Fiqueuse : Zorca

Titre : Petite fleur tu seras

Base : Fruits basket

Genre : Yaoi , du léger, du angst, de la fierté déplacée.

Grade : G

Disclaimer : Les persos sont à… Natsuki Takaya/ Hakusensha

Chapitre : Prologue et 2 chapitres

Pitit mot :

Bé... Vaci la fin avec... l'apogée de ce Narcisse moderne... mais qui dit apogée dit déclin non ? ;p

Bref lol

J'vous demande pardon de n'avoir pas répondu aux reviews et pourtant... elles m'ont fait super plaisir mais... la vie hein ? Rassurez vous, j'vais pas vous raconter la mienne vous la trouveriez.. heu... Zzzzzz Zzzzzz ;p

Du coup bé, je profite de ce dernier chap pour vous envoyer de gros bisous !

Ze t'm ma CrétinetteCafouillette (hum... faudra que je te dise un truc sur ce surnom... Tu sais que c'est comme ça que j'appelle Laura ? Tu sais que j'ai une suite à ce surnom ? ;p)

Gros kissous et énormeuh mici mon p'tit lapin à casque à pointe :) (Rha, faut que je t'envoie un truc :))

Mici mici mici Prue ! (Zorca rouge pivoine) et gros gros kiss. J'espère que cette fin te plaira aussi :)

Ze t'm ma Luna et... plus qu'un moissssssssssssssssssss !!!! :)) N'au fait, je réponds à ton mail au plus vite... c'est à dire pas avant lundi v.v snif snif

Rha, MimiYuy, mais pourquoi, POURQUOI (yeux innnocents et larmoyant ;p) n'as-tu aucune confiance en mon âme de fleur bleue ? Mais qui, oui, QUI (noeil qui lance des éclairs) a dit 'Toi ? Une âme de fleur bleue ? Mwawawawa haha !!! ' ? lol Ta fin potentielle est interressante mais... désolée, nan T-T Pourtant... quelque part, je suis sûre que tu vas trouver cette fin plus 'joyeuse' (n'allons pas jusque là mais n'enfin presque lol) que tu l'imagines. Bref, en tout cas, mici beaucoup madame et gros gros gros kissous n'à toi :)



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Petite fleur tu seras

Chap 2

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Kyô entendait les rires, au loin, ces rires qui lui donnaient souvent envie de pleurer. Il imaginait aisément Ayamé courir derrière son frère ou Shiguré. Il imaginait aisément ces fils d'argent s'envoler au vent sans qu'il puisse les toucher, les rires de sa rose retentir sans qu'il puisse les partager… Il l'avait tellement observé qu'il aurait pu presque parier sur ce que faisait son aimé à ce moment précis…

Et il aurait perdu.

En passant devant l'étang, il découvrit avec surprise Ayamé allongé dans l'herbe qui souriait à son reflet.

« Ayamé? »

Le bel homme tourna légèrement la tête pour le voir et retourna immédiatement à sa contemplation.

« Bonjour Kyô. »

« Tu vas bien ? »

Ayamé soupira bruyamment en se relevant. Maintenant c'était fini, il ne pourrait plus avoir la paix alors autant mieux se relever et aller s'amuser avec les autres. Ce petit démon rouge avait vraiment le chic pour le déranger aux moments les plus inappropriés.

« Oui, très bien. »

Il hocha la tête, un peu rigide et commença à s'éloigner.

« Attends s'il te plait, j'ai à te parler. »

Kyô avait difficilement dégluti avant de l'interpeller. Il avait bien vu que sa présence avait été importune mais ce qui était décidé était décidé et il devait s'y tenir…

Ayamé s'était retourné et l'interrogeait à présent un Kyô rougissant d'un regard impassible.

« Je… »

Son cœur battait à tout rompre et il avait l'impression que ses genoux allaient le lâcher d'une minute à l'autre. Il se lança pourtant, décidant d'être direct pour être entendu et écouté.

« Je t'aime Ayamé. »

Le bel homme haussa un sourcil.

« Tu m'aimes ? »

Kyô hocha la tête. Ses joues étaient rouges de confusion.

« Allons bon. Tu ne connais quasiment rien de moi. »

La voix du bel homme était amusée et ça faisait mal à Kyô de n'être à ce point pas pris au sérieux.

« Ne crois pas ça. Je t'aime, je t'aime depuis longtemps. »

Ayamé pencha la tête sur le côté.

