Fiqueuse: Zorca

Titre : Petite fleur tu seras

Base : Fruits basket

Genre : Yaoi , du léger, du angst, de la fierté déplacée.

Grade : G

Disclaimer : Les persos sont à… Natsuki Takaya/ Hakusensha

Chapitre : Prologue et 2 chapitres

Réponse aux reviews [Gah gueuh gueuh ! Tout ça pour moi !!! 'Zorca imprime les reviews et les serre dans ses bras comme des peluches ;p']:

Merci à jetedéteste pour son amitié Je t'aime aussi ma coupine détestable ;p et ne rigole pas ! Rha, arrête j'ai dit hein ! C'est pas drôle ! T-T et MDR nossi !

Gros merci et énormeuh kissounours à Leliel [mon petit lapin blanc avec son casque à pointe et son clavier en bandouillère qui donne de mauvaises idées à Sorryl ;p] et à ma coupine Luna que j'aime et qu'il me tardeuhhhhh !!! ;p

Grand merci et gros kissous nossi à Mimi Yuy, Prudence et à Yumi-chan #;p#



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Petite fleur tu seras

Chap 1

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La petite maisonnette recevait souvent des visites car la famille Sôma était une grande famille. Ainsi, plusieurs jours après la partie de cache-cache si funeste pour Kyô, Haru le lunatique et Momiji l'adorable se rendirent dans la maison de Shiguré accompagnés de leur oncle Hatori.

Il y eut ainsi un autre amoureux éperdu à souffrir en silence dans la maison du bonheur. Haru, assis sur la terrasse, regardait d'un œil calme et pourtant si triste le Prince de ses rêves. Il aimait Yuki depuis qu'il était enfant et tout comme Kyô il supportait en silence ces instants de bonheur qu'il ne partageait pas.

En silence et résigné.

En silence et effacé.

En silence et décidé à perdre la vue.

Muet et aveugle pour cloisonner son cœur.

Haru se leva lentement de la chaise sur laquelle il était assis. Cela faisait longtemps maintenant, longtemps qu'il l'observait et l'émerveillement des débuts avait fait doucement place au désespoir. Il n'arrivait pas à se contenter de l'observer. C'était comme s'il était un enfant et qu'il découvrait un trésor merveilleux, il n'arrivait plus à le regarder sans le toucher, à l'écouter sans lui parler, à l'aimer sans pleurer.

Il partit alors se promener en se pressant sans le paraître, en se pressant pour pouvoir verser des larmes sur son impossible rêve.

Ce fut ainsi que le croisa Ayamé quelques dizaines de mètres plus loin. Le bel homme avait quitté son travail très tôt aujourd'hui pour venir s'amuser avec son frère, avec ses amis. Il était son propre patron et pouvait ainsi facilement se permettre une telle liberté. Il souriait, joyeux. Il entendait au loin les rires qui l'appelaient et il riait déjà lui-même en pensant à la douce et insouciante journée qu'il allait passer.

Quand son sourire se heurta au détour d'un sentier aux larmes de son cousin, il se fana immédiatement et les deux hommes se firent face, l'un fermant la route de l'autre.

« Bonjour Haru. »

Le saluer était la moindre des politesses. Ayamé disait toujours bonjour à tout le monde.

Haru se força à sourire pour recomposer sa mine défaite et répondit.

« Bonjour Ayamé. Tu vas être le dernier arrivé. »

Le bel homme n'aimait pas être le dernier. Etre le dernier signifiait toujours avoir manqué des rires, des jeux et des accolades. Il tardait à Ayamé d'arriver, il lui tardait tant qu'il n'avait pas le moins du monde envie de se mouiller aux larmes de son lunatique cousin… Rhaaa ! Pourquoi avait-il fallu qu'il soit pourvu d'un minimum de savoir-vivre ?

Il pencha doucement la tête et demanda.

« Quelque chose ne va pas Haru ? »

Hatsuharu lui adressa un sourire qui se voulait convaincant.

« Si, tout va bien, ne t'inquiète pas. »

Si tout allait bien alors. Ayamé hocha la tête et avança vers lui pour reprendre sa route, soulagé de ne pas avoir à servir d'épaule mais à peine l'avait-il dépassé que Haru sanglota.

Avait-il réellement le droit de l'ignorer ?

Ayamé soupira intérieurement avant de s'asseoir aux pieds d'un arbre et d'inviter son cousin à en faire autant.

« Viens à côté de moi et raconte moi ce qui ne va pas. »

Haru ne voulait pas parler. Haru ne voulait rien dire. Son amour était un secret qui comme tout secret devait être tu.

Haru ne voulait pas parler alors le cœur d'Haru parla sa place comme si ce secret avait été trop longtemps porté, comme s'il était un fardeau qu'il fallait une bonne fois pour toute déposer, trop lourd, trop éreintant, trop étouffant. Le cœur d'Haru avait besoin de reprendre sa respiration.

« Je suis amoureux… »

Haru serra les poings. Ce sentiment le rendait si impuissant. Ce sentiment le mettait dans une telle rage.

« Amoureux d'une personne qui ne m'aimera jamais, d'une personne qui ne me voit même pas. »

Il était si en colère contre lui-même, en colère de ne pas réussir à arrêter de pleurer, en colère de ne pas être assez bien, assez bien pour son rêve…

En colère contre Ayamé d'être là, de lui avoir demander de parler et de rester là à le regarder, impassible parce que ça ne le touchait pas, parce que lui comme son frère était bien au-dessus de lui…

Si en colère que tout bouillait à l'intérieur de lui et la bulle de silence explosa.

