Auteure : Blanche Malfoy

Titre : Something like a hero

Traductrice : Falyla

Disclaimer : Rien ne m'appartient, les personnages sont à JKR et l'histoire est de Blanche Malfoy. Je revendique cependant la traduction.

Paring : Harry Potter/Severus Rogue

Warning: Cette fic est classée NC-17, elle comporte des scènes très explicites. C'est un slash. Ce qui signifie des relations amoureuses entre hommes. Si vous n'aimez pas ça, ne lisez pas ! Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !

Lyly : Merci d'être toujours l ! Il y a 8 chapitres en tout. Pour vous, 16 en fait, puisque je les partage en 2. 7 pour cette histoire, le huitième est un complément parallèle. Bisous.

Khalan : Merci d'aimer ma traduction parce je te rappelle que la fic originale est en anglais et que c'est Blanche Malfoy qui en est l'auteure. Bises.

Crackos : La suite est là, enfin. Bisous.

Onarluca : C'est pas grave que tu laisses pas de review à chaque fois. Je te remercie d'aimer ma traduction. Bises.

Lisandra : Merci ! La suite est l ! Bisous.

Angelyka : Ravie de voir que cette fic te plait aussi. C'est un vrai plaisir de la traduire, en plus, ça fait un bien fou à mon anglais poussiéreux ! LOL. Bises.

Vif d'Or : C'est assez vrai ce que tu dis, l'amour est un sentiment simple, ce sont les gens qui le rendent compliqué. Quant à Rémus, ben oui, il est un peu malheureux dans cette histoire. Tu veux que, moi, je lui trouve quelqu'un ?? Ben, il aurait fallu voir ça avec Blanche Malfoy quand elle a publié cette fic parce que moi, je me vois mal intervenir maintenant. Il y a beaucoup de gens qui me disent que cette histoire a l'air d'avoir été écrite en français, je prends ça comme un compliment mais je le répète, je n'en suis pas l'auteure. Voilà, c'est dit ! LOL. Bisous.

Origine : Coucou ! Toujours ravie de voir que tu suis cette fic. Comme je suis une très mauvaise revieweuse, j'en profite pour te dire que j'aime beaucoup ta nouvelle fic. Cruelle et percutante comme tu sais si bien les faire. Je l'avoue quand même, je préfère des relations plus équilibrées entre Drago et Harry mais c'est assez rare, c'est d'ailleurs pour ça que j'avais écrit « les malheurs de Drago Malefoy ». On n'est jamais mieux servi que par soi-même, pas vrai ? LOL. Bises.

Eowyn Malefoy : Merci ! La suite est l ! Bisous.

Mara Snape : Merci ! Tu fais du beau boulot aussi ! Bises.

Potionsmistress : Merci pour les compliments ! C'est vrai, l'auteure, Blanche Malfoy, écrit vraiment bien. Dans mes liens, tu trouveras sous JessHDH, deux autres traductions du même auteure. Et si tu aimes mon style à moi, j'ai écrit un slash D/H « les malheurs de DM ». Bises.

Rémus James Lupin : Que peut-on dire devant cette avalanche de compliments ? ENCORE ! LOL. C'est bon pour mon ego ! LOL. Oui, oui, l'histoire évolue doucement. Black/Rogue ?? Ouh l ! Je sais même pas si ça existe ça ! LOL. Il y a 8 chapitres en tout donc 16 pour vous puisque je les scinde en deux. Pour le boulot, je suis prête, pas de problème. A plus. Bisous.

Petite note de la traductrice : Désolée pour ce petit retard de mise en ligne mais j'étais absente lundi et mardi. La suite est là, bonne lecture…

Chapitre 5 (2ème partie)

Il fut tiré de ses pensées quand il entendit une conversation dans le corridor vers lequel il se dirigeait.

- Je ne veux pas te parler, entendit-il Kirk Thompson crier.

- Pourquoi tu es comme ça ? Pourquoi tu ne peux pas simplement être aimable ? demanda Dionysus.

