Auteure : Blanche Malfoy
Titre : Something like a hero
Traductrice : Falyla
Disclaimer : Rien ne m'appartient, les personnages sont à JKR et l'histoire est de Blanche Malfoy. Je revendique cependant la traduction.
Paring : Harry Potter/Severus Rogue
Warning: Cette fic est classée NC-17, elle comporte des scènes très explicites. C'est un slash. Ce qui signifie des relations amoureuses entre hommes. Si vous n'aimez pas ça, ne lisez pas ! Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !
Onarluca : La suite est là et ils sont vraiment trop mignons ! LOL. Bisous.
Astronema : Nous sommes lundi, la suite est juste plus bas. Bises.
Remus James Lupin : Tu n'avais pas tort, Blanche Malefoy avait prévu de terminer sa fic à la fin du 6ème chapitre puis a décidé de rajouter celui-là. Le 8ème et dernier chapitre, quant à lui, est un peu à part. Un parallèle, on va dire. Tu devrais comprendre assez vite de quoi il s'agit. A plus. Bisous.
Lisandra : Tu peux ressortir le mouchoir. Oh ! C'est beau cette fic…LOL. Bises.
Maggie : Merci ! La suite est l ! Bisous.
Geneviève Black : C'est une très mauvaise habitude et je sais de quoi je parle ! LOL. La suite est l ! Bises.
Flo 007 : Oui, c'est vrai, ce sont mes mots et ma traduction. Merci pour tous ces « j'adore ». C'est gentil. Bisous.
Vif d'Or : Oui, cette fic est merveilleusement romantique. Ce dernier chapitre ne l'est pas moins. Bises.
Crackos : Ouais, Severus en smoking, ça doit être quelque chose… Bisous.
Petite note de la traductrice: Voilà, première partie du 7ème et dernier chapitre de cette fic. snif LOL. Petite consolation, vous comprendrez enfin pourquoi cette histoire a pour titre « Quelque chose d'un héros ».
Il y aura un 8ème chapitre, mais il ne concerne plus vraiment nos deux protagonistes…Je pense que vous comprendrez assez vite de quoi il parlera…
Bonne lecture.
Chapitre 7 (1ère partie)
Severus se renfrogna en regardant le corps nu de Harry étalé sur leur lit. Même s'il était tenté, il se sentait plutôt fâché. Une fois de plus, Harry était en retard à son travail et Severus était fatigué de lui servir d'horloge personnelle. On aurait pu penser que Harry aurait tiré leçon des habitudes de Severus maintenant. Severus détestait être en retard pour quoi que ce soit et depuis que Harry habitait avec lui, il aurait dû apprendre à être ponctuel. Mais au lieu de ça, c'était Severus qui prenait goût aux mauvaises habitudes de Harry.
« Tu t'y habitues vraiment, Severus ? » se demanda-t-il en grimaçant. « Oui, n'est-ce pas ? Comme tu es stupide…Mais c'est la dernière fois »
Il marcha jusqu'au lit, se demandant s'il devait invoquer un sceau d'eau glacée mais quand il s'approcha, son cœur s'adoucit. Harry offrait une parfaite image d'innocence. Même son doux ronflement était angélique. Les yeux de Severus scannèrent le corps de Harry et il sentit une chaleur familière entre ses jambes. Il secoua la tête. C'était lui qui aurait besoin d'un sceau d'eau glacée s'il continuait à regarder Harry comme ça.
Il s'assit à ses côtés et le secoua gentiment.
- Harry ? appela-t-il.
Harry marmonna quelque chose comme « fous le camp » et Severus fronça les sourcils. Il insista, secoua l'épaule de Harry avec plus de force.
- Harry !
Harry donna une grande tape sur la main posée sur son épaule comme si Severus n'était qu'un vulgaire insecte. Severus sentit une colère familière monter en lui.
- POTTER ! Il hurla si fort qu'il aurait pu réveiller un mort.
Harry ouvrit les yeux et s'assit instantanément, essayant de se connecter avec la réalité.
- Hein ? Quand ? Quoi ? Comment ? demanda Harry, les yeux endormis. Y a le feu ? Où est ma baguette ?
Il fit une pause puis il dit :
- Pas de feu…Je peux me rendormir.
Il retomba mollement dans le lit et bailla, ses yeux à la vision floue rencontrant ceux de Severus.
- 'jour Sev' !
Severus soupira. Il avait vu ce numéro un bon millier de fois avant. Parfois, il trouvait ça drôle, parfois c'était juste agaçant.
- C'est l'heure de te lever, dit Severus impatiemment, en lui tendant ses lunettes.
Harry les prit et les mit. Il s'étira et quand il fut finalement réveillé pour de bon, il dévisagea Severus, ses doux yeux verts légèrement écarquillés. Et ensuite, comme Severus s'y attendait, il rougit et courut à la salle de bain.
Ils étaient ensemble depuis huit mois maintenant. Harry n'était pas du tout effarouché quand ils faisaient l'amour mais, le matin venu, une étrange timidité le prenait et il courait toujours à la salle de bain, rouge de la tête au pied. Severus l'avait questionné de nombreuses fois mais Harry refusait de lui répondre. Il découvrit plus tard – en espionnant une conversation privée entre Hermione, Ron et Harry – que Harry pensait que son corps était