Auteure : Blanche Malfoy
Titre : Something like a hero
Traductrice : Falyla
Disclaimer : Rien ne m'appartient, les personnages sont à JKR et l'histoire est de Blanche Malfoy. Je revendique cependant la traduction.
Paring : Harry Potter/Severus Rogue
Warning: Cette fic est classée NC-17, elle comporte des scènes très explicites. C'est un slash. Ce qui signifie des relations amoureuses entre hommes. Si vous n'aimez pas ça, ne lisez pas ! Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !
Onarluca : Merci ! Merci ! Pas de quoi, j'y prends beaucoup de plaisir et ça fait un bien fou à mon anglais rouillé ! LOL. Bisous.
Dumbledore : Tiens ! Voilà un pseudo qu'on ne voit pas souvent ! C'est vrai qu'ils sont mimis. Si tu veux mon avis, Rogue est foutu ! LOL. Bises.
Pioupiou : Moi aussi je l'aime énormément, c'est pour ça que je la traduirai jusqu'au bout. Pas de problème ! Bisous.
Lyly : La suite est là et dans les temps, s'il vous plait ! LOL. Bises.
Soal : Oui je l'ai dit, cette fic est terminée et comporte 8 chapitres. Oui, Rogue est tout à fait craquant. Harry te fait peur parce qu'il est dépendant ? De Rogue ? Ah ben sûrement, mais à mon avis, c'est pas le pire…Bisous.
Lily Ewans/Potter : Ah ben c'est aujourd'hui, alors ! LOL. La suite juste plus bas. Bises.
Drakychounette : Contente que cette fic te plaise autant ! C'est un plaisir de la traduire. Bisous.
Cholera : Mais de rien ! Les fics de Blanche Malfoy sont un vrai bonheur ! Bises.
Chapitre 3 ( 1ère partie)
Un mois passa. Severus indiqua au directeur qu'il restait, pour l'instant, mais il voulait que ses horaires soient réaménagés. Il avait besoin de temps pour lui-même, spécialement maintenant que Potter était dans sa vie. Dumbledore sembla plutôt heureux de cette décision mais Severus n'en était pas certain.
Dumbledore lui demanda les raisons de son revirement mais il refusa de le lui dire. Il se sentait honteux. Il détestait cacher des choses au directeur mais il ne pouvait décemment pas lui dire qu'il restait à cause de Potter qu'il considérait comme le meilleur coup de sa vie.
Restait-il uniquement à cause de Potter ?
Il soupira, vaincu, connaissant parfaitement la réponse à sa question.
Il regarda ses élèves de 6ème année – Gryffondor et Serpentard – et son attention fut attirée par un garçon de sa Maison qui lui ressemblait beaucoup au même âge. Kirk Thompson était son étudiant le plus brillant mais il était lunatique et toujours sur la défensive. Exactement comme lui. Severus s'était souvent demandé si Kirk ne souffrait pas d'abus à la maison, si son père était aussi cruel que le sien l'avait été.
Inconscient du regard de Severus posé sur lui, Kirk jeta un bref regard au Gryffondor assis juste derrière lui. Le Gryffondor, un garçon blond nommé Dionysus, lui sourit timidement et Kirk détourna les yeux, troublé.
Severus fronça les sourcils devant la scène dont il avait été témoin. Ça n'augurait jamais rien de bon qu'un Gryffondor et un Serpentard se montrent amical l'un envers l'autre. Pas que Kirk ne soit pas aimable, mais Severus connaissait ce regard. Ce n'était juste de l'amitié qu'il recherchait. Il sentait qu'il avait beaucoup plus dans l'air.
Il se demandait s'il devait ou non en parler avec Kirk - peut-être ôter quelques points à Dionysus pour avoir eu l'audace de sourire à un Serpentard – quand Harry Potter surgit dans la salle de classe, haletant. Severus était si interloqué qu'il resta sans réaction. Les élèves étaient plus calmes qu'habituellement et ils regardaient tous Harry, attendant qu'il parle.
- Potter ?
- Professeur Potter, vous allez bien ? demanda Dionysus, inquiet.
Severus lui lança un regard furieux. Seul un Gryffondor pouvait se monter aussi protecteur envers son enseignant préféré.
- Monsieur Potter, il y a un problème ? questionna froidement Severus.
- Vous…et…moi…parler…maintenant ! articula difficilement Harry, essoufflé.