Severus se cacha derrière un énorme pilier de marbre pour les espionner. Il sourit amèrement quand il réalisa que les mauvaises habitudes de Harry déteignaient sur lui. Quelques mètres plus loin, Dionysus – l'élève favori de Harry – et Kirk – un des plus brillants étudiants en Potion que Severus avait jamais rencontré – se disputaient.

- Je ne sais pas à quoi tu joues ! dit Kirk agressivement. Je ne sais pas mais je n'aime pas ça ! Dis juste à tes amis de cesser de me harceler !

- Je ne joue pas avec toi. Ce que j'ai dit est vrai, répondit Dionysus avec la sincérité typique des Gryffondor. Je ne sais pas qui te tourmente mais si tu me le dis…

- Bien sûr que tu sais qui c'est. Kirk détourna le regard. Je…

- Dis-moi qui c'est et je lui casserai la gueule ! Dionysus souleva le menton de Kirk et leurs visages se trouvèrent vraiment proches. Tu sais ce que je ressens pour toi. Tu sais que je…

- NON ! Kirk parut soudain terrifié et il essaya désespérément d'éloigner Dionysus de lui. ARRETE ÇA ! Laisse-moi seul !

- Tu deviens irrationnel ! Juste parce que j'ai dit que je t'aimais…

- Je te crois pas ! Je crois pas un mot que ce que tu dis ! Comment tu peux m'aimer ? Personne ne m'apprécie.

- Moi, si. Dionysus le laisser s'en aller. Si tu ne crois pas mes paroles alors je vais te monter que c'est sincère.

Kirk le regarda, troublé et Severus sentit qu'il était temps de s'interposer avant que la situation n'aille trop loin.

- Non, dit une voix derrière lui, le prenant par la manche.

Severus se retourna et ses yeux rencontrèrent ceux de Harry.

- Non ?

- Laisse-les parler, dit Harry. Ils ont besoin de résoudre les choses par eux-même.

- Comme d'habitude, tu écoutais une conversation privée, dit Severus avec un froncement de sourcil.

Harry sourit d'amusement.

- J'ai seulement suivi ton exemple cette fois.

- Ne sois pas insolent, Potter, grogna Severus.

- Je ne peux pas m'en empêcher.

Ils se fixèrent l'un l'autre et Severus sourit presque. Harry semblait mieux même s'il avait des valises sous les yeux. Severus commença à dire quelque chose, mais il fut coupé par un bruit de querelle derrière lui. Severus interrogea Harry du regard, lui demandant pourquoi il n'interviendrait pas mais Harry lui désigna du doigt les garçons qui semblaient soudain devenus étrangement silencieux. Severus pivota et découvrit pourquoi ils étaient si tranquilles. Dionysus avait cloué les mains de Kirk contre le mur et l'embrassait. Kirk ne paraissait pas vouloir se libérer avec beaucoup de conviction, alors Severus les laissa s'amuser de leur sottise au lieu d'enlever des points de leur Maison pour se permettre un tel débordement dans les couloirs de l'école.

- Tu as une mauvaise influence, Potter, marmonna-t-il à Harry. Je ne veux rien leur faire mais la prochaine fois qu'un Gryffondor croise mon chemin, je rendrai sa vie misérable. Kirk est mon meilleur étudiant et je ne pense pas que sa vie soit facile dans et hors de ce château, alors si ce stupide garçon le blesse…Severus laisser planer la menace dans l'air.

- Je sais que la vie de Kirk n'est pas facile. Dionysus et moi en avons parlé. Dyonysus apprécie vraiment Kirk alors laisse-les faire.

- Je ne crois pas ce que soit une bonne idée. Pourquoi ne pas les avertir qu'ils risquent de souffrir ?

- Toutes les histoires d'amour ne finissent pas dans la douleur ou la mort.