« Comment le pourrait-il ? Il est si beau, si parfait. Ca, tout le monde le voit lui, tout le monde le regarde et il sait, il sait que des gens l'aiment mais il ne veut personne. Des sourires échangés, des phrases et lui, lui toujours si parfait, si magnifique, si posé, si intelligent. Les gens disent que c'est un Prince, un Prince drapé dans sa superbe et c'est vrai, c'est vrai alors moi, moi, qu'est-ce que je suis ? Qu'est-ce que je suis par rapport à lui tu peux me le dire ? Rien du tout. Je ne suis ni assez beau, ni assez bien pour rester ne serait-ce que dans son ombre alors de là à marcher à ses côtés ! Si ton frère savait Ayamé, s'il savait… Je ferai tout tu entends, tout ce qu'il voudrait pour le rendre heureux, tout ce qu'il voudrait tu entends ! »

Haru avait tendu ses poings serrés devant lui. Des larmes coulaient encore sur ses joues rougies. Il regardait Ayamé avec un mélange impair de rage et de désespoir dans les yeux, avec un mélange inconstant d'où la rage, peu à peu, disparaissait, aussi sûrement que lui finit par le faire en courant dans les broussailles.

Ayamé était resté contre son arbre durant tout le monologue. Il n'avait eu aucune réaction visible et même après la fuite d'Haru, il resta assis, étonnamment calme, étonnamment sérieux.

Il réfléchissait.

C'était vrai que Yuki était très beau, il le voyait bien quand il le regardait… et tout le monde le comparait à lui, tout le monde disait qu'ils se ressemblaient mais que la beauté de Yuki était plus douce et la sienne plus incisive…

Plus animale…

Plus hypnotique en somme non ?

Ayamé était-il donc si beau que ça lui aussi ? Quand il se regardait dans la glace, il ne se posait jamais la question… S'il était aussi beau que Yuki, même plus comme on lui disait, peut-être qu'il avait des amoureux aussi…

Des hommes et des femmes qui pleuraient pour lui…

Qui pensaient à lui…

Qui ne pensaient rien qu'à lui...

Ayamé était-il beau ?

D'un seul coup la question le rongea plus sûrement qu'un acide l'aurait fait et il courut jusqu'au lac qui était sur sa route pour aller se regarder dans l'eau.

Et là, allongé de tout son long sur la berge, Ayamé se regarda réellement pour la première fois…

Et là, allongé de tout son long sur la berge, Ayamé éclata de rire… d'un rire quasiment malsain.

Ayamé se trouvait beau, très beau.

Ayamé se trouvait parfait.

Comment lui, comme son frère d'ailleurs, allaient pouvoir trouver les personnes qui les mériteraient ?

Haru avait raison, il ne supportait pas la comparaison.

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Kyô était parti en ville cet après-midi là. Il voulait aller voir Ayamé pour lui parler, une bonne fois pour toute mais quand il arriva dans son magasin, la vendeuse lui apprit qu'il avait pris sa journée.

Il alla donc le chercher dans la grande maison Sôma, là où Ayamé habitait, mais il n'était pas là non plus…

Le bel homme devait être chez lui alors…

Kyô sentit son cœur se mettre à battre de plus en plus fort. Il fallait qu'il se calme. Il avait décidé de tout lui dire aujourd'hui, de tout lui expliquer, coûte que coûte et quoi qu'il lui en coûte.

Mais le petit démon avait peur.

Il décida donc d'aller s'asseoir sur le banc, près du bassin, banc qu'il n'avait jamais utilisé enfant de peur d'être vu.

Le soleil était resplendissant et assis, Kyô put à nouveau s'hypnotiser sur les rayons réverbérés par les pétales des roses blanches tel un chat qui les épierait comme autant de papillons argentés.

C'était beau, si beau, féerique… mais ce n'était rien pourtant comparé à la soie des cheveux de son apparition d'enfance.

Kyô soupira en se levant. Il coupa une rose en bouton et sortit de ce sanctuaire pour reprendre la route qui le mènerait chez lui. Il n'avait plus de temps à perdre. Il ne pouvait plus reculer. Il avait pris une décision pendant ces jours de doute et il allait s'y tenir même si ça allait lui faire mal.

Il y avait beaucoup réfléchi, énormément.

Il était passé par beaucoup de sentiments contraires, s'était perdu avec ses propres prolepses, dans sa dénégation propre pour finalement prendre sa décision.

Il l'aimait, il l'aimait véritablement alors ce n'était pas comme s'il avait le choix. Si au tout début il était fasciné par sa rose humaine, ce temps était bien révolu et quelque part, il regrettait de ne pas l'avoir trouvé haïssable…

Et quelque part il regrettait d'avoir trouvé les qualités de ses défauts.

Parce qu'il l'aimait.

Ce n'était pas une passade, pas un amour toujours qui dure un jour et qui s'éteignait comme il était né. Kyô l'aimait avec pureté et avec démesure comme tout ce qui était innocent le devenait.

Kyô l'aimait sans s'attendre à l'être en retour. Il l'espérait bien évidement mais il avait la quasi-certitude que ce n'était pas le cas et c'était ce doute, cet infime doute qui le poussait à parler à Ayamé.

Il aurait pu passer toute sa vie à l'aimer en silence, à l'aimer sans même lui reprocher sa souffrance, toute sa vie à se taire…

Il aurait pu si seulement l'insidieux peut-être ne l'avait pas entaché, si seulement la souffrance ne devenait pas parfois intolérable.

Alors il fallait qu'il lui dise, il fallait qu'il sache, même si Ayamé ne voulait pas de lui, il fallait qu'il sache à quel point il pouvait faire mal aux personnes qui l'entouraient et Kyô était sûr que le beau n'en était pas conscient…

et Kyô voulait être sûr que le beau ne s'en fichait pas éperdument...


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A suivre

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Kiss kiss

Zorca p