Le désir et la haine
Auteur : Ivrian.
Disclaimer : Les persos sont à JKR, mais l'histoire est à moi… NA !
Paring : HG/DM.
Rating : R NC 17, et avertissement aux lecteurs : fic très sombre, contenant des scènes très sensibles.
Résum : La guerre contre Voldemort fait rage. Faite prisonnière par des mangemorts, Hermione Granger est violée, torturée et connaît l'horreur de voir son fiancé, Ron Weasley, assassiné sous ses yeux. Elle ne doit son salut qu'à l'intervention de Draco Malfoy, son ennemi depuis toujours, qui se révèle être un agent double à la solde de l'ordre du phoenix.
Après la fin de Voldemort, Hermione s'enfonce lentement sans que personne ne s'en rende compte. Incapable de remonter la pente, elle entame une liaison purement sexuelle, et franchement sado-masochiste avec Draco. Une liaison destructrice…
Réponses aux rewiews :
Nataku 7, Sigridia, Dobbie, Ayuluna, Lulu-Cyfair (Kikoo, ma Lulu !), Same, Manehou, Gothika 666, Lune de Cristal, Alisa Adams (Kikoo, ma sorcière barjo !), Luwelin, Kapuis, Lululle, Virginie 1, Allis 13, Johanna Malefoy, Ania, Caro, Lisandra, Nicole Pavlovna, Sasha Krum, Nephthys 82, Popov, Syl2Sy : Merci à tous pour vos compliments. J'arrive à vous faire ressentir les émotions de mes persos (oui, JKR, j'ai bien dit Mes persos, na !) et c'est ce qui m'importe le plus. Beaucoup d'entre vous se demandent ce que Harry va faire à Draco. La réponse est dans ce chapitre. Pour la réponse à vos questions concernant le dernier chapitre, non, ce n'est pas une happy end. Mais je ne dis rien de plus…
Cococloud : Tu trouves que l'univers de JKR est moins noir que le mien ? Pourtant, je peux t'assurer que la fin du tome 4 et celle du tome 5 m'ont bouleversée ! Mais au fait, c'est toi qui a écrit MIDSEL, non ? J'ai ador !
Griffy 07 : J'espère seulement que ces deux derniers chapitres ne te décevront pas…
Océane : Je vais essayer de reprendre LMDN&LEDL dès le mois de juillet. Je suis en train de finir le plan général. Contente de voir que S&H te plait toujours !
Lonnie : Il m'en faut, du courage, pour la terminer, cette fic. Tu as raison, j'espère que j'en serai fière. Il m'est arrivé quelque chose d'indescriptible, récemment. J'ai relu les chapitres 9 et 14, ceux que j'ai eus le plus de mal à écrire, et en voyant à quel point j'y ai mis de moi-même, j'ai pleuré pendant une bonne demi-heure. Mais ça m'a fait un bien fou !
Maxence : Encore ! Décidément, ma puce, je n'arrête pas de te tirer des larmes. Tes parents vont me détester, lol ! Bises.
DW : Tu as deviné juste. C'est bien une fin « en queue de poisson », que j'ai en tête. Bravo !
Calimera : La suite, c'est au tour de Draco. Un petit séjour pour tous les deux à Sainte-Mangouste, et une prise de conscience. Bisous, que ton clavier, mais surtout ta maman, se portent mieux. Je ne la remercierai jamais assez de t'avoir poussée à t'inscrire sur ce site !
Tiayel : Encore ! Mais… je n'arrête pas de te faire pleurer ! Je vais encore passer pour une sadique… Je t'aime, ma Tia !
Melisandre : C'est vrai que j'y vais par petites touches. Ça va me faire quelque chose, de la terminer, cette fic. Bises et merci pour ta fine analyse.
Magnolia : Je sais ce que j'ai oublié de faire ! Te poster mon profil pour ton fanzine ! Merdeeee ! Vous avez pu vous débrouiller ou je te fais un truc vite fait ? Bon, sinon, ta rewiew m'a fait peur. Tu as vécu ça ? J'espère que tu ne le vis plus ! Sinon, il faut t'en libérer, et vite ! L'une de mes amies à vécu cinq ans avec un type qui la battait, et crois-moi, je sais de quoi je parle ! Je l'ai vue bien souvent dans un sale état. Il a même failli un jour s'en prendre à moi parce que je voulais qu'elle le quitte. Enfin, si tu as besoin de « parler », je suis l ! Bises, ma petite fleur.
