Auteure : Blanche Malfoy
Titre : Something like a hero
Traductrice : Falyla
Disclaimer : Rien ne m'appartient, les personnages sont à JKR et l'histoire est de Blanche Malfoy. Je revendique cependant la traduction.
Paring : Harry Potter/Severus Rogue
Warning: Cette fic est classée NC-17, elle comporte des scènes très explicites. C'est un slash. Ce qui signifie des relations amoureuses entre hommes. Si vous n'aimez pas ça, ne lisez pas ! Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !
Leoline : Toutes les fics de Blanche Malefoy sont excellentes. C'est un vrai plaisir de les traduire. Bisous.
Prune : Elle l'est, crois-moi. Voici la suite. Bises.
Altea : Merci beaucoup, c'est gentil ! En fait, il faut un très bon dico et ne pas traduire la phrase mot à mot. Pour un texte léger et fluide, il faut la « franciser » même si ça signifie parfois ne pas utiliser le même vocabulaire que l'auteur. Bisous.
Kitty : Salut ! Seconde partie de ce premier chapitre juste plus bas. Bises.
Lola Reeds : Je ne sais pas s'il existe un fanart de cette fic, j'irai voir sur dans le yahoogroup de l'auteure. Merci de te montrer si enthousiasme ! La suite est là. Bises.
Clau 1 : Je ne lâche pas. Mais comme je fais ça entre mes propres fics, j'essaierai de tenir le rythme d'une mise à jour hebdomadaire. Bisous.
Satanika : Merci du compliment. Comme Ffnet a fait des siennes cette semaine, les reviews ne se sont enregistrées que très tard. Tu n'es pas la première mais ce n'est pas si grave, je suis ravie que cette histoire te plaise. Bises.
Eowyn 78 : Salut ! Tu as raison et c'est pourquoi j'aime tant cette auteure. Dans ses fics, Harry a du caractère et c'est très bien comme ça ! Au fait, c'est quoi ton boulot « pris de tête » ? A plus. Bisous.
Leaïs : Merci ! Pour être tout à fait franche, l'année passée, avec ma fic « le Lion et le Serpent », je mettais en ligne deux chapitres par semaine, ce qui voulait dire qu'en écrivais autant…Ma douce moitié et ma progéniture faisaient un peu la tête…Et c'était vraiment stressant ! Là, ça va, je fais un bout de traduction quand le sacrifice piétine un peu. Ça me convient bien. Bises.
Aurelia : Elle est l ! Elle est l ! LOL. Bisous.
Rosana Malfoy : Salut ! Je ne fais que traduire, l'histoire n'est pas de moi. 2ème partie juste en dessous. Bises.
Rémus James Lupin : Salut mon p'tit loup ! Encore une fois merci pour tous ces compliments ! Un patron qui sait flatter son employée, c'est rare et très utile ! LOL. La nouvelle tête de Rogue ? On me l'a déjà demandé, je vais voir s'il existe des fanarts de cette fic. A plus, boss. Bisous.
Kaorulabelle : Merci. Bises.
Frite 12 : Salut ! Je précise que cette fic n'est pas de moi, je traduis seulement une excellente histoire. Je dois dire que je trouvais le HP/SR un peu tous pareils mais Blanche Malfoy est une auteure qui a un style et des idées très originales. Je l'adore et…elle est facile à lire. Bisous.
Arlein de Lioncourt : Que voilà un pseudo original ! ça vient d'o ? En tout cas, merci ! La suite est juste en dessous. Bises.
Saael : Salut fillette ! Merci de trouver mon travail à ton goût. La suite est juste plus bas. Bisous.
Petite note : Ffnet a foiré la semaine passée donc le site a peut-être mangé des reviews. Pardon s'il y a des personnes qui ne trouvent pas leur nom plus haut. C'est pas ma faute à moi !
Bonne lecture.
