Changer le passé pour changer le futur
Disclaimer : Bah, comme d'hab, rien ici ne nous appartient excepté l'histoire de cette fic et les nouveaux persos.
Note : Cette fic se base sur les 5 premiers livres de Rowling
Pour ce chapitre : Salut à tous ! C'est donc Nanou qui vous parle pour ce deuxième chapitre. DreamAngel7 a fait un très bon début alors j'espère que je ne vous décevrai pas ! Bonne lecture !
-Il faut que tu entres dans le cercle ! répéta Neville d'un ton pressé.
Le cercle brillait d'une lumière éblouissant, presque aveuglante, au centre du pentacle. Tout autour, près de chaque colonnes, Ron, Hermione, Fred et George le regardaient, l'air à la fois anxieux et épuisés. Un air qu'Ethan leur avait toujours vu.
Le jeune homme ne comprenait pas ce qui se passait ni ce que Neville attendait de lui. Il avait tellement de questions qui se bousculaient dans sa tête et dont il aurait voulu les réponses. Mais un regard vers Neville et ce qu'il lut dans les yeux de son mentor lui fit comprendre l'urgence de la situation.
Ethan se retourna donc vers le cercle, légèrement tremblant. Il était maintenant parfaitement réveillé. Il serrait fortement la bille d'ambre dans sa main, au point que ses jointures deviennent blanches et que ses ongles s'enfoncent douloureusement dans sa paume. Mais la douleur physique importait peu le jeune homme. Si Neville lui avait confié sa bille d'ambre, qui représentait tant de choses à ses yeux, il y avait une raison. Neville n'était pas du genre à faire les choses à la légère et Ethan le savait.
Scrutant toujours le cercle, le jeune homme se demanda ce qui pouvait se trouver de l'autre côté. Il avait toujours été brave et le courage ne lui manquait pas mais cela ne l'empêchait pas d'avoir peur. Son coeur cognait contre sa poitrine.
-Ethan, tu es notre dernier espoir, cria Neville d'une voix désespérée, alors que le cercle commençait à perdre de son intensité.
Non sans hésitation, Ethan s'avança et entra dans le cercle juste avant que celui-ci ne referme.
Bien après que le cercle eut disparut, Neville fixait toujours le centre du pentacle. Le doute venait de s'infiltrer dans sa tête. Il avait l'air hagard et l'esprit tourmenté. Il passa une main dans ses cheveux, qui se hérissèrent, lui donnant l'air encore plus perdu. Hermione, affaiblie, s'approcha doucement de lui et posa sa main sur son épaule.
-Ne t'inquiète pas, Neville, tu as fait le bon choix, dit Hermione d'une voix qui se voulait réconfortante mais qui tremblait légèrement.
Quelques larmes coulèrent sur les joues de Neville, formant deux sillons brillants et il dit d'un ton grave :
-Je l'espère, Hermione, je l'espère. Notre survie en dépend.
Lorsque Ethan se retrouva dans le cercle, il eut l'impression d'être happé, comme si une main invisible et puissante le tirait en avant, sans qu'il puisse rien faire. Ethan était effrayé et tremblait mais il tenait bon. Il n'avait d'ailleurs d'autre choix que de se laisser faire et d'attendre.
Autour de lui, tout était haut en couleur et lumineux, au point de lui faire mal aux yeux. Il supposa qu'il était dans une sorte de tunnel, sans toutefois en être sûr. Le tunnel n'était pas stable et défilait à une vitesse impressionnante. Ou bien c'était peut-être lui qui avançait. Il n'arrivait pas à le savoir et préférait ne pas s'appesantir sur la question.
Ethan commença à avoir des nausées. Sa tête lui tournait. Il ferma les yeux, se sentant de plus en plus mal à l'aise. Son coeur n'arrivait pas à se calmer et il espérait que ce voyage infernal se termine rapidement.
Au bout d'un moment qui lui paru des heures, la vitesse, de lui-même ou du tunnel, donna l'impression de ralentir. « Enfin fini ! » songea Ethan, soulagé. En effet, il aperçut, au loin, une petite ouverture ronde et blanche. Au fur et à mesure qu'Ethan s'approchait d'elle, l'ouverture se fit de plus en plus grande, jusqu'à devenir identique au cercle créé par Neville.
Lorsqu'il se retrouva devant le cercle, le tunnel stoppa net et Ethan se sentit pousser à l'extérieur. Il traversa le cercle en vol plané et tomba lourdement sur un sol dur et caillouteux.