« Alors pourquoi ne pas être venu me le dire plus tôt ? »

C'était décidément une bonne journée. Le lunatique qui lui clamait son amour pour son frère, le petit démon rouge qui venait lui faire une déclaration… Ils s'étaient mis d'accord ou quoi ?

En tout cas, il n'y avait rien de meilleur pour l'ego.

« Parce que je n'en avais pas le courage… »

« Alors pourquoi être venu maintenant ? »

Voix insouciante, si légère qu'elle plombait le cœur de Kyô.

« Parce que ça fait mal de t'aimer en silence… »

Ses yeux se remplissaient de larmes. Il n'y avait rien à faire. Il avait eu beau prendre la résolution de ne pas pleurer, ça faisait mal de voir que son amour faisait fi de sa peine.

Ca faisait mal de voir que l'on n'était rien aux yeux de l'être qu'on n'aimait, mal de voir que l'on n'était même pas digne de compassion aussi sûrement que cela faisait mal de l'être.

« Tu aurais pourtant dû rester dans ton mutisme. Je ne suis pas du tout intéressé par toi et je ne vois même pas ce que tu pourrais avoir la prétention de m'apporter. »

Ayamé savait être cruel mais le démon rouge n'était-il pas prétentieux sur le coup ? Il s'était regardé, dans le lac et pour la première fois de sa vie il s'était réellement vu. Il pouvait dire merci au lunatique pour cela. Il s'était vu comme il était, beau, sans aucune imperfection.

Il s'était vu comme il était, aussi sûrement qu'il voyait celui qui lui faisait face. Le démon rouge n'était pas laid, de loin sans fallait mais décidément non, il n'était pas à la hauteur ! Si le lunatique ne lui avait pas ouvert les yeux, peut-être aurait-il été plus doux dans son refus… mais là, non. Ce démon prétentieux aurait dû apprendre à rester à sa place.

Kyô était resté interdit quelques instants comme s'il ne voulait pas croire que le personne qui lui parlait était celle qu'il aimait…

Pourtant c'était bien Ayamé, c'était bien l'homme pour lequel il lui semblait vivre… Comment avait-il pu se tromper sur lui aussi catégoriquement ? Il avait pourtant passé des heures à l'épier. Il avait pourtant eu l'impression de le connaître à cent pour cent… Kyô, quelque part, se sentait lésé de celui qu'il aimait, se sentait trahi. Il n'avait plus rien à faire ici… plus rien sauf faire comprendre à ce monstre de glace qu'il n'était qu'une rose.

Il lui tendit alors la fleur qu'il tenait encore dans ses doigts.

« J'ai toujours trouvé ces roses magnifiques, j'ai toujours cru qu'il ne devait rien exister de plus beau sur Terre. Mais un jour tu es apparu, juste à côté d'elles, et depuis elles n'ont plus souffert la comparaison.

Cette rose me fait penser à toi et ses sœurs me rappelleront toujours à toi pour raviver mes sentiments quand ils s'essouffleront.

Tiens Ayamé, cette rose te ressemble alors qu'elle te fasse réfléchir et qu'en elle tu te vois. »

Kyô se détourna dès que les doigts d'Ayamé atteignirent la rose et il partit sur des larmes silencieuses, la rosée de son âme ayant humidifié les pétales blancs.

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Ayamé était rentré chez lui. Il ne savait pas vraiment pourquoi il n'avait plus eu envie de voir les autres. Il sentit la rose avant de la mettre à tremper dans un soliflore de cristal. Elle sentait bon, si bon.

Une odeur délicatement sucrée, délicatement ambrée.

Elle lui ressemblait, ce petit démon avait raison. Elle sentait bon comme il sentait bon. Elle était belle comme il était beau. Ayamé était heureux. Grâce au démon et au lunatique il venait de comprendre plein de choses aujourd'hui… Les regards, les sourires, les yeux qui insistent, les clients rougissants, les poignées de mains qui s'attardent…

Ayamé était heureux comme on doit l'être quand on se sent supérieur aux autres, quand on se sent mieux que les autres.

Ayamé était heureux et sa vie lui apparaissait sous un jour nouveau.

Il n'irait pas travailler cette semaine, il voulait rester seul… De toute façon, pouvait-il être en meilleure compagnie qu'avec lui-même ?

Non, décidément non.