QUELQUE CHOSE D'UN HEROS
Chapitre 1 (2ème partie)
Le jour suivant, Harry ne se montra pas au petit-déjeuner. Il décida d'éviter toutes confrontations avec Rogue et préféra se cacher dans sa classe avec l'excuse de préparer ses cours. Il ne prit même pas le repas de midi avec le reste du corps enseignant. Tout au long de la journée, il craignit que Rogue ne surgisse en face de lui avec sa baguette magique, prêt à le provoquer en duel mais il ne vint pas. Il ne savait pas s'il devait se sentir soulagé ou déçu. A la fin, Harry se sentit outragé parce que, visiblement, le baiser n'avait pas eu le moindre effet sur Rogue.
Il quitta son bureau aux environs de sept heures pour se rendre directement dans sa chambre et ainsi se réprimander pour sa stupidité quand il entendit quelqu'un l'appeler. Il se retourna et vit un Neville couvert de boue, courant jusqu'à lui. Il sourit en voyant la scène. Neville était un enseignant hors pair mais il avait tendance à être encore plus sale que le professeur Chourave. Il enseignait la botanique pour les 1ère et 2ème année et il faisait vraiment du bon boulot.
Le seul problème avec Neville était Rogue. Neville agissait toujours maladroitement quand il était dans les parages. C'était pour ça qu'il aimait se répandre en commérages sur lui chaque fois qu'il le pouvait. Ça l'aidait à surmonter son appréhension. Parfois ça marchait, parfois non. Et si une fois Harry avait trouvé ça amusant, après le baiser – non, même avant ça – maintenant, il trouvait ça plutôt agaçant. Il ne voulait pas entendre Neville raconter des choses idiotes sur Rogue. Et il ne voulait définitivement plus rien entendre à propos de Lydia Abbot.
Mais Neville s'approcha avec les yeux étincelants et Harry sut qu'il ne pouvait y échapper.
- Salut Harry ! le salua Neville. Je voulais te parler depuis hier ! Tu as entendu ? Quelqu'un est amoureux de Rogue !
Tandis que Neville riait, Harry sourit faiblement, plutôt amèrement.
« Oui, Neville, je suis au courant, pensa Harry. De toute façon, Lydia Abbot n'est pas la seule personne amoureuse de lui. »
- C'est une étudiante ! s'exclama Neville. Tu imagines ?
Harry pouvait et c'était horrible.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Neville.
Harra soupira.
- Rien. Je suis juste fatigué.
Neville le regarda, confus.
- Je pensais que ces nouvelles te feraient rire mais je vois que ce n'est pas le cas.
- Oh ! Mais c'était drôle ! assura Harry. C'est simplement que… Je le savais déjà.
- Vraiment ? Qui te l'a dit ?
Harry rougit légèrement.
- J'ai entendu des filles en parler à la bibliothèque.
- Oh, sourit Neville. Bien, comment va-t-on jouer un tour à Rogue ? Ça va être marrant !
Harry haussa un sourcil, souhaitant que Neville soit encore le même 1ère année froussard qu'il était avant. Ça aurait été amusant de faire une farce à Rogue si Harry n'avait déjà pas déjà tout envoyé en l'air – et pas dans le bon sens. Mais Harry ne voulait pas baiser Rogue ni être baisé (1). Pas question. A quoi pensait-il ? Harry rougit, sa figure prit une très nette teinte écarlate.
- Harry, tu vas bien ? Tu sembles avoir de la fièvre ou quelque chose comme ça. Tu es malade ? demanda Neville, inquiet.
Harry secoua la tête.
- Je vais bien, ne t'inquiète pas. J'ai juste besoin… d'un peu de… repos.
- Est-ce que la thérapie ne fonctionne pas avec toi ? questionna aimablement Neville.
Harry le fit taire promptement. Il ne voulait pas que les gens sachent qu'il suivait une thérapie. C'était tellement gênant.
