Le désir et la haine
Auteur : Ivrian.
Disclaimer : Les persos sont à JKR, mais l'histoire est à moi… NA !
Paring : HG/DM.
Rating : R + NC 17, et avertissement aux lecteurs : fic très sombre, contenant des scènes très sensibles.
Résum : La guerre contre Voldemort fait rage. Faite prisonnière par des mangemorts, Hermione Granger est violée, torturée et connaît l'horreur de voir son fiancé, Ron Weasley, assassiné sous ses yeux. Elle ne doit son salut qu'à l'intervention de Draco Malfoy, son ennemi depuis toujours, qui se révèle être un agent double à la solde de l'ordre du phoenix.
Après la fin de Voldemort, Hermione s'enfonce lentement sans que personne ne s'en rende compte. Incapable de remonter la pente, elle entame une liaison purement sexuelle, et franchement sado-masochiste avec Draco. Une liaison destructrice…
Réponses aux rewiews :
Lonnie : Ma Lonnie, tu ne peux pas t'imaginer à quel point ça m'a fait du bien de lire ta rewiew ! Non, rassure-toi, je ne lâche pas cette fic, j'ai eu un moment de déprime, c'est tout. Et tu as raison, on ne peut pas toujours maintenir la même intensité dans les chapitres, c'est impossible. J'ai accepté ça, donc je me sens mieux. Je t'embrasse très fort et je te remercie !
Kikimette Malfoy : Salut, Kim ! Merci d'être encore l ! Je te fais de grosses bises.
Teddyjes : Salut, Jess ! Je n'en étais pourtant pas satisfaite de ce chapitre… Mais si tu continues à aimer, je suis contente.
Zmija : Merci ma grande ! Tu ne peux pas savoir combien ça fait du bien ce genre de rewiew ! Cela me remonte le moral.
Nell : Merci Nell, tu m'as mis les larmes aux yeux, car c'est fou ce que je doute en ce moment.
Caro : Merci, merci, merci ! C'est fou comme j'ai besoin de lire ce genre de rewiew ! Je me sens tellement mal en ce moment !
Sasha Krum : Salut, Sasha ! J'espère ne pas t'avoir trop déçue avec ce chapitre…
DW : T'es géniale ! Tu m'as fait rire et j'en ai bien besoin en ce moment !
Alisa Adams : Non, ma sorcière barjo, je ne suis pas du tout satisfaite de moi en ce moment. Je me demande si je ne devrais pas faire un break, mais en même temps, je ne peux pas m'empêcher d'écrire, c'est un besoin vital.
Eternamm : Ce n'est pas qu'elle le déteste moins, mais elle a de plus en plus besoin de lui, physiquement. Sinon, ça me fait plaisir de voir que tu continues à rewiewer, lol !
Anya et Xeres : C'est une rewiew qui me fait en tous cas très plaisir, car ce chapitre, je n'en étais franchement pas satisfaite. Merci à toi d'être toujours la.
Charisma 6 : Salut ! Alors tu t'es lu mes 10 chapitres d'un coup ? et ça t'a plu ? Tant mieux ! Toi aussi tu écrivais sur Crush on you. Bon, je m'en vais de ce pas lire ce que tu as écrit ici. Je te fais de grosses bises en tous cas et à bientôt.
Kaorulabelle : Salut ! Désolée de t'avoir déçue… Mais je crois que j'ai fini par accepter le fait que je ne peux pas maintenir toujours la même intensité, notamment dans les chapitres ou ils ne sont pas ensemble. Tu restes quand même jusqu'à la fin, hein ? *Regard implorant de chien battu.*
Pheneatis : Je te fais encore de grosses bises pour te remercier, car je doute vraiment de moi en ce moment, et lire des rewiews comme les tiennes, ça me regonfle à bloc. Merci encore.
°°°
11
Accro
Un mois. Un mois déjà qu'elle avait rompu toutes relations avec lui. Sans explication. Comme ça, sans un mot. Du jour au lendemain, elle avait disparu de chez elle. Elle semblait s'être volatilisée d'Angleterre. Un mois à peine, et il devenait complètement fou. A se taper la tête contre les murs. Il était en manque. En manque du grain de sa peau. De la douceur de ses seins. De ses gémissements lorsqu'il était en elle.
