, de cette période que Drago n'avait pas pu lui raconter, de la manière dont il avait rencontré Ron et de tous ces souvenirs qu'il avait en commun avec les Weasley. Beth, par son amour et sa joie de vivre, lui redonnait une raison de croire en un futur meilleur.
Une fois la fillette recouchée, ils repartirent dans le passé…
Merci à : Lululle, Cyngathi, Hanna, Laika la Louve, Phénix20, Léacmoa, Naity, Boubouhhh, Mystick, Bouboule, Amelie, Top-Cerise, Harriette Potter, Morgane Couplet, Kokie, Kyogirl63, pour vos agréables reviews.
Dumati : Merci pour ton message. Je suis bien contente que tu te sois décidé à lire ma fic… Vive les nouveaux lecteurs ! Et merci de m'avoir mis dans tes favoris.
Morgane Ceridwen : Contente que ce chapitre te plaise toujours. A vrai dire, je n'ai aucune idée de combien de chapitres il va y avoir. Jusqu'à ce que l'histoire soit finie… LOL
Aria Lupin : Comment Ron et Harry vont réagir ? Pour Ron, ça va venir. Quant à Harry, il ne l'a pas appris puisque Drago est en train de lui raconter six ans après…
Pour Drago, Ginny voulait en effet se servir du nom des Malfoy mais ça, c'était avant de tomber amoureuse…
Paprika Star : Le retour vers les Serpentard n'est pas pour ce chapitre mais je te promets que cela viendra. Quant à Ron, je ne sais pas quand il sera mis au courant que sa sœur « traîne » avec eux. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne sera pas le premier de la famille Weasley à l'apprendre.
Malviana : Je confirme : c'était ton premier message… et pas le dernier, j'espère ! Je serai tentée de te dire que si tu m'en envoies pleins, j'écrirai plus vite… Mais en fait, j'ai plein de boulot et je crois que je n'y arriverai pas ! Mais pas de panique, je n'abandonne pas.