- Juste dans la plupart des cas, dit Severus, l'air absent. Oh ! Attends ! Non, tu as raison. La plupart se terminent en divorce.

- Amer comme d'habitude, hein ?

Severus haussa les épaules.

- Si tu n'aimes pas ça, alors pourquoi tu es encore avec moi ?

Harry fit la grimace.

- C'est une bonne question. Si je t'en parlais, cependant, tu te moquerais de moi. Ou pire, tu me rejetterais.

Severus regarda derrière lui. Les garçons n'étaient plus là. Il était inquiet à propos de Kirk. Le jeune homme lui rappelait trop lui-même, mais Severus avait d'autres choses en tête, comme Harry. C'était une bonne chose que les garçons soient partis, parce que maintenant il devait prendre une décision concernant Harry et ce n'était pas une tâche facile. Il lui fit face et quand il fut sûr que personne d'autre n'était aux alentours, il demanda :

- Comment…Comment tu te sens ?

Harry sourit.

- J'ai passé une excellente nuit. Je veux dire, ça a commencé terriblement mal et j'ai été pathétique. Je te présente mes excuses. Mais tu m'as aidé et bien plus que je ne m'y attendais en fait. Merci. Heu… Harry regarda ses pieds. Est-ce que tu… Est-ce que tu m'as réveillé au milieu de la nuit ? Tu sais…pour…pour…

Severus fronça les sourcils.

- Tu ne te rappelles pas ?

Harry baissa les yeux, embarrassé.

- Je m'en souviens très bien. C'est juste que…ce n'est pas ton style de me réveiller comme ça et je…j'ai pensé que j'étais en train de rêver.

- Tu ne rêvais pas mais n'en fais pas une montagne, dit Severus comme si ça n'avait aucune importance.

- Très bien, répondit Harry tristement.

- Nous avons à parler.

Severus vit toute une gamme d'émotions traverser les yeux de Harry. Il fut surpris d'y lire de la panique comme si Harry s'attendait à qu'il fasse quelque chose de déplaisant.

- Quoi ? Je ne veux pas me battre avec toi encore une fois ou te traiter d'imbécile. Bon, je vais te traiter d'imbécile. Mais ce n'est pas…

- Je ne le retirerai pas, dit Harry fermement, même si ses yeux paraissaient terrifiés.

- Mais de quoi parles-tu ?

- Ce que j'ai dit cette nuit…Je ne le retirerai pas. Je le pensais. Si c'est de ça dont tu veux me parler…

Severus soupira, irrité.

- Tu as une longueur d'avance sur moi ! Je n'ai encore pas dit un mot !

- Mais je sais ce que tu vas dire et je ne le retirerai pas.

Severus compta jusqu'à dix.

- Et qu'est-ce que c'est ? Que m'as-tu dit la nuit dernière que tu ne retireras pas ?

- Que…Que je t'aime.

Le cœur de Severus se stoppa. Il ne s'attendait pas à ce que Harry soit si hardi, si ouvert. Il détourna les yeux, agacé.

- Quoi ? demanda Harry avec un sourire satisfait. Tu ne vas pas dire que je ne suis qu'un sale morveux idiot qui ne sait pas de quoi il parle ?

- Tu es vraiment un sale morveux idiot. Ce que j'ai à te dire n'a rien à voir avec ça.

- Non ? Harry le regarda, confus.

- Non.

- Alors tu me crois. Tu… Tu ne vas pas me dire de te laisser seul ou…

- Que tu m'aimes ou pas est ton problème, pas le mien. Severus savait que ses paroles blesseraient Harry mais il était ce qu'il était et il devait laisser Harry le savoir et alors il n'aurait plus aucune illusion à son propos. Je t'ai déjà dit que l'amour ne m'intéressait pas, alors si tu m'aimes, c'est à tes risques et périls.

Harry serra les poings. Il était blessé. Il voulait casser Severus en deux, déchiqueter son cœur en petits morceaux et les jeter en pâture à Crockdur. Pourquoi Severus était-il si froid, si inaccessible ?

