Le désir et la haine
Auteur : Ivrian.
Disclaimer : Les persos sont à JKR, mais l'histoire est à moi… NA !
Paring : HG/DM.
Rating : R NC 17, et avertissement aux lecteurs : fic très sombre, contenant des scènes très sensibles.
Résum: La guerre contre Voldemort fait rage. Faite prisonnière par des mangemorts, Hermione Granger est violée, torturée et connaît l'horreur de voir son fiancé, Ron Weasley, assassiné sous ses yeux. Elle ne doit son salut qu'à l'intervention de Draco Malfoy, son ennemi depuis toujours, qui se révèle être un agent double à la solde de l'ordre du phoenix.
Après la fin de Voldemort, Hermione s'enfonce lentement sans que personne ne s'en rende compte. Incapable de remonter la pente, elle entame une liaison purement sexuelle, et franchement sado-masochiste avec Draco. Une liaison destructrice…
Réponses aux rewiews :
Gothika 666, Kokie, Varda 3, Morgane, Kaorulabelle, Glamour girl, Kikimette Malfoy, Nimu, Gody, Angie 32, Lila la folle, Thaana, Alisa Adams (Bisous, ma sorcière barjo !), Nicole Pavlovna (Big bisous, Nicky !), Nephthys 82 : Voilà la suite, avec toutes mes excuses pour avoir mis autant de temps. Merci pour vos rewiews, elles me touchent énormément, mais ça, depuis le temps, je crois que vous commencez à le savoir… Je vous embrasse.
Popov : Je tenais à te remercier pour ta rewiew suite à mon coup de gueule. Ça m'a beaucoup touché.
Océane : Toujours l ? ça me fait plaisir ! J'avais vraiment peur que tu ne te mettes à boycotter mes fics (cf rewiew « Sang et Honneur »), je l'avoue…
Griffy 07 : Moi aussi je peux être très fleur bleue, et très cynique aussi. Tout dépend des moments ! Je t'embrasse.
Virginie 1 : Si tu espères encore un happy end, je suis navrée mais ce ne sera pas le cas. Ils ont trop morflé pour que ça se finisse de façon romantique. Bisous, Virginie, en espérant que tu ne seras pas trop déçue.
Maxence : Ma petite Maxe, tu n'imagines pas à quel point ta rewiew m'a touchée ! J'ai réussi à te faire pleurer ? Je n'en suis pas loin non plus en lisant ta rewiew !
Luwelin : J'ai en moi « un certain courage, beaucoup de haine », ainsi que tu le dis, et aussi beaucoup de cynisme. Cette fic est une catharsis extraordinaire, pour moi. Bises.
Lune de Cristal : Me comparer à JKR ? Non, tu vas me faire rougir ! Je suis à mille coudées au-dessous d'elle ! Si, j'ai pensé à devenir auteur, mais ce n'est pas un métier dont on vit facilement, il vaut mieux avoir un bon job à côté, crois-moi…
Calimera : Bonjour ! Je n'ai pu m'empêcher de jeter un coup d'œil à ta bio et je me suis sentie bizarrement émue. Ma tante est décédée il y a quelques années d'un cancer, alors sache, même si c'est dérisoire, que je suis de tout cœur avec toi. Et fais de gros bisous de ma part à ta maman. Elle est formidable de t'avoir poussée à t'inscrire sur ce site !
Lululle : Il va se passer quoi ensuite ? Tu n'as qu'à lire, coquine, et tu le sauras ! Je t'adore ! A quand la suite des « îles » ?
Ania : Non, désolée, je ne peux pas la faire durer plus longtemps. J'ai le plan très précis en tête, et il ne reste vraiment que deux chapitres, passé celui-ci. Bisous, Ania.
Lisandra : Prends ton temps pour la rewiew constructive… Mais ne tarde pas trop pour la suite de « Fashion victim's love », je suis accro !
Caro : Je me suis promis d'aller jusqu'au bout de cette fic et je tiendrai parole, même si je dois mettre dix ans avant de la finir, lol ! Non, pas de happy end. Ça te rassure ?
Lonnie : Ta rewiew m'a beaucoup touchée. C'est exactement le genre de sentiments que je voulais faire passer, et ça me fait plaisir de voir que j'y suis parvenue ! Bises, ma Lonnie.
Cily : Navrée, pas d'Hermione enceinte ! Mais tu sais que c'est marrant que tu me dises ça… J'avais envisagé de faire une suite ou Draco retrouve Hermione dix ans plus tard et se rend compte qu'elle a eu un enfant de lui !
