Auteure : Blanche Malfoy

Titre : Something like a hero

Traductrice : Falyla

Disclaimer : Rien ne m'appartient, les personnages sont à JKR et l'histoire est de Blanche Malfoy. Je revendique cependant la traduction.

Paring : Harry Potter/Severus Rogue

Warning: Cette fic est classée NC-17, elle comporte des scènes très explicites. C'est un slash. Ce qui signifie des relations amoureuses entre hommes. Si vous n'aimez pas ça, ne lisez pas ! Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !

Onarluca : Salut Artemis ! Suite et fin du 4ème chapitre. Je suis contente que tu aimes toujours autant cette fic. Bisous.

Pioupiou : La suite est l ! Je mets en ligne tous les lundis, par demi-chapitre parce qu'ils sont assez longs. Voilà. Bises.

Rémus James Lupin : D'accord ! Va pour supporter officiel. Mais quand même, t'imaginer avec un énorme pompon dans chaque main et lever la jambe en rythme, ça valait son pesant de cacahuètes ! LOL. En tout cas, merci pour tous ces compliments. A plus. Bisous.

Eowyn Malefoy : Salut ! Merci ! Ah ben oui ! Rogue et Lupin, ça peut surprendre mais les explications sont dans cette fin de chapitre. Bises.

Cholera : Merci d'être revenue ! J'espère que tu vas aimer la suite. Bisous.

Lisandra : Merci ! Elle est là, juste plus bas. Bises.

Khalan : Je ne résiste pas à de telles supplications ! LOL. La suite est là comme tous les lundis. Bisous.

Lyly : Je m'efforce d'être là à temps pour celles et ceux qui ont plaisir à lire mon travail. Merci d'apprécier mes efforts. Bises.

Watashina : Merci ! #^_^#. J'essaie au maximum de franciser les phrases afin de rendre le texte fluide et agréable à lire. Bisous.

Crackos : La réaction de Harry juste plus bas. Bises.

Denebola : Elle est l ! Je suis contente que cette histoire te plaise. Elle est vraiment bien. Bisous.

Wang : On peut dire « pauvre Harry ! » mais il a de la ressource et ne mâche pas ses mots ! LOL. La réponse à ta question juste en dessous. Bises.

Vif d'Or : Merci beaucoup ! Je suis ravie que cet exercice de traduction plaise autant. Bisous.

Flore : La voilà. Bises.

Note de l'auteur : Un petit mot pour vous rappeler que nous avons passé la moitié de cette fic. Elle comporte 8 chapitres, 7 en fait, le huitième a été rajouté, vous comprendrez quand nous y viendrons.

Pour celles et ceux qui me demandaient s'il existait un fanart de cette fic. Alors, j'ai cherché sur le site de Blanche Malfoy et je n'ai malheureusement rien trouvé. D'autres encore se demandaient la tête qu'aurait un Rogue aux cheveux courts. Je m'y suis collé et le résultat est sur le site le Vif d'Or de mon indispensable-correcteur-en-chef Rémus James Lupin, le lien est dans ma bio. Je ne dessine que sur la base de photo, alors ne cherchez pas trop loin, c'est un portrait de Alan Rickman, talentueux acteur s'il en est. Dîtes-moi ce que vous en pensez.

Voilà. Bonne lecture.

Chapitre 4 ( 2ème partie)

« Je parlerai à Harry. Je lui dirai tout sur nous. »

Ces mots hantaient Harry. Lorsqu'il avait décidé de faire un saut dans le bureau de Rémus pour quelques suggestions concernant ses cours, la dernière chose à laquelle il se serait attendu était d'entendre une conversation privée. Et il ne s'attendait certainement pas à découvrir que Rémus et Severus étaient amants.

Il s'assit sur le rebord de la fenêtre et regarda le ciel, ses yeux dans le vague.

« Je lui dirai tout sur nous. »

Il secoua la tête, essayant de chasser ce terrible souvenir. Il ne se rappelait plus rien après ça. Sa vision était devenue floue et il avait été déchiré entre une colère irrépressible et une infinie tristesse. Il ne savait même pas comment il avait rejoint sa chambre. Tout ce qu'il savait était qu'il n'était pas le seul dans la vie de Rogue et ça le blessait. Il était uniquement un jouet entre ses mains. Mais ce triste constat ne le blessait pas autant que de savoir que Rémus en était un autre.

