Salut à tous !
Comme promis, je mets en ligne une autre fic de Blanche Malfoy. Je vous annonce que cette fic est terminée en anglais et comporte 8 chapitres. Comme les chapitres sont assez longs, je les ai divisés en deux, un demi-chapitre en principe tous les lundis.
Cette fic existe sur Ffnet mais en version…comment dirais-je ? allégée. En effet, l'auteure a eu quelques problèmes avec l'administration de Ffnet parce que ses histoires étaient considérées comme trop explicites.
Si je puis me permettre un petit commentaire personnel, on voit bien que l'administration de Ffnet ne parle pas français parce qu'on serait tous interdits de publication un jour ou l'autre…^__^.
Bien, revenons à nos moutons. Tout ça pour vous dire que j'ai décidé de traduire la fic originale. Il suffit de faire partie du Yahoogroup de Blanche Malfoy pour y accéder.
Auteure : Blanche Malfoy
Titre : Something like a hero
Traductrice : Falyla
Disclaimer : Rien ne m'appartient, les personnages sont à JKR et l'histoire est de Blanche Malfoy. Je revendique cependant la traduction.
Paring : Harry Potter/Severus Rogue
Warning: Cette fic est classée NC-17, elle comporte des scènes très explicites. C'est un slash. Ce qui signifie des relations amoureuses entre hommes. Si vous n'aimez pas ça, ne lisez pas ! Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !
Une dernière chose, bien que j'aie été très flattée par vos élogieux commentaires sur la qualité de traduction du Duel, je tiens à vous rappeler que je traduis en amateur. Donc, pardon d'avance, j'ai fait de mon mieux.
Bonne lecture.
QUELQUE CHOSE D'UN HEROS
Chapitre 1 (1ère partie)
- Tu as entendu ? dit la voix de Neville depuis la Salle des Professeurs
- Quoi donc ? dit une autre voix.
- Quelqu'un est amoureux de Rogue ! s'exclama Neville comme si c'était la nouvelle la plus choquante qu'il ait jamais entendu.
Harry, qui passait juste à ce moment-là, se stoppa net comme s'il était pétrifié. S'il avait été un personnage de dessin-animé, son cœur aurait sauté hors de sa poitrine et rebondi contre les murs du château, tellement il battait vite. Assurément, il avait mieux à faire que de s'inquiéter de savoir qui était assez stupide pour tomber amoureux de quelqu'un comme Rogue.
Presque malgré lui, il colla son oreille contre la porte et écouta.
- Qui est-ce ? demanda l'autre personne avec empressement.
Il y eut une pause puis Neville répondit :
- Lydia Abbot de Serdaigle.
- Une élève ? dit la voix d'un homme chétif.
Il y eut une autre pause puis quelqu'un dans la pièce rit à gorge déployée. Harry gloussa, pensant qu'en vérité, c'était plutôt amusant. En fait, c'était la plaisanterie du siècle. Jamais une personne sensée ne s'amouracherait de Rogue.
Quatre ans qu'il enseignait à Poudlard et jamais Harry n'avait vu Rogue dans un bon jour. Le Maître des Potions était toujours de mauvaise humeur et ses yeux brillaient de colère quand il regardait Harry avec dégoût. Son horrible personnalité ne s'était pas améliorée d'un iota au cours de l'année écoulée. Il était toujours amer et impossible à vivre.
Toutefois, Harry admettait que Rogue était assez intrigant. Chaque fois que Harry avait pensé le cerner, il s'était avéré que non. En fait, Rogue n'était pas un type ignoble. Cette catégorie lui allait parfaitement, mais, avec lui, c'était davantage que croiser son regard. Et ensuite, il y avait eu un brusque changement d'apparence. Rogue avait coupé ses cheveux graisseux et le résultat avait été surprenant. Pas que Harry l'ait remarqué vraiment mais cette nouvelle coupe de cheveux devait être la raison pour laquelle la douce Lydia Abbot était soudainement tombée amoureuse de ce salaud.
Alors que Harry marchait jusqu'à sa chambre, il sentait très consciemment les battements de son cœur et ne savait pas pourquoi.
Lydia Abot était amoureuse de Rogue. Et alors ?
C'était drôle. Ça l'était vraiment. Alors pourquoi Harry ne riait-il pas plus ?