Ouais, super. Comme si Severus allait simplement obéir comme un chiot.
- Je suis en plein milieu d'une très importante leçon, Potter, alors, pourriez-vous s'il vous plait…
- NON ! s'exclama Harry, fâché. J'ai besoin de vous parler maintenant.
Ne voulant pas faire une scène, Severus s'excusa – avec quelques menaces au cas où ses élèves se tiendraient mal pendant son absence – et demanda à Harry de le suivre dans son bureau. Une fois sur place, il se tourna vers Potter et fulmina :
- Par Merlin ! Qu'est-ce que ça signifie ?
- C'est vrai que tu penses quitter l'école ? demanda Harry
Severus haussa un sourcil, agacé.
- Qui te l'a dit ?
- Dumbledore ! Puisque je n'avais pas de cours à donner, il m'a demandé de te donner ton nouvel horaire. Je lui ai demandé pourquoi tu en avais besoin et il m'a dit c'était la seule façon qu'il avait trouvée pour te convaincre de rester à Poudlard, parce que tu étais pressé de partir !
Severus se retourna vers Harry et croisa les bras.
- Premièrement, tu n'as pas à interroger le directeur à propos de moi ! Mes raisons ne te concernent pas. Tu penses vraiment que tu as le droit de te mêler de mes affaires ?
Harry eut un petit sourire narquois.
- Tu as vraiment besoin de demander ça ou il faut que je te le rappelle ?
Les yeux de Severus étincelèrent et il lui lança un regard noir.
- Ne sois pas insolent !
- Alors ne me traite pas comme si j'étais stupide, répliqua Harry.
- Qu'est-ce que ça peut faire que je parte ou non ? Je ne pars plus, non ? Ce nouvel horaire le prouve. Quel est le problème ?
Harry baissa les yeux, soudain très fatigué.
- C'est juste que…je voulais savoir si les raisons de ce départ, c'était…moi.
Severus grogna mais les battements de son cœur s'accélérèrent.
- Le monde ne tourne pas autour de toi, Potter.
Harry releva la tête.
- Alors pourquoi ?
Severus soupira, courroucé.
- Ça ne te concerne pas. Je ne peux pas croire que tu m'as tiré de ma classe pour provoquer une telle scène ! Je t'ai déjà dit que mes affaires ne concernaient que moi. Tu n'as pas à t'en mêler ! Maintenant si cette conversation est terminée, je vais retourner dans ma classe. Pose l'horaire sur mon bureau une fois que tu seras parti.
Severus se dirigeait vers la porte mais les mots de Harry le stoppèrent.
- J'ai simplement…Et bien Dumbledore m'a laissé entendre que…que tu étais stressé et…malade. C'est vrai ? C'est à cause de moi ?
Le Maître des Potions se demandait à quoi jouait le directeur. Il était stressé, certes, mais il n'était pas malade.
Il fixa Harry et fut surpris de le voir si préoccupé. Harry était inquiet pour lui. Il sentit une fissure dans son cœur. Severus ne lui devait aucune explication mais le jeune homme semblait si blessé et anxieux que Severus eut pitié de lui. Seul Harry avait le pouvoir de l'affecter ainsi. Malgré lui, il s'approcha de lui et caressa son visage.
- Je voulais partir parce que… je me sentais fatigué. Je suis fatigué, dit Severus et il ne sut pas, des deux, qui était le plus choqué par cette révélation.
- Regardons les choses en face, Potter, je ne suis pas un enseignant populaire dans cette école. Tous mes étudiants me détestent, moi et mes cours. C'était bien au début mais maintenant que ma mission est accomplie, je…
- Mission ? Harry fronça les sourcils. Quelle mission ?
Severus rougit légèrement. Il se demandait ce qu'il avait fait pour laisser ses sentiments sortirent comme ça.
- Ce n'est vraiment pas la question ! répondit-il, irrité. Le fait est que je ne manquerai à personne dans cette école et il y a longtemps que je n'ai pas pris de congé. J'avais simplement planifié de prendre des vacances, me reposer un peu, repenser à ma vie. Mais…
Mais un agaçant morveux s'était mis sur son chemin, le faisant changer d'avis. Mais bien sûr, il ne pouvait pas dire ça à Harry.
- Ce n'est pas vrai, tu sais ? Tu n'es pas si mauvais, dit Harry gentiment.
Severus ricana.
- Pas si mauvais, hein ?