Il garda les paupières serrées pour empêcher les larmes de rage de couler. Il ne voulait pas pleurer. C'était une raison idiote de pleurer de toute façon. C'était juste une autre peine de cœur. Personne n'était immunisé contre ça, personne ne pouvait y échapper. Il en avait eu son lot par le passé. Mais aucune ne l'avait blessé comme celle-ci. Il sentait une douleur profonde dans son cœur, comme si un couteau le tailladait sans pitié. Il ne pouvait respirer que difficilement.

Il devait arrêter d'être si théâtral. Peut-être que Severus n'était plus avec Rémus.

« Nous étions petits amis, tu te rappelles ? »

Qu'avait dit Rémus ensuite ? Qu'il n'était qu'une partie du passé de Severus, une de celle qu'il voulait oublier, qui devait être enterrée ? Si c'était vrai, alors Harry n'avait pas le droit d'être fâché contre Severus. Ce qui s'était passé entre eux devait rester dans le pass. Ils n'étaient plus amants.

Ou l'étaient-ils encore ?

Il aurait dû rester sur place et exiger des explications. Il essuya rageusement une larme rebelle.

- Oh ! S'il te plait ! Cesse de te montrer si sensible !

Harry écarquilla les yeux et se tourna brusquement pour trouver Rogue debout derrière lui, les bras croisés, semblant très fâché. Harry se demanda comment Rogue avait pu entrer sans qu'il le remarque. La porte était fermée, non ? Et comment osait-il entrer dans sa chambre sans frapper ? Et pourquoi était-il si furieux ? C'était Harry qui avait le droit d'être furax, pas lui.

- Qu'est-ce que tu fais l ?

Severus haussa les épaules.

- J'ai pensé qu'il était temps pour moi de venir.

- C'est faux ! Je ne te veux pas ici ! Fous le camp ! hurla Harry fou de colère.

Severus fronça les sourcils ce qui énerva Harry encore plus. Il détestait cette froideur.

- Toute cette colère parce que tu as découvert une de mes plus grosses erreurs passées ? lui demanda Severus.

Harry ricana.

- Je croyais que c'était moi, ta plus grosse erreur.

- Oui, c'est vrai. Mais tu es mon présent. Lupin, mon passé.

- Alors, tu étais…Est-ce que tu l'aimais ? Tu l'aimes encore ? demanda Harry à brûle-pourpoint. Est-ce ton amant ou tu veux qu'il le soit à nouveau ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?

Severus se renfrogna, agacé.

- Parce que ça ne te regarde pas ! Je t'ai dit que mon passé était un sujet interdit. Tu n'as pas besoin de le connaître.

- C'est trop tard pour ça ! J'ai tout entendu !

- Bien sûr. Comme d'habitude, tu as écouté aux portes.

- Non ! objecta Harry. J'étais simplement venu parler avec Rémus. Ça n'avait rien de prémédit !

- Vraiment ?

- Eh ! Ce n'est pas moi qui est une liaison, d'accord ?

- Une liaison ? grimaça Severus. Ce n'est pas mon style, Potter. Ça pourrait être le tien, mais…

- Je ne t'ai jamais trompé, le coupa Harry. Et toi ! Toi, t'es un foutu menteur !

Severus le regarda, surpris.

- Menteur ?

- Oui ! Tu as dit qu'il n'y avait personne dans ta vie à part moi !

- Mais il n'y a que toi ! répliqua Severus, courroucé. Je ne te dois aucune explication, Potter, mais la voici ! Il y a longtemps, quand j'étais étudiant, j'ai commis l'erreur de me laisser prendre au charme de Lupin. Il était timide, délicat, très…Severus fit un geste avec ses mains comme si ça n'avait plus d'importance. En tout cas, une fois, nous avons dû rendre une dissertation ensemble et nous nous sommes découverts des points communs.

- Quelle sorte de points communs ? questionna Harry, étonné.

- Peu importe ! Tu veux entendre l'histoire ou pas ?

Harry redevint silencieux et Severus poursuivit :

- Je ne l'appréciais pas mais pour une raison qui m'échappe, nous sommes devenus…proches. Un jour, nous nous sommes embrassés et pendant une certaine période, nous avons été… amants.

Il y eut une pause. Severus semblait perdu dans ses souvenirs et Harry se sentit fou de jalousie.

- Ça n'a pas marché, bien sûr. Black s'est mis sur notre route. Il m'a envoyé à la Cabane Hurlante…Tu connais la suite.