« Les adolescents sont stupides, pensa Harry en lui-même. Il n'y a aucune raison pour qu'une personne saine d'esprit apprécie Rogue. »
Cependant, Rogue paraissait plus distrait et distant ces jours-ci. Il semblait toujours être nonchalant, excepté, bien sûr, quand ses yeux transperçaient ceux de Harry. A l'époque, Rogue dardait généralement sur Harry son regard le plus froid. Mais depuis que Harry avait commencé à enseigner les DCFM, les regards furieux de Rogue avaient changé. Au lieu de glacer Harry, les œillades assassines de Rogue le brûlaient littéralement. Harry ne comprenait pas pourquoi son corps réagissait comme ça. Il ne pouvait pas comprendre pourquoi chaque fois que leurs yeux se rencontraient, il tremblait et une étrange sensation le traversait de part en part.
Harry était inquiet mais en quatre ans, il avait appris à composer avec ça relativement bien. Il ignorait simplement Rogue de la même façon que cet ex-salopard graisseux l'ignorait lui.
Mais ignorer Rogue était devenu très difficile, spécialement après la coupe de cheveux et sa nouvelle apparence.
Harry marchait distraitement le long des corridors du château.
Qu'est-ce qui l'intriguait tant chez Rogue? Juste son nouveau look ? Ce n'était pas assez. Harry n'était pas de ceux qui se fiaient uniquement aux apparences. Si ce n'était pas le cas, qu'est-ce que c'était alors ? Pourquoi le fait que Lydia Abbot apprécie Rogue l'ennuyait tellement ?
Harry secoua la tête, essayant de chasser ses pensées idiotes. Il ne gaspillerait pas son temps à penser à Rogue. Il devait réfléchir à des choses autrement plus importantes comme ses leçons de DCFM.
Une voix rauque brisa le silence et Harry réalisa, ahuri, qu'il se trouvait en face du bureau de Rogue.
« Comment est-ce arriv ? pensa-t-il. Comment ai-je atterri ici ? »
- C'est bon, Mademoiselle Abbot. S'il vous plait, ne pleurez pas, dit Rogue.
Harry ouvrit de grands yeux, son cœur battant très vite. Il s'approcha prudemment de la porte à demi ouverte et regarda par le trou de la serrure. La scène qui se déroulait à l'intérieur le choqua. Rogue avait sa main sur l'épaule de Lydia Abbot et il lui tendait un mouchoir. Harry ne savait pas ce qui le surprenait le plus, le fait que Rogue ait sa main sur une élève ou le fait qu'il soit aimable.
- Je suis tellement désolée, sa lamenta Lydia, essuyant ses larmes avec le mouchoir. Je ne voulais pas dire que…
- Ce n'était pas votre faute, dit Rogue, exceptionnellement gentil. Je suis le seul à blâmer pour ça. Si je n'avais pas…
- Oh, non ! S'il vous plait, ne dites pas ça. Lydia se leva et le dévisagea avec ses grands yeux bruns. Rogue ne fit aucun mouvement quand elle s'approcha. C'est ma faute.
- Je n'aurai pas…Je veux dire, vous êtes une élève. Je suis supposé être responsable de votre bien-être.
- Mais si je n'avais pas…
- Comme je l'ai dit, ce n'était pas votre faute, lui assura Rogue.
Lydia sourit.
- Merci, Professeur.
Rogue semblait légèrement irrité contre lui-même.
- Ce n'est rien. Nous parlerons demain. Vous devriez être au lit.
Lydia acquiesça mais Harry pouvait voir qu'elle ne voulait pas partir. Pleine d'audace, elle l'embrassa sur la joue. Rogue eut la décence de rougir.
Comment ose-t-il ? pensa Harry, fou de rage.
- Mademoiselle Abbot... dit Rogue sur un ton de reproche, mais Harry trouvait que cela sonnait faux.
- Je sais, je sais, dit-elle, radieuse.
Elle marcha jusqu'à la porte et l'ouvrit, trouva un Harry tout pâle devant elle.
- Oh, bonsoir, Professeur Potter, le salua-t-elle comme si de rien n'était.
Elle passa à côté de lui et quitta la pièce.
Harry regarda Rogue qui semblait assez mal à l'aise que voir l' Enfant Chéri du Monde Sorcier debout sur le pas de la porte, surpris sur le fait. Harry fulminait. Comment osait-il ? C'était une étudiante !
- Monsieur Potter, cracha Rogue avec dégoût. Puis-je vous demander ce que vous faites dans mon bureau, à épier une conversation privée ?
- Je pourrai demander la même chose à propos de Mademoiselle Abbot, répliqua Harry fraîchement. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ?
Rogue parut interloqué pendant un moment mais il se reprit rapidement.
