Le désir et la haine

Auteur : Ivrian.

Disclaimer : Les persos sont à JKR, mais l'histoire est à moi… NA !

Paring : HG/DM.

Rating : R + NC 17, et avertissement aux lecteurs : fic très sombre, contenant des scènes très sensibles.

Résum : La guerre contre Voldemort fait rage. Faite prisonnière par des mangemorts, Hermione Granger est violée, torturée et connaît l'horreur de voir son fiancé, Ron Weasley, assassiné sous ses yeux. Elle ne doit son salut qu'à l'intervention de Draco Malfoy, son ennemi depuis toujours, qui se révèle être un agent double à la solde de l'ordre du phoenix.

Après la fin de Voldemort, Hermione s'enfonce lentement sans que personne ne s'en rende compte. Incapable de remonter la pente, elle entame une liaison purement sexuelle, et franchement sado-masochiste avec Draco. Une liaison destructrice…

Réponses aux rewiews :

Teddyjes : Salut et merci ! Je te garde jusqu'à la fin, hein ?

Celinette : Coucou, toi ! Moi, je me qualifie de « romantique cynique », et le terme est bien choisi, crois-moi. Mais je crois qu'on n'arrive pas à un certain âge (écoutez mamie qui parle, lol) sans acquérir une bonne dose de cynisme. Bisous, ma puce.

Flo 007 : Coucou ! Merci d'être toujours la ! Il y a d'autres choses que tu ne vas pas aimer…

Zmija : Salut, ma fidèle rewieweuse ! Merci d'être toujours la !

Maxence : Salut, ma petite Maxe ! Pour répondre à tes questions, j'ai trente-deux ans, une fille de quatre ans et un petit garçon de quatre mois. Tu as de l'expérience ? ! Rappelle-moi ton âge, lol ! Tes rewiews ne sont jamais inutiles, et elles me font toujours plaisir, rassure-toi. Donne-moi ton avis, car pour ma part, je ne suis pas du tout satisfaite de ce chapitre, mais bon, impossible d'arriver à faire mieux !

Pheneatis : Tu sais que tu m'as fait rougir avec tes compliments ? J'en ai cruellement besoin, surtout en ce moment ou je doute, je doute énormément à propos de cette fic. J'ai l'impression qu'elle perd en qualit !

Lily Ewans-Potter : Merci, j'ai bien besoin d'être encouragée, en ce moment !

Same : Merci à toi pour la rewiew, et aussi pour m'avoir mise dans tes favoris. Je souhaiterai d'ailleurs vivement une rewiew de ta part sur « Red again ». Bises et merci encore !

Lulu-Cyfair : Salut, la Miss ! Merci, tu ne peux pas imaginer à quel point je doute de cette fic en ce moment… Kisses à toi aussi.

Magnolia : Salut, petite maman ! C'est ce que je veux avec cette fic, dérouter les lecteurs, les interpeller. A voir les rewiews, j'y parviens et c'est tant mieux ! Bises à toi et à ton bibou. Au fait, sans indiscrétion, tu as quel âge ?

Océane : Coucou, Oc ! J'ai répondu à tes questions sur « Le mari de Narcissa et l'épouse de Lucius ». Si, il y a une question à laquelle j'ai oublié de répondre. Oui, j'ai écrit un truc sur Buffy et Spike de très destructeur. Ça s'appelle « Red again » et j'ai vu que tu l'avais rewiewé. Bisous et à bientôt.

Lonnie : Coucou, toi ! J'ai vu que tu t'étais mise à lire mes slashs ! MdR ! En tous cas, ça me fait très plaisir. Tout comme de voir que D et H continue à te plaire. Je doute, en ce moment, je doute énormément de l'avenir de cette fic…

Sasha Krum : Ecroulée ! J'ai vu que tu avais rewiewé tous les chapitres d'un coup, lol ! Bien sur que non, je ne veux pas que tu arrêtes de lire ma fic !

DW : Une rewiew n'est JAMAIS minable ! Et je suis toujours ravie d'en avoir une de toi.

Lys Blanc : Oh, le joli pseudo ! Oui, ici, pas de « Je t'aime Mione » « Moi aussi, mon Draco », ce serait plutôt « Je te hais !!! ». Rassure-toi, je la terminerai, cette fic.

Eternamm : Continue à m'écrire, je suis toujours ravie de voir que les gens restent fidèles à une de mes fics. Bises.

