Auteure : Blanche Malfoy
Titre : Something like a hero
Traductrice : Falyla
Disclaimer : Rien ne m'appartient, les personnages sont à JKR et l'histoire est de Blanche Malfoy. Je revendique cependant la traduction.
Paring : Harry Potter/Severus Rogue
Warning: Cette fic est classée NC-17, elle comporte des scènes très explicites. C'est un slash. Ce qui signifie des relations amoureuses entre hommes. Si vous n'aimez pas ça, ne lisez pas ! Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !
Petite note de la traductrice : j'avais vraiment l'intention de partager ce chapitre en 3 mais je me suis aperçue que c'était une seule et même scène, donc impossible…Alors, je me suis démenée comme une folle pour trouver le temps de terminer cette seconde partie. C'est aussi pour ça que la mise en ligne ne se fait que maintenant. Merci qui ? LOL.
Onarluca : Toujours fidèle au poste ! Merci ! Bisous.
Dragounette : Cette fin de chapitre te prouvera que tu as tout à fait raison…Bises.
Astronema : La suite est l ! Bisous.
Minerve : Oh oui ! Harry souffre… La suite juste plus bas. Bises.
Lisandra : Elle est l ! Bisous.
Flo007 : Merci ! Mais je n'en suis que la traductrice, cette fic appartient à Blanche Malfoy. Mes fics à moi sont à ta disposition dans les liens. Bises.
Crackos : Merci pour elle et pour moi ! Bisous.
Vif d'or : Je le crois aussi…Bises.
Origine : Blanche Malfoy aime bien les retournements de situations. La suite est là. Bisous.
Remus James Lupin : Salut ! Champion toutes catégories de la review la plus longue ! LOL J'adore ! Merci encore et toujours de trouver mon travail excellent. Je suis toujours et encore surprise de déclencher un tel enthousiasme. L'histoire touche gentiment à sa fin, malheureusement. A plus. Bises.
Chapitre 6 (2ème partie)
Deux mois plus tard…
Harry s'assit près du feu, contemplant les invités de la cérémonie de mariage de Neville et Ginny à distance. Il vit Hermione et Ron risquer quelques pas de danse maladroits sur la piste, et il ne put s'empêcher de sourire. Ron n'avait vraiment aucun talent de danseur et c'était vraiment tordant. Alors, Hermione et Harry l'encourageaient pour leur propre amusement.
Ron avait beaucoup changé. Il avait toujours un tempérament bouillant mais il n'était pas trop sérieux. Quelque chose n'allait pas, Harry pouvait le dire mais Ron ne voulait pas l'inquiéter. Harry était content que Ron commence à enseigner le Quidditch à Poudlard. Peut-être qu'alors Ron lui ferait part de ses problèmes. Harry s'était souvent demandé si Ron était encore fâché de la relation qu'il entretenait avec Severus mais Ron lui avait garanti qu'il était ok avec ça.
La plupart de ses amis et quelques professeurs savaient à propos de lui et Severus maintenant et même si quelques-uns désapprouvaient, personne ne les avait ennuyés.
Et voilà. Encore une fois, il pensait à Severus. Il secoua la tête. Il ne voulait pas penser à Severus. Il devait se concentrer sur autre chose ou alors il serait triste et irrité.
Ses yeux verts se posèrent sur Neville et Ginny qui dansaient à quelques pas de Fred et George. Ils semblaient adorablement amoureux. Neville serait, avec Ginny, le plus heureux des hommes. Harry se rappela quand Ginny avait eu le béguin pour lui. Il n'avait jamais été intéressé par elle mais il se demanda s'il n'aurait pas dû lui donner sa chance. Alors peut-être qu'il ne serait pas si déprimé en ce jour si joyeux. Elle serait amoureuse de lui, elle ne l'employait pas simplement pour le sexe comme une certaine personne.
Il soupira. Ginny et lui, ça n'aurait jamais marché et un seul regard vers elle et Neville lui disait pourquoi. Ils étaient si amoureux que ça en était écœurant. Ils étaient en fait bien trop amoureux au goût de Harry. Ça ne durerait pas. Un amour pareil n'existait pas.
