Le désir et la haine
Auteur : Ivrian.
Disclaimer : Les persos sont à JKR, mais l'histoire est à moi… NA !
Paring : HG/DM.
Rating : R + NC 17, et avertissement aux lecteurs : fic très sombre, contenant des scènes très sensibles.
Résum : La guerre contre Voldemort fait rage. Faite prisonnière par des mangemorts, Hermione Granger est violée, torturée et connaît l'horreur de voir son fiancé, Ron Weasley, assassiné sous ses yeux. Elle ne doit son salut qu'à l'intervention de Draco Malfoy, son ennemi depuis toujours, qui se révèle être un agent double à la solde de l'ordre du phénix.
Après la fin de Voldemort, Hermione s'enfonce lentement sans que personne ne s'en rende compte. Incapable de remonter la pente, elle entame une liaison purement sexuelle, et franchement sado-masochiste avec Draco. Une liaison destructrice…
Note de l'auteur : Voila enfin le chapitre 7. Je vous présente d'ores et déjà toutes mes excuses. Je suis sincèrement désolée d'avoir mis aussi longtemps à updater, mais mon ordinateur m'a lâchée et je suis restée sans pendant un bon moment. Je dois maintenant retaper sur Word tous les chapitres de mes fics que j'ai écrit avec un bon vieux stylo ! Vous voyez le tableau, lol ?
D'autre part, merci infiniment de toutes vos rewiews. Elles me touchent et m'encouragent énormément. Je suis une personne qui se remet en cause en permanence et qui doute beaucoup d'elle-même et de ses « aptitudes » à l'écriture.
Je ne le répéterai jamais assez, mais cette fanfic, je l'écris avec mes tripes, je donne tout ce que j'ai à l'intérieur, c'est peut-être pour ça que nombre d'entre vous la trouvent si « humaine »… Mais je sais aussi que je n'en serai jamais totalement satisfaite. Pourquoi ? Tout simplement parce que je voudrais que cette fic soit la perfection. Malheureusement, on ne peut jamais l'atteindre.
Voilà, j'arrête le bla bla et l'introspection, et je vous souhaite bonne lecture !
Réponses aux rewiews :
Maxence : Merci à toi pour ta rewiew. Elle m'a fait chaud au cœur, car ce genre de petit mot simple me remonte le moral ! Merci encore. J'espère que tu continueras à suivre l'histoire.
Tiakin : Merci à toi de me rewiewer à ton tour. Ça me fait plaisir que tu aimes, car c'est une fic à laquelle je tiens tout particulièrement.
Lune de Cristal : Salut et merci ! Ordre de Merlin première classe, pour moi c'est le summum et comme ils sont des héros de guerre, il leur fallait au moins ça !
Marielune : Merci et désolée pour le retard, voila la suite !
Teddyjes : Coucou, toi ! Merci d'être encore et toujours l ! Je suis désolée pour le retard, mais la voila enfin, cette suite !
Lonnie : Salut ! Je tiens sincèrement à m'excuser pour le retard, mais confer note de l'auteur, j'ai eu pas mal de problèmes ! J'espère te garder pour la suite, hein ?
Alisa Adams : Coucou, ma sorcière barjo ! Merci de me soutenir et d'être encore l
Sely : Bonjour ! Tu sais que j'ai rarement eu autant de plaisir à lire une rewiew ? Elle m'a énormément touchée, et c'est peu de le dire. Concernant tes questions, je t'y réponds par mail, car je ne veux rien dévoiler. Encore MERCI à toi. J'espère vraiment te garder comme rewieweuse pour cette fic.
Lululle : Salut, ma Lulu ! Ouais, Dray n'a pas usurpé sa réputation, lol !
Flo 007 : Coucou ! Mais c'est précisé dans le résumé… « une liaison purement sexuelle et franchement sado-masochiste ». J'ai prévenu mes lecteurs, ne t'attends pas à une histoire à la guimauve, lol ! (Non pas que je n'aime pas la guimauve mais elle n'a rien à faire ici…)
°°°
7
L'ordre de Merlin
La gentry du monde magique avait répondu présente à ces mondanités qui s'annonçaient exceptionnelles. En ce samedi soir, le ministère décorait de l'ordre de Merlin les héros de la guerre. C'était LA cérémonie à ne pas manquer.