- Je ne pense pas que cela vous concerne.
Harry ricana.
- Et bien je suis désolé mais je ne suis pas d'accord avec vous. Ce n'est pas convenable de recevoir une étudiante ici à cette heure de la nuit.
- Il est seulement dix-neuf heures trente! protesta Rogue.
Harry fronça les sourcils et croisa les bras.
- Et alors ?
- Et alors ? se moqua Rogue. Je crois que quand vous étiez étudiant, vous êtes resté dans mon bureau avec moi (seul, dois-je le préciser ?) jusqu'à minuit de nombreuses fois. Y a-t-il eu le moindre problème, à cette époque ? Ai-je eu un comportement inconvenant avec vous ?
Harry rougit légèrement. Provoquer un tel stress en lui était en fait très inconvenant. Simplement être dans la même pièce que Rogue était inconvenant et très mauvais, spécialement quand Harry commença à avoir des pensées inappropriées.
- Ce n'est pas la question ! rétorqua Harry, irrité. Je ne suis pas amoureux de vous ! Manifestement, vous profitez du fait que Mademoiselle Abbot aimerait que vous la séduisiez ! accusa Harry. Ce n'est pas le genre de conduite qu'on attend de la part d'un professeur, n'est-ce pas ?
Rogue haussa un sourcil.
- Mais de quoi parlez-vous ? Avez-vous pris quelque chose, Potter ?
- Bien sûr que non !
Rogue lui lança un regard qui enflamma Harry.
- Alors, je vous prierai de quitter mon bureau. Cette conversation est terminée.
Rogue tourna le dos à Harry qui sentit sa colère dangereusement augmenter.
- N'avez-vous pas honte ? Elle a seulement seize ans ! dit Harry accusateur.
Harry vit Rogue se tendre et lui faire face à nouveau. Rogue semblait furieux mais Harry ne détourna pas les yeux.
Ils se regardèrent fixement et Rogue siffla entre les dents:
- Vous m'avez mis vraiment en colère une fois, Potter. Vous ne voulez qu'on en prenne le même chemin, n'est-ce pas ?
Harry savait que Rogue faisait référence à un épisode très déplaisant survenu sept ans plus tôt, quand Harry avait découvert son pire souvenir dans la Pensine. Mais Harry n'avait pas peur de Rogue. Il n'avait jamais eu peur de lui. Le fait que Rogue soit si furieux contre lui était très …stimulant.
Harry serra les poings. Il n'était pas effrayé par l'homme debout en face de lui qui lui adressait une œillade meurtrière. Ce qui le terrifiait le plus était ce qu'il ressentait pour cet homme. Pendant quatre ans, Harry les avait ignorés. Quatre ans de répression…quatre ans de lutte avec son cœur contre la terrible vérité. Lydia Abott et lui étaient en fait pareils.
Harry vit les lèvres de Rogue bouger mais il n'entendit pas ce qu'il disait. C'était comme s'il était en transe, comme s'il n'y avait rien de plus important que d'admirer ces lèvres qui semblaient douloureusement appeler le baiser. Harry n'avait jamais remarqué comme Rogue était beau sans ses horribles cheveux longs et gras. Rogue avait l'air plutôt fâché mais le jeune homme n'y prit pas garde. Il n'avait d'yeux que pour ces lèvres qui l'hypnotisaient.
- ...Je ne puis accepter un comportement aussi stupide venant de vous! Simplement parce que vous êtes professeur maintenant, un titre que vous ne méritez pas, c'est tout le problème en fait, ça ne signifie pas que vous avez le droit de…
Rogue continuait à crier mais l'esprit de Harry était à des kilomètres de là.
- ...Vous avez dépassé les limites, Potter, et je ne peux tolérer ceci, je me fiche de savoir si vous êtes ou non le protégé de Dumbledore ! Je ne...
Harry était perdu dans la contemplation de Rogue. Il ne savait pas ce qui le poussait à avancer mais il voulait juste connaître la sensation de leurs deux corps rapprochés. Son pied semblait animé de sa volonté propre et son esprit paraissait déconnecté du reste de son corps. Il remarqua le choc inscrit sur le visage de Rogue quand Harry s'approcha et la manière sont ses lèvres bougeaient comme il murmurait : « Qu'est-ce que vous pensez faire, Potter ? »
Harry espérait qu'il savait mais il ne se sentait plus maître de ses actes. Avant que Rogue puisse réagir correctement, Harry scella leurs lèvres ensemble. Et le monde s'arrêta. La pièce et chaque objet sembla disparaître. Il vit que Rogue n'avait pas fermé les yeux, en fait, ils étaient grands ouverts, mais ensuite, il ne les ferma pas non plus. C'était un baiser bizarre, c'était le moins qu'on puisse dire. Ils étaient simplement debout, là, les yeux écarquillés, sans bouger, paralysés et complètement en état de choc.