« Il la regarde comme si elle était parfaite, pensa Harry amèrement. Attends qu'il la voit vraiment au quotidien. Ha ! Ils ne tiendront pas un mois. Il réalisera qu'elle est agaçante quand elle se lève, qu'elle se moque de sa maladresse, qu'il n'est pas question qu'elle lui dise qu'elle aime parce qu'elle ne l'aime pas. Pas vraiment. Qu'elle apprécie juste le sexe. C'est commode. Il a un amant à sa disposition, alors il n'a pas à ramener un inconnu chez lui, quelqu'un qu'il aurait rencontré dans un bar quelque part… Mais il l'allumera. Il le rendra fou avec son habileté à le laisser espérer qu'un jour, il pourra, en fait, lui dire qu'il l'aime. Espèce de stupide et arrogant connard ! »
Il soupira encore une fois. Il était injuste avec Ginny et Neville. Son amertume n'était pas pour eux. Pas du tout. Il était jaloux de leur bonheur, de leur intimité, mais ce qui le troublait le plus était sa relation avec Severus.
Pas qu'ils n'aient pas fait de progrès. Severus était plus aimable avec lui. Il avait même raconté à Harry un peu de son enfance et comment il haïssait son père pour les avoir battus, lui et sa mère, chaque fois qu'il avait trop bu. Mais à part ça, ils en étaient foutument au même point.
Après cette honnête confession, Severus s'était réveillé aussi froid que d'habitude. C'était difficile de le faire sourire. Harry avait envisagé de le mettre dans un avion et de le larguer en Sibérie. Sa froide personnalité s'accommoderait parfaitement du temps glacial de Sibérie.
Severus et lui avaient atteint une étrange sorte d'intimité mais ce n'était pas encore assez pour Harry. Il voulait plus.
Harry ne savait pas quoi faire d'autre. Il avait dit à Rémus qu'il ne voulait pas laisser tomber et il ne mentait pas. Mais c'était vraiment dur de continuer à se battre. Harry était devenu dépressif. Il avait perdu sa patience avec Severus ce matin même. En premier lieu, il détestait que Severus continue à l'appeler Potter et pas Harry – chose qu'il faisait uniquement pendant l'amour. Et ensuite, Severus avait refusé de l'accompagner au mariage et Harry en avait eu raz le bol.
Il n'aurait pas dû crier sur Severus comme ça. Severus avait était étonné par la dureté de ses paroles. Mais il était trop tard pour revenir en arrière. Ou bien non ? Peut-être qu'il devrait revenir à Poudlard pour lui présenter ses excuses ou peut-être qu'il devrait rester là où il était, parce qu'il n'était pas un esclave de l'amour.
Ouais, bien sûr. Qui espérait-il tromper ? En outre, ils avaient été ensemble seulement pendant une courte période. Il était sûr que Severus confesserait ses véritables sentiments pour lui, après, peut-être, un an. Cette pensée le rendit encore plus triste et plus déprimé qu'avant.
Ses précédentes relations n'avaient jamais été si difficiles. Il voulait tellement comprendre Severus, briser son mur de glace. Parfois, il y arrivait mais après un moment, Severus le reconstruisait à nouveau. Il serait patient et conquerrait son cœur petit à petit. Il pouvait le faire même si c'était une tâche épuisante.
Il s'enfonça dans son fauteuil, espérant y être englouti.
- Je devrai simplement aller dans un bar et ramener quelqu'un avec moi, murmura-t-il. Il serait jaloux.
- Tu penses vraiment que quelque chose d'aussi puéril marcherait ? dit une voix rauque derrière lui. Tu prouverais simplement que tu es immature, c'est tout. Et c'est une chose que je sais déjà.
Harry écarquilla les yeux. Sa figure était brûlante d'embarras. Il se leva brusquement, se retourna et regarda fixement l'homme qui se tenait devant lui, l'homme qui ne quittait pas ses pensées.
- Sev' ?
Harry était trop étonné pour dire quoi que se soit mais il s'obligea à demander :
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
Severus ricana.
- Je croyais que tu avais dit que j'étais invité, aussi étonnant que ça puisse paraître.
- Tu l'étais. Et ils s'étaient disputés sans fin à propos de ça. Je veux dire, tu l'es encore.
Severus était vêtu d'un smoking noir avec une écharpe crème négligemment posée autour de son cou, le rendant plus sexy et plus mystérieux qu'habituellement. Une mèche de cheveux noire tombait devant son œil droit, le recouvrant un peu. Il avait les mains dans les poches de son pantalon. L'odeur musquée de son eau de toilette arriva aux narines de Harry et il soupira de plaisir, ébloui. Severus était époustouflant.