Harry rougit.
- Et bien, si c'est une consolation, j'ai toujours trouvé tes cours meilleurs que ceux de Binns !
Severus aurait dû se sentir offensé mais, curieusement, il ne l'était pas. Il savait exactement ce que tout le monde pensait de lui et de ses cours et l'opinion de Harry n'était pas différente. Mais Harry était le seul qui osait lui dire ça en face.
- C'est sensé me consoler ? demanda-t-il, essayant de paraître en colère.
- N-non…je veux dire, o-oui, bafouilla adorablement Harry. Ce que je veux dire c'est que tu es un bon enseignant. En fait, tu es le meilleur dans ta branche. Il n'y a personne qui en sache plus que toi sur les Potions ! Tu abordes le sujet comme de la poésie, comme un art.
- Mais c'est un art, affirma Severus.
- Parfaitement ! Tu adores cette matière. En fait, c'est la seule chose qui te passionne, dit Harry.
Severus pensait que les Potions n'étaient pas la seule chose qui le passionnait mais il ne pouvait pas lui dire ça, alors il laissa simplement Harry continuer son speech.
- Et tu fais une telle impression sur tes élèves ! Je me rappelle encore mon premier cours avec toi, c'est certain. Monsieur Potter, notre nouvelle célébrité.
Harry imita le timbre de voix de Severus et ce dernier cacha sa bouche derrière sa main pour ne pas montrer qu'il souriait.
- Tu es simplement un peu trop rigide et sévère. Et bien, je suppose que ton prénom le prédestinait, non ?
- Potter…l'avertit Severus.
- Mon avis est que…si tu te lâchais un peu ou même souriait parfois, je suis sûr qu'ils t'aimeraient.
« Comme Lydia Abbott, pensa Harry amèrement. Peut-être que Rogue resterait fidèle à lui-même et alors aucune fille stupide ne s'amouracherait de lui, une fois de plus. »
Severus était touché par le discours de Harry mais il ne le montra pas.
- Je ne veux pas qu'ils aiment, Potter. En avons-nous termin ?
Harry serra ses poings furieusement.
- Non, je n'ai pas fini. Je…Je veux m'excuser d'avoir interrompu ta classe comme ça. C'est juste que…Et bien, j'avais besoin de savoir si tu allais bien. Je me faisais du souci. Tu ne me mentirais pas, n'est-ce pas ? Tu n'es pas malade ?
Harry n'avait jamais paru si adorable aux yeux de Severus. Son doux regard ramollit un peu son cœur.
- Je ne suis pas malade, Potter, pas au sens littéral, du moins. Tu n'en as jamais marre de tout ?
Harry sourit tristement.
- Si, des tas de fois.
Ensuite il s'approcha de Severus jusqu'à le toucher.
- Quand tu dis que tu ne manquerais à personne, tu te trompes. Tu me manquerais, à moi.
Severus vacillait devant cette soudaine démonstration d'affection. Il n'avait pas l'habitude. Il ne savait pas quoi faire. Il voulait faire une réplique cinglante mais quand il ouvrit la bouche pour parler, il ne put tout simplement pas. Il ne pouvait plus être un salaud avec Harry, pas quand le jeune homme semblait si fragile, son cœur si exposé. Severus pouvait le briser si facilement et il ne le voulait pas. Il sentait un inexplicable besoin de le prendre dans ses bras et de le protéger.
« Qu'est-ce qui m'arrive ? » se demanda Severus en lui-même puis à Harry :
- Pourquoi je te manquerai ?
- Parce que je…me soucie de toi. Je sais que tu n'es pas aussi froid que tu veux bien nous le faire croire.
- Ne prétend pas que tu me connais, Potter ! cracha Severus, furieux.
Il était froid. Aussi froid que de la glace.
- Ouais, ouais, je sais, sourit Harry. Je suis juste bien content que tu restes. Tu t'occuperas des ASPICs, non ?
Severus acquiesça, incapable de dire quoi que se soit après les mots de Harry.
- Qui enseignera le reste du temps aux élèves ?
- Je ne sais pas mais sois assuré qu'il faudra mon approbation d'abord.
Harry gloussa.
- Sans blague ? Je pense que ce sera difficile d'être à la hauteur. Bien, je vais y aller maintenant. Désolé si j'ai été si…
- Toi ? suggéra Severus avec un sourire sarcastique.
Le regard furieux de Harry le brûla.