- Je ne comprends pas.

- Non ? se moqua Severus. Je croyais que tu étais plus rapide que ça. Tu ne vois pas ce qui s'est pass ? Lupin et Black étaient amoureux. Ils s'étaient disputés. Je crois que Black faisait une sorte de déni. Lupin s'est servi de moi pour le ramener vers lui. Une fois, Black nous a trouvés ensemble, les choses ont eu l'effet inverse que prévu et il m'a envoyé à la Cabane Hurlante pour que je puisse voir la vraie nature de Lupin.  Il était fou de rage contre Lupin et contre moi, assez pour vouloir que Lupin me tue. Ton parrain était un type franchement tordu.

- Ne dis rien de mal sur Sirius pas que je ne le tolérerai pas ! hurla Harry.

- Ton parrain était un cingl

- STOP ! Ne dis rien. Je ne te crois pas.

- Quoi ? Severus était choqué.

- Rémus ne se serait jamais servi de toi de façon si atroce. Il n'est pas comme ça. Il n'aurait pas été avec toi s'il ne t'appréciait pas. Il t'aime probablement encore.

Severus grogna.

- Ne sois pas stupide, Potter. Lupin ne m'a jamais aimé.

- Comment le sais-tu ? Tu as probablement directement sauté aux conclusions et tout compris de travers.

- Je ne peux pas croire que tu le défendes !

Harry ne pouvait pas s'en empêcher. Il était fou furieux contre Rémus mais il le connaissait. Rémus n'était pas cette sorte de personne, capable de se montrer cruelle et comploter quelque chose comme ça.

Mais si Rémus aimait encore Severus et que Severus l'aimait aussi, alors Harry étaient sur leur chemin. Ils étaient amoureux dans le passé, ils avaient eu une histoire ensemble. Rémus était vraisemblablement le premier amant de Severus. Comment Harry pourrait-il rivaliser avec ça ? Il tourna le dos à Severus, les yeux brillants de larmes contenues.

- Tu pleures ? demanda Severus, mécontent.

- Non ! s'exclama Harry, essuyant rapidement les larmes.

- Très bien ! Parce que nous avons encore beaucoup de choses à nous dire ! Jusqu'à ce que nous ayons éclairci l'incident avec Lupin. Et toi, en Gryffondor typique, tu prends son parti…

- Tu l'aimes ? demanda Harry dans un murmure.

Severus savait qu'il n'avait pas à répondre mais malgré cela, il s'entendit dire :

- Non, je ne l'aime pas. Je ne l'ai jamais aimé et lui non plus, d'ailleurs.

Harry aurait dû être heureux d'entendre ça mais il ne l'était pas. Il avait encore besoin d'entendre la même chose de Rémus pour apaiser son cœur.

- Regarde-moi, ordonna Severus en s'approchant de Harry.

Il lui souleva le menton et marmonna amèrement :

- Je ne veux pas te mentir. Pendant un très court instant, j'ai cru que j'étais amoureux de lui, mais en devenant plus vieux et plus sage, j'ai réalisé que ce n'était rien d'autre qu'un béguin d'adolescent. J'ai dépassé tout ça. J'ai même pardonné à Lupin si tu veux tout savoir. Je m'en fiche. C'est juste que…Et bien…Lupin me rappelle sans cesse combien il est stupide de croire en…

- L'amour ?

- Oui, soupira Severus.

Harry lui prit la main et la serra.

- Je suis désolé. Maintenant, je sais  pourquoi toi et Sirius vous détestiez tant.

- Lupin était simplement une des raisons. Black et moi, nous nous haïssions bien davantage à cause de ton père.

Harry fronça les sourcils.

- Oh ! S'il te plait! Ne me dis pas que mon père était aussi amoureux de toi ! Je ne crois pas que je l'accepterai.

Severus secoua la tête, plutôt amusé par cette idée.

- Non, ce n'était pas ça. Black était le meilleur ami de ton père, alors, évidemment, il prenait son parti. Ton père était amoureux de ta mère. Simplement, nous ne nous appréciions pas mutuellement. Et le fait que ta mère me défende tout le temps même quand je me montrai rude avec elle, n'a pas aidé. Comme je l'ai dit, ta mère était comme ça. Et elle aimait ton père. Il était jaloux et il la défendait en un sens.

Harry soupira de soulagement.