- Pourquoi es-tu si cruel ? Espèce de salaud, gronda férocement Harry.

- Tu le savais déjà ça, et maintenant, tu es assez stupide pour tomber amoureux de quelqu'un comme moi ?

Chaque mot qui sortait de la bouche de Severus atteignait Harry en plein cœur.

Severus ricana mais au fond de lui, il était blessé aussi.

- Qu'est-ce qui ne va pas, Potter ? Est-ce que le défi s'est retourné contre toi ?

- Non ! Ce n'était pas un défi ! Il n'y a jamais eu de défi ! Je…Je voulais simplement t'embrasser mais jusqu'à ce jour, je ne savais pas à quel point. Je ne sais pas quand mes sentiments pour toi ont changé, mais c'est un fait et maintenant…maintenant tu es redevenu le salopard habituel et je te hais pour ça !

- Je ne t'ai jamais rien promis.

- Non, c'est vrai, dit Harry tristement, se retournant pour partir. Tu as raison. Je suis stupide.

- EH ! Attends une minute ! N'ai-je pas dit que nous devions parler ? T'ai-je dit de t'en aller ?

Harry commença à marcher mais Severus l'attrapa avant qu'il n'aille trop loin. Severus voulait lui crier dessus d'être si foutument émotif, pour avoir mis son monde sans dessus-dessous, pour lui avoir fait ressentir des choses qu'il ne devait pas ressentir. Il serra fortement les bras de Harry sans s'en rendre compte et les relâcha dès qu'il réalisa que Harry avait mal. Severus était confus et perdu. Il aimait Harry, mais il ne pouvait le lui dire. Il ne pouvait risquer d'être si exposé. Mais en même temps, une partie de lui le voulait.

Tendrement, il caressa le visage de Harry.

- Je ne te comprends pas, chuchota Harry avec tristesse.

- Alors, nous sommes deux, marmonna Severus, ses lèvres attirées par celles de Harry comme par un aimant.

Et il était là, tout ému, jetant sa prudence par la fenêtre en embrassant Harry comme ça. Le baiser le sidéra, le faisant trembler de partout. D'une manière ou d'une autre, il garda son self-control, mais il le paya au prix de beaucoup d'effort. La bouche de Harry était sucrée comme du miel.

- Je suppose…que je tente ma chance, alors, chuchota Harry contre sa bouche.

- Quoi ?

Harry ne voulait pas laisser tomber Severus. Il savait qu'il y avait quelque chose là. Severus ressentait quelque chose pour lui. Si ne n'était pas le cas, il ne le toucherait pas d'une si tendre façon ou ne se soucierait pas de lui. Il n'embrasserait pas Harry de la manière dont il l'avait toujours fait. Severus avait peur. Il n'avait jamais connu l'amour c'était un sentiment nouveau pour lui. Harry serait patient, il respecterait le rythme de Severus tout comme il respectait le sien quand ils faisaient l'amour.

- Tu as dit que je t'aimais à mes risques et périls, alors je dis: je tente ma chance, expliqua Harry, néanmoins une partie de lui se demandait s'il n'allait pas perdre l'esprit en se battant pour un combat perdu d'avance. Non, il refusait de croire ça. Severus avait toujours un cœur et Harry allait le prouver.

Quelque chose vacilla dans le regard de Severus et son cœur s'enflamma.

- De quoi voulais-tu me parler ? questionna Harry

Severus prit un instant pour répondre tant il avait besoin de récupérer du baiser.

- Je…J'ai parlé à Antoine. Je lui ai dit de rester loin de toi. Et tu ferais mieux de rester loin de lui aussi, Harry, et je le pense sérieusement ! Si tu ne le fais pas, je…Quoi ? J'ai dit quelque chose de drôle ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Harry sourit.

- Tu m'as appelé Harry. Comme la nuit dernière…

Severus retint son souffle mais se recomposa rapidement une attitude.

