Bien entendu, rien ne m'appartient mis à part mon histoire ! Je serai ravie d'avoir votre avis sur mon travail.
ELISABETH
PARTIE 11
- « Eh ! Pourquoi tu coupes ? » protesta Harry.
Malfoy esquissa une grimace :
- « C'est notre vie privée ! Qu'est-ce que tu croyais ? Que tu allais profiter du spectacle ? »
Le sorcier eut le bon goût de rougir : il avait oublié qu'il n'était pas au cinéma mais devant la vie de gens qu'il connaissait. Une pensée fugace lui traversa l'esprit : pourquoi Malfoy lui montrait-il tout cela ? Quel était son but ? Il reprit ses esprits :
- « Désol », s'excusa-t-il.
Devant son air gêné, Drago retrouva le sourire :
- « Ca tu peux l'être ! Tu sais quelle est la première chose que Gin m'a dit en se réveillant le lendemain matin ? »
Harry secoua la tête.
- « « Harry est parti. » Je t'aurai étranglé de mes propres mains si tu avais été là. »
- « Ca s'était si mal passé que ça ? » demanda le Survivant avec un sourire moqueur.
Drago eut un air offens :
- « Je ne suis pas toi Potter ! Cela se passe toujours bien avec moi ! Et vu de quelle manière nous avons passé la journée et les cinq années qui ont suivi, Ginny ne devait pas être si mécontente que ça ! »
Le week-end arriva rapidement et ils se rendirent tous les trois au Terrier par la voie des airs : Liz était trop jeune pour transplaner et Harry appréciait toujours aussi peu la poudre de cheminette. La fillette babilla durant tout le trajet et se jeta dans les bras d'un des jumeaux – Georges, supposa Harry- dès son arrivée. L'homme la rattrapa au vol et la fit tourner dans ses bras. Harry eut le temps de remarquer le sourire chaleureux de Malfoy avant que Molly, l'apercevant, l'étreigne de toutes ses forces.
- « Quand je vois ça, je suis content de ne pas faire partie de cette famille ! » se moqua Drago devant un Harry suffocant.
- « Malfoy ! » gronda une voix tonitruante. « Ne dénigres pas ma famille, et par la même occasion celle de ta fille », devant elle, déclara Ron en le rejoignant.
Puis il prit la petite fille dans ses bras et l'embrassa tendrement avant de saluer Harry et de se tourner vers Drago. Potter eut peur, quelques instants, pour l'intégrité physique de Malfoy mais son ami se contenta de lui serrer la main. Il put d'ailleurs se rendre compte tout au long de la journée que, malgré quelques plaisanteries douteuses, le sorcier était parfaitement intégré dans sa belle-famille.
Harry, sous la pression des Weasley, raconta sa vie durant son exil : les rencontres qu'il y avait fait, les combats qu'il avait menés et tout ce qui avait constitué son existence pendant sept ans. C'est alors qu'il se rendit compte que Drago ne lui avait posé aucune question alors qu'ils cohabitaient depuis plusieurs jours.
Elisabeth, elle, passa de bras à genoux, d'oncle à oncle en s'arrêtant de temps en temps par la case grands-parents. Elle expliqua avec son vocabulaire de petite fille qu'Harry était son parrain et qu'il lui avait dit plein de choses sur sa maman. Puis lassée d'être le centre d'attention d'une famille qui l'adorait, elle se réfugia contre le torse de son père et se laissa glisser dans un demi-sommeil.
Pas une seule fois il ne fut question de Ginny avant que Ron et Harry sortent pour s'isoler un peu.
- « Tu m'as manqué tu sais », avoua le rouquin.
Avant d'ajouter :
- « Alors pas trop surpris par tous ces changements ? »
- « Bien sûr que si ! Malfoy et Gin… Je n'en reviens pas. »
- « Et moi ! Mais tu as vu Lizzie, finalement c'était peut-être une bonne chose… Et puis Malfoy a vraiment changé. »
Il se turent quelques minutes, savourant le fait de se retrouver.