Draco pétait les plombs. Il la voyait partout. Il était accro à une drogue nommé Hermione Granger.
Le dominant était devenu le dominé. Car visiblement, la rupture n'affectait pas la jeune fille. Après tout, c'était elle qui en avait décidé ainsi. Sinon, elle serait revenue vers lui.
Quand avait-il commencé à perdre le contrôle sur leur relation ? Lorsqu'il s'était mis à attendre leurs parties de jambes en l'air avec une impatience décuplée ? Ou au moment même où elle avait fait de lui un animal en rut, esclave de ses pulsions, prêt à tout pour la baiser encore et encore… ?
Même la cocaïne lui paraissait fade en comparaison. Il lui suffisait de regarder ses mains qui tremblaient, alors même qu'il était shooté à bloc, pour comprendre que son manque le plus atroce, c'était elle. Encore et toujours elle…
Il fallait qu'il prenne l'air. Il étouffait. Elle avait fait de lui un eunuque… Depuis un mois, il avait été incapable de baiser quelqu'un d'autre ! Ce n'était pas faute d'avoir essayé… mais les rares étreintes avec des inconnues de passage ne lui avaient pas apporté le quart de la satisfaction qu'il éprouvait avec cette sang de bourbe.
Draco claqua violemment la porte du petit appartement minable que les petits jeux de Fudge et Dumbledore l'obligeaient à louer. Lui qui jadis, possédait un manoir rempli de serviteurs !
Un sourire amer joua sur ses traits tirés, vite remplacé par une expression de surprise. Un jeune homme aux cheveux en bataille venait à sa rencontre. Un jeune homme qu'il n'aurait jamais cru voir un jour chez lui. Il croisa un regard vert soucieux.
- Salut, Draco.
- Harry, fit-il en hochant la tête pour un bref salut.
Dans l'expectative. Que diable Potter venait-il foutre ici ? ! Ils n'avaient jamais été amis, et ne le seraient jamais. Trop différents. Trop de contentieux entre eux. La haine de jadis avait laissé la place à une cordiale indifférence. C'était tout ce à quoi les deux jeunes gens pouvaient prétendre.
- Je voulais te voir, dit le survivant, enfouissant les mains dans les poches de son jean.
- A quel propos ?
Les émeraudes le fixèrent sans paraître le voir. Lointaines.
- Potter ? demanda Draco après quelques secondes de silence, flegmatique. Toujours parmi nous ?
Harry parut revenir sur terre. Il sourit. D'un vrai sourire. Que Draco ne put s'empêcher de lui envier. Un sourire heureux. Nul besoin d'être devin pour comprendre que l'instinct de vie prenait le dessus sur les pulsions de mort chez le survivant.
- Pardon, tu dois me prendre pour un imbécile ! s'excusa le jeune brun.
- Harry, c'est moi, Draco Malfoy. Je t'ai toujours pris pour un idiot, tu te rappelles ?
La boutade eut pour effet d'accentuer le sourire.
- En effet.
- Pourquoi es-tu la, Harry ?
Draco en avait assez de tourner autour du pot. Il voulait être seul, et tant que son ex-nemesis ne se déciderait pas à parler, c'était hors de question.
Sans répondre, le brun fouilla dans la poche intérieure de sa veste. Il en tira une liasse de documents, qu'il tendit au blond. Celui-ci les contempla un moment sans comprendre.
- Tes titres de propriété, expliqua Harry.
Draco le fixa, incrédule.
- Oui, ça y est, Dray. Tu récupères tes biens. Fudge et Dumbledore ont lâché prise.
- Et ils t'ont envoyé toi, pour me porter la bonne parole ?
Draco serra frénétiquement les précieuses feuilles, lisant en diagonale leur contenu. Tout lui était rendu dans son intégralité. Son patrimoine. Tout ce qui lui restait de sa famille. De la puissante lignée Malfoy. Les scellés avaient été levés de sa demeure et de ses coffres à la banque Gringotts.
Une vague de plaisir inouï déferla sur le jeune homme. Enfin, il était libre. Libre de faire ce que bon lui semblait. Il pouvait démonter le manoir Malfoy pierre par pierre s'il le jugeait bon, il pouvait brûler tout ce que contenait les coffres familiaux… Il pouvait désormais tout faire. Changer de vie.
Ses mains se remirent à trembler, et Harry le remarqua.
