Le désir et la haine

Auteur : Ivrian.

Disclaimer : Les persos sont à JKR, mais l'histoire est à moi… NA !

Paring : HG/DM.

Rating : R + NC 17, et avertissement aux lecteurs : fic très sombre, contenant des scènes très sensibles.

Résum : La guerre contre Voldemort fait rage. Faite prisonnière par des mangemorts, Hermione Granger est violée, torturée et connaît l'horreur de voir son fiancé, Ron Weasley, assassiné sous ses yeux. Elle ne doit son salut qu'à l'intervention de Draco Malfoy, son ennemi depuis toujours, qui se révèle être un agent double à la solde de l'ordre du phénix.

Après la fin de Voldemort, Hermione s'enfonce lentement sans que personne ne s'en rende compte. Incapable de remonter la pente, elle entame une liaison purement sexuelle, et franchement sado-masochiste avec Draco. Une liaison destructrice…

Réponses aux rewiews :

Caro : Non, je te rassure, je ne laisserais pas tomber cette fic avant de l'avoir terminée. J'aurais certainement des moments de doute, de ras-le-bol. Mais je n'abandonnerais pas. J'y mets tout simplement trop de moi-même. Je faisais allusion à l'épisode ou Buffy se trouve au-dessus du Bronze, regardant ses amis danser. Spike arrive et… la baise, ni plus ni moins. Moi aussi, j'ai adoré cette relation Spike/Buffy dans la sixième saison, qui est, à mon humble avis, la meilleure de toute la série.

Maxence : Ta rewiew m'a énormément touchée, Maxence, car elle correspond tout à fait à ce que je pense. En ce qui me concerne, cette fic relève totalement de la thérapie. Elle me permet de mettre noir sur blanc mon mal-être, mon angoisse. Alors non, merci à toi. Ta rewiew me prouve que j'ai atteint mon but : interpeller les gens. Sur ce monde en décomposition. Comme tu l'as si bien dit.

Lily Evans/Potter : La suite devrait venir normalement toutes les semaines, si je maintiens le rythme. Probable ? Oui, j'avais envie de mettre un peu de notre monde dans celui de la magie.

Zmija : Non, ne t'inquiète pas, je ne la lâcherai pas de sitôt. Continue à être toujours là, ça m'encourage beaucoup.

Teddyjes : Bien sûr que ça m'intéresse ! Je vais la lire et le laisserai une rewiew. Je suis contente de savoir que tu aimes toujours autant.

Lulu-Cyfair : Salut, ma Lulu ! Heureuse de te savoir fidèle au poste. Dis-moi ce que tu en penses ? Crois-tu que je vais devenir schizo à force d'écrire des fics aussi radicalement différentes les unes des autres ? Ça m'inquiète un peu, lol !

Lonnie : Je t'ai fait froid dans le dos ? Tu n'es pas au bout de tes peines, crois-moi ! Oui, j'ai tenté de la traduire en anglais, mais je ne continuerai que lorsqu'elle sera finie. C'est vraiment trop de boulot, sinon. J'essaierai de ne plus vous faire attendre un mois, c'est promis ! A bientôt et merci.

Eternamm : Merci et à bientôt, j'espère.

Maewyn : Tu me vois extrêmement flattée. Quatre fics sur des centaines ? Oui, je suis très touchée, d'autant plus que je mets énormément de moi dans cette fic. Alors, merci infiniment. J'espère te garder comme lectrice. Effectivement, il s'agissait de Buffy.

Angy : Coucou, toi ! C'est la saison six de Buffy contre les vampires à laquelle je faisais référence. Bizzzz !

Lady Lyanna : Moi, ce qui me touche le plus, c'est qu'elle vous touche, vous, lecteurs, et que vous me le disiez. Effectivement, j'en ai gros sur le cœur, comme tu le dis, et écrire est la meilleure thérapie que je connaisse. Un chef d'œuvre ? Arrête, là, je suis toute rouge !

Anya et Xeres : Oui, j'ai voulu faire ressortir toute l'ironie des récompenses d'après guerre, lorsque l'on sait les horreurs qui y ont été commises. Ravie de voir que mon couple Ginny Harry t'a plu.

Paprika star : Ah, Draco et la récupération de ses biens… toute une histoire, qui trouvera son dénouement prochainement.

Ithilwyn : Mais on a tous un petit côté pervers ! Bravo, c'est bien Buffy !

Pititemeg : La série, c'est Buffy contre les vampires, saison 6. Merci, voilà la suite.