Il décida donc de s'occuper de lui car il ne pouvait exister meilleure occupation. Si les gens le trouvaient magnifique alors qu'il ne faisait pas réellement attention à son apparence, comment le trouveraient-ils s'il décidait d'y prendre garde ?

Il se fit couler un bain et passa le restant de la journée à se soigner, se passer des crèmes, des onguents parfumés, des cataplasmes régénérant.

Le soir arriva vite et avant d'aller se coucher, Ayamé partit sentir sa rose. Un sourire plus tard il était au lit.

Il avait passé une si bonne journée.

.

Ayamé ne se sentait pas bien… non, vraiment pas bien. Il avait passé une nuit affreuse et le reflet que lui renvoyait le miroir en témoignait.

Il avait fait des cauchemars, des rêves étranges emplis de larmes, de fuites éperdues, de cheveux roux qui s'enfonçaient dans les ténèbres et de répétitions de phrases qui le faisaient frissonner sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi.

« Tiens Ayamé, cette rose te ressemble alors qu'elle te fasse réfléchir et qu'en elle tu te vois. »

Il se passa encore un peu d'eau sur le visage et sortit de la salle de bain pour se rendre au salon. Là il retrouva immédiatement le sourire.

Ca sentait bon.

La rose s'était ouverte, délicatement. Un rayon de soleil venait la baigner pour la rendre plus féerique encore. Elle était belle. Il comprenait pourquoi le petit démon aimait ces roses. Il ne pouvait alors que comprendre pourquoi le petit démon l'aimait lui.

Elle était belle comme il était beau.

Ayamé se sentait mieux et se préparait à passer une bonne journée en compagnie de lui-même.

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La matinée fut belle. L'après-midi aussi mais la tombée de la nuit rappelait à lui tous ses cauchemars.

« Tiens Ayamé, cette rose te ressemble alors qu'elle te fasse réfléchir et qu'en elle tu te vois. »

Assis face à sa rose largement ouverte, Ayamé réfléchissait pour retarder l'heure d'aller dormir.

Son joli nez était délicatement froncé. Quelque chose le taquinait.

Elle sentait bon sa rose, comme il sentait bon. Il avait passé toute la journée à se pomponner.

Mais…

Elle était moins jolie ainsi ouverte, ainsi impudique à dévoiler les secrets de ses jupes, corolles d'argent.

Il la voyait autrement, d'un œil plus critique que quelques heures plus tôt… et autant mieux le dire, Ayamé était vexé d'avoir été comparé à elle. Elle était beaucoup moins jolie que lui !

Ce petit démon rouge rabaissait sa beauté, ce n'était pas tolérable ! Et il disait l'aimer ?

Balivernes ! S'il l'aimait alors que le démon le voyait aussi beau que cette rose, il l'adulerait s'il le regardait réellement !

Ca l'énervait, vraiment pourtant au bout de quelques secondes il se rendit compte qu'il n'y avait pas de quoi.

Elle avait beau être belle sa rose, elle n'en restait pas moins une tige et des pétales, une fleur pleine de chlorophylle… Elle n'en restait pas moins ce qu'elle était, une simple rose…

Lui était un homme.

Ayamé fronça les sourcils, d'un seul coup méfiant.

Il se rappelait ce qu'avait dit le démon, il se rappelait des ses propos. Le démon voulait qu'il réfléchisse à la rose pour se remettre en question. Du coup fallait-il comprendre… ?

Il se releva, le visage fermé, pour aller se coucher.

Tout ça pour ça… C'était tout bonnement ridicule.

C'était ce que le démon voulait qu'il sache, qu'il comprenne ? C'était pathétique et insignifiant. Il n'était qu'un homme, ça il le savait déjà, pas besoin de ce genre de figure de rhétorique pour le lui dire !

Il n'était qu'un homme certes et ça n'y changeait rien.

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Le réveil fut douloureux.

Ayamé avait encore très mal dormi. Il avait fait de nouveaux cauchemars qui étaient venus se mêler aux précédents. Il s'était vu marchant dans une rue où tous les hommes et toutes les femmes étaient comme lui. Il n'y avait que leur tenue vestimentaire qui les différenciait et Ayamé avait eu beau hurler qu'ils étaient des usurpateurs, qu'ils avaient pris son apparence, les autres Ayamés passaient à ses côtés avec une indifférence méprisante.