- « Ron…, commença Harry hésitant, qu'est ce qu'il est arrivé à Ginny ? »
- « Malfoy ne t'a rien dit ? » s'étonna l'autre sorcier.
- « Nous n'en sommes pas encore arrivés à cette partie-là de l'histoire… »
- « Il est allé rendre visite à ses parents un dimanche après-midi… Et quand il est rentré chez lui, il n'a trouvé que Lizzie qui pleurait. Ginny avait disparu et la marque de Ténèbres flottait dans l'air. Malfoy est devenu fou de rage : il nous a confié la petite et il est retourné voir son père. Celui-ci a fini par avouer qu'il n'y avait rien à faire, qu'elle était déjà… Enfin qu'il était trop tard. Cela va faire bientôt deux ans et je crois que ma mère ne s'en remettra jamais », termina-t-il d'une voix cassée.
- « Comment se fait-il qu'il ne soit rien arrivé à Beth ? Est-ce que… »
Harry s'arrêta devant l'air ébahi de Ron :
- « Qu'est-ce qu'il y a ? » interrogea-t-il.
- « Beth… C'est comme ça que Gin l'appelait… »
- « Je sais. Elisabeth m'a fait comprendre qu'elle voulait que je l'appelle comme ça. Sa mère lui manque beaucoup… »
- « … et tu es un lien de plus vers elle. Tu sais Harry, nous apprécions tous ce que tu fais pour Lizzie. »
- « C'est normal. J'essaie juste d'être aussi bon que pouvait l'être Sirius… »
Secouant la tête pour chasser ces tristes paroles, il redemanda :
- « Alors que s'est-il pass ? »
- « Je crois que son nom l'a sauvée. Lucius et Tu-sais-qui sont ce qu'ils sont mais, apparemment ils ne toucheront pas à la descendance Malfoy. »
Ainsi, songea Harry, Ginny avait eu raison : elle avait réussi à protéger sa fille grâce à son père. Il lui vint soudain une question à l'esprit :
- « Mais… Drago, qu'a-t-il fait tout ce temps ? Je suppose qu'il a laissé tomber son père… »
- « En fait nous nous étions trompés : Malfoy n'a jamais rien eu à voir avec les Mangemort… »
Harry garda le silence mais il pensa qu'il ne fallait peut-être pas être aussi catégorique ! Même s'il ignorait la fin de l'histoire pour le moment, il savait que Drago était loin d'avoir rejeté immédiatement et en bloc l'avenir que son père lui destinait.
- « … Ce qui est bizarre, continuait Ron, c'est que ni Ginny, ni lui n'ont pris part à la guerre. Certes ils combattaient pour les mêmes idées que nous mais ils ne sont jamais passés à l'acte. Et même après la disparition de Gin, Drago n'a pas cherché à se venger… Rien… »
Le Survivant médita ses paroles sans réussir à trouver ce qui n'allait pas dans ce que son ami lui expliquait.
Le lendemain, un lundi, était un jour férié dans le monde sorcier, ils décidèrent donc de passer la nuit au Terrier. Drago transplana rapidement et leur ramena quelques affaires. La soirée fut sereine, chacun savourait la quiétude du moment. « Le calme avant la tempête », ne put s'empêcher de penser Harry tout en maudissant son passé qui lui faisait toujours envisager le pire.
Le matin suivant, il fut réveillé par des cris étouffés. Aussitôt ses réflexes d'Auror reprirent le dessus : il se leva d'un bond, faillit hurler quand son orteil se posa sur un morceau de verre, attrapa sa baguette et chercha l'origine du bruit qui l'avait tiré du sommeil. Ses yeux s'habituèrent rapidement à l'obscurité et ses sens s'apaisèrent lorsqu'il reconnut les lieux. Il observa la petite Elisabeth qui dormait dans le lit à côté du sien et qui gémissait dans son sommeil. Ils étaient apparemment les deux seuls à ne pas être levés. Comme Liz sanglotait doucement, il s'installa près d'elle et l'appela pour la réveiller :
- « Beth ma chérie… Chut… Ce n'est rien, juste un cauchemar… Tout va bien, je suis l », chuchotait-il en la berçant tendrement.