- C'est seulement… La thérapie est extra, dit Harry à voix basse. Je suis juste... C'est rien, vraiment.
- D'accord, alors. Bien… On peut parler de Rogue demain.
- Oui. Demain.
- Prend soin de toi !
Quand Neville fut parti, Harry s'appuya contre le mur et soupira. Il ne comprenait pas ce qui se passait en lui. Il se pouvait s'arrêter de penser à Rogue. Il pouvait imaginer dans sa tête, la plus indécente des scènes avec juste eux deux et plutôt que d'en être dégoûté, il se sentait excité. Comment était-ce possible ? Il haïssait l'ex-bâtard graisseux. Juste parce qu'il avait une nouvelle coupe de cheveux, ça ne signifiait pas que Harry devait agir comme un chien en chaleur. Par Merlin, c'était juste une coupe de cheveux ! Peu importe combien il était sexy et mystérieux, sa nouvelle apparence n'était pas suffisante pour cacher le fait que sa personnalité soit horrible.
Rogue n'était pas un voyou mais ce n'était pas un saint non plus et Harry devait garder ça en tête avant de faire quelque chose de stupide encore une fois.
Comment se passerait leur première rencontre d'après l'Incident ?
« Non, Harry, ne sois pas stupide ! Va-t-en, simplement. Tu ne peux pas envisager d'y retourner encore une fois ! »
Mais il put. Après tout, Harry n'était pas un lâche. Il avait fait une erreur et jusque-là, il avait toujours assumé les conséquences de ses actes.
Il prit une profonde inspiration et se dirigea vers le bureau de Rogue. Comme il s'en approchait, sa bouche devint sèche et ses mains moites. Il déglutit puis frappa à la porte. Il entendit la voix rauque et sexy lui demander d'entrer. Ses mains tremblaient quand il attrapa la poignée mais ça ne l'empêcha pas de pénétrer à l'intérieur.
- Monsieur Potter, commença Rogue manifestement irrité. Que voulez-vous ?
- Je…Harry avala difficilement. Je suis venu ici vous présenter mes excuses.
- Pour quoi ?
Qu'est-ce qu'il voulait dire, pour quoi ? Il savait sacrément bien pour quoi ! Rogue n'était pas sénile, n'est-ce pas ? Ou peut-être qu'il s'était jeté un sortilège d'Oubliettes parce qu'il se sentait traumatisé après le baiser. Mais ce n'était pas vraiment le style de Rogue. Harry savait qu'il jouait. Rogue voulait humilier Harry.
- Vous savez de quoi je veux parler, dit Harry fermement.
- Vraiment ?
- Ecoutez, je ne suis pas venu ici pour me battre, d'accord ? Je suis venu m'excuser, dire que j'étais désolé de ce que j'ai fait hier, dit Harry rapidement et nerveusement. Je ne sais pas à quoi je pensais. Je n'ai aucune excuse, mais –
- C'était seulement un pari entre vous et Monsieur Londubat, n'est-ce pas ? déclara Rogue tranquillement.
Harry ouvrit de grands yeux. Un pari était une bonne excuse. Ça éviterait à Harry d'embarrassantes questions. C'était un mensonge, bien sûr, et il ne pouvait pas se cacher derrière ça. Mais il le fit.
- Oui, vous avez raison, dit-il. C'était un pari. Mais Neville n'a rien à se reprocher. C'est moi qui l'ai suggéré en premier. Il m'a simplement suivi parce qu'il pensait que je ne le ferai jamais. Harry baissa les yeux. Je suis désolé.
Il savait qu'il devait avoir l'air d'un lâche, baissant la tête comme ça et il savait qu'il mettrait Rogue vraiment en colère avec cette stupide excuse. A sa plus grande surprise, il réalisa qu'il voulait que Rogue se fâche vraiment.
Il attendit le moment de l'explosion et quand il vint, il tressaillit.