Melisandre : Dérangeant ? Tu me fais plaisir, l ! C'est exactement le genre de sensation que je veux que les gens ressentent en lisant cette fic. Je veux les interpeller, les remuer ! Si j'y arrive, tant mieux !
Sely : Je suis ravie de voir que tu me suis toujours. Dérangeant est un mot qui revient souvent pour décrire cette fic, et c'est tant mieux, car c'est ce que je veux qu'elle soit. Bises, Sely. Bientôt la fin !
Anya et Xeres : Draco a pété les plombs et a expulsé toute la rage et la colère qu'il contenait en lui. Il ne voulait pas se souvenir de ses actions auprès de Voldemort et Hermione l'y a obligé. Donc, dans sa tête, elle a pris la place de Voldemort, car il ne réalisait plus que c'était elle qu'il avait en face, mais ensuite, il s'est rendu compte qu'il s'était trompé d'ennemi…
Lou : Merci pour ce que tu as écrit. Si j'arrive à faire passer ce genre d'émotions, alors mon but est atteint.
Sasha Krum : Salut, Sasha ! Tu as raison, la fin va être très dure à écrire… Bises et à bientôt.
A tout le monde, je présente encore toutes mes excuses pour avoir mis autant de temps à updater, mais j'étais vraiment bloquée. Je pense qu'inconsciemment, je refuse de finir cette fanfic. J'y ai mis tellement de moi que c'est un peu normal, non ?
°°°
15
Exogène
Le remords… Un sentiment étrange, vénéneux, semblable à une piqûre d'insecte…
Pas vraiment douloureux, mais extrêmement gênant. On a beau gratter, il ne disparaît pas aussi facilement.
Draco Malfoy se passa un peu d'eau sur le visage, et enfila un peignoir en éponge. Il sortit de la salle de bain, un peu groggy.
Une saveur amère dans la gorge : celle de la culpabilité.
Il avait l'impression que les minutes précédentes n'avaient pas existé, qu'un autre avait agi à sa place.
Sur le lit, les yeux grand ouverts, elle le regardait sans le voir. Toujours immobile. Belle et froide comme une poupée de porcelaine.
La voir dans cet état le fascinait. Il l'avait marquée comme un animal, dans sa chair, dans son corps, et pourtant, malgré tout, elle lui demeurait encore et toujours inaccessible.
Son âme, son esprit, ce qui faisait l'essence même de sa personnalité, ne lui avaient jamais appartenu. Lentement, presque timidement, il s'approcha d'elle.
- N'aies pas peur, dit-il avec douceur pour ne pas l'effrayer. Je ne te ferai plus de mal.
Je ne te ferai plus de mal…
Sa propre phrase résonna de manière sinistrement prophétique à son oreille. Quelle que soit l'issue de cette journée, il avait perdu tout droit sur elle.
Si tant est qu'il en ait jamais eu un seul…
- Hermione…
C'était la première fois qu'il l'appelait par son prénom. Elle bougea lentement, essayant de se redresser. Elle avait l'air d'une femme qui sort d'un long cauchemar, de quelqu'un qui vient enfin d'entrevoir le bout du tunnel…
Il tendit la main pour l'aider, mais elle se recula violemment.
- D'accord, fit-il avec un geste d'apaisement, je ne te touche pas, c'est promis.
Elle se leva lentement et il lui tendit sa chemise, mais elle la refusa d'un signe de tête. Ses bras étroitement croisés contre elle, la jeune femme tituba.
- Mes affaires… , dit-elle d'une voix rauque.
Il revint dans la salle de bains ou les vêtements magiquement séchés avaient été déposés et les lui ramena.
Elle évitait soigneusement son regard.
Et lui, pour la première fois depuis longtemps, avait mal à en pleurer devant une autre souffrance que la sienne.
- Hermione…
- Tais-toi, murmura-t-elle, si bas qu'il crut d'abord avoir rêvé.
Elle se rhabilla avec des gestes lents, grimaçant de douleur lorsque le tissu touchait ses plaies à vif.
- Je vais te raccompagner chez toi, dit-il d'une voix rauque.
Elle secoua négativement la tête. Elle était incapable de supporter sa présence, sa culpabilité et ses remords une minute de plus. Elle n'aspirait plus qu'à se retrouver dans le doux nid qu'elle s'était patiemment construit, mois après mois.
Elle s'enfuit comme une voleuse, sans qu'il essaye de la retenir.
Ce fut dans la rue que les larmes commencèrent à couler. Elles inondaient ses paupières, couraient le long de ses joues blêmes, y creusant de profonds sillons.
A Trafalgar square, elle pleurait encore. Elle avait essayé de toutes ses forces, mais elle avait été incapable de s'arrêter.