Quelle connerie ! songeait Hermione. Ce que nous avons dû faire et subir pendant cette foutue guerre leur importe peu. Ce qui compte, c'est l'apparence. Faire bonne figure, et oublier très vite les atrocités commises de part et d'autre ! Combien d'entre eux savent que Ron est mort après avoir été violé et torturé par Voldemort ? Surtout… combien veulent vraiment le savoir ?
Elle avait envie de hurler. Sa rage, son angoisse, son impuissance. Pourquoi n'était-ce pas l'un de ces bien-pensants qui était parti à la place de Ron ? Mais elle ne pouvait pas se permettre de poser à voix haute cette question. On l'aurait prise, à juste titre, pour une folle.
Elle ne pouvait que se taire et sourire aux flatteurs qui la félicitaient d'avoir reçu cette distinction suprême : l'ordre de Merlin, première classe. Ils en bavaient tous de jalousie. Tant d'hypocrisie lui donnait envie de vomir.
Si Ginny et Harry n'avaient pas été auprès d'elle, nul doute qu'elle se serait effondrée. Et elle savait qu'il en allait de même pour eux. Aucun des membres du trio ne souhaitait se trouver là ce soir. Mais aucun ne pouvait l'éviter. Trop de héros de l'ombre s'étaient sacrifiés pour qu'ils puissent survivre et mener le monde magique à la victoire.
Parfois, Hermione plaignait Harry. Tant de poids sur ses épaules… Bien plus important que le sien. Comment faisait-il pour ne pas craquer ? Mais il lui suffisait de surprendre l'un des regards qu'il posait sur Ginny quand il croyait que personne ne l'observait. Et elle avait la réponse à sa question.
Il l'aimait. Elle l'aimait. Et c'était ce qui leur permettait à tous deux de ne pas flancher. Ce qui leur permettrait de retrouver une vie normale.
Elle, Hermione Granger, autrefois la « Miss Je sais tout de Poudlard », n'avait plus rien. Son amour était parti, son amour l'avait quittée. Et ne se tenait devant cette belle assemblée, droite et digne malgré tout, qu'une belle coquille vide.
Pourtant, chaque parcelle du corps de la jeune fille se sentait en cet instant intensément vivante. Chaque terminaison nerveuse, chaque fibre de son être était consciente de sa présence. Elle avait brièvement croisé ses yeux gris au cours de la cérémonie, mais s'était par la suite interdit de le chercher du regard. Elle l'avait ignoré. Il avait fait de même.
Pourtant Draco Malfoy, tout comme Hermione Granger, savaient qu'ils ne pouvaient pas en rester là. Cette étrange attraction, faite de sexe et de haine, était trop violente pour être niée longtemps. D'ailleurs, avaient-ils vraiment envie de la nier ?
Hermione refusait de s'interroger trop longtemps sur ce qu'elle avait ressenti au cours de cette fameuse nuit. Douleur, plaisir, soumission, domination… Il ne lui en faudrait pas beaucoup pour devenir dépendante. Pourtant, la pulsion purement sexuelle qui la poussait vers son ennemi d'enfance était peut-être sa seule chance d'évacuer ce mal-être qui la rongeait…
A son corps défendant, la jeune fille chercha le serpentard. Quelques minutes plus tôt, elle l'avait vu bavarder avec Fudge et Dumbledore, et la discussion paraissait plutôt… animée. Or, à cet instant, il semblait avoir disparu. Peut-être était-il parti…
Hermione haussa les épaules, essayant de se persuader qu'elle s'en fichait. D'ailleurs, à bien y réfléchir, elle devrait peut-être faire pareil, et filer à l'anglaise. Cette expression typiquement française la fit sourire.
Jetant un coup d'œil à ses deux amis, elle les vit danser devant l'orchestre. Ginny avait posé la tête contre l'épaule de Harry et tous deux fermaient les yeux, se laissant doucement bercer par la musique.
Hermione quitta la salle de réception si discrètement que personne ne s'en aperçut. Elle grimpa lentement les escaliers et déambula sans but précis dans les couloirs du ministère.
Sur l'une des portes, on pouvait lire « Cornélius Fudge, ministre de la magie ». Avec un petit sourire moqueur, la jeune fille entra.
Le bureau de Fudge était à l'image de l'homme. Pompeux et arrogant. Une grande baie vitrée donnait sur la salle de bal. Hermione n'alluma pas la lumière. Ainsi personne ne pourrait la voir. Elle alla se poster devant la vitre et observa les convives. Elle retint un petit rire en voyant que Maugrey fol œil avait « harponn » Fudge et ne le lâchait pas d'une semelle.