Ethan se releva avec difficulté, frottant ses mains salas et blessées sur son pantalon. Ses genoux aussi étaient douloureux mais cela ne l'empêchait pas de marcher. Il promena son regard autour de lui, essayant de comprendre ce qu'il lui arrivait, cherchant un indice sur le lieu où il se trouvait.
La nuit était noire et sans étoiles, seulement éclairée par une lune ronde et d'une blancheur fantomatique. Aux lueurs jaunâtres qu'il pouvait voir dans cette quasi-obscurité, il supposa qu'il se trouvait dans un village.
Il se demanda quoi faire et songea que le mieux pour le moment était de trouver un endroit où dormir. Il aviserait plus tard pour le reste. Préférant ne pas déranger les habitants de ce village, Ethan s'éloigna et s'allongea au pied d'un grand arbre. De là où il était, il voyait toujours le village mais plusieurs buissons touffus cachait le jeune homme aux éventuels passants. Il se demanda vaguement pourquoi tout était si tranquille. Il marmonna un sort qui fit apparaître un puissant bouclier magique et serra sa bille d'ambre, en espérant qu'aucun mangemort ne passerait par là. Puis, la fatigue s'insinua rapidement en lui et il s'endormit sans même s'en rendre compte.
Un soleil haut et chaud brillait déjà dans le ciel quand un jeune garçon en short et tee-shirt sortit tranquillement de chez lui, un ballon sous le bras. Laissant son ballon rouler sur le sol, le petit garçon lui courut après et s'éloigna ainsi du village. Il courut un moment, riant à gorge déployée dans la chaleur de cette journée d'été.
Il donna alors un puissant coup de pied et celui-ci roula jusqu'à un gros arbre. Le garçon ne tarda pas à le rejoindre et alors qu'il se penchait pour le ramasser, il aperçut Ethan, toujours endormi au pied de l'arbre et entouré de son bouclier magique.
Loin de s'inquiéter mais prenant néanmoins sa baguette, le petit garçon s'approcha d'Ethan et l'observa. Puis il demanda :
- Tu dors ?
N'obtenant pas de réponses, il continua :
- Réveilles-toi, c'est le matin !
La petite voix enfantine tira Ethan de son sommeil. Il se redressa, complètement engourdis, et se tourna vers celui qui l'avait réveillé.
- Salut, je m'appelle Benjamin, lança joyeusement l'enfant.
Ethan observa Benjamin et remarqua qu'il n'y avait ni peur ni inquiétude dans sa voix ou son regard, juste de la curiosité et l'innocence que l'on a à cet âge-là. Mais où pouvait-il bien être ?
- Salut Benjamin, moi c'est Ethan, dit-il en désactivant son bouclier.
- Tu viens jouer au ballon avec moi ?
Ce gamin joue dehors ? s'étonna Ethan. Avec le chaos qui règne et Voldemort et ses mangemorts toujours plus violents ? mais c'est de la folie ! Les parents de cet enfant étaient-ils donc inconscients ?
- Tu ne devrais pas jouer dehors, c'est trop dangereux.
- Maman dit que si j'ai ma baguette, je ne risque rien. Ethan commençait à trouver tout ça louche : C'était bien trop calme. Et en regardant autour de lui, il ne vit pas le paysage de désolation auquel il était habitué. Où donc Neville l'avait-il envoyé avec ce cercle magique ?
- Dis-moi, je sais que ça va te paraître étrange que je te demande ça, mais où sommes-nous ?
L'enfant, trop heureux de pouvoir se rendre utile, ne se fit pas prier pour répondre.
- Ici, c'est Pré-au-Lard, annonça-t-il fièrement.
Ethan écarquilla les yeux d'étonnement.
- Pré-au-Lard ? répéta-t-il incrédule. Ce village, c'est Pré-au-Lard ? Tu es sérieux ?
Benjamin opina de la tête. Ethan n'en croyait ni ses oreilles ni ses yeux. A sa connaissance, Pré-au-Lard n'existait plus, Voldemort s'était chargé de le faire disparaître. Le village avait été réduit en cendres. Il n'en restait que quelques morceaux de bois, bouts de verre et autres débris éparpillés. Ethan n'était décidément pas au bout de ses surprises.
- Tu veux bien me faire visiter ? demanda alors le jeune sorcier.
- D'accord.
Benjamin lui prit la main d'un côté, tenant son ballon et sa baguette de l'autre et l'entraîna vers Pré-au-Lard.