Son reflet dans le miroir lui renvoya une image de lui peu glorieuse mais ce n'était pas grave, il savait que quelques heures de soin effaceraient les dégâts de sa mauvaise nuit.

Mais tout cela n'était pas le pire.

Ce dernier fut atteint quand Ayamé entra dans son salon. Ca sentait bon et l'odeur le fit sourire, sourire qui se fana quand Ayamé regarda sa rose.

Les pétales étaient tombés durant la nuit.

Il resta en arrêt devant ce spectacle quelques instants, interdit, bien plus touché qu'il voulait l'admettre et partit dans la cuisine. Il revint quelques secondes plus tard armé d'une poubelle et la jeta dedans comme si de rien n'était… et pourtant des débuts de pensées qu'il tentait d'avorter tant bien que mal venaient le hanter.

Sa journée fut morose, Ayamé mit cela sur le compte de la fatigue et alla se coucher tôt avec soulagement… mais il ne réussit pas à s'endormir.

Il se releva au bout de quatre heures de vaine attente et vint s'asseoir sur le canapé. Face à lui, sur la petite table basse, était posé le soliflore… vide…

Il avait tenté de passer la journée comme si cela n'avait pas d'importance… Il avait passé la journée à faire semblant de ne pas avoir compris et pourtant…

« Tiens Ayamé, cette rose te ressemble alors qu'elle te fasse réfléchir et qu'en elle tu te vois. »

Cette rose qui lui ressemble, il l'avait mise à la poubelle, pas par choix, mais par nécessité. Cette rose qui lui ressemble avait fané.

Il avait beau être un bel homme, il n'était qu'un homme. La beauté qui faisait sa fierté se flétrirait, lentement et sûrement car les hommes, tout comme les roses, sont éphémères. Il avait beau être magnifique, il n'en restait pas moins que sans amour, il fanerait seul, sans personne comme cette rose arrachée de son jardin pour venir embaumer pendant quelques jours sa solitude

Que sa vie était pathétique !

Sa solitude était assez mordante pour qu'une simple rose devienne durant plusieurs jours sa seule compagne d'infortune.

« Etait-ce ça que tu voulais que je vois Kyô? Voir que je ne suis rien, rien de plus que toi si ce n'est l'objet de ta souffrance ?

De voir que je n'ai d'autre importance que celle que tu me donnes ?… »

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« Bonjour Ayamé! Je ne t'attendais pas ce matin qu'est-ce que tu fais là? Et pourquoi tu n'es pas venu Vendredi dernier ? Tu ne réponds plus au téléphone en plus ? Ca fait trois jours que j'essaie de t'appeler ! »

Ayamé sourit à son ami si insouciant.

« Je suis désolé Shiguré, j'avais à réfléchir. »

L'insouciant pencha la tête sur le côté, d'un seul coup sérieux. Son sourire l'avait quitté et il semblait soucieux comme si son ami lui avait annoncé qu'il était malade…

Il était inquiet…

Et impliqué.

« Assis toi Aya… Tu veux un thé? »

Le bel homme remua la tête.

« Non merci Guré, pour les deux. Kyô est-il là? »

Shiguré fronça les sourcils et mit quelques secondes à répondre.

« Oui, il est dans sa chambre. Quelque chose ne va pas ? »

« Tout va bien, ne t'inquiète pas. »

Ayamé lui fit un petit signe de la main avant de se retourner pour sortir de son bureau.

« Je vais le voir. A tout à l'heure. »

L'insouciant le regarda sortir sans faire un geste puis mordilla son crayon méticuleusement. Dans sa tête, une foule de question se bousculait mais cela ne le dérangeait pas. Il en inventa allègrement les réponses et se remit à écrire sur un sourire.

Ayamé s'arrêta devant la porte. Il prit quelques secondes pour calmer sa respiration et pour repeser le pour et le contre de ce qu'il venait faire ici… Cette décision là lui paraissait toujours la bonne alors il gratta sur l'armature de la porte et attendit qu'une voix bougonne lui permette d'entrer.

Kyô avait la tête plongée dans un livre. Il était torse nu, assis sur son lit, les cheveux en bataille. Il prêtait à sourire mais l'instant était trop sérieux pour qu'Ayamé le remarque.

Quand le petit démon vit Qui venait d'entrer dans sa chambre, il sursauta, rougit, bredouilla des excuses incompréhensibles qui parlaient de T-shirt, de soleil et de tête de linotte et lui présenta sa chaise de bureau alors qu'il s'asseyait sur son lit décemment vêtu.