- Oui. Désolé si j'ai été si…moi. Simplement je…Et bien…
Harry rougit et se dirigea rapidement vers la porte avant de s'enfoncer davantage.
- Potter ?
Harry se retourna maladroitement, trébuchant presque sur le tapis. Il était fatigué de prétendre que rien ne se passait et encore une fois Severus fut empli d'une émotion qu'il ne pouvait pas comprendre. Il voulait dire à ses étudiants de foutre le camp ainsi il pourrait emmener Harry dans sa chambre et…
- Quoi ? questionna Harry brisant le fil de ses pensées.
- Tu n'as rien oubli ? demanda Severus essayant de redescendre sur Terre.
Harry parut perplexe. Sous les yeux inquiets de Severus, il se rapprocha encore et encore, jusqu'à ce que leurs lèvres se rencontrent. Le Maître des Potions était si stupéfait que ses lèvres restèrent immobiles sous celles de Harry quelques secondes. Quand le choc fut passé, il glissa sa langue dans la bouche de Harry, le faisant soupirer de plaisir. Le baiser dura suffisamment longtemps pour les laisser hors d'haleine.
- Pourquoi as-tu fait ça ? demanda Severus contre la bouche de Harry.
- Tu as dit que j'avais oublié quelque chose, murmura Harry, les yeux brillants.
- Je parlais de mon horaire.
- Oh. La figure de Harry prit une belle teinte cramoisie. Je…Je pensais…
Severus fronça les sourcils.
- Que je voulais un baiser d'adieu ?
- Heu…Bien sûr que non ! Harry rit nerveusement. Je voulais juste…m'amuser…avec toi.
Harry s'élança en direction de la porte comme s'il avait des ailes aux pieds et manqua trébucher encore une fois. Severus tenta de l'aider à se stabiliser mais Harry recula comme si son contact était contagieux.
- Je suis désol ! Je…
- Potter ? Harry le regarda, confus. L'horaire, lui rappela-t-il doucement.
- Oh ! Bien sûr !
Harry prit le morceau de parchemin de sa poche et le lui tendit. Severus pensa entendre Harry marmonna quelque chose comme « le voilà, ton foutu truc » mais il n'était pas sûr.
Harry pivota encore une fois sur lui-même pour partir, cette fois en essayant de ne pas agir si gauchement et Severus se retint d'applaudir.
- Potter ?
Harry s'arrêta mais ne se retourna pas.
- Quoi ? aboya-t-il.
- Je t'attendrai dans mes quartiers ce soir.
Le jeune homme se tourna si vite que Severus était certain qu'il n'éviterait pas la chute cette fois, mais curieusement, Harry ne tomba pas. Il le regardait, abasourdi par les mots de Severus. Ils se dévisagèrent un long moment. Severus souhaita pouvoir lire les yeux de Harry mais il ne put pas. Finalement, Harry acquiesça et sortit.
Après son départ, Severus se surprit à sourire sans son amertume coutumière pour la première fois depuis des années.
Harry ne savait plus quoi faire pour calmer les battements de son cœur. Il s'était rendu ridicule. Il ne pourrait plus regarder Rogue dans les yeux. Il ne savait pas à quoi il pensait quand il lui avait donné ce baiser. Rogue ne demanderait jamais un baiser d'adieu. Seul Harry était suffisamment stupide pour faire un truc comme ça. Sa seule excuse était qu'il perdait la moindre parcelle de logique quand Rogue était aux alentours.
Pourquoi diable, Rogue était-il si compliqué, de toute façon ? Harry ne pouvait jamais lire ses émotions. Bien que Rogue soit tout le temps de mauvaise humeur, Harry parvenait à entrevoir sa tristesse, parfois, mais c'était tout. Il ne savait même pas si Rogue avait été touché ou pas par son inquiétude concernant sa santé. Il pensait qu'il l'était.
Et il l'avait invité dans ses quartiers ce soir. Peut-être que c'était sa manière de le remercier de sa sollicitude.
Les yeux de Harry brillèrent à la perspective de passer une autre nuit avec Rogue. Même s'il avait agi comme un imbécile, il irait. Il ne pouvait plus s'en passer. Il se sentait étrangement en paix quand il dormait avec Rogue. Ces nuits-là l'aidaient à maîtriser sa dépendance au Soporiferum, la plus puissante des potions de sommeil.