- Serais-tu en manque ? demanda-t-il nonchalamment.
Draco sursauta violemment, bien que la question ait été posée sur un ton neutre.
- Je vois que les nouvelles vont vite, rétorqua-t-il, furieux.
- Figure-toi que Dumby se fait du souci pour toi, répliqua Harry d'une voix égale.
Le serpentard ne put se retenir. Il éclata d'un rire amer.
- Bon dieu, Potter ! C'est de Dumbledore dont on parle, l ! De l'homme qui n'a cessé de nous manipuler depuis que nous sommes entrés à Poudlard ! Tu le connais aussi bien que moi, sinon mieux ! Bordel, comment peux-tu encore te laisser prendre à ses simagrées ? !
Il avait littéralement craché ces derniers mots.
- Parce que moi aussi, je m'inquiète. Je ne vais pas te faire un sermon moralisateur sur la drogue et ses méfaits, rassure-toi ! fit Harry d'un ton las. Mais je pense que tu mérites mieux que ça.
Il regarda longuement son ex-ennemi avant d'ajouter, calmement :
- Tu pourrais être tellement plus que ce que tu crois être, Dray…
Draco sentit ses yeux s'embuer. Cela faisait tellement longtemps qu'il avait pris l'habitude de se sentir mal, de penser qu'il était moins que rien… Entendre quelqu'un lui dire ça le bouleversait.
Il vit une angoisse sincère dans les yeux verts. Et cette angoisse était dirigée vers lui, Draco Malfoy. Le traître à son sang, le renégat. Cela le stupéfia.
- Entre toi et Mione, j'ai de quoi me faire de la bile, ajouta le survivant avec un soupir.
Le blond dressa l'oreille. Hermione ? Que se passait-il avec son souffre-douleur personnel ? Il déglutit péniblement et essaya de prendre l'air détaché.
- Granger a des problèmes ?
- Son père est mort il y a un mois, expliqua Harry. Elle est auprès de sa mère, à Dublin.
- Merde !
Le gryffondor lui jeta un coup d'œil surpris.
- J'ignorais que tu t'intéressais autant à Hermione…
« Je ne m'y intéresse pas, petit gryffy… Je la baise, c'est tout. Je m'enfonce dans sa chatte mouillée et je me perds, j'oublie tout… »
- La guerre, ça rapproche, fit le serpentard en haussant les épaules.
Harry sentit les soupçons l'envahir. Le regard de Malfoy était un peu trop fiévreux, sa voix avait tremblé légèrement… Y aurait-il quelque chose entre ces deux-la ? Et si c'était le cas, une relation entre eux serait-elle un élément positif dans leurs vies ?
Il faudrait qu'il en discute avec Ginny. Elle pouvait être de bon conseil.
- Si tu as besoin de parler, Draco, proposa-t-il soudain au blond, souviens-toi que Ginny et moi nous sommes la.
En son for intérieur, le serpentard gémit, horrifié. Plut au ciel qu'il se confie à une Weasley et à un Potter ! Pour leur dire quoi ?
« Je me sens de plus en plus mal, je consomme de plus en plus de drogue pour aller mieux, j'ai de plus en plus besoin de Granger pour me sentir un homme normal et non un monstre ? »
Il imaginait déjà leurs visages horrifiés. A la rigueur, Potter pourrait comprendre, il le savait maintenant, mais la belette… jamais de la vie. Elle était si… enjouée. Elle avait été élevée et nourrie au bonheur…
La souffrance, la solitude qui vous tord les entrailles jusqu'à vous donner envie de gerber, ça, Ginny Weasley ne connaîtrait jamais… Tant mieux pour elle.
Certaines personnes sont naturellement douées pour la lumière. Lui, Draco Malfoy, ne vivrait jamais que pour les ténèbres. Un poids énorme se déposa sur ses épaules, assombrissant soudain son regard clair.
- Draco… , insista Harry avec douceur.
- Fous-moi la paix, Potter. Va proposer ta pitié ailleurs.
Toute envie de prendre l'air l'avait déserté. Il rentra dans son appartement, ignorant le gryffondor désemparé.
La porte claqua derrière lui, brisant sans appel les espoirs de trêve que le jeune homme brun avait pu nourrir.
°°°
A suivre… Harry commence à se douter de quelque chose, mais le pauvre est bien loin du compte !