Ils gardèrent tous les deux le silence et les pesantes secondes commencèrent à s'égrainer pour Kyô… mais bizarrement pas pour Ayamé.

Il regardait par la fenêtre, calmement. Une battée de linge venait d'être mise à sécher sur le balcon. Elle embaumait d'une odeur délicate de lessive que la bise fraîche du matin diffusait dans toute la chambre.

Ca sentait bon et Ayamé se sentait bien.

Ca sentait bon comme la rose blanche dans son salon.

« La rose s'est fanée. »

Kyô ne répondit pas. Il perdit tout simplement son air gêné et fronça les sourcils.

« J'ai compris ton message Kyô mais… »

Ayamé se pinça les lèvres. Il ne savait pas comment il allait pouvoir dire la suite sans être blessant.

« Je t'ai vu moins scrupuleux Ayamé. Alors parle, ne t'inquiète pas. »

La voix de Kyô l'avait tiré de son impasse. Elle était posée, calme… rassurante.

« Je ne t'aime pas Kyô, tu t'en doutes n'est ce pas ? »

Le petit démon rouge hocha la tête et Ayamé vit qu'il faisait tout son possible pour garder sa placidité. Il le savait mais de l'entendre dire ne l'empêchait pas de souffrir et Ayamé décida de se justifier.

« Je ne te connais pas réellement. Qui tu es, ce que tu aimes, ce à quoi tu aspires, quelle est ta musique préférée ou le film qui t'a fait rêver… Toutes ses petites choses qui sont en fait si importantes… Je crois que pour aimer il faut savoir tout cela n'est ce pas ? Je crois que pour aimer il faut connaître et partager… »

Kyô hocha une nouvelle fois la tête avant de la baisser. Ayamé avait raison et si lui avait eu l'impression de connaître sa rose de tout son cœur, il s'était bien rendu compte que c'était faux. Pour Ayamé s'était donc pire encore.

Il avait été ridicule de penser pouvoir être aimé en retour, il s'en rendait bien compte à présent mais quelque part, ça ne lui faisait plus aussi mal. Sa rose l'avait pris au sérieux. Il l'avait regardé, écouté et il l'avait trouvé digne d'avoir une réponse.

Ca lui faisait moins mal car sa souffrance était au moins reconnue.

Ca lui faisait moins mal même s'il avait une folle envie de fondre en larmes.

« Je ne t'aime pas Kyô, mais... Ayamé prit une inspiration bruyante, comme pour se donner du courage, avant de reprendre clairement et avec calme... j'aimerai que tu te fasses aimer de moi. »

Kyô redressa la tête à toute vitesse, incrédule. Il observa quelques secondes Ayamé, un Ayamé qu'il ne connaissait pas encore, un Ayamé qui les joues rougissantes fuyait son regard en s'hypnotisant sur le mur.

Kyô avait bien compris, Ayamé venait de débuter leur histoire. Oh, ce n'était pas une promesse d'amour, mais c'était l'annonce d'un essai. Ca ne voulait pas dire qu'il allait pouvoir le tenir dans ses bras alors de là à l'embrasser ! Mais ça voulait dire qu'ils allaient commencer à se voir…

Ca voulait dire qu'Ayamé avait fait entrer Kyô dans son monde et qu'il ne tenait qu'à Kyô d'y faire sa place et d'y rester.

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Le bel homme savait aujourd'hui qu'il n'y avait que le regard des autres qui donnaient une valeur aux êtres comme aux choses et qu'il n'était rien de plus qu'une rose sans épine parmi tant d'autres dans un jardin. Le Prince en était une aussi et ce qui les rendait tous les deux si particuliers était deux cœurs qui battaient pour eux. Il se promit dès lors de parler au lunatique, de lui parler pour qu'enfin il discute avec son Prince...

de lui parler pour qu'enfin les roses sans épines cessent de faire pleurer les amoureux.

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Ce n'est pas parce que certaines roses n'ont pas d'épines qu'on ne pleure pas à cause d'elles… et ce n'est pas parce qu'on pleure pour elles que ce ne sont pas que des roses…

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Fin

Heu… bé… v.v;;;;

Gros kissous et merci pour les courageux reviewers ;p

Zorca, le 8 juin 2004

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