- Qu'est qui cloche avec tous ces gens ? entendit-il Severus demander, ennuyé. On dirait qu'ils ne m'ont jamais vu avant !
Harry sortit de sa transe pour réaliser que tous avaient les yeux fixés sur eux. A son extrême agacement, il remarqua les regards emplis de désir que la plupart de femmes et quelques hommes posaient sur Severus. Il ne pouvait pas les blâmer. C'était la première fois que Severus arborait un look aussi ravageur au dehors et pas seulement pour Harry. Ils n'avaient jamais vu Severus comme Harry le voyait jusqu'à aujourd'hui et Harry détestait ça. Personne n'avait le droit que regarder Severus comme ça. Personne, excepté lui.
- Allons sur le balcon, dit Harry, terriblement jaloux.
Severus haussa un sourcil.
- Pourquoi es-tu fâch ? C'est toi qui as insisté pour que je vienne à cette stupide fête. Tu as même crié sur moi.
Harry marmonna quelque chose d'impoli. C'était exactement que qu'il avait fait et maintenant, il le regrettait. Il prit la main de Severus et le tira jusqu'au balcon.
- Foutez-moi le camp ! cria-t-il à un couple qui s'envoyaient en l'air dans un recoin sombre, les faisant sursauter d'effroi et s'enfuir en courant dans le hall de danse.
Severus se mordit les lèvres pour s'empêcher de rire. Il trouvait hilarant que Harry perde son sang-froid comme ça.
- Que signifie cette attitude ? interrogea Severus.
- C'est toi ! Tu me rends fou ! Harry croisa les bras. Tu as l'air si…si…
Severus prit un air renfrogné.
- Si…quoi ?
- Tu sembles étonné, déclara Harry furieux même s'il savait qu'il ne devrait pas l'être. Et ils l'ont finalement remarqué. Tu n'as pas reconnu l'air qu'ils avaient sur la figure ? Tu n'as pas vu le désir dans leurs yeux ? Merde alors ! Même mes meilleurs amis t'ont mat !
Severus était surpris par ce soudain accès de jalousie mais il sourit involontairement.
- Vraiment ?
Ce sourire rendit Harry encore plus furieux.
- Vraiment. Je parie que tu aimes toute cette attention, n'est-ce pas ?
Severus ricana.
- Je n'ai pas encore eu le temps de m'amuser. J'arrive à l'instant.
- Alors, vas-y et amuse-toi.
- Tu es jaloux ! C'est ridicule ! dit Severus avec un large sourire.
Si Harry n'avait pas été si fâché, il aurait remarqué le sourire et il en aurait réalisé toute l'ampleur.
- Je ne suis pas jaloux !
- Et tu viens juste de dire que tes amis me mataient ? poursuivit Severus comme si Harry n'avait rien dit. Tu veux dire…Granger et…
- Ron.
- Weasley ? Severus était choqué.
- Oui, répondit Harry agacé. C'est une longue histoire. Ne pose pas de question.
- Alors les rumeurs étaient vraies. Il a été ton premier.
Harry suffoqua de surprise.
- QUOI ? Qui t'a dit ça ?
- C'était il y a longtemps. Severus s'appuya contre le mur. J'ai entendu Drago dire à plusieurs Serpentard que toi et Weasley étiez trop intimes pour être simplement des amis.
- Ron et moi sommes simplement des amis. Ce n'était pas mon premier. Il était en fait tout à fait hétéro jusqu'à récemment…Quelqu'un lui a fait des avances et je crois qu'il est confus maintenant.
- C'est-y pas mignon ? Severus eut un sourire suffisant puis il fronça les sourcils. J'espère que ce n'était pas toi.
Harry le regarda, incrédule.
- Moi ? Tu crois que c'est moi qui le fait se sentir confus ? Maintenant, ça, c'est ridicule !
- Tu es celui qui envisageait de racoler un inconnu dans un bar, fit remarquer Severus froidement.
- Qui est jaloux maintenant ? se moqua Harry
Severus fit une grimace.
- Pour ton information, je ne suis pas jaloux. Je pense que la jalousie est un sentiment puéril. Si tu n'as pas confiance en ton partenaire, tu ne devrais pas être avec lui.