Grâce aux explications de Benjamin et aux photos que lui avait montrées Neville, Ethan n'eut aucun mal à reconnaître les différents magasins, même si jusqu'à aujourd'hui, il ne les avaient jamais vraiment vus : Zonko le magasin de farces et attrapes, Honeydukes où l'on pouvait trouver toutes sortes de friandises, Gaichiffon, le bar des Trois Balais, Derviche et Bang et même la cabane hurlante. Benjamin lui montra aussi la gare, qui accueillait pendant l'année scolaire le Poudlard Express.
Ethan avait du mal à croire ce qu'il voyait. C'était bien le village de Pré-au-Lard mais sûrement pas celui qu'il connaissait. Soudain, une étrange idée lui traversa l'esprit… si étrange qu'il préférait la repousser pour le moment. Il voulait d'abord vérifier certaines choses.
- Quel jour sommes-nous, Benjamin ?
- Le 29 août. C'est bientôt la rentrée des classes.
Ainsi il serait fixé d'ici quelques jours…
- Tu veux que je te montre Poudlard ? C'est pas loin d'ici.
Poudlard, le célèbre château… Lui aussi en ruines. Ethan ne l'avait jamais vu réellement aussi accepta-t-il et les deux garçons se dirigèrent vers l'école.
Ethan et Benjamin se trouvait devant la grille de Poudlard, d'où ils pouvait voir le parc, le lac, la forêt et le château ainsi que la cabane du garde-chasse. Au loin, on pouvait même apercevoir le stade de Quidditch et les serres. Ethan observait avec fascination tout ce qu'il voyait sous le regard mi-amusé mi-intrigué de Benjamin.
- Tu ne l'avais jamais vu ? demanda le jeune garçon.
- Non, répondit simplement Ethan.
- Pourquoi ?
Question typique d'un enfant de six ans. Mais Ethan n'eut pas le temps d'y répondre car deux personnes et un homme plus grand que la normale venaient de sortir du château et se dirigeaient vers la grille. D'aussi loin, Ethan ne pouvait pas les reconnaître, d'autant plus que la dernière fois qu'il les avait vus, il était à peine plus âgé que Benjamin. Le seul qu'il identifia sans difficulté fut le géant : Hagrid.
Ethan ne l'avait pas revu depuis la mort de Harry. D'après Ron, Hagrid n'avait pas supporté de perdre un ami comme Harry et il s'était exilé dans les montagnes. Depuis, on avait plus eu de nouvelles et on ne savait même pas s'il était encore vivant. Et pourtant, il se tenait là, sous les yeux du jeune sorcier, et apparemment en pleine forme.
Alors que le groupe se rapprochait, Ethan put distinguer les deux personnes qui accompagnaient le demi-géant. L'une, une femme d'allure stricte, les yeux perçants et un chignon serré, l'autre un homme vieux, à la longue barbe argentée et aux lunettes en demi-lune : Minerva McGonagall et Albus Dumbledore. Pour Ethan, McGonagall avait succombé à la maladie qui la rongeait et pour laquelle on avait pas de remèdes et Dumbledore, rattrapé par le temps, était mort dans son sommeil.
- Viens, je ne t'ai pas encore tout montré, lui dit alors Benjamin.
Ethan suivit le jeune garçon, non sans se promettre de rendre visite à Dumbledore. Si ses soupçons étaient fondés, il aurait sûrement besoin d'intégrer Poudlard.
Une demi-heure plus tard, Benjamin rentra chez lui pour le déjeuner, laissant Ethan seul. Le jeune garçon l'avait invité à venir chez lui mais Ethan, voulant rencontrer Dumbledore au plus vite, avait refusé. Il retourna à Poudlard retourna à Poudlard et s'assit dans l'herbe à côté de la grille. Il voulait attendre le retour de Dumbledore, en espérant que celui-ci n'était pas encore revenu.
Il commençait à s'assoupir, la tête dans les bras, lorsque quelqu'un lui toucha doucement l'épaule. Il releva la tête, encore ensommeillé. Albus Dumbledore le regardait à travers ses lunettes en demi-lune, penché vers lui.
- Je suppose que vous m'attendiez, déclara le vieux sorcier.
A côté de lui, Hagrid et McGonagall avec un air curieux légèrement surpris. Rien de comparable aux regards éteints, anxieux ou terrorisés que Ethan côtoyait tous les jours.
