Fiqueuse: Zorca
Titre : Petite fleur tu seras
Base : Fruits basket
Genre : Yaoi , du léger, du angst, de la fierté déplacée.
Grade : PG
Disclaimer : Les persos sont à… Natsuki Takaya/ Hakusensha
Chapitre : Prologue avec 1 ou 2 chap
Pitit mot :
C'est... heu... un peu spéc je pense... un peu n'importe quoi ? T-T La présentation est faite sous forme de… conte ?… En tout cas cette histoire est une reprise très personnelle du mythe de Narcisse… sans surnaturel et sans mort à la fin lol
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Petite fleur tu seras
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Prologue
Ayamé Sôma était un homme d'une grande beauté, pour ne pas dire le plus bel homme qu'il ait été donné de voir sur Terre. Rien ne pouvait avoir de commune mesure avec la perfection de ses traits…
Enfin bref… si ce n'était sa bavardise… sa fanfaronnerie… sa fierté?... son aptitude à saouler son monde en racontant sa life… sa…
Oh ça va hein ? Tu crois pas que t'en fais un peu trop ?
Si peu par rapport à toi… Mais bref.
Ayamé avait des amis auxquels il tenait beaucoup : Hatori le placide qui était le médecin de la famille Sôma et Shiguré l'insouciant qui était écrivain. Ils avaient suivi leurs études ensemble et étaient devenus inséparables au fil de leurs bêtises adolescentes.
Mais…
Ce magnifique jeune homme n'avait pas de vie sentimentale… Il avait bien évidement beaucoup de prétendants et de prétendantes, mais personne n'arrivait à atteindre son cœur… Ayamé était à ce point fier ! Il ne trouvait pas d'attrait à ceux qui l'approchaient. Il ne remarquait pas ceux qui ne faisaient pas le premier pas.
On aurait pu plaindre Ayamé, se dire qu'il devait souffrir de la solitude.
On aurait pu se dire que c'était de sa faute, qu'il mourrait seul et que c'était le prix à payer pour sa fierté.
Mais voila, Ayamé se rendait-il seulement compte des larmes qu'il provoquait ?
Non. Le jeune homme n'avait pas de vie sentimentale parce que ses amis lui suffisaient, parce qu'il n'en avait pas le désir…
Peut-être tout simplement parce qu'il n'y était pas encore prêt, parce qu'il était encore trop jeune dans son âme.
Ayamé allait souvent rendre visite à son petit frère, Yuki, le garçon à l'allure de Prince. Un fossé les avait fortement séparés à une époque et Ayamé faisait tout son possible pour que son frère et lui ne soient plus jamais aussi distants l'un avec l'autre. Son frère lui ressemblait tellement, il l'aimait tellement! Ce dernier vivait dans la maison de Shiguré ce qui lui permettait de voir en même temps son ami.
Shiguré et lui adoraient faire des bêtises ensemble et inventaient toujours n'importe quelle excuse pour faire venir à eux Hatori. Un jour Shiguré était malade, un autre Ayamé était tombé.
Dans la maison vivaient aussi Tohru, une jeune fille avec l'âme d'un ange et Kyô qui faisait en sorte de passer pour un démon. Les autres habitants de la demeure se prêtaient facilement aux stratagèmes pour faire venir le médecin de la famille.
Tout le monde s'aimait beaucoup, même s'ils ne se le disaient pas forcément et la maisonnette était souvent très joyeuse. Là Shiguré et Ayamé jouaient à cache-cache, ici Yuki et Tohru s'amusaient au prince et à la princesse et un peu plus loin, Hatori les observait en souriant.
L'air était fleuri.
L'air était rose de pétales de cerisiers.
La maison était celle du bonheur…
Enfin…
Presque.
Un peu plus loin, l'air était noir de jalousie autour d'un buisson.
Un peu plus loin, l'air était triste autour de ce buisson.
Un peu plus loin, Kyô était caché et regardait Ayamé jouer avec Shiguré.
Le beau n'avait jamais remarqué le démon et le démon n'avait jamais fait le premier pas pour se démarquer des autres. Il avait beau tout faire pour paraître fier, indépendant et insensible, il n'en restait pas moins qu'il n'était qu'un jeune homme qui avait peur de ne pas être à la hauteur,
qu'il était un jeune homme qui avait peur de ne pas mériter le bonheur.
C'était un adolescent encore dans son âme, avec ses doutes, avec ses peurs et Ayamé était pour lui déjà un homme.
Il avait dix-sept ans, le beau en avait vingt et un. Ils étaient en soit à un âge où l'âge ne se compte pas mais à une maturité différente.
« De toute façon, qu'est-ce que cela aurait pu changer ? » Se demandait souvent Kyô.
Ayamé ne le regardait pas alors que lui le dévorait des yeux.