Le barrage, après ces trop longs mois de souffrance et de solitude, avait lâché. Et il avait fallu cette débâcle pour que cela arrive enfin.
Elle pleurait toujours en prenant l'ascenseur qui menait à son étage.
Et les larmes ne s'arrêtèrent pas davantage lorsque deux silhouettes émergèrent de l'ombre pour lui parler.
- Mione, enfin, ou étais-tu ? ! On t'a attendue, hier soir !
La question indignée de Ginny se termina par une exclamation choquée lorsqu'elle vit le visage de son amie.
- Hermione, mais… qu'est-ce qui t'arrive ?
Avec des mains tremblantes, la jeune fille essayait d'ouvrir la porte d'entrée. Il lui fallut trois tentatives pour réussir.
Harry se taisait, se contentant de la regarder avec inquiétude. Ginny ne cessait de la questionner.
- Mione, mais enfin, réponds-nous ! On se fait un sang d'encre pour toi…
- ALLEZ-VOUS EN !!! hurla Hermione de toute la puissance de ses poumons. FOUTEZ LE CAMP DE CHEZ MOI !!!
Elle courut en sanglotant à la salle de bains, où elle s'efforça d'ôter ses vêtements collés à sa peau par le sang séché, sans se soucier de savoir s'ils lui avaient obéi ou pas. Elle ne voulait plus voir personne. Elle était hystérique et souhaitait uniquement se terrer comme un animal blessé afin de panser ses plaies.
- Non, Hermione, fit la voix de Harry sur le seuil. On ne s'en ira pas. Nous avons été aveugles et sourds ces derniers mois, mais c'est terminé, maintenant.
Il contemplait d'un œil sombre les blessures à vif. Ginny poussa un cri étranglé en voyant le spectacle si crû de la souffrance humaine et se tut enfin.
C'était au tour de Harry de parler.
- Qui t'a fait ça, Hermione ?
Elle se redressa d'un bond, cuirassée de douleur et d'orgueil.
- En quoi est-ce que ça te regarde ? ! Qu'est-ce que tu crois, bon dieu, Harry ? ! cria-t-elle au visage du jeune homme. Que ta parfaite petite Miss je sais tout n'est pas un être humain ? !
- Je n'ai jamais dit ça, répondit-il d'un ton las.
Le regard fiévreux, elle s'approcha de lui à le frôler.
- Tu t'en foutais pas mal, de savoir comment j'allais, ces derniers mois, hein, Harry ? !
- C'est faux, Mione…, dit-il d'une voix lasse. Je me suis toujours soucié de toi.
Elle lui cracha au visage, folle de rage. Il s'essuya machinalement du revers de la main.
- Ta parfaite, ta politiquement correcte meilleure amie se fait sauter depuis des mois par Draco Malfoy, continua-t-elle d'un ton venimeux. Tu le savais, ça ? ! Tu savais qu'il me faisait jouir comme une chienne en chaleur ? Qu'il me faisait souffrir et que j'adorais ça ? Tu savais qu'on couchait ensemble, dis-moi ? !
- Je me doutais que vous aviez une relation, fit Harry avec amertume, et les deux jeunes filles le contemplèrent avec stupéfaction. J'avais juste espéré que ça pourrait vous aider tous les deux.
La rage submergea la jeune fille comme un raz-de-marée. Un voile de sang obscurcit sa vision. Elle se jeta sur lui, frappant, griffant et hurlant comme un animal en colère.
- Salaud ! Ordure !
Les coups pleuvaient, mais Harry n'essaya pas de les esquiver. Il savait qu'elle avait besoin de ça. Que c'était sa manière à elle d'extérioriser enfin sa peine et sa colère.
Peut-être un premier pas vers la guérison…
Au bout de quelques minutes, voyant qu'il ne réagissait pas, Hermione s'arrêta net, hébétée. Elle s'effondra, en larmes, et il la serra étroitement contre lui.
- Mione, Mione, murmura-t-il tout contre son cou, tu ne peux pas te détruire comme ça, Ron ne l'aurait pas voulu. Vous ne pouvez pas continuer ainsi, Draco et toi…
- Je sais, hoqueta-t-elle. Pardon, Harry… pardon !
Les sanglots se faisaient plus violents, accompagnés de tremblements incontrôlables. Harry se tourna vers Ginny.
- Emmène-la à Sainte Mangouste, s'il te plait, dit-il. Il faut la soigner.
Hermione, vidée, suivit docilement la jeune rousse. Sur le seuil, cette dernière se retourna vers l'homme qu'elle aimait et lui demanda :
- Et toi, Harry ?
- Je file chez Draco, répondit-il, le regard sombre.
°°°
A suivre…