Harry secoua la tête, commandant à son esprit de ne plus penser à Rogue ainsi il pourrait se concentrer sur les essais de ses élèves.
Quelqu'un frappa à sa porte avec insistance et Harry l'invita à entrer.
- Tu as une minute ? demanda Rémus en s'arrêtant devant le bureau de Harry.
Harry soupira. Il y avait eu une époque, spécialement au début, où il prenait plaisir à la compagnie de Rémus. Plus tard, il s'était simplement senti agacé. Chaque fois qu'ils se rencontraient, Rémus lui tenait une conférence sur les dangers du Soporiferum. Harry en avait sa claque parce qu'il savait que ce n'était pas bon pour lui. Mais que pouvait-il faire des conseils de Rémus ? Ce n'était pas comme s'il pouvait simplement arrêter d'en prendre. Il avait essayé. N'était-ce pas assez ?
- Si tu es venu pour me parler de mon problème, comme tu dis, j'ai quelques nouvelles pour toi. Je n'ai rien pris en deux semaines.
Les yeux de Rémus s'allumèrent d'approbation mais Harry ajouta :
- Et bien, plus ou moins, en fait. J'ai ai bu samedi, lundi et…hier.
- Au moins, tu essaies, dit Rémus, compréhensif. C'est bien, Harry. Cette chose n'est pas bonne pour ta santé. Et je n'ose même pas penser à l'endroit où tu te le procures. Tu sais que l'Allée des Embrumes est le plus horrible endroit du monde pour se fournir en…
- Je sais, le coupa Harry avant d'être trop fâché. C'est pourquoi j'essaie d'arrêter.
- Comment fais-tu ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Comment trouves-tu la force d'arrêter ? questionna Rémus
Harry fixa Rémus et ne vit que de la gentillesse dans ses yeux, rien ne semblait plus irritant pour Rémus que crier sur lui par égard pour sa sécurité. Ce n'était pas comme si Harry ne comprenait pas ses inquiétudes mais Rémus pouvait essayer de voir son point de vue pour changer.
- Je vois quelqu'un, confessa tranquillement Harry. C'est le seul qui arrive à m'aider. Il ne le sait pas mais il le fait.
- Oh. C'est bien, dit Rémus en souriant. Qui est-ce ? Je le connais ?
Harry humecta ses lèvres sèches.
- Heu…En fait, il…
Harry pouvait voir que Rémus semblait vraiment curieux mais il avait promis à Rogue qu'il ne permettrait à personne de savoir, alors il devait trouver quelque chose rapidement. Il ne voulait pas lui mentir. Il le faisait déjà assez comme ça.
- Il n'est pas encore prêt à se déclarer ouvertement gay.
Rémus fronça les sourcils.
- Tu penses que c'est judicieux d'être avec une personne qui ne sait pas ce qu'elle veut ?
- Rémus, ne commence pas ! Tu n'es pas mon père, dit Harry avec mauvaise humeur. Il vit de la peine dans les yeux de Rémus et il s'en voulut de se comporter comme un bâtard. Je suis désolé. Je veux dire…
- Je sais que je ne suis ne ton père ni ton parrain, dit Rémus tranquillement, Mais je m'inquiète de la même manière.
Harry inspira difficilement. Il avait la gorge serrée.
- Je sais. C'est juste que…je sais prendre soin de moi.
- Vraiment ? Rémus lui lança un de ses regards pénétrants mais ne dit rien. Es-tu heureux au moins ?
- Oui.
D'une manière étrange Harry pensait qu'il était heureux. Il l'était, non ?
- J'espère pouvoir le rencontrer prochainement.
Harry sourit. Peu importait sa colère contre Rémus qui s'immisçait tout le temps dans sa vie, il était très content qu'il ne le traite pas différemment simplement à cause de la Gazette du Sorcier qui avait écrit un stupide article qui expliquait comment Le-Garçon-Qui-A-Survécu était devenu Le-Garçon-Qui-Appréciait-Les-Garçons. Ses plus proches amis n'avaient eu aucun problème avec ça mais la plupart de ses collègues avaient arrêté de lui parler. Pas qu'il s'en souciait. Il y était habitué. Toute sa vie, on l'avait traité comme ça. Une minute, on l'aimait et la suivante, il était la personne la plus détestée au monde.
- Je l'espère aussi.
Voilà, j'espère que ça vous a plu. J'attends vos commentaires.
A lundi prochain.
Falyla