- COMMENT OSEZ-VOUS ! hurla Rogue, se levant de sa chaise et la frappant sur le sol. Pensez-vous que c'est un jeu amusant, Potter ? Vous agissez encore comme lorsque vous aviez douze ans, comme si les règles ne s'appliquaient pas à vous ! A quoi pensez-vous ? Pire encore, ne réfléchissez-vous jamais aux conséquences de vos actes ? C'est scandaleux ! Je devrais demander à Dumbledore de vous virer ! D'abord, vous venez m'accuser des choses les plus grotesques et ensuite vous avez le courage de… de… Après tout ce vous avez traversé, on aurait pu penser que vous auriez grandi maintenant ! Pendant un moment, après vous avoir observé toutes ces années, j'ai vraiment cru que vous n'étiez pas comme votre père, Potter. Mais vous êtes aussi infantile et immature qu'il l'était.
- Je ne suis pas immature, rétorqua Harry, ennuyé que son père ait été si mal élevé. C'était juste un baiser. Ce n'est pas comme si je vous avais suspendu la tête en bas pour que tout le monde puisse voir vos sous-vêtements grisâtres !
Le visage de Rogue changea de couleurs, passant du blanc au rouge. Il était fou furieux. En une seconde, il attrapa Harry par le bras et le secoua jusqu'à ce qu'il gémisse de douleur.
- Ne me parlez pas sur ce ton, gamin ! Ayez un peu de respect ! cria Rogue à la face de Harry.
- Je ne suis plus un gamin ! brailla Harry. Et ôtez vos sales pattes de moi !
Severus sourit amèrement.
- Pourquoi ? Vous sembliez plutôt rechercher mon contact, hier.
- Laissez-moi-m'en aller, paniqua Harry.
Il n'aimait l'expression de Rogue. Il ressemblait trop à un chasseur sur le point de fondre sur sa proie.
- NON ! Il est temps pour vous de recevoir ce que vous méritez ! Peut-être que je vous enseignerai une leçon que vous n'oublierez jamais.
Rogue captura violemment les lèvres de Harry. Curieusement, le jeune homme ne se débattit pas pour se libérer, malgré les dents de Rogue qui lui blessaient la bouche. Au lieu d'être juste une victime, Harry décida d'attaquer. Il attrapa la chevelure de Rogue et lui rendit son baiser avec la même intensité. La réaction de Harry parut embraser le Maître des Potions. Il projeta Harry contre le mur, épinglant ses mains ensemble, et fit courir sa bouche le long de son cou. Harry gémit sourdement.
« Je me demande si je suis bruyant », pensa Harry, alors qu'il se perdait dans cette étrange sensation. Il n'aimait pas ne pas pouvoir toucher Rogue, mais jusqu'ici, ça pouvait aller. Il adorait chaque minute des attentions de Rogue.
- S'il te plait… murmura Harry, ne sachant pas vraiment ce qu'il voulait dire.
- Quoi ? chuchota Rogue contre les lèvres de Harry, ses yeux noyés de désir.
- Baise-moi.
Les yeux de Rogue s'écarquillèrent. Harry était étonné aussi mais d'une manière ou d'une autre, il était certain que c'était bien ce qu'il voulait. Il allait faire quelque chose de fou, quelque chose qu'il regretterait probablement le lendemain, mais il était trop excité pour penser aux conséquences de ce qu'il s'apprêtait à faire.
« Vous ne réfléchissez donc jamais à rien ? » entendit-il Rogue crier dans sa tête.
« Arrête ça, Harry. Arrête ça pendant que tu le peux encore ! »
Mais Harry savait qu'il ne pouvait plus s'arrêter. Il était trop tard pour reculer. Il ne pouvait combattre ses sentiments. Et il ne le voulait pas.
- J'ai besoin de toi, confessa Harry, troublé.
Cet aveu fut comme une douche froide pour Rogue qui se redressa instantanément.
- Vous ne savez pas de quoi vous parlez, dit Rogue.