- Et alors ? C'est juste un foutu prénom. N'en fais pas tout un plat.

Severus attendit l'habituelle explosion d'émotion de Harry mais il fut surpris de voir fleurir un sourire amusé et sexy sur ses lèvres.

- Je ne retournerai plus dans l'Allée des Embrumes. Je réalise que c'était stupide de ma part…Mais j'aurai besoin de ton aide.

- Je t'aiderai. J'ai toujours dit que je le ferai.

- Ouais, mais t'es un type étrange…Tu changes d'avis à chaque seconde.

Severus fit la grimace.

- Potter, ferme-la.

- Alors, tu es allé dans l'Allée des Embrumes, hein ? Qu'as-tu dit à Antoine ?

- Je lui ai fait clairement comprendre qu'il regretterait d'être né s'il ne te laissait pas tranquille.

- Et il t'a simplement obéi ? gloussa Harry. C'était une question vraiment idiote ! Je peux imaginer les menaces…

Severus prit le menton de Harry entre son pouce et son index.

- S'il te cause encore des problèmes, dis-le-moi et je m'en occuperai.

- Tu me fais penser à un type de la Mafia. Il y a une Mafia Sorcier ou quelque chose dans le genre ?

- Mafia ? Je n'ai pas la moindre idée de ce dont tu parles.

- Oh…ça ne fait rien. Alors, tu es mon chevalier en armure étincelante. Comment ça fait ? dit Harry taquin.

Severus roula des yeux.

- Ne commence pas.

- Je suis vraiment surpris, les yeux de Harry pétillèrent. Je ne m'attendais pas à ce que tu sois si protecteur.

- Je ne sais pas pourquoi tu es surpris. N'ai-je pas gardé un œil sur toi pendant toutes ces années ? Je n'ai fait rien d'autre que faire attention à toi. Toutes ces fois où tu pensais que je n'étais qu'un énervant salopard qui observait chacun de tes gestes toutes ces fois où j'ai essayé de te protéger, confessa Severus avec émotion. Il prit une profonde inspiration et poursuivit. Tu n'as pas rendu mon job facile. Tu ne l'as jamais fait. J'ai failli de nombreuses fois. Mais je n'allais pas laisser un petit con comme Antoine tout bousiller, pas si je peux l'en empêcher. Je ne peux pas l'envoyer en prison mais je peux faire de sa vie un enfer. Et toi…Essaie d'être un plus reconnaissant et évite les ennuis au moins pour quelques mois. Je pourrai prendre un peu de repos.

- Sev…

Harry n'y avait jamais pris garde mais maintenant que Severus le disait, il réalisa combien de fois Severus l'avait protégé, combien de fois il avait suivi Harry pour être dans les parages. Harry n'avait jamais pensé que Severus gardait un œil sur lui. Il pensait que Severus essayait juste d'avoir une excuse pour l'expulser. Peut-être avait-il tenté de faire expulser Harry. Peut-être agissait-il simplement comme Dobby. Ils avaient une façon une façon peu tordue de le protéger mais ça touchait Harry au cœur.

- Tu peux y aller maintenant, dit Severus se détournant un peu.

Harry fonça les sourcils.

- Non mais tu rigoles ?! Tu ne peux pas me dire de m'en aller maintenant ! Pas après les choses que tu m'as dites !

Severus haussa les épaules.

- Il n'y a plus rien à dire.

Harry serra ses poings avec colère. Il ne le comprendrait jamais.

- Tu es très agaçant. Tu es un connard sadique et perturbant !

Severus le regarda, ennuyé.

- Tu as fini cette démonstration d'immaturit ?

- Non, j'ai pas fini ! Tu ne peux pas dire ce que tu as dit et après partir ! La façon dont tu l'as dit, c'était comme si tu…m'aimais…

Severus roula des yeux.

- Pas nécessairement, si tu veux tout savoir, j'avais une dette envers ton père, tu te rappelles ? Il est mort et je n'ai pas pu le sauver mais je peux te sauver toi à la place.