- C'est bon de savoir qu'au moins une partie de la vie de mes parents est vraie. Quand j'ai vu ce qu'il t'avait fait, j'ai été si déçu par lui. J'ai passé toute ma vie à croire qu'il était noble et ça me rendait si fier que les gens me comparent à lui. Mais après que j'ai vu tes souvenirs…Je me suis senti perdu. Je m'étais perdu, si tu vois ce que je veux dire. Je ne savais plus qui j'étais. Tu ne cessais de me dire que j'étais comme lui et ça me mettait tellement en colère et ça me rendait triste aussi. Je me demandais si j'étais vraiment comme lui et je me détestais, au moins autant que je l'ai détesté. Harry n'avait pas remarqué que des larmes coulaient sur ses joues mais Severus les vit. Je l'ai haï. Je ne voulais pas le haïr mais je l'ai fait.

Le cœur de Severus fondit et il maudit Harry de le mettre dans cette situation. Soupirant, il le prit dans ses bras et le câlina tandis que Harry faisait bondir son cœur. Il se sentait coupable. Il était à blâmer. Mais son cœur avait été engourdi depuis si longtemps, qu'il n'avait jamais remarqué tout le mal qu'il faisait à Harry avec ses commentaires fielleux sur James Potter. James avait été le héros de Harry et Severus avait détruit cette image. Parce qu'il avait tellement méprisé son propre père, il avait oublié que tout le monde n'était pas comme lui. Il n'avait aucune raison de faire ce qu'il avait fait à Harry, détruire l'image idyllique qu'il avait de son père.

Comment diable leur conversation avait-elle pu tourner de la sorte ? Il soupira.

- Ton père était… un type bien, dit Severus avec difficulté.

Harry le regarda dans les yeux et Severus prit son visage en coupe en lui séchant ses larmes.

- C'était… un garçon stupide mais un type bien. Merde, quoi ! J'étais un sale gosse aussi. Je ne lui ai pas rendu les choses faciles non plus. Et je me suis fourvoyé, alors…Le fait est que…Tu ne dois pas détester ton père. Il était bien, pour un Gryffondor.

Les yeux de Harry brillèrent, ses deux émeraudes éblouissant Severus un instant.

- Et toi… Même si tu lui ressembles, tu es Harry Potter, pas James. Tu as un éclat qui t'est propre. Ne laisse personne te dire le contraire. Tu fais des choses idiotes parfois, mais tu es …doué…et aimable…et…

Harry était choqué. La dernière chose à laquelle il s'attentait était que Severus le réconforte. Severus semblait vraiment très ennuyé et Harry réprima un petit rire. Ça ne devait pas être facile pour lui de dire de telles choses, de dire des choses gentilles, pour changer.

- Merci, chuchota Harry.

Severus haussa les épaules.

- Alors ne pleure plus. J'ai dit tout ça pour te faire taire.

Les yeux de Harry étincelèrent de fureur. 

- Pourquoi faut-il que tu ruines toujours tout ? Espèce de salaud.

- Et toi, tu es si délicat.

Harry respira difficilement.

- Ne commence pas.

- En fait, nous débutons à peine, Potter, parce que maintenant que tu as cessé de pleurnicher, tu vas pouvoir m'expliquer pourquoi, par Merlin, tu es allé acheter du Soporiferum chez Antoine dans l'Allée des Embrumes !

Harry écarquilla les yeux et il déglutit avec difficulté.

- Je ne sais pas de quoi tu parles.

- Ne me mens pas ! Je ne t'en ai pas assez dit sur moi aujourd'hui ? Il est temps de me rendre la pareille. N'insulte pas mon intelligence, parce que Lupin m'en a déjà beaucoup dit. C'est la raison de ma présence dans son bureau. Je t'ai entendu parler dans ton sommeil et j'ai senti que quelque chose n'allait pas. J'avais raison. Tu as pris du Soporiferum sans aucune surveillance ! Et le pire, tu en as volé dans les réserves aussi !

Harry essaya de mettre quelques distances entre eux tout en réfléchissant frénétiquement à quelque chose de plausible, mais Severus l'attrapa par le bras.

- DIS QUELQUE CHOSE ! hurla Severus, son emportement coutumier de retour. Si tu ne dis rien, j'utiliserai du Veritasérum sur toi.

- Tu n'oseras pas !

- Tu veux parier ?

Harry trembla dans les bras du Maître de Potions et ce dernier en eut presque pitié. Presque.