Un bruissement d'étoffe sur sa droite se fit entendre. La jeune fille ne sursauta même pas. Tout juste son cœur accéléra-t-il un peu ses battements. Oh, si peu…
Elle avait senti sa présence avant même d'entrer dans la salle. De même que maintenant, elle sentait son souffle chaud sur sa nuque.
- Tu n'es pas avec tes amis, Granger ?
Toujours cette même voix traînante.
- Comme tu peux le constater, répondit-elle sans le regarder.
Un instant de silence.
- Pourquoi n'es-tu pas avec eux ?
Elle ne répondit pas. Elle se sentait lasse à en mourir. Lasse de ce petit jeu. Devant son air absent, Draco sentit la colère monter en lui, telle une marée noire. Elle voulait éviter de regarder la vérité en face ? Très bien. Mais il allait lui montrer qu'il n'était pas le genre de type qu'on peut ignorer aussi facilement.
Il l'empoigna violemment par le bras et la força à le regarder dans les yeux.
- Je vais te dire pourquoi, Granger, tu es ici et pas en bas.
- Vas-y, le défia-t-elle, sarcastique. C'est fou ce que ça m'intéresse.
Il se pencha, jusqu'à frôler sa bouche.
- Parce que tu es comme moi, souffla-t-il. Tu es ténèbres, et non pas lumière.
Assez de préliminaires. Assez de fausses vérités. Je m'en fous de ce que tu crois savoir sur moi. Tu t'en fous de ce que je pense de toi.
Elle posa ses lèvres sur les siennes. Brutalement. Parce que la bestialité était le seul mode de communication possible entre eux. La violence. La haine… Leur seul langage commun.
Elle lui mordit la lèvre. Il répondit en la plaquant contre le mur. Sans cesser le baiser.
Elle gémit quand il remonta lentement sa robe le long de ses cuisses fuselées. Elle enfonça ses ongles dans ses paumes quand il lui ôta sa petite culotte et quand ses doigts trouvèrent son intimité.
Draco la contempla, les yeux étincelants. Elle était plus dangereuse que n'importe quelle drogue. Mais il n'avait jamais su résister à l'attrait du danger. Il adorait ça. Cette poussée d'adrénaline lorsque l'on plonge au plus profond de soi-même, de sa propre noirceur, et que l'on ne sait pas si l'on va en sortir intact. Cette excitation sauvage, extrême, que procurent les sentiments les plus forts…
La haine n'est pas seulement un aphrodisiaque. C'est aussi un fantasme puissant…
Il libéra son sexe durci de sa prison de vêtements et plongea en elle, encore et encore. Il la vit fermer les yeux et lui saisit durement le menton.
- Non, dit-il. Je veux que tu me fixes quand je te ferai jouir.
Je veux te soumettre. Te faire expier. Célébrons nos pêchés et consumons notre haine. Bienvenue dans mon enfer… Ce sera aussi le tien.
- Regarde-moi.
Et ces simples mots faillirent la mener au bord du gouffre. Elle se concentra sur les sensations. Son membre allant et venant en elle, ses traits tendus par la montée du plaisir, ses mouvements de plus en plus brusques. Ses mains enserrant ses poignets, marquant sa chair…
- Je veux te prendre de toutes les manières possibles et imaginables, sang de bourbe…
Il avait murmuré ces mots tout contre sa peau.
- Ou tu veux, comme tu veux, quand tu veux… , haleta-t-elle en retour.
Son ventre était en feu. Tourments dans son âme et dans son corps. La tension se relâcha en une explosion de jouissance, puis en une plénitude rarement égalée. Il donna encore deux ou trois coups de reins plus violents, puis se libéra en elle avec un grondement purement animal. Leur union charnelle leur laissa un arrière-goût amer, qu'ils jugèrent tous deux fort agréable.
Le souffle court, ils se regardèrent un moment, avant de se séparer et de se rajuster.
Aucun ne s'en rendit vraiment compte, mais à ce moment, leur liaison venait de commencer…
°°°
Voilà, à suivre… c'était plutôt gentillet… (enfin, moi et mes notions, j'vous jure !)
J'ai eu du mal à écrire ce chapitre, car c'est un chapitre de transition. Là, leur histoire de sexe débute réellement…
Ce chapitre est aussi un clin d'œil à une série que j'aime beaucoup… et qui m'a pas mal inspirée pour cette fic ! Vous devinez laquelle ?
En espérant que ça vous plait toujours, je vous dis « A bientôt » !