Sely : Moi aussi, j'espère arriver à mener à bien cette relation forte et malsaine entre Hermione et Draco, sans me perdre en route. J'y mets en tous cas énormément de moi. Je suis flattée de voir que tu es aussi accro !

DW : Entièrement d'accord, vive le désespoir ! Et rassure-toi, il n'y a pas de gens normaux, il n'y a que des malades…

Evil_girl123 : Bravo ! Tu es la seule à m'avoir cité l'épisode !

Alisa Adams : Coucou, ma sorcière barjo ! Merci d'être toujours là.

Lululle : Tout à fait. Herm Draco, couple fusionnel, dans le côté négatif du terme. Destructeur.

°°°

8

Le jeu du lion et du serpent

Depuis presque trois ans qu'il avait quitté Poudlard, le bureau d'Albus Dumbledore n'avait pas changé. Draco n'avait pas eu l'occasion d'y revenir pendant la guerre. Mais en entrant, il constata tout de suite que l'aimable fouillis régnant dans l'antre du directeur était toujours identique à ses souvenirs d'école.

Au milieu du décor, Albus en personne, élément rassurant et stable en ces temps troublés, le regardait avec un sourire aimable.

Rassurant et stable… ce vieux magouilleur machiavélique !

Draco retint un sourire ironique. Ce vieillard malicieux était tellement retors qu'il aurait mérité d'être le chef de la maison Serpentard ! Le combat s'annonçait rude, et Draco carra les épaules. Il s'avança au centre de la pièce, et pendant quelques silencieuses minutes, le vieux lion et le jeune serpent s'observèrent attentivement.

Le premier, une expression bienveillante sur sa figure, le deuxième, dans l'expectative. Se demandant pourquoi diable Cornélius Fudge lui avait demandé de rendre visite au seul homme que Voldemort ait jamais craint. Bien qu'il commençât  à en avoir une vague idée…

- Draco… Cela me fait plaisir. Nous ne nous sommes pas revus depuis…

Le directeur s'arrêta, fronçant les sourcils comme s'il cherchait à se rappeler.

- … Depuis la cérémonie de remise de l'ordre de Merlin, professeur Dumbledore, répondit le jeune homme.

Le ton de sa voix montrait parfaitement qu'il n'était pas dupe de la prétendue amnésie de son ex-directeur.

La partie avait commencé entre eux. La première manche d'un jeu étrange dont Draco n'était pas certain de bien comprendre le but, ni les implications.

- Seigneur ! Trois mois déj

La voix n'était que douceur et onctuosité. Malfoy s'avança et passa un doigt léger sur les rayonnages de la bibliothèque. Pas le moindre grain de poussière. Net, sans traces. Une maniaquerie à l'image du propriétaire du lieu.

- Pourquoi suis-je ici, Albus ?

Draco n'était pas homme à s'encombrer de fioritures. 

- Pour le plaisir de ta compagnie, mon enfant.

Le serpentard lui jeta un air las.

- Jouons franc jeu, voulez-vous. J'en ai plus qu'assez des doubles sens.

Albus Dumbledore soupira. Le jeune homme aux traits fatigués qui lui faisait face avait plus d'importance à ses yeux qu'il ne le croyait. Lui, le directeur de Poudlard, avait vu pendant des années cet adolescent tourmenté errer, hésiter entre ombre et clarté avant de faire son choix final : servir la lumière en rejoignant les ténèbres.

Il avait vu le fils renier la voie toute tracée par son père. Le fils tuer le père. Et il savait que Draco se considérait comme damné à tout jamais pour ce parricide.

- Draco… Qu'est-ce que Cornélius t'a dit, au juste ?

- Que c'était vous que je devais voir si je voulais… voyons, quels termes a-t-il employés déj ? Si je voulais des appuis favorables pour récupérer mes biens.

Le sarcasme était évident. Le visage du vieux lion resta impassible.

- Et qu'en as-tu conclu ?

- Que c'est vous qui tirez toutes les ficelles, asséna froidement le blond. Si la procédure en cours tarde tant, c'est parce que vous le voulez.

Les deux hommes s'affrontèrent du regard.

- Tu es très perspicace, Draco, laissa finalement échapper Dumbledore.

Les traits du jeune homme se crispèrent.

- Pourquoi, Albus ? interrogea-t-il, amer. Dîtes-moi pourquoi ! N'ai-je pas été un parfait petit espion, tous ces derniers mois ? N'avez-vous pas eu tous les renseignements que vous vouliez grâce à moi ?