Finalement, Harry enlaça le cou de Rogue et ferma les yeux. Il sentit Rogue toucher sa taille doucement et il en profita pour approfondir le baiser. Le manque de réaction de Rogue au baiser ne découragea pas Harry qui poussa sa langue dans sa bouche. Rogue tressaillit à cette soudaine invasion et quand leurs langues se rencontrèrent, Harry fut celui qui trembla. Il soupira doucement quand Rogue se rendit.
Harry n'avait jamais senti quelque chose comme ça avant. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine et il se sentait pris de vertiges. Il n'aurait jamais imaginé qu'embrasser Severus Rogue le laisserait hors d'haleine. Il avait embrassé avant, même si chaque baiser échangé avec Cho avait été bien, rien ne pouvait se comparer à ce baiser.
Leurs lèvres semblaient faites pour être embrassées par l'autre.
Harry passa ses doigts dans les cheveux de Rogue et il fut surpris de sentir comme ils étaient doux au toucher. Malheureusement, c'était trop pour Rogue qui repoussa Harry au moment où il sentit la main de Harry caresser ses cheveux. Ils se dévisagèrent fixement, essayant de comprendre, en premier lieu, ce qui avait déclenché ce baiser.
Harry mit un moment pour redescendre sur Terre mais quand il le fit, il était terrifié par sa conduite. Rogue, remarqua-t-il, le regardait en état de choc. Si Harry n'avait pas été lui-même choqué, il aurait ri de l'expression de Rogue.
- Que...commença Rogue après avoir recouvré son souffle.
- Je ne sais pas, répondit Harry, embarrassé. Je... Oh, mon Dieu…C'est…Oubliez ça. Je n'ai pas pensé… Je…
Harry marcha jusqu'à la porte aussi vite qu'il pouvait, pensant, horrifié, que quelqu'un aurait pu voir la scène qui se déroulait à l'intérieur de la pièce. Il sentit sa panique augmenter et il ne voulait rien de plus que fracasser sa tête contre le mur le plus proche ou juste disparaître de la surface de la Terre.
- Attendez ! entendit-il Rogue crier. Revenez ici, sale gosse !
Mais Harry ne s'arrêta pas. Il s'enfuit comme si sa vie en dépendait. Il n'aurait plus jamais le courage de regarder Rogue en face. Pas après ça. Cette fois, c'était dix fois pire que quand Harry avait vu Sirius et son père humilier Rogue. Maintenant, c'était lui qui était humilié. Il avait embrassé Rogue, pas l'inverse. Il avait agit comme un fou.
Qu'allait-il faire ? Comment pourrait-il se regarder dans un miroir après ça ?
Harry courut jusqu'à sa chambre, ferma la porte et s'écroula sur son lit. Il enfonça son visage dans l'oreiller et gémit. Il l'avait fait cette fois. Il avait gâché sa vie pour un stupide besoin, une pulsion insensée. Mais le baiser était imprimé dans son cœur et il savait qu'il ne l'oublierait jamais, même s'il essayait de toutes ses forces.
« C'est vrai, alors, pensa Harry tristement. Je suis... Lydia Abbot et moi sommes pareils. »
Harry contempla le plafond, désespéré. C'est pour ça qu'il avait été si remué quand il avait entendu que Lydia appréciait le vieux bâtard. C'est pour ça qu'il avait piqué sa crise en voyant Rogue et Lydia ensemble. Il était jaloux. Il savait maintenant pourquoi il avait tenté si difficilement de l'éviter pendant quatre ans. Savoir que Lydia était amoureuse de Rogue avait réveillé ses sentiments. Il ne pouvait se le cacher plus longtemps. Il était, lui aussi, amoureux.
- Je suis amoureux de Rogue, se murmura-t-il pour lui-même. Je suis la plaisanterie du siècle.
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Severus Rogue était fatigué.
Il avait lutté contre lui-même et sa vie depuis si longtemps qu'il souhaitait juste pouvoir laisser tomber. Il avait expliqué à Dumbledore ce même jour qu'il était prêt à se retirer. Il en avait grand besoin. Il l'avait déjà évoqué quand il avait sauvé Harry de la mort après la bataille finale contre Voldemort.