Kyô était tombé amoureux d'Ayamé il y avait de ça longtemps, quand il était encore enfant et qu'il n'arrivait pas à s'intégrer au groupe formé par les jeunes de son âge. Les petits le trouvaient bizarre avec ses yeux rouges et ses cheveux orange et c'était vrai qu'il l'était… mais était-ce de sa faute si la nature l'avait pourvu ainsi ?
Ils ne voulaient pas jouer avec lui, ils trouvaient qu'il ressemblait à un démon alors Kyô se retrouvait souvent seul et pour éviter de se faire insulter par les autres, il se cachait la majorité du temps dans l'immense jardin des Sôma. Il restait souvent assis parterre entre deux buissons à observer face à lui le bassin, le petit pont de bois et les quatre magnifiques rosiers blanc. Quand le soleil était harassant, il noyait les rosiers de lumière et leurs pétales veloutés la réverbéraient en rayons argentés hypnotiques…
Ce fut là qu'il le vit pour la première fois, apparaissant comme une divinité et disparaissant tout aussi vite pour ne laisser que fixée dans sa rétine l'image furtive d'une rose d'argent humaine.
Il n'avait pas su tout de suite que c'était un garçon. Au début même ses longs cheveux d'argent lui avaient fait penser le contraire. Mais à force de recherche, d'écoutes indiscrètes et d'heures entières à épier, il avait appris son nom et avait eu la chance de pouvoir le contempler encore.
Sa divinité était bien humaine. Elle s'appelait Ayamé Sôma et était un garçon. Il était la plus belle fleur du jardin, le plus beau garçon sur lequel Kyô n'ait jamais posé les yeux.
Il était la perfection et Kyô se découvrit une âme d'esthète.
Depuis cette rencontre fortuite, le jeune homme avait passé le plus clair de son temps quand cela était possible à l'observer et à souffrir en silence. Il était beau, certes, mais cela était-il suffisant ?
Il avait passé le plus clair de son temps quand cela était possible à l'écouter. Il était bavard, très, trop même parfois mais dans ce défaut Kyô avait trouvé une qualité. Ayamé était drôle, si vivant et Kyô qui avait peur du silence dans lequel le murait sa passion avait besoin de cette exubérance.
Quand il parlait calmement, Ayamé était intelligent et touchant et Kyô fut très vite touché, en plein cœur.
Il aurait aimé pouvoir se rapprocher de lui mais son asociabilité et ses mauvaises expériences de vie en communauté ne lui rendaient pas la tache facile pour ne pas dire qu'elles la lui rendaient impossible. Alors Kyô se contentait depuis longtemps déjà de l'observer s'amuser avec les autres sans faire le moindre pas.
L'amoureux souffrait de sa solitude, souffrait des visions de joie qu'il ne partageait pas. Il pensait ne pas mériter le beau mais le doute était insoutenable.
Restait-il un espoir ?
Peut-être qu'Ayamé pourrait l'accepter après tout… ou peut-être s'offrirait-il en vain…
Mais pour le moment, il souffrait, il souffrait et ça ne pouvait plus durer.
Kyô avait donc décidé de tenter sa chance. Il préférait encore être rejeté plutôt que de vivre avec son doute alors, pendant qu'Ayamé plouffait, pendant que Shiguré partait se cacher, Kyô décida de jouer à la souris et de laisser une piste derrière lui pour qu'Ayamé devienne son chat.
Il partit donc se cacher tout près et quand le beau arrêta de compter, il remua les broussailles et vérifia qu'il était suivi. Il vit Ayamé sourire et se diriger vers lui. Kyô eut du mal à reprendre sa respiration mais se dépêcha pourtant. Il lui fallait s'éloigner discrètement et l'entraîner avec lui.
Quand ils furent assez loin dans les bois jouxtant la maison, Kyô sortit des fourrés pour se révéler à la vue d'Ayamé mais avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, ce dernier parla.
« Ah… C'était toi… »
Les yeux du beau qui pétillaient d'insouciance quelques secondes plus tôt se voilèrent de déception et sans un mot supplémentaire, il se retourna et partit à la recherche de sa cible première, cible qui devait bien rigoler en pensant avoir trouvé la cachette parfaite.
Kyô ne bougea pas pendant plusieurs minutes. Il restait là, pétrifié, à regarder la place qu'avait occupé pendant quelques secondes à peine celui qu'il aimait, avec ses phrases préparées encore dans la tête, ses mots lésés encore sur la langue…
Puis tout fut vide, tout et le démon commença sa descente aux Enfers, lente, éprouvante, un chemin de croix qui dura plusieurs jours et l'emmena au plus profond de lui-même.
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A suivre
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Kiss kiss ;p
Zorca, le 8 juin 2004