- Wouah. Je n'aurai jamais cru entendre des mots d'une telle sagesse venant de toi, pouffa Harry.
- La ferme ! répliqua Severus, courroucé.
Harry regarda le magnifique paysage devant lui. Il commençait à neiger. Il sourit, pensant qu'il n'aurait pas à expédier Severus en Sibérie après tout. Il sentit Severus s'arrêter derrière lui et l'entourer de ses bras. Leurs doigts s'enlacèrent. Il ferma les yeux quand Severus lui embrassa le dessus de la tête. Il se maudit cependant. Il ne pouvait pas résister quand il agissait si tendrement.
- Pourquoi étais-tu si furieux ce matin ? demanda Severus. C'était simplement parce que je ne vouais pas venir ?
Harry secoua la tête.
- J'ai juste…J'ai réalisé que je voulais que nous fassions simplement toutes les choses que les autres couples font.
Severus se renfrogna.
- Tu veux dire s'embrasser et se tenir la main en public ?
- Pas seulement ça. Je veux tout.
Severus serra ses doigts un peu crispés.
- Je ne peux pas être comme ça et tu le sais.
Harry soupira tristement.
- Je sais. Pourquoi es-tu là alors ?
Severus fit pivoter Harry pour lui faire face.
- Je suis venu pour être avec toi, murmura Severus. Je n'aurai pas dû me montrer si têtu ce matin. C'est juste une stupide fête après tout. De plus, je ne pouvais rater la chance d'ennuyer Londubat une fois de plus, non ?
Harry sourit faiblement.
- C'est son mariage. Ne gâche pas son plaisir. Il est si heureux.
- Et toi ? Tu es heureux ?
Les yeux de Harry vacillèrent.
- O..oui, je le suis.
- Es-tu heureux avec moi ? demanda Severus dans un souffle. Ou attends-tu encore de moi que je change ?
- Non ! Je ne veux pas que tu changes !
- Oui, tu le veux. Je sais que tu te sens déçu chaque fois que je ne dis pas ce que tu veux entendre. Je ne sais pas pourquoi c'est si important pour toi. Ce sont juste des mots, Harry.
Harry baissa les yeux et Severus mit un peu de distance entre eux.
- J'ai entendu ces même mots de Lupin et ils ne l'ont pas empêché de me quitter.
Harry se sentit irrité d'entendre ça à propos de Rémus. Même s'il n'avait jamais interféré dans leur relation, Harry se sentait toujours jaloux de lui.
- Il ne t'a pas quitté, fit-il remarquer. C'est toi qui as cessé de lui parler après ce terrible incident. Es-tu en train de me dire que tu es toujours amoureux de lui ?
Les mains de Harry commencèrent à trembler.
- Mais non, espèce d'imbécile ! répliqua Severus furieusement. J'essaie juste de te faire comprendre que les mots ne changent pas les choses s'ils n'ont aucune valeur !
- D'accord. J'ai pig ! aboya Harry. Mais je veux toujours les entendre! Je suis un idiot, tu te rappelles ? Tu viens de le dire !
- Et si je ne les dis pas ? Qu'est-ce que tu vas faire ? Me quitter ? C'est comme ça que ça marche ? Au chantage ?
Harry semblait abasourdi.
- Non…Non ! Bien sûr que non !
- Mais tu partiras, non ?
Harry serra ses poings.
- Est-ce que tu veux de moi ?
Severus grimaça.
- Encore une fois, tu réponds à une question par une autre. Tu es si foutument prévisible.
Harry lui décocha une œillade meurtrière.
- Non, je ne te quitterai pas ! Je ne le ferai pas parce que je n'ai aucune fiert ! Tu es satisfait ?
- Non.
Severus vit des larmes dans les yeux de Harry et son cœur se brisa. Il avança d'un pas vers lui et essaya de le toucher mais le plus jeune le repoussa. Severus fit une seconde tentative et Harry cessa de tirer le diable par la queue. Il entoura son cou de ses bras et nicha sa tête contre l'épaule de Severus.
Severus soupira alors qu'il tenait Harry serré contre lui.
- Je ne veux pas que tu perdes ta fierté, Harry. Je ne veux pas que tu acceptes des choses simplement pour être avec moi. Je veux que tu soies heureux, et si tu ne l'es pas avec moi, alors il faut que nous nous séparions.
Harry pleura silencieusement.
- Je ne veux pas te quitter.