Mais Dumbledore n'avait même pas voulu en entendre parler. Et maintenant, Severus était bloqué dans cette étrange réalité où Potter était brusquement entré dans son bureau, l'accusant des choses les plus ridicules et ensuite… Et ensuite, ce sale morveux l'avait embrass.
« Comment a-t-il os ? » pensa-t-il, outré.
Severus s'appuya contre le dossier de sa chaise et soupira bruyamment. Son cœur battait encore douloureusement dans sa poitrine.
Il était si fatigué. Il n'en pouvait plus de tous ces combats à travers lesquels il avait survécu toutes ces années. Ces derniers temps, il se sentait plutôt affligé et absent. Il avait convaincu McGonagall qu'il devait encore récupérer de la dernière bataille contre le Lord Sombre, même après quatre ans, mais ce n'était pas ça.
Oh ! Bien sûr, il était malade et fatigué de tout dans sa vie mais il y avait quelque chose d'autre qui le tracassait.
Harry Potter.
Il grimaça. C'était foutument ironique que, dans la même journée, il ait finalement admis que Potter avait réveillé en lui des sentiments qu'il croyait oubliés depuis longtemps et que l'Enfant Chéri de Gryffondor l'ait embrassé de façon complètement inattendue.
Severus prit sa tête entre ses mains. Mais à quoi le morveux pensait-il donc ? A quoi jouait-il ? Peut-être était-ce à cause d'un jeu « Action ou vérit » ? Son défi avait été d'embrasser Severus et il l'avait accompli plutôt bien. Severus en tremblait encore. Le morveux savait comment embrasser.
Potter et ses amis devaient probablement en rire à gorges déployées. Une fois encore, un Potter avait humilié Severus.
Severus écrasa son poing sur la table, faisant glisser et tomber plusieurs fioles sur le sol.
« Comment a-t-il os ? » pensa-t-il encore une fois.
Il pouvait aller trouver le morveux et exiger une explication. Cette idée le pétrifiait.
Et quelle était cette plaisanterie à propos de Lydia Abbot ? La jeune fille était dans son bureau pour s'excuser de son inattention en classe qui avait provoqué l'explosion d'un chaudron. Severus avait été très irrité sur le moment mais il ne pouvait supporter de la voir pleurer. Il n'avait rien fait d'autre que lui demander de se taire, même si ça signifiait passer l'éponge sur cet incident. Et elle n'était pas mauvaise. En un sens, c'était sa faute s'il ne prêtait pas plus d'attention à ses élèves.
Mais ça ne regardait en rien Potter. Severus ne lui devait aucune explications, à moins, bien sûr, que Dumbledore l'interrogeât. Mais c'était Dumbledore. Harry Potter est juste un professeur, pas le directeur de Poudlard. Il ne méritait même pas d'être professeur selon Severus. Potter était trop jeune, trop stupide.
Il regarda fixement le liquide bouillonnant sur le sol, son esprit perdu dans le baiser. Malgré tous ses efforts pour tenter d'oublier, ce baiser lui brûlait encore les lèvres. Il ferma les yeux et soupira.
Il ne voulait pas ressentir de telles choses. Il s'était promis à lui-même, longtemps auparavant, qu'il ne se permettrait jamais de s'en soucier.
Potter était juste un morveux. Severus ne devait pas perdre une minute de ses pensées à songer à lui.
Mais... Harry signifiait trop pour lui. Bien qu'il déteste l'admettre, c'était vrai. Avec ses grands yeux vert brillant et son attitude intrépide, Harry avait fait son chemin dans son cœur. Il avait essayé de l'ignorer, de repousser Harry. Après tout, même si Severus avait été le genre de type à tomber bêtement amoureux ( ce qu'il n'était pas du tout) Harry était trop jeune pour lui. Au contraire, Potter était irritant et terriblement agaçant. Severus ne pouvait imaginer se trouver dans la même pièce avec lui plus de quelques secondes. Il n'arrivait pas à saisir ce qui pouvait l'intéresser chez un sale gosse comme Potter. Ce morveux n'était même pas séduisant. En fait, il était mignon dans son genre.
Et ce baiser… Qu'est-ce que ça voulait dire ? Etait-ce juste une blague de gamin ?
Il ne tolérerait pas d'être tourné en ridicule par Potter. Potter Junior allait comprendre sa douleur. On ne se jouait pas impunément de Severus Rogue.
Voilà, j'espère que ça vous a plu. J'attends vos commentaires.
A lundi prochain.
Falyla