- Oui, je sais.
- Vous êtes trop jeune pour –
- Ne me racontez pas d'histoires ! Je suis un homme maintenant. J'ai vingt-et-un ans.
- Et je suis bien plus vieux que vous.
Harry grogna.
- Et alors ? Vous ne faites pas vieux.
Cela fit presque rire Rogue.
- Vous me haïssez et je vous hais, argumenta encore Rogue qui essayait de mettre un peu de bon-sens dans la tête de Harry.
Il avait raison. Il y avait de nombreuses raisons de détester Rogue et la mort de Sirius en était une. Mais Harry ne blâma pas Rogue comme il en avait l'habitude. C'était la raison de sa thérapie. Personne n'était à blâmer pour la mort de Sirius. Rogue avait tenté de l'aider de la seule façon qu'il pouvait. Harry l'avait compris, quoique ça lui ait pris du temps et de nombreuses séances de thérapie pour y croire.
Harry le haïssait encore tout en ne le détestant plus. Tout était très confus dans son cœur et cet irritant désir qu'il ressentait pour Rogue ne l'aidait pas. C'est pourquoi il capitulait à cet instant. Peut-être s'en irait-il une fois satisfait.
Rogue le regarda attentivement et Harry se souvint des leçons d'Occlumencie. Il y avait autre chose que de la haine dans les yeux de Rogue. Il y avait du désir. Etre désirer comme ça était plus terrifiant que qu'avoir Rogue à l'intérieur de sa tête.
- Nous pouvons convenir d'une seule nuit, dit Harry doucement. Aucune attache. Ce serait simplement…
Rogue fronça les sourcils.
- Une nuit ?
Harry inspira fortement.
- Oui.
Harry souhaitait désespérément lire dans les yeux de Rogue mais ils étaient aussi froids et inexpressifs que d'habitude. Finalement, Rogue lui tourna le dos et dit :
- Suivez-moi.
Harry le fit, ses pieds touchant à peine le sol.
Allait-il réellement le faire ? Alors que Rogue fermait la porte de sa chambre derrière eux, Harry sut qu'il le voulait. Il n'y avait plus d'échappatoire. Ses mains tremblaient et il n'osait pas le regarder. Il était celui qui avait commencé mais maintenant il était terrifié. Il l'avait déjà fait avant, avec un autre homme, deux ans auparavant. Mais cette fois, c'était différent. Cette fois, c'était Severus Rogue. Est-ce que Harry pourrait l'appeler Severus ? Ça sonnait si faux et pourtant si bien.
- Potter, dit Rogue sévèrement. Regardez-moi. Si nous nous apprêtons vraiment à le faire, il n'y aucune raison d'être timide maintenant.
Harry se mordit la lèvre inférieure et il sentit la main de Rogue soulever son menton pour qu'ils puissent se regarder dans les yeux.
- Si vous voulez sortir, alors dites-le simplement. Je suis trop vieux pour ces conneries, dit Rogue tranquillement, presque gentiment.
Harry était étonné.
- Non, je... Ça va.
Rogue grimaça quand il prit les mains de Harry et réalisa qu'elles tremblaient.
- Je vois.
- Non, sérieusement, essaya encore une fois Harry, cette fois plus fermement. Je vais bien. C'est ce que je veux.
- Vous ne réfléchissez jamais à rien, n'est-ce pas ?
- Il y a toujours le sortilège d'Oubliettes, non ? plaisanta Harry mais Rogue ne trouva pas ça drôle. Ecoutez, je ne serai pas ici si je ne le voulais pas.
- Peut-être est-ce un autre de vos paris ?
- Je n'irai pas si loin juste pour un pari.
Ça ne sonnait pas juste mais cette fois, Harry vit les lèvres de Rogue se retrousser en ce qui semblait être un sourire. Harry sourit.
- Vous voyez ce que je veux dire.
- Vous êtes si agaçant, dit Rogue plus pour lui-même que pour Harry.