La fureur de Harry bouillit dans ses veines et il se sentait comme si Severus l'avait frappé.

- Alors, je ne suis qu'un devoir ?

- Oui. Mais j'ai toujours payé mes dettes, alors…

- Alors ? Harry attendait la réponse avec impatience.

- Alors, considère toutes les choses que j'ai faites pour toi comme un bonus, dit Severus avec un ricanement de mépris.

- Un bonus ? Harry ne pouvait plus se contenir. Il leva son poing et essaya de le frapper au visage mais comme d'habitude, Severus fut plus rapide que lui.

Il épingla les poignets de Harry contre le mur et murmura tout près de son oreille :

- Tu adores être dans cette position, admet-le.

- J'adorerai te botter le cul ! grogna Harry, luttant pour se libérer.

Severus sourit et Harry fut ébloui un instant, assez pour que Severus ébauche un mouvement et l'embrasse. Ses mains descendirent le long du visage de Harry, sur sa poitrine et se posèrent sur sa taille. Harry fondit dans ses bras, l'agrippa par le cou et se rapprocha de lui.

- Ça, par exemple ! dit une voix choquée derrière eux.

Ils se séparèrent immédiatement et Severus rougit violemment en voyant Flitwick et Londubat les regarder avec la même expression abasourdie. Flitwick sembla se reprendre un peu plus vite que Londubat et il sourit à Severus pour le rassurer.

- Ne faites pas attention à nous ! dit Flitwick de sa petite voix. Nous ne faisons que passer !

- Harry ? Neville paraissait figé sur place.

- Neville, je…

Harry ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois mais aucun son n'en sortit.

- Allons-y, Monsieur Londubat. Nous avons encore beaucoup à faire pour demain, dit Flitwick, en s'éloignant avec Neville.

Quand ils furent hors de vue, Harry regarda Severus et attendit l'explosion. Curieusement, Severus ne semblait pas fâché, juste embarrassé.

- Londubat aura eu son moment de gloire, dit-il à Harry. Il ne me respectera plus jamais après ça.

- Et bien, tu as provoqué ça toi-même.

Severus lui jeta un regard meurtrier et Harry se tut.

- Je suppose que la moitié de l'école sera au courant de tout dès demain…

- Neville ne parlera à personne. Je le jure.

- Il ne voudra pas rater une chance de m'humilier, Potter.

- Je lui parlerai. Il ne t'apprécie peut-être pas… mais c'est mon ami.

- Fais donc ça.

Severus commença à marcher mais Harry le suivit.

- Attends. C'est tout ? Tu ne vas pas me crier dessus ou te stresser à cause de ça ?

- Pourquoi ? Je connais Flitwick. Bien qu'il n'arrêtera jamais de glousser quand il me verra, c'est un homme discret. Pour Londubat, si tu me dis que tu peux le contrôler alors je te fais confiance. Après tout, c'est un Gryffondor, non ? Il tient ses promesses.

- Tu en parles sur un ton étrangement calme.

- Ça ne tient qu'à un fil, Potter, alors ne pousse pas, siffla Severus.

- Severus…

Severus s'arrêta. Il n'avait jamais entendu Harry prononcer son nom comme ça. Ça semblait si sérieux, si solennel.

- Quoi ?

- Est-ce que…tu veux ma compagnie ce soir ?

Severus haussa un sourcil.

- Tu as besoin de demander ?

Harry soupira.

- Tu m'as envoyé des signaux si contradictoires aujourd'hui que maintenant je suis confus. Tu ne veux pas de mon amour mais tu veux encore de moi dans ton lit ou tu ne m'aurais pas embrassé comme ça. Tu m'as protégé mais tu ne t'en soucies pas vraiment. Et maintenant, nous avons été surpris par Neville et là encore, tu sembles prendre la chose tellement calmement. Je jure que je ne te comprends pas.