- Je…J'en avais b-besoin. Je ne t'en ai pas vraiment volé. Je t'en ai juste emprunté.

Severus le secoua.

- Si seulement tu avais continué à m'en emprunter alors. Mais tu as été chez Antoine ! A quoi penses-tu ? C'est la chose la plus stupide que tu n'aies jamais faite ! Ne sais-tu pas comme c'est dangereux ? Est-ce que tu te rappelles seulement ce que tu m'as dit quand tu dormais ? Tu m'as dit qu'il y avait une voix dans ta tête qui t'ordonnait de rejoindre Black !

Harry cessa de respirer et Severus le lâcha, fatigué.

- Le Soporiferum n'est pas dangereux s'il est pris avec modération. Tu en as bu combien de temps exactement ? Un an ?

Harry acquiesça.

- Bien. Nous pouvons l'arrêter. Nous allons le substituer avec un autre jusqu'à ce que tu n'en aies plus besoin. Tu es trop jeune pour t'accoutumer à une Potion de sommeil chaque nuit.

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? demanda Harry, les yeux baissés. Je ne supporte plus ces cauchemars.

- Qu'en est-il de ta thérapie ? Tu as raconté à Dumbledore que ça marchait !

Harry était surpris.

- Tu sais ça ?

- Oui. Je sais un tas de choses. Alors, cette thérapie ?

Harry soupira.

- Ça aide mais jusqu'à un certain point. J'ai cessé de lui raconter mes cauchemars parce que…Et bien, c'est tellement ridicule que j'en aie encore après si longtemps. Harry sentit ses yeux se remplirent de larmes à nouveau. Je ne sais pas pourquoi j'en ai. Je devrai avoir dépassé ça maintenant. Même mon dernier combat contre Voldemort ne m'affecte pas autant. Je ne sais plus quoi faire.

- Tu ne vas pas pleurer encore ?!

- Va te faire foutre ! Les yeux de Harry s'assombrirent et sa fureur brûla Severus. Qu'est-ce que ça peut te faire, de toute façon ?

- Parce que nous ne sommes pas allés si loin pour toi pour te voir mourir de manière aussi stupide !

- Nous ?

- Oui ! Dumbledore, Minerva, tes amis, moi, chaque personne qui t'a protégé pendant toutes ces années. Tu penses qu'on va te laisser ruiner ta vie comme ça ? Je n'arrive pas à croire que tu es allé dans l'Allée des Embrumes acheter de la potion de Sommeil à une personne qui veut ta mort ! Tu as des envies de suicide ou quoi ?

- Peut-être.

- Ne dis pas ça ! Même si c'est une plaisanterie !

- Pourquoi pas ? Je ne suis rien pour toi ! Je ne sais rien de toi ! Je ne savais même pas pour Rémus et toi ! Pourquoi est-ce que je te raconterai ma vie ? Laisse-moi seul !

- Je le ferai, si c'est ce que tu veux. Mais, d'abord, promet-moi que tu vas cesser d'aller dans cet horrible endroit ! Tu ne sais pas de quoi Antoine est capable. C'était un des fidèles de Voldemort. Un de ceux qu'ils ont relaxés par manque de preuves. Il a sans doute ajouté quelque chose à la potion de sommeil pour qu'elle t'affecte d'une manière ou d'une autre.

- J'ai aussi des cauchemars quand je ne prends pas de potion !

- Et alors ? Il y a des effets à long terme.

- Ça n'a aucun sens.

- Tu préfères croire quelqu'un comme Antoine plutôt que moi ? demanda Severus, frappé d'horreur.

- Je ne sais pas. Je…je suis déconcerté.

Severus inspira fortement.

- Alors donne-moi ce foutu truc et je l'analyserai !

- Mais…J'en ai encore besoin.

Severus lui jeta un regard meurtrier.

- Donne-moi ça, Potter !

- Je ne peux pas !

- Oh ! oui, tu peux.

Severus sortit sa baguette de sa poche et dit :

- Accio Soporiferum !

Le flacon vola jusque dans la main de Severus et Harry essaya de le lui reprendre d'un geste vif. Severus en fut abasourdi.

- Rends-le-moi ! exigea Harry.

Severus ricana.

- Tu es pathétique, Potter. Un vrai junkie.

Harry tenta de le frapper. Ils se battirent et le flacon tomba sur le sol et se brisa. Severus regarda fixement Harry et fut choqué de voir à quel point il semblait dévasté. Le corps de Harry trembla violemment et Severus le rattrapa avant qu'il ne tombe sur les genoux.