Lune de Cristal : Salut ! Pour le côté flou, c'est un peu fait exprès. Merci de trouver ma fic « presque parfaite », même si ce n'est pas vrai !

Caliméra : Tu as lu Histoire d' ? C'est vrai que c'est un bouquin déroutant ! Merci encore pour tes applaudissements.

Anya et Xeres : Incroyable ! Je te laisse sans voix, lol ?

Alisa Adams : Salut, ma sorcière barjo ! Je te rassure, la seule drogue a laquelle Mione va être accro, c'est Dray. Bises !

Nataku 19 : Rassure-toi, faut être dérangée pour l'écrire ! Et puis, est-ce que ça existe vraiment, des gens normaux ?

Caro : Non, rassure-toi, ce n'est pas Cendrillon. C'est encore moins une histoire d'amour. Et pour en finir avec le suspense, non, il n'y aura pas de happy end.

Glamour girl : T'as pas 17 ans, coquine ? Je te rassure, les autres non plus ! Merci et plein de bisous.

Sely : Salut, Sely ! Toujours fidèle au poste, et je t'en remercie ! C'est ta préférée ? Je le comprends, moi aussi j'ai un gros faible pour cette fic.

Idril Elanesse : L'issue ne sera pas une death end, je te rassure sur ce point. Mais ce ne sera pas non plus une happy end, loin de l !

Kaorulabelle : Ouf, tu me rassures ! T'as fumé que trois clopes ! Moi aussi, mais de temps en temps, un petit pétard, lol ! Sinon, jamais touché à ces saloperies de drogues dures ! J'ai vu chez les autres les ravages que ça causait. Le frère de mon amie d'enfance est mort d'une overdose…

°°°

10

Endogène

La dépression est un état étrange… Bien souvent, la personne atteinte ne sait pas qu'elle l'est. Il lui faut un élément extérieur pour une véritable prise de conscience.

C'était le cas pour Hermione. Elle mangeait, buvait, respirait, mais ne se rendait absolument pas compte qu'elle ne vivait plus. Les journées se traînaient en longueur, dans une morne apathie, se ressemblaient toutes, tant et si bien que la jeune fille en perdait la notion du temps.

Les seuls moments ou elle se sentait vraiment vivante était les moments d'intense activité sexuelle qu'elle devait à Draco.

Il n'avait plus essayé de la droguer de force. Parfois, elle choisissait de l'accompagner dans cette voie, mais la plupart du temps, elle refusait. Il était sa drogue, sa dépendance, bien plus que la cocaïne ou l'héroïne ne le deviendraient jamais.

Plus il lui faisait mal, plus il était violent, et plus elle ressentait cette vie qui coulait hors d'elle sans qu'elle puisse l'en empêcher. Le seul moyen qu'elle avait trouvé afin de retenir son humanité en ruine était de souffrir physiquement. Pour pouvoir encore éprouver quelque chose, émotionnellement…

Hermione, si prompte jadis à tout savoir, à tout lire, n'avait plus aucun centre d'intérêt. Elle sombrait de plus en plus, et son entourage n'en avait pas encore pleinement conscience. Elle évitait Harry et Ginny comme la peste, le spectacle de leur bonheur lui donnant la nausée, et ne prenait quasiment plus de nouvelles de ses parents. Ceux-ci s'étaient installés deux ans auparavant à Dublin, où son père avait été muté.

Hermione ne leur téléphonait plus qu'une fois par semaine, pour leur dire des banalités. Elle ne se sentait plus rien en commun avec eux. Le cordon ombilical était coupé depuis longtemps déjà.

Aussi eut-elle un choc énorme lorsque elle eut sa mère au bout du fil. Il fallut un bon moment à son cerveau déconnecté de la réalité pour comprendre ce que lui disait cette voix entrecoupée de sanglots désespérés. Elle entendait les mots, mais sans vraiment saisir leur signification.

Ce ne fut qu'une fois qu'elle eut raccroché qu'elle réalisa. Son père était mort. D'une crise cardiaque. Hermione fut prise d'un tremblement incontrôlable, qui la jeta à genoux par terre. Elle se lova sur le sol en position fœtale, repliant ses bras autour d'elle-même dans un vain espoir de se protéger de cette sombre réalité.

