Second
- Toi!!! …; grogna Akito entre ses dents, bouillant de rage à la vue de la personne que lui avait ramené le médecin. L'invitée était une jeune femme aux cheveux et aux yeux aussi noirs que la nuit, elle n'était pas très grande, à peine quelques centimètres de moins que le chef de famille qui n'était pas de grande taille lui non plus. Mais le plus frappant fut leur ressemblance, ils étaient pratiquement identiques, même yeux, même cheveux, même teint de peau pâle, tout pareil, à l'exception qu'elle était une fille et lui un garçon. Elle avait aussi la chevelure plus longue, environs dans le haut du dos. Elle ne prononça aucun mot devant le mécontentement du garçon.
La jeune femme restait de glace, droite, la tête relevée, son regard profond ancré dans celui d'Akito. Il changea rapidement en ne recevant de réponses de l'invitée, ses dents serrées se relâchèrent et ses lèvres affichèrent un horrible rictus cruel il se mit à rire méchamment.
-Que me vaut l'honneur de cette charmante visite… petite sœur…
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-Momiji, est-ce que tu reste dîner ici ce soir? demanda Tohru qui comptait des petits légumes pour le repas. Le blondinet était assit au salon avec Yuki qui lisait un livre assez épais traitant sur le jardinage, maintenant qu'ils étaient le printemps, il allait recommencer à cultiver des fruits et des légumes dans son jardin secret. Le petit allemand n'avait pas refait allusion à la mystérieuse et inconnue personne dont devait s'occuper Hatori, lorsque le téléphone sonna. Le maître de maison se leva et alla répondre, tout de suite il sourit entendant la voix de son ami.
- Ah! Tori-san! Pour quelle merveilleuse et importante raison daigne tu me téléphoner? Hmh? Ah oui, Momiji me l'a dit. Comment ça se passe au manoir? Akito va bien? demanda l'écrivain en riant, il imaginait déjà une scène violente de la part de son chef de famille.
Hatori lui répondait par téléphone tendis que le lapin de l'autre côté du fils s'approcha pour écouter.
- Tu viens chercher Momiji? D'accord. Et… euh… Est-ce que tu vas l'emmener avec toi? interrogea-t-il sournoisement en parlant de ''l'inconnu''.
La communication fut terminée par Hatori qui lui raccrocha au nez.
- Hum… dommage.; dit-il simplement en remplaçant l'appareil.
- Shi-san! Shi-san! Qu'est-ce que t'as dit Hatori? Hein? Hein? Qui est l'invité? Il est arrivé au manoir ? Ça fait longtemps ? Qui c'est ? Un garçon ? Une fille ? Jeune ? Vieux ?; le bombarda de questions le petit blondinet tout excité.
En un peu moins de 10 minutes, arriva en voiture le docteur, seul, qui fut accueillit par le petit allemand suivit de près par Tohru.
- Hatoriiii !!!
- Hatori-san, comment allez vous ? s'enquit poliment la jeune fille.
Momiji quant à lui, lui sauta littéralement dessus, il voulait des réponses à ses demandes. Le sombre médecin le repoussa facilement d'une main et s'apprêtait à partir sans un mot de plus. Ce n'était pas très courtois mais il ne tenait pas à voir Shiguré… pour plusieurs bonnes raisons. Malgré tout, avant qu'il n'est pu quitter sa maison, le dit écrivain vint les rejoindre avec Yuki qui n'avait pas du tout suivit l'histoire de l'invité surprise.
- Tori-san ! Pourquoi est tu si press ? se moqua-t-il.
- Je suis attendu au manoir…
Hatori voulait à tout prix éviter Shiguré pour cela. Il allait lui poser des questions sur la fille de la famille Sohma qu'il était allé chercher à l'aéroport. Car à l'exception des serviteurs qui veillaient sur leur chef étant très jeune, il n'y avait que le chien qui ''connaissait'' la personne mystérieuse dans le clan des douze. Même pour Hatori, c'était la toute première fois qu'il la rencontrait. Appart son nom et son lien avec le chef, elle restait une mystère pour lui.
- Tu es impatient de LA revoir c'est ça ? ricana Shigur Dis-moi Tori-san… Elle est belle ? J'imagine qu'elle est devenu une belle fleur épanouie. Normal, tous les Sohma sont beaux…
Le médecin prit un air offusqué et lui tourna le dos.
- Je n'ai pas à répondre à cette question…
- Mais… de qui parlez vous ? demanda enfin le rat.
- Ha ha ha … d'une sacrée fille, Yuki. Mais tu la rencontreras sûrement bientôt puisqu'elle est revenue au Japon.
- Oh ! Oh ! Hatori dépêchons-nous !!; sautilla le lapin en agrippant la manche du veston d'Hatori.
- Bye bye Toooori-san !! cria au loin l'écrivain en faisant de grands signes de la main, alors que son ami rembarquait dans son véhicule.
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Elle arriva dans une pièce assez grande, la même qu'elle avait logé autrefois. Les murs qui étaient de son temps peint de blanc âcre, revêtaient un rouge vin profond, semblable à première vue à du sang. La chambre était composée d'une unique fenêtre circulaire large à volants doubles, elle l'ouvrit pour laisser les colorés rayons du soleil couchant pénétrer l'endroit. Où se trouvait dans sa jeunesse son lit simple, siégeait à présent un grand deux places aux couvertures assortis au mur, rouge vin décorés de bordures et symbole japonais noirs. Plus loin, près de la fenêtre, se trouvait un bureau de travail comprenant 4 tiroirs, 2 d'un côté, un de l'autre, un au milieu. Parallèle à cette table se travail, trônait une coiffeuse possédant un imposant miroir. Les deux meubles étaient accompagnés d'une chaise similaire. Et finalement, il y avait une penderie et une commode pour ranger des vêtements. La jeune femme s'assit sur le lit en tenant en main un carton contenant diverses de ses effets personnels. Elle regarda tristement autour d'elle. La décoration avait peut-être changée, mais cette pièce restait la chambre où elle avait tant souffert, tant pleuré, où elle s'était tant caché, caché de ceux qui lui faisaient du mal, … caché de son frère. Elle se laissa tomber sur le dos, sur le matelas moelleux, tout en se demandant comment avait elle pu accepter de revenir dans cet endroit maudit, cet enfer qu'elle avait fuit il y a 13 ans de cela.
- Mais qu'est-ce que je fais ici… soupira-t-elle en fermant les yeux.