- Ce n'est pas si simple…

Le poing du serpentard s'abattit sur le bureau, avec une telle violence que celui-ci en trembla.

- Bordel ! En quoi est-ce compliqu ? ! Rendez-moi la maison ou je suis n ! Rendez-moi ce qui me revient de droit !!!

Une boule d'angoisse lui serrait la gorge. Le regard d'Albus s'emplit de compassion… et de tristesse.

- Montre-moi tes mains, Draco.

Surprise. Incompréhension.

- Comment ?

- Tends tes mains devant toi. Bien droites.

Malfoy avait compris. La peur lui noua le ventre en un nœud serré, faisant remonter la bile au bord des lèvres. Pourtant, il ne se défila pas. Il leva ses doigts en un geste de défi, son regard ne quittant pas celui du vieillard.

Incapable de maîtriser leur tremblement.

- Tu es en manque, mon enfant, fit doucement le directeur.

J'ai besoin d'un fix…

Cette phrase se mit à tournoyer dans la tête de Draco comme une ronde sans fin. Comment avait-il su ? Et puis, quelle importance ! Albus était toujours au courant de tout. Quelquefois, il arrivait à Draco de penser qu'il était le diable en personne. Bien plus que ne l'avait jamais été Jedusor.

Sa vision se troubla. Il se força à détourner la tête, retenant de toutes ses forces les larmes de découragement et de désespoir qui menaçaient de l'engloutir. Un Malfoy ne se laisse jamais aller… Devant personne.

Un bruissement d'ailes et un doux murmure… Un léger contact. Fumseck venait de se poser sur son épaule.  Le jeune homme plongea dans les yeux mordorés, et une sensation d'apaisement infini l'envahit. Il aurait été si simple de s'abandonner, d'oublier sa douleur et son angoisse, de pleurer, enfin…

Mais Draco ne voulait pas de ça. Surtout pas de ça. Il ne voulait pas oublier. Il ne voulait pas renoncer à sa colère. Pas d'apaisement, pas de pardon pour Draco Malfoy. Alors il fit appel à la rage sourde qui dormait en lui, et repoussa violemment le phénix.

L'animal se posa sur son perchoir, le fixant de son regard triste. Le même que celui d'Albus. Mais le jeune serpent refusa de se laisser attendrir.

- Foutez-moi la paix, Albus ! siffla-t-il. Oui, je suis un drogu ! Et alors ? ! Je vous emmerde, vous et tous les bien-pensants du monde magique !

Il agrippa le lion fatigué au collet, froissant la robe impeccable sous ses doigts crispés par la colère.

- Vous vous en foutiez bien, pendant la guerre, de savoir ce que je faisais pour survivre, hein ? Du moment que vous aviez vos précieuses informations, le reste pouvait bien aller au diable ! Vous savez ce que Voldemort m'a fait faire, vous le savez ? !

- Oui, je le sais… Ou du moins, je m'en doute…

La voix d'Albus n'avait été qu'un murmure. Devant cette explosion de haine pure, il était complètement désarçonné.

- Non, Albus, grimaça Draco. Vous n'en avez aucune idée.

Il le relâcha. Lentement. Très lentement.

- Et vous vous en foutez royalement.

- C'est faux, Draco, nia le directeur avec véhémence. Bien au contraire. Je me fais énormément de souci pour toi.

Il posa ses deux mains sur les épaules du jeune homme.

- Tu es en train de te détruire.

- Rendez-moi ce qui m'appartient.

- Je ne peux pas. Pas tant que tu seras dans cet état.

Le serpentard eut un rictus méprisant.

- Oh si, vous le pouvez. Vous le pouvez et vous le ferez, Dumbledore. Ou croyez-moi, je ne détruirai pas que moi-même.

Le vieux lion savait reconnaître quand il avait perdu une manche. Ses épaules se voûtèrent. Subitement, le poids des ans lui parut terriblement lourd.

Le visage fermé, le regard dur, le dernier des Malfoy se détourna et quitta le bureau de son ancien directeur. Il lui venait une envie irrésistible de se défouler.

Le corps doux et chaud de Granger se tordant sous le sien… Suppliant, gémissant.

Si la sang de bourbe se trouvait chez elle lorsqu'il arriverait, elle allait vraiment le regretter… ou énormément apprécier… tout dépendait du point de vue.

°°°

A suivre… Le prochain chapitre méritera amplement son rating R, vous êtes prévenus.