Papa est mort, papa est mort, papa est…

Les mots tournèrent en boucle dans son esprit, pendant de longues minutes, et elle les assimila lentement. Sa gorge se noua, mais elle fut incapable de verser une seule larme. Les tremblements s'accentuèrent. Ce qu'elle ne parvenait pas à exprimer moralement s'exprima physiquement. Pendant des heures, la jeune fille resta prostrée sur le sol, incapable de bouger, secouée de longs frissons.

Dans son esprit, une seule pensée. Elle devait préparer ses affaires et partir le plus rapidement possible pour Dublin. Elle ne parvenait pas à bouger.

Bizarrement, il ne lui vint pas une seule seconde à l'idée de prévenir Harry et Ginny. Et encore moins Draco. En fait, elle ne pensa pas une seule seconde à eux.

La réalité avait éclaté la bulle protectrice dans laquelle elle s'était enfermée. Ne restait plus qu'une jeune fille mise à nue, fragile et mutilée moralement. Nul n'aurait pu prévoir si cette nouvelle était le choc salutaire et salvateur que nécessitait son état affectif et mental…

***

A l'aéroport, mère et fille se retrouvèrent. Hermione reconnut à peine cette étrangère, cette femme aux yeux bouffis par le chagrin, aux traits tirés par la fatigue. Elle écouta à peine les phrases.

Non, il n'avait pas souffert. Non, il n'avait pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait.

La jeune fille serra longuement l'inconnue dans ses bras. Sa mère, elle non plus, ne reconnaissait pas la personne qui lui faisait face. Cette femme vieillie prématurément par la guerre et les épreuves.

Hermione n'avait jamais voulu que ses parents prennent part au conflit. Au contraire, lorsque son père avait eu cette promotion à Dublin, elle les avait encouragés à accepter. Pour les mettre à l'abri.

Le trajet s'effectua dans le silence le plus total. Une fois dans l'appartement familial, Hermione appela ses deux amis pour les mettre au courant de la situation. Elle déclina leur proposition de venir à l'enterrement.

Elle ne se sentait pas le courage de les supporter ce jour-là, ni eux, ni le spectacle de leur couple, main dans la main. De supporter toutes ces choses qu'elle n'aurait plus jamais maintenant que Ron n'était plus là.

Elle consola longuement sa mère, la réconforta de son mieux, même si elle avait compris que les phrases étaient inutiles. Elle s'écouta prononcer des mots vides de sens, comme si  une étrangère les disait à sa place.

Dans l'intimité douillette de la chambre d'amis, aménagée pour elle lors de ses visites, elle pensa longuement à Draco. Elle se caressa en imaginant ses mains sur sa chair, sa bouche sur la sienne, son sexe dans le sien. Elle gémit doucement alors que sa main lui donnait le plaisir qui lui était désormais refusé. Un plaisir fade, sans aucune commune mesure avec celui qu'elle éprouvait avec le serpentard.

Une cruelle sensation d'absence envahit la moindre parcelle de son être et elle recommença à trembler, souhaitant désespérément oublier. Tout oublier sous les coups de boutoir du jeune homme, tout oublier en sombrant dans leur déchéance commune…

Hermione se mordit les lèvres jusqu'au sang pour ne pas hurler, tant la présence du blond lui était nécessaire à cette heure. Tant elle aurait souhaité qu'il soit là, à côté d'elle, son sourire ironique, ses yeux couleur acier en fusion quand il était en elle, sur elle.

Elle était en manque de lui. De son corps, de sa voix, de sa présence… En manque de la domination qu'il exerçait sur tout son être. A la fois dominant et dominé, car elle le devinait lui aussi pris au piège de leur attirance charnelle. Autant, sinon plus, qu'elle ne l'était. Enchaîné tout comme elle.

La soumission existe dans les deux sens, Draco. Le maître a autant besoin de l'esclave que l'esclave du maître…

Hermione enfouit son visage dans l'oreiller, ses ongles griffant les draps de satin à mesure qu'elle cherchait le sommeil sans parvenir à le trouver. Longtemps, elle essaya de pleurer la mort de son père. En vain. Le barrage refusait de céder. Les larmes refusaient de couler.

Elle finit par sombrer, les nerfs éprouvés, le corps et l'esprit en tumulte. Son sommeil fut sans rêves, à l'image de ce qu'était désormais sa vie.

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A suivre… Je ne suis franchement pas satisfaite de ce chapitre, mais je sais que je n'arriverais à rien de mieux, donc je vous le livre tel quel.