- Je ne veux pas que tu me comprennes.

- Mais moi je le veux.

Severus parut soudain très fatigué.

- Pourquoi ? Pourquoi veux-tu tellement me connaître mieux ? Je n'en vaux pas la peine, crois-moi.

Harry n'avait jamais vu Severus si fragile, si exposé.

- Je veux comprendre pourquoi tu es devenu si amer, si froid.

Severus eut un sourire suffisant.

- C'est toujours la même histoire de cœur brisé, Potter, ça fait si cliché. C'est la ballade du garçon triste dont la mère était trop occupée à panser ses propres blessures pour prendre soin de son fils, et dont le père était juste un cruel fils de pute qui buvait trop, hurlait trop et qui passait à tabac le stupide petit garçon triste.

- Sev…Harry avait les larmes aux yeux.

- Il y a autre chose que tu veux savoir ? Comment je pleurais pour m'endormir ? Comment je détestais les Moldus à cause de mon père ? Comment j'étais trop pauvre pour aller à l'école et seul Dumbledore a été assez aimable pour m'y accepter ? Comment j'ai enduré toutes ces stupides plaisanteries parce que je n'avais pas d'argent pour acheter des vêtements décents ou des livres qui ne tombaient pas en ruines ? J'ai survécu à travers toutes ces humiliations et quand j'ai pensé que Voldemort était peut-être la réponse à mes prières, j'ai découvert que non. Ils me traitaient comme un rebut. Même parmi les Mangemorts, il y avait une caste. J'avais plus de privilèges parce que j'étais très bon en potions mais en dehors de ça…C'était l'enfer.

Severus réalisa qu'il en avait trop dit quand il remarqua que ses mains tremblaient.

- Je crois…que c'est assez pour aujourd'hui.

- Sev…Je…

- Ne dis rien.

Harry admira l'habileté de Severus à se recomposer une attitude froide bien qu'il soit effondré à l'intérieur.

Severus ricana :

- J'espère que tu es satisfait maintenant.

- Je…Je veux simplement t'aimer.

Comme d'habitude, l'honnêteté de Harry le prit au dépourvu.

- N'est-ce pas ce que tu fais déj ?

- Mais il faut que tu me le permettes.

Severus soupira.

- D'accord. Tu m'as déjà fait ressentir assez d'émotions pour toute une vie, Potter. C'est assez pour l'instant.

Harry prit ça pour un bon signe. Peut-être qu'un jour, Severus lui parlerait-il de son passé. Il avait surpris Harry aujourd'hui en lui raconter tant sur lui-même.

Harry se hissa sur la pointe des pieds et embrassa Severus sur la bouche.

- Laisse-moi te réconforter ce soir.

Severus fronça les sourcils.

- Réconforter ? Simplement parce que je t'ai montré que j'étais encore humain ?

Harry acquiesça puis il sourit.

- Considère ça comme un bonus pour avoir pris soin de moi hier.

Severus essaya, sans succès, de cacher son sourire.

- Un bonus, hein ?

- C'est le moins que je puisse faire.

- Je ne peux, honnêtement, te mettre une telle pression, dit Severus, aguicheur.

- Je surmonterai ça. En outre, j'ai ma thérapie demain.

Si Severus souriait encore une fois, il allait s'étirer un muscle. Il n'avait pas l'habitude.

- Je t'attendrai alors, chuchota-t-il, embrassant Harry.

Pendant que Severus marchait jusqu'à sa chambre, il souhaita avoir averti Harry qu'il s'engageait dans une lutte perdue d'avance que Severus ne pouvait pas l'aimer de la façon dont il voulait, de la façon dont il le méritait. Severus ne changerait pas et Harry devrait garder ça en tête s'ils voulaient être ensemble.

Mais profondément en lui, Severus savait que Harry l'avait déjà changé.

A suivre…

Voilà, j'espère que ça vous a plu. J'attends vos commentaires.

Bisous à tous.

Falyla