Severus ne le voulait pas non plus mais il aurait laissé Harry partir.
- Peut-être que c'est la meilleure solution.
Harry secoua la tête.
- C'est pour ça que tu es venu ? Pour briser mon cœur ?
- Non. Mais l'amour n'est pas un sacrifice, Harry, et si s'en est un, ça ne devrait pas l'être. Je ne veux pas que tu sacrifies ton âme juste pour être avec un vieux salaud comme moi.
Harry dévisagea Severus.
- Comment peux-tu dire ça? Je t'aime ! Ce n'est pas un sacrifice ! J'aime tout de toi ! Alors, même si je suis triste parfois, ce n'est qu'une partie de notre relation. Nous avons de grands moments ensemble. Je ne veux pas te quitter. Je ne peux pas. Je t'aime trop. J'aime même la façon dont tu fronces ton nez quand tu es contrarié par quelque chose. Tout le monde a ses hauts et ses bas. Nos hauts compensent nos bas. Si être avec toi ne m'apportait que de la peine, je ne serai pas là.
Les yeux de Severus vacillèrent.
- Tu es sérieux ?
- Tu m'as guéri. Je ne te remercierai jamais assez de m'avoir sorti de mes cauchemars. Je n'ai plus besoin de Soporiferum grâce à toi.
- C'est de la gratitude, Harry, pas de l'amour ! s'exclama Severus en colère.
- C'est de la gratitude et de l'amour. C'est vrai que je veux plus de toi. Parfois, je me sens fatigué d'attendre. Mais en fin de compte, mon amour pour toi compense tout ça. Tu m'as surpris de nombreuses fois. Même si tu es encore froid, tu m'as laissé être une partie de ta vie. Alors, je ne perds pas espoir. J'attends…Et j'attendrai toujours…dit Harry les yeux baissés. Il ne savait pas ce qu'il ferait si Severus ne voulait plus de lui.
- Je ne peux toujours pas comprendre pourquoi tu m'aimes, mais…si tu es sûr que tu peux supporter mes sautes d'humeur…
Harry le regarda, plein d'espoir.
- Oui ?
- Je suis venu ici te demander quelque chose. Tu sais pourquoi j'étais si contrarié avec toi ce matin ?
- Et bien, j'ai dû t'agacer à la longue…
Severus sourit.
- Oui, mais pas seulement à cause de ça. Je suis habitué à ton côté énervant.
Harry grogna.
- Tu peux être vraiment ennuyeux, toi aussi…
Severus caressa le visage de Harry et sécha les dernières larmes sur ses joues.
- J'ai pensé que, vu que tu passes beaucoup plus de temps dans ma chambre que dans la tienne…Et bien…Tu devrais emménager avec moi, dit Severus précipitamment. Je…C'est pourquoi j'étais si à cran aujourd'hui. Je ne savais pas comment te le demander et c'était vraiment stressant… Ça serait plus simple pour nous et tu n'aurais pas à sortir furtivement de chez moi chaque matin comme si nous avions une liaison sordide…Je sais c'est…
La phrase de Severus fut coupée abruptement par le baiser de Harry sur ses lèvres.
Harry se sentait pousser des ailes. Severus l'avait surpris une fois de plus. Il trouvait adorable la façon dont Severus était soudainement devenu timide et anxieux.
- Oui, oui, chuchota Harry. J'adorerai emménager avec toi. Mais tu dois continuer à m'appeler Harry comme ça, de ta voix douce et sexy, et cesser de m'appeler Potter. C'est vraiment exaspérant.
Harry l'embrassa avec empressement puis le frappa au bras.
- Ouch ! Severus le regarda, choqué. C'est pour quoi, ça ?
- Pourquoi tu m'as fait flipper comme ça ? se plaignit Harry. Tu m'as fait pleurer !
Severus roula des yeux.
- Je ne voulais pas mais je souhaitais être certain que tu savais exactement ce que tu ressentais.
- Je sais ce que je ressens ! Je le sais depuis longtemps ! C'est toi qui as des problèmes ! s'exclama Harry.
- D'accord, c'est moi, admit Severus, à contre-cœur. Mais je n'ai jamais vécu avec quelqu'un avant alors j'avais besoin d'être sûr que tu ne partirais pas après la première dispute. Et crois-moi, avec ta stupidité et mon caractère de cochon, nous en aurons beaucoup. C'est un pas énorme pour moi, Potter. Harry ouvrit la bouche pour protester et Severus se corrigea de lui-même. Je veux dire Harry. C'est un pas important et je veux être sûr de ta décision avant de l'accepter.