°°°
16
Prise de conscience
Harry transplana jusqu'au domicile de Malfoy, essayant désespérément de juguler sa fureur. Il savait qu'il fallait qu'il aborde le serpentard avec calme.
Ce dernier souffrait lui aussi dans sa chair, dans son âme. Tout comme Hermione.
Mais cette pensée ne parvenait pas à calmer la colère du survivant. Draco s'était acharné sur son amie comme sur un animal.
C'était inexcusable.
Impardonnable.
Et pourtant… Pourtant, Malfoy avait lui aussi besoin de son aide.
Le jeune homme pointa sa baguette sur la porte d'entrée de l'appartement du blond, afin de la déverrouiller, mais constata rapidement qu'elle n'était pas fermée à clef.
Il entra avec précaution, inspectant minutieusement les différentes pièces. Partout, des cartons. Mais aucune trace du blond. A croire que ce dernier s'était volatilisé dans les airs.
Dans la cuisine, il trouva une tasse de café encore fumante, intacte. L'inquiétude commença à gagner le jeune homme brun.
Il gagna le salon, remarquant que la porte-fenêtre donnant sur la terrasse était ouverte. A pas lents, il s'avança.
Draco était là.
Assis sur la rambarde, les pieds dans le vide.
Prêt à faire le saut de l'ange.
Harry ne le voyait que de profil, mais le visage du blond reflétait tout le désespoir d'un être au bord de la ruine. La corde était en train de casser. Draco Malfoy était à bout.
- Drake…
Le murmure timide de Harry ne troubla pas le serpentard. Il continua à regarder fixement l'horizon.
- Dray, ce n'est pas une solution, reprit lentement le brun, cherchant soigneusement ses mots.
Il savait qu'il suffirait d'un rien pour faire basculer le serpentard dans le vide.
- C'est la seule que j'ai trouvé.
Le ton était froid, sans passion, mais pour qui savait lire entre les lignes, contenait un véritable appel à l'aide. L'expression d'une souffrance innommable.
Une souffrance que personne ne devrait jamais endurer, songea le survivant.
Un instant, le silence les enveloppa de son aile délicate.
- Je ne suis plus rien, Harry, chuchota soudain Draco. Je n'existe plus. Ils m'ont tué pendant cette saloperie de guerre… Tu m'entends ? Ils m'ont tu !!!
Il avait hurlé les derniers mots. Lentement, Harry s'approcha, prenant garde à ne pas l'effrayer.
- C'est faux, Draco. Tu peux encore te reconstruire. Il y a des gens qui t'aiment, autour de toi.
- Qui ça ? demanda le serpentard, dans une ultime tentative d'ironie. Granger ?
- Hermione tient à toi.
- J'en serai très étonné, après ce que je lui ai fait.
Draco soupira, tout en massant sa nuque douloureuse. Harry fit encore un pas, et posa doucement mais fermement sa main sur le bras du jeune homme. Il retint un soupir de soulagement en constatant que celui-ci n'avait pas basculé dans le vide.
- Regarde-moi ça, fit Malfoy d'un ton dégoûté. Même pas capable d'en finir dignement !
- Viens, fit Harry, je t'emmène à Sainte-Mangouste.
Le blond sursauta violemment. L'hôpital était pour lui synonyme de souffrance, de folie, de peur. Des sentiments que les Malfoy se devaient de ne jamais éprouver. Quel que soit le prix à payer…
- Ah, ça non ! se révolta-t-il. Hors de question !
- Il faut te soigner, reprit Harry d'un ton pressant. Tu dois te désintoxiquer de cette saleté qui te bouffe les veines !
Il l'entraîna fermement à sa suite, et Draco mit les pied sur la terrasse, puis se dégagea brusquement.
- Il n'en est pas question, dit-il froidement. Tu ne m'emmèneras pas la-bas ! Plutôt crever, tu m'entends, Potter ? ! Plutôt crever !