- Jésus, Potter ! C'est encore pire que je ne le pensais. Je tuerai Antoine pour ça.

Des larmes silencieuses glissèrent le long des joues de Harry et Severus l'enlaça, s'assit sur le lit et le prit sur ses genoux.

- On va te tirer de là, Potter, dit Severus, étonnement tendre.

Harry posa sa tête sur l'épaule de Severus et pleura sans bruit et Severus soupira, complètement épuisé. Il y avait eu trop de confrontations et de confessions en un seul jour. Ils avaient besoin de repos. Il berça affectueusement le corps de Harry, agacé par le fait qu'il ressemblait plus à un père qu'à un amant.

Une chose était certaine, cependant. Il allait faire de la vie d'Antoine un enfer.

- Je suis désolé, lui dit Harry d'une voix sourde. Je suis faible. Je ne veux pas l'être mais je le suis.

Severus grogna :

- Tu n'es pas faible. Tu as juste traversé trop de choses. Si on prend ça en compte, en fait, tu as le droit de t'effondrer nerveusement. Simplement, n'en fais pas une habitude ! 

- Entendu. Je suis navré, j'ai agi comme un fou.

Severus ricana.

- Tu appelle ça fou ? Tu ne m'as jamais vu dans un mauvais jour.

- En fait, si.

Severus se renfrogna.

- Oh ! d'accord, tu m'as déjà vu comme ça.

- Désolé pour ça aussi.

- Arrête de t'excuser ! Ça m'agace ! beugla-t-il. Regarde-moi. Harry leva la tête. Tu as été imprudent mais nous allons arranger ça.

- Tu m'aideras ?

- Oui.

Severus ne voulait pas donner l'impression qu'il s'était ramolli alors il ajouta :

- Dumbledore me tuerait si je ne le faisais pas.

Harry fronça les sourcils.

- Tu m'aideras uniquement à cause de Dumbledore ?

- Pour quoi d'autre ?

Harry soupira.

- Tu n'es pas inquiet pour moi, alors ?

Severus roula des yeux.

- Ne sois pas stupide. Tu sais que je le suis. Harry était si surpris qu'il cessa de respirer. Je ne supporterai pas toute cette scène si je ne me faisais aucun souci, Potter. En fait, j'ai dit à Lupin qu'il n'y aurait pas de larme…

- Quoi ?

- Aucune importance.

Severus plongea dans les yeux de Harry.

- Lupin a dit que quelqu'un t'aidait. Il a dit que tu essayais d'arrêter le Soporiferum à cause de cette personne.

Il humecta ses lèvres et demanda :

- Qui est-ce ?

Harry se crispa dans ses bras mais ne détourna pas les yeux.

- C'est toi.

Quand bien même, Severus avait eu des soupçons, il n'était pas préparé à entendre ça. C'était très étrange de se sentir nécessaire comme ça. Personne n'avait jamais eu besoin de lui avant pour quoi que se soit. Mais Harry avait besoin de lui parce que Severus pouvait l'aider. Il déglutit, pas vraiment certain de savoir quoi dire. Une émotion indistincte traversa son regard.

- Je n'attends pas de toi que tu…commença Harry mais Severus posa un doigt sur ses lèvres pour le faire taire.

Ils se dévisagèrent un long moment. Leurs lèvres comblèrent la distance entre elles et se scellèrent avec un baiser. C'était tout ce que Harry demandait un doux et rassurant baiser qui promettait que tout irait bien. Ils se couchèrent sur le lit, Harry, sa tête posée sur la poitrine de Severus. Leur proximité ne le rendit pas nerveux cette fois. Il commençait à s'habituer à avoir Harry proche de lui.

- Est-ce que Rémus est fâché contre moi parce qu'il a tout découvert sur nous ? questionna Harry après un moment.

- Non. Il est furieux contre moi. Il croit que je profite de toi.

- Mais ce n'est pas vrai !

- Cependant, il a raison sur d'autres points, dit Severus, pensivement. Je suis trop vieux pour toi.

- Ne commence pas.

Severus se tut, mais il y pensa toute la nuit. Il ne pouvait s'en empêcher. Après tout, Lupin avait raison.

A suivre…

Voilà, j'espère que ça vous a plu. J'attends vos commentaires.

Bisous à tous.

Falyla