La fillette sortit de sa torpeur et se calma :
- « Harry ? » demanda-t-elle hésitante en tendant les bras vers lui.
Il acquiesça tout en la prenant contre lui.
- « Où est Papa ? » interrogea-t-elle soudainement, toutes traces de chagrin ayant disparu de son visage.
- « Et bien, j'imagine qu'il est en bas… »
- « Tu es sûr ? »
- « Euh… Non. Mais je ne vois pas où il pourrait être d'autre », répondit Potter de plus en plus surpris.
Devant l'air buté de sa filleule, il se leva, enfila rapidement un jean et une chemise et la reprit dans ses bras. La petite fille ne retrouva sa bonne humeur qu'en voyant son père.
- « Papa ! » s'écria-t-elle en lâchant Harry et en se précipitant vers le blond.
Celui-ci la réceptionna au vol et Liz se serra contre lui comme si sa vie en dépendait. Malfoy embrassa sa fille et fusilla Potter du regard : qu'avait-il fait pour traumatiser ainsi Elisabeth ? Le Survivant haussa les épaules en signe d'incompréhension.
Liz ne le quitta pas de la matinée ce qui commençait à agacer Drago. Elle avait hérité du caractère indépendant des Malfoy et même toute petite, n'avait jamais réclamé autant d'attention. Ils étaient à présent installés sous un arbre dans le jardin des Weasley. Elisabeth caressait consciencieusement un chat qui rappelait vaguement Pattenrond…
- « Papa, est-ce que tu m'aimes ? »
La question résonna dans le silence. Voilà donc où était le problème : l'apparition de Harry et le souvenir de Ginny perturbaient sa fille… Mais par Merlin, pourquoi devait-elle autant ressembler à sa mère ? L'espace d'un instant, il avait cru voir Gin lui posant la même question.
- « Papa ? » s'impatienta Lizzie tirant Malfoy de sa réflexion.
- « Bien sûr Liz », répondit-il en l'installant sur ses genoux.
Puis il lui souffla dans l'oreille :
- « Je t'aime plus que tout au monde. »
La fillette éclata de rire car le souffle chaud de son père lui chatouillait le cou. Elle se tourna pour planter ses yeux dans les siens :
- « Tu m'aimes plus que Maman ? »
Malfoy eut un sourire en coin (Celui qu'il réservait d'habitude aux membres de la gent féminine légèrement plus âgée que Liz !) : depuis quand est-ce que son petit Ange avait des réflexions de femme jalouse ? !
- « Non », s'entendit-il répondre.
Beth afficha un air à la fois déçu, triste et résigné.
- « Je t'aime autant que ta mère…, mais différemment », ajouta Drago en haussant les épaules et en levant les yeux au ciel.
Qui aurait pu croire qu'il serait un jour capable d'exposer aussi calmement ses sentiments ?
Harry faillit pousser un cri de triomphe : ça y est, il avait mis le doigt sur ce petit détail qui le dérangeait ! Il était venu prévenir les Malfoy que le repas allait être servi… Comprenant que leur discussion ne le regardait pas, il était resté à l'écart. Mais Harry Potter étant Harry Potter, il n'avait pas pu s 'empêcher de tendre l'oreille. Et il avait compris : ni Beth, ni Drago ne paraissaient avoir fait le deuil de Ginny. Ils parlaient d'elle comme si elle allait revenir. Une ombre passa sur le visage du sorcier : soit Malfoy était complètement taré, soit il lui manquait, à lui, certains éléments de l'histoire pour comprendre…
- « Et toi Harry, tu m'aimes aussi ? » demanda une voix fluette.