L'ancien Draco Malfoy, arrogant et têtu, refaisait surface, et la colère de Harry était de retour avec lui.
- Alors, tu ne me laisses pas le choix, fit-il d'un ton tout aussi froid.
La dernière chose que vit le serpentard avant de sombrer dans le néant fut le poing du survivant entrant violemment en contact avec sa mâchoire…
§
Assise en face du lit d'hôpital, Ginny regardait somnoler sa meilleure amie. Les infirmières de Sainte-Mangouste lui avaient administré du kiriseth, une potion calmante, afin de la faire dormir.
La jeune rousse regrettait de n'avoir pas su remarquer à quel point son amie allait mal. Elle aurait voulu l'aider davantage.
- Je suis désolée, Mione, murmura-t-elle en lui pressant étroitement la main.
Elle s'en voulait d'avoir vécu dans une bulle, ces derniers mois. De n'avoir pas su deviner la détresse de celle qui avait aimé son frère plus que tout…
La porte s'ouvrit, laissant place à son fiancé, et elle lui jeta un coup d'œil interrogateur.
- Je l'ai fait admettre ici, lui aussi, expliqua brièvement Harry. Je l'ai trouvé sur le point de se foutre en l'air.
La jeune fille frémit rétrospectivement. Que se serait-il passé si Harry et elle n'avaient pas pris conscience à quel point les choses allaient mal pour leurs deux amis ?
Harry la regardait sombrement, et elle sut qu'il pensait la même chose.
Hermione remua dans son sommeil, balbutiant des mots sans suite, et les deux jeunes gens se préparèrent pour une longue nuit de veille.
§
Le lendemain matin, les murs blancs et nus de la chambre furent la première chose qui frappa le regard d'Hermione. Elle se sentait les idées plus claires. Plus nettes qu'elles ne l'avaient été depuis bien longtemps.
Ses yeux firent le tour de la pièce, et se fixèrent sur Ginny et Harry, endormis dans un fauteuil, pelotonnés l'un contre l'autre.
Leurs traits tirés lui indiquèrent qu'ils avaient passé toute la nuit auprès d'elle. Ce qu'elle ignorait, par contre, c'est qu'ils avaient partagé tout leur temps entre Draco et elle-même.
- Harry, appela-t-elle doucement.
Les yeux verts, embrumés, se posèrent sur elle.
- Tout va bien, Mione ?
Elle lui fit un sourire, son premier vrai sourire depuis longtemps.
- Je suis calmée, si c'est ce que tu veux savoir.
- Draco était ici hier soir, expliqua-t-il lentement. Ce matin, à la première heure, il a fichu le camp et est reparti au manoir Malfoy. Je suis arrivé trop tard pour l'en empêcher. J'ai trouvé sa chambre vide, et le personnel m'a dit qu'ils ne pouvaient pas le retenir de force. Les drogues moldues ne sont officiellement pas reconnues comme illicites au sein de la communauté magique. Donc, il est sorti libre…
La voix du survivant s'était teintée d'amertume. Le visage d'Hermione se figea.
Ginny remua dans son sommeil, marmonna quelque chose d'incompréhensible et replongea le nez dans la chemise du jeune homme.
- Il faut que je lui parle, Harry.
- Je le sais, Mione, mais il faut aussi et surtout que tu te soignes.
Elle le fixa intensément, guettant l'approbation sur son visage fatigué.
- Pas avant de lui avoir parlé. Pas avant que nous ne nous soyons expliqués, tous les deux.
- Que veux-tu faire ? questionna-t-il.
- Je suis navrée, Harry, dit-elle en lui saisissant la main, mais ça, c'est entre lui et moi. Tout ce que je sais, c'est que je ne pourrai pas entreprendre de traitement médical et psychiatrique tant que je n'aurais pas crevé l'abcès une bonne fois pour toutes. J'en ai marre de traîner cette haine et ce dégoût de moi-même…
Elle détourna brièvement les yeux avant de poursuivre :
- Je dois en finir avec ce maudit cercle vicieux ! Il faut que je me libère. Il faut que je nous libère, lui et moi…
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A suivre… Chapitre final : le face-à-face.