Sur le moment, il était encore tellement étonné de voir Dumbledore en chair et en os qu'il fut incapable de dire quoi que ce soit, se contentant de fixer bêtement le directeur. Puis la parole lui revint et il dit :
- Oui. J'aurais besoin de vous parler.
Dumbledore acquiesça, comme s'il s'attendait à cette visite.
- Venez. Nous serons mieux dans mon bureau.
Ethan se leva et étira ses membres engourdis pendant que Dumbledore déverrouillait, d'un coup de baguette, la grille. Puis il suivit le vieux sorcier, silencieusement, réfléchissant à ce qu'il allait dire, tandis que McGonagall et Hagrid marchaient derrière eux. Ils traversèrent le parc, entrèrent dans le château et rejoignirent tous les quatre le bureau de Dumbledore.
Dumbledore fit apparaître trois chaises et tous s'installèrent. Fumseck vint se poser sur l'épaule du directeur. Ethan ne pouvait s'empêcher de détailler les trois sorciers, voulant être sûr qu'ils étaient bien réels. Dumbledore commença à parler.
- Que nous vaut donc votre visite, Mr… ?
- Palmirya, répondit précipitamment le jeune homme. Ethan Palmirya. Et la raison de ma présence est assez… compliquée.
- Expliquez-vous, lança McGonagall.
Ethan hésita. Il devait les mettre au courant sans toutefois tout leur dévoiler.
- Il semblerait que… je vienne du futur, lâcha-t-il finalement.
Il put entendre tout autour de lui les murmures provenant sans doute des nombreux portraits accrochés sur tous les murs du bureau.. ni McGonagall ni Dumbledore ne paraissaient surpris. Par contre, Hagrid le regardait comme une bête curieuse.
- Pourquoi vous a-t-on envoyé dans le pass ? demanda Dumbledore toujours sur le même ton.
- Je ne sais pas vraiment. Neville m'a dit d'entrer dans le cercle mais ne m'a rien expliqué d'autre…
- Neville, dites-vous ? l'interrompit McGonagall. Vous parlez de Neville Londubat ?
Hagrid avait redressé la tête mais ne dit rien.
- Oui madame. Mais il n'était pas seul. Il y avait aussi Hermione et Ron Weasley et les jumeaux Fred et George Weasley.
Dumbledore et McGonagall échangèrent un regard entendu.
- La situation devait être désespérée pour que Neville, Hermione et Ron envisagent une solution aussi extrême qu'un voyage dans le temps, remarqua Dumbledore. Je pense qu'il est donc nécessaire que vous nous parliez de ce qui se passe à votre époque.
Ethan soupira et acquiesça. Il n'avait pas envie de revivre tous ces mauvais moments mais il comprenait peu à peu le geste de Neville : celui-ci lui avait fait remonter le temps pour qu'il puisse changer les choses. Et qu'avait-il à perdre en racontant son avenir ? Le fait même qu'il ait changé d'époque avait déjà dû modifier des choses. De plus, il n'avait pas le choix. L0'avenir du monde était désormais entre ses mains, qu'il le veuille ou non.
Le jeune homme commença donc son récit. Il leur parla de la mort tragique de Harry lors d'un combat fatal contre Voldemort (McGonagall et Hagrid ne purent s'empêcher de frissonner en entendant prononcer le terrible nom) puis de la montée en puissance du Seigneur des Ténèbres, du chaos qui régnait aussi bien dans le monde des sorciers que dans le monde moldu, des groupes de défenses qui s'étaient peu à peu formés et qui tentaient d'arrêter le mage noir, des missions organisés régulièrement ainsi que du bilan désastreux de la dernière mission. Enfin, il termina en leur expliquant comment Neville et les autres l'avaient envoyé dans le passé. Malgré tout, il passa de nombreuses choses sous silence.
Aucun des trois sorciers ne l'interrompit et il ne s'arrêta que lorsqu'il eut fini. Dumbledore le regarda avec un visage grave, comme si ses pires craintes étaient confirmées. McGonagall et Hagrid, quant à eux, étaient troublés par ces révélations.
- J'ai comme l'impression que Neville vous a envoyé au bon moment au bon endroit. Vous a-t-il dit ce que vous deviez faire une fois ici ?
- Non, il a juste dit que j'étais leur dernier espoir. Il n'a pas eu le temps de dire autre chose.