Le Survivant fut obligé de sortir de sa cachette et de révéler sa présence. Malfoy parut surpris de le voir alors que Liz attendait seulement sa réponse.
- « Potter, qu'est-ce que tu fous l ? »
Mais le sorcier ne lui accorda aucune attention, il observait Elisabeth d'un air ahuri, limite accusateur.
- « Potter ? » interrogea de nouveau le blond étonné par son comportement.
- « Comment a-t-elle su que j'étais l ? » demanda Harry en désignant sa filleule qui, exclue de la discussion, était retournée à ses jeux.
Ce fut au tour de Drago de regarder sa fille d'un air suspicieux lorsque soudain, Harry se frappa le front de la paume de la main. Il venait de se souvenir de quelque chose…
- « Malfoy, est-ce que les capacités magiques se transmettent génétiquement ? »
Drago parut encore plus blême que d'habitude :
- « Je ne suis pas sûr que la génétique est quelque chose à voir mais… Oui, le plus souvent la magie se transmet à la naissance. »
- « Suis-moi ! »
Alors qu'ils se dirigeaient vers la maison, Harry s'arrêta et fit demi-tour.
- « Beth, appela-t-il. Je t'aime vraiment très, très fort. »
La petite eut un sourire resplendissant :
- « Tu m'aimeras toujours ? »
- « Je suis ton parrain tu sais… Cela veut dire que je serai toujours là pour toi, je ne t'abandonnerai jamais. »
En reprenant son chemin, il se demanda si cette promesse était bien raisonnable.
Les deux sorciers se rendirent dans une des chambres du Terrier.
- « Ce matin, je me suis explosé le pied sur un bout de verre, expliqua Harry en montrant quelques morceaux de verre sur le sol. Sur le coup, je n'y ai pas fait attention… Mais pourquoi y aurait-il des bouts de verre ici ? Molly est une vraie maniaque du ménage que je sache ! »
Il s'interrompit un instant pour ménager son interlocuteur qui semblait vouloir refuser de comprendre.
- « Seulement il y avait un verre sur la table de nuit et Elisabeth était bouleversée à son réveil… »
- « Elle développe les mêmes pouvoirs que Gin », lâcha Drago d'une voix blanche. « Potter, je t'interdis de parler de cette histoire à qui que ce soit », ajouta-t-il menaçant avant de partir.
Et Harry eut la très désagréable impression d'être revenu à Poudlard, quelques années plus tôt, face à Malfoy son vieil ennemi de toujours.
Merci à Mystick, Lady Lyanna, Kokie.
Laika la Louve : Je t'ai oubliée ? Aïe… Honte sur moi, tu as le droit de me maudire sur plusieurs générations ! Vraiment désolée…
Keina 1 : Keina la silfine ? Toi ici ? Ca alors... Ta review m'a fait super plaisir. Savoir qu'un auteur comme toi aime (une fois encore) ce que je fais…, comment dire ? Ca flatte mon ego. Merci, merci, merci…
Frite 12 : Pas de NC-17, désolée !
Eowyn 78 : Une nouvelle lectrice ? Chouette ! Et en plus, tu as tout lu d'un coup… Quel courage ! Je ne sais pas combien de chapitres il y aura mais la fin ne devrait plus trop tarder. Quant aux publications, j'ai bien essayé de tenir un rythme régulier mais cela n'a pas dur ! Donc, c'est lorsque je peux !
Paprika Star : Merci pour ce nouveau message. Comme tu as pu le lire, pas de scène « chaude » dans l'histoire. Pour le repas chez les Weasley, tu viens d'avoir la réponse. Quant à leur première réaction et à notre cher Voldemort, il va falloir attendre encore un peu !
Aria Lupin : Patience, patience… Vous en saurez bientôt plus !