- Tout comme vous.
Harry aurait juré que Rogue avait souri mais avec la faible lumière de la chambre, il n'était pas sûr. Ses pupilles se dilatèrent quand Rogue l'embrassa. Il n'y avait aucune précipitation dans leur baiser cette fois, aucune punition. Longuement, ils prirent le temps de se goûter l'un l'autre.
- Vous êtes nerveux, murmura Rogue alors qu'il enlevait la robe de Harry.
- Je ne le suis pas, protesta vaguement Harry.
- L'avez-vous déjà fait avant ?
- Et vous ?
- Ne répondez pas à ma question par une autre, dit Rogue, irrité.
Harry fit une grimace.
- C'est plutôt normal, non? Je veux dire, je n'avais jamais pensé que vous étiez… Vous n'avez pas le profil
- Apprécier les hommes ?
Harry rougit.
- Et bien, oui.
- Et vous, vous avez le profil. La réplique de Rogue résonnait comme une provocation.
Harry haussa les épaules.
- Je suppose que vous avez raison. La Gazette du Sorcier a publié une édition complète évoquant ma condition.
Et Harry avait passé des mois en thérapie pour apprendre à vivre avec ça.
Rogue sourit mais sans que Harry ne le remarque.
- Je m'en souviens. Ils ont blâmé vos relations.
- Ils ont suggéré tout un éventail de théories qui expliquerait pourquoi Le-Garçon-Qui-A-Survecu était soudain gay. Bon, vous savez pour moi. Et vous, alors ? Comment est-ce arriv ? Pour être honnête, je pensais que vous n'aimiez personne, homme ou femme. En fait, je pensais que vous n'aviez aucune vie sexuelle du tout.
Rogue fronça les sourcils et Harry sut qu'il était allé trop loin.
- Êtes-vous ici pour parler ou pour autre chose ? demanda Rogue, sévèrement.
Harry lui décocha un regard significatif. Bien sûr qu'il n'était pas là pour discuter. Il ne pouvait s'en empêcher, cependant. Rogue était si mystérieux qu'il voulait en savoir plus sur lui. Harry avait eu un aperçu de sa terrible enfance lors de leurs leçons d'Occlumencie, mais c'était ainsi. Ils n'avaient jamais discuté du problème et il pouvait affirmer sans se tromper que jamais Rogue n'aborderait le sujet de son propre gré.
Les pensées de Harry cessèrent quand Rogue l'embrassa et que leurs langues se rencontrèrent.
Ses vêtements tombèrent sur le sol et il se retrouva nu, pleinement exposé au regard scrutateur de Rogue. Harry se sentait déplacé et stupide. Son corps lui paraissait trop maigre, ses cheveux trop en désordre. Il lui semblait que sa cicatrice se reflétait dans l'obscurité. Sa figure était brûlante mais pas d'excitation, de honte. Rogue ne parut pas remarquer sa soudaine gêne de la situation. Il prit le visage de Harry en coupe et leurs lèvres se rencontrèrent pour un baiser plein de passion.
Harry oublia tout de ses complexes physiques et son manque de savoir-faire quand il vit Rogue se déshabiller et révéler un corps parfait. Tout du moins, il était parfait pour Harry même s'il y avait des cicatrices, ici et là, sur la poitrine et le dos de Rogue. Si la cicatrice de Harry le faisait paraître étrange, les cicatrices de Rogue le rendaient sexy. Harry se sentait légèrement agacé à propos de ça.
Ils se couchèrent sur le lit, le corps de Rogue pressant celui de Harry. Harry n'était pas inquiet, cependant. Il était trop occupé à se perdre dans le plaisir d'être sous Rogue. Comme Rogue l'embrassait et le caressait, Harry capitula. Il est stupéfait de voir comment Rogue pouvait se monter gentil et attentionné.