- Ma réponse est oui. Je n'ai pas besoin d'y réfléchir.
Severus fit la grimace.
- Tu n'y as pas pensé du tout, n'est-ce pas ?
Harry roula des yeux.
- Là, nous allons…
- Je suis juste en train de dire que tu devrais réfléchir un peu plus à tes actes.
- Bla-bla-bla.
- Potter !
- Quoi ?
- Arrête de te monter si immature ou je changerai d'avis.
Harry fronça les sourcils.
- Qui est immature, toi ou moi ? C'est toi qui me terrifie en premier au lieu de juste me poser une simple question !
- Ce n'était pas simple !
- Bien sûr que ça l'était !
- Pas pour moi !
- Très bien, ça n'était pas facile. Mais tu n'avais pas à me terroriser d'abord ! répliqua Harry.
Severus grommela.
- Morveux.
- Connard !
Ils se dévisagèrent et soudain Harry rit du ridicule de la situation. L'expression solennelle de Severus se détendit un peu et il sourit. Son sourire avait toujours le pouvoir d'éblouir Harry tant il était rare. C'était incroyable la façon dont l'expression de Severus changeait quand il souriait. Il n'était plus du tout le Maître de Potions glacé qui effrayait ses étudiants.
- Nous y arriverons, affirma Harry.
- Je t'aime, dit Severus en même temps.
Harry cessa de respirer.
- Quoi ?
Severus paraissait aussi étonné qu'il l'était lui-même. Cette soudaine déclaration les avait très surpris tous les deux. Ils leur semblaient qu'ils vivaient un rêve. Harry ne pouvait briser leur contact visuel. Il avait besoin d'être sûr qu'il avait bien entendu, qu'il était bien éveillé.
- Sev…
Severus respirait difficilement, se détournant des yeux de Harry. Il tremblait légèrement.
- Est-ce que tu viens de dire… ?
- Oui, dit Severus.
Harry le fixa simplement, les yeux grands ouverts. Puis il explosa :
- ARGH !
- Quoi ? questionna Severus, étonné.
- Tu es malade, n'est-ce pas ? Je veux dire, d'abord tu me demandes de vivre avec toi et ensuite tu me dis que tu m'aimes. Tu es malade ?
Severus se sentit comme si Harry l'avait frappé.
- Ne sois pas si stupide ! Pourquoi tout le monde présume-t-il que je suis malade ?
Harry sourit doucement.
- Peut-être parce que tu n'as jamais dit des choses comme ça et quand tu le fais, nous sommes surpris.
- Ça n'a aucun sens.
Harry s'accrocha lui-même au cou de Severus, le déséquilibrant. Severus sourit comme il plongeait son nez dans les doux cheveux de Harry.
- Ça t'a bless ? demanda Harry.
- Quoi ?
- Ça t'a blessé d'admettre que tu m'aimais ?
Severus grimaça.
- Ne pousse pas.
Harry rit et le cœur de Severus fondit. Leurs lèvres s'effleurèrent, se titillèrent jusqu'à ce qu'elles se rencontrent avec ferveur. Severus appuya Harry contre le mur, frottant leurs corps sensuellement. Harry rejeta sa tête en arrière quand il sentit que Severus lui pinçait tendrement le cou avec ses dents pour ensuite le lécher. La main de Harry caressa le renflement de Severus et c'était le signe pour eux d'arrêter.
- Nous ne pouvons pas faire ça ici, murmura Severus.
- Tu as raison, soupira lourdement Harry.
Harry reposa sa tête sur l'épaule de Severus et l'enlaça. Severus n'était plus tendu comme il l'avait été. Il se rapprocha encore et l'embrassa sur le dessus de la tête. Harry ne pouvait imaginer moment plus parfait. Il était bien plus que simplement heureux. Severus était finalement sien, corps et âme.
- Tu pourrais le dire encore une fois ? demanda Harry doucement.
- Dire quoi ?
- Que tu m'aimes.
Severus gloussa, mais il ne dit rien.
- S'il te plait ? Ne sois pas méchant ! s'exclama Harry.
Severus rit le visage de Harry en coupe.
- Je le dirai encore une fois quand j'en aurai envie.