Dumbledore resta songeur quelques instants, les yeux perdus dans le vide. Ethan ne savait pas quoi faire et jouait nerveusement avec ses mains. Un silence de mort régnait. Finalement, Dumbledore parla, les faisant tous sursauter :
- Je pense que la meilleure solution pour vous est de vous faire intégrer Poudlard. Quel âge avez-vous ?
- J'ai dix-sept ans, monsieur.
- Dans ce cas, nous vous placerons en septième année. Harry Potter, Hermione Granger, Neville Londubat et Ron Weasley vont eux aussi commencer leur septième année. Avez-vous suivi un enseignement magique ?
- Oui, monsieur, Neville y veillait.
- Dans ce cas, je pense que vous n'aurez pas trop de mal à suivre les cours. Les professeurs seront mis au courant de votre situation, mais je vous demanderais de ne pas ébruiter votre histoire au près des élèves.
- Oui, monsieur, je comprends.
- Neville devait penser que vous parviendriez à aider Harry et à le faire changer, ajouta Dumbledore. Nous tâcherons de vous aider au mieux mais il semblerait que vous êtes effectivement le seul à pouvoir modifier le cours du temps.
Ethan sentit son coeur faire un bond. Jamais il n'aurait penser qu'il pourrait un jour étudier à Poudlard ou rencontrer Harry, Ron, Hermione et Neville encore adolescents. Et peut-être même pourrait-il voir ses parents…
Mais il se rendait aussi compte de la responsabilité que Neville lui avait donnée et de l'importance de sa mission ce qui ne fit que l'effrayer davantage. Il se demanda furtivement si Neville n'avait pas placé de trop grands espoirs en lui. Mais il n'eut pas le temps de s'attarder sur la question car Dumbledore continua :
- La rentrée est dans quatre jours. D'ici là, Hagrid vous conduira au Chemin de Traverse pour vos achats scolaires et vous logerez au Chaudron Baveur. Il vaut mieux que vous arriviez à Poudlard par le Poudlard Express. Minerva s'occupera de vous quand vous arriverez. Avez-vous des questions ?
- Non, je crois que ça ira.
- Dans ce cas, nous pouvons y aller, s'exclama Hagrid.
Il se leva et Dumbledore lui tendit une tasse à thé ébréchée qu'il avait préalablement transformé en portoloin, ainsi qu'un parchemin et une petite clé.
Ethan vérifia qu'il avait toujours sa baguette et sa bille d'ambre et posa la main sur la tasse. Il sentit le sol disparaître quelques secondes puis se matérialiser à nouveau sous ses pieds et il se retrouva au Chemin de Traverse.
Le jeune sorcier et le demi-géant observèrent un moment la foule puis Hagrid entraîna Ethan vers Gringotts. Ethan, tout en suivant Hagrid, essayait de tout voir autour de lui. Les magasins n'étaient pas en ruines ou à l'abandon, aucun débris de bois ou de verre ne jonchaient le sol et il n'y avait pas cet air de désolation qui régnait depuis le grand massacre qui avait eu lieu alors qu'Ethan avait dix ans. Au contraire, la rue était animée et les gens se bousculaient.
Une question lui vint alors à l'esprit :
- Dites, Hagrid, comment je vais faire pour acheter mes fournitures, je n'ai pas d'argent.
- Ne t'inquiète pas, Dumbledore va t'en prêter et tu lui remboursera plus tard. En attendant, on ferait mieux de se dépêcher, on a beaucoup de choses à faire.
Il ne leur fallut pas longtemps pour chercher de l'argent mais Ethan, tout comme Hagrid, fut bien content quand ils retrouvèrent à l'extérieur. Le voyage à travers le sous-sol de la banque leur avaient donné mal au coeur et ils s'arrêtèrent chez Florian Fortarôme avant de continuer.
L'après-midi passa sans que Ethan ne rende compte. Il passait un bon moment et commençait à se détendre. La vie était tellement plus tranquille à cette époque !
Lorsqu'ils eurent fini, le soleil commençait déjà à se coucher et la rue à se vider. Hagrid accompagna Ethan jusqu'au Chaudron Baveur et lui réserva une chambre. Lorsqu'il fut sûr que le jeune sorcier était bien installé, Hagrid s'en alla, non sans lui avoir dit qu'il viendrait pour le conduire à la gare de Kings'Cross.
Ethan se retrouva donc seul mais il était tellement épuisé par les évènements des deux derniers jours qu'il se coucha rapidement et s'endormit dès qu'il eut posé la tête sur l'oreiller.
Nanou.