- Je vais vous le demander encore une fois, Potter, et cette fois, je veux une réponse claire, pas une autre question, dit Rogue sérieusement puis il demanda: l'avez-vous déjà fait avant ?
- Oui. Et ensuite Harry demanda timidement: et vous ?
- J'ai quarante-six ans, Potter. Qu'est-ce que vous croyez ?
Harry haussa les épaules mais il était assez curieux. Il y avait tant de questions qu'il souhaitait lui poser. Comme qui avait été son premier amant, par exemple, et s'il était amoureux à cette époque. Mais ils n'avaient qu'une seule nuit. Il n'avait pas le droit de lui demander ça.
- Si je vous fais mal, dîtes-le-moi, murmura Rogue.
Les yeux de Harry s'écarquillèrent.
- Vous êtes tellement surprenant, vous savez ? Qui aurait pu penser que vous étiez si gentil ?
Rogue fit taire Harry avec un baiser. Après ça, tout ce qu'on put entendre dans la chambre fut la respiration difficile de Rogue et les gémissements sourds de Harry. Harry découvrit qu'il était bruyant et en fut choqué. La taille de l'érection de Rogue fut une autre chose qui prit Harry par surprise. Harry envisagea sérieusement de renoncer. Il était impossible que le membre de Rogue entre en lui. Il était trop gros. Il entrait à peine dans sa bouche. Néanmoins, Harry en appréciait le goût.
Rogue le prépara soigneusement et Harry s'adossa contre sa poitrine. Rogue le pénétra, bougeant lentement afin que Harry s'habitue à cette invasion. Il mordit sa lèvre inférieure durement jusqu'à sentir le goût du sang mais ne lui demanda pas de s'arrêter.
- Est-ce que ça va ? demanda Rogue doucement.
Harry acquiesça simplement. Rogue accrut son allure et Harry gémit en rythme. Douleur et plaisir se mêlaient dans son corps. Quelques larmes tombèrent du coin de ses yeux. Sa main saisit celle de Rogue pour l'aider à accélérer les mouvements sur son érection. Harry poussa un gémissement étranglé et se libéra d'une secousse vigoureuse. Il se sentait extrêmement somnolent et satisfait, mais il attendit que Rogue atteigne l'orgasme avant de se laisser aller et de s'endormir.
Severus regarda furtivement le visage pur de Harry Potter profondément endormi sur le côté avant de cacher sa figure dans son bras droit et soupirer. Malgré le bien-être qu'il ressentait à tenir Potter dans ses bras, il avait commis une terrible erreur. La présence de Harry n'avait pas juste réveillé son corps mais aussi une partie de son cœur qu'il croyait mort et enterré pour toujours.
Une seule nuit. Pas plus. C'était pour le mieux.
« Qu'est-ce que j'ai fait ? » pensa-t-il, désespéré. Dumbledore me tuerait s'il l'apprenait.
Qu'importe que Potter l'ait appelé Sev de la plus craquante des façons ! Qu'importe que Potter soit craquant ! C'était fini. Juste une nuit. Et maintenant que c'était terminé, ce n'était pas assez. Severus voulait plus et il ne comprenait pas pourquoi. Il se permit de s'attendrir comme il regardait Harry une dernière fois.
« Je ne peux pas continuer. Demain, je dirai à Dumbledore qu'il devra trouver un autre professeur de Potions. »
( 1 ) Que je vous explique : cette phrase reprend par 3 fois la locution verbale « to screw ». L'auteure a sans doute * ça n'engage que moi * voulu faire un jeu de mot assez difficile à rendre en français. Ce verbe signifie à la fois arnaquer, pigeonner mais aussi baiser, tirer un coup. Quand on rajoute « up », il signifie bousiller, tout foutre en l'air. On comprend mieux les pourquoi les pensées de Harry prenne tout à coup un cours inattendu…
Voilà, j'espère que ça vous a plu. J'attends vos commentaires.
A lundi prochain.
Falyla