Harry soupira, frustré.
- Bien, je suppose que c'était trop te demander de toute façon. Ça ne coûtait rien d'essayer.
- Tu dois vraiment grandir, railla Severus.
- Ne commence pas. Harry s'appuya contre Severus et le serra dans ses bras. Tu m'as surpris aujourd'hui. Je croyais que tu laisserais ton complexe de l'âge mûr ruiner notre relation.
- Je pense toujours que tu es trop jeune mais la vérité est que je suis trop égoïste pour te laisser partir.
Harry le regarda avec incrédulité.
- Tu étais prêt à me laisser partir, il y a quelques minutes !
- Oui, c'est vrai mais j'aurai renoncé à toi uniquement si tu étais avec moi par gratitude. Je ne te laisserai aller simplement parce que je suis plus vieux que toi.
Harry était touché par cette soudaine confession.
- Alors, tu as besoin de moi.
- Oui, j'ai besoin de toi, chuchota Severus, la voix cassée.
Severus était épuisé par ses confessions mais maintenant qu'il avait expulsé la plupart de ses sentiments, en fait, il se sentait soulagé. C'était comme si un énorme poids avait été ôté des épaules. Il se sentait bien pour la première fois de sa vie. En fait, il avait une chance d'être heureux et il était vraiment terrifié mais il ne voulait pas la laisser passer.
- Je vais passer Noël à Rome et je voudrai que tu viennes avec moi, dit Severus, essayant de le regarder comme si sa réponse n'avait aucune importance.
- Vraiment ?
Harry ne semblait pas le croire. Comment aurait-il pu ? L'homme fragile en face de lui ne ressemblait en rien à l'ancien Severus Rogue.
Severus grimaça.
- Oui, Potter, vraiment.
Harry soupira. L'ancien Severus était de retour.
- J'adorerai venir mais je veux que tu cesses de m'appeler Potter, exigea-t-il.
Severus haussa les épaules.
- Les vieilles habitudes ont la vie dure.
- J'en suis sûr…
Mais Harry s'en fichait. Il savait que tout ça, c'était un numéro. Severus l'aimait. Ils allaient faire un voyage ensemble dans l'un des endroits les plus romantiques au monde, et ensuite, ils partageraient les mêmes quartiers pas seulement pour quelques nuits mais pour toujours. Il sourit largement alors que Severus le regardait comme s'il était cinglé.
- Pourquoi tu souris comme ça ?
- A cause de toi ! gloussa Harry en voyant l'expression outragée de Severus.
Ensuite, il dit, amus :
- Parfois, tu es mignon.
- Ha ha. Très drôle.
Harry l'embrassa pour adoucir son expression sévère. Ils restèrent enlacés, dans les bras l'un de l'autre un long moment.
- Harry…murmura Severus tout près de son oreille, le faisant frémir.
- Dis encore mon prénom, supplia-t-il.
- Harry.
Leurs lèvres se rencontrèrent encore une fois.
- Est-ce que je rêve ? demanda Harry, ensorcelé.
- Tu veux que je te pince ? questionna Severus, taquin.
- Non. Si c'est un rêve, je ne veux pas encore me réveiller.
- Désespérément fleur bleue…
- Tais-toi et embrasse-moi.
Ils entendirent les premières notes d'une chanson en fond sonore. Severus lança à Harry un regard significatif.
- Tu veux danser ? demanda Harry, surpris.
- Pourquoi pas ?
- C'est que je…C'est définitivement un rêve, n'est-ce pas ?
- Qui s'en inquiète ?
Leurs corps commencèrent à se mouvoir au rythme de la chanson et la mélodie flotta tout autour d'eux. Harry ferma les yeux, les douces caresses et baisers de Severus le transportaient. Danser avec lui équivalait à marcher sur des nuages. Ses aptitudes en danse avaient beaucoup progressé depuis que Severus qui avait donné des leçons. Il n'avait jamais pensé que danser avec quelqu'un puisse être si romantique. Il n'avait jamais pensé qu'on pouvait se sentir si bien.
La musique continua et la tête de Harry commença à lui tourner comme Severus l'embrassait.
Il ne marchait pas seulement sur des nuages, pensa-t-il. Il était au paradis.
A suivre…
Voilà, j'espère que ça vous a plu. J'attends vos commentaires.
Bisous à tous.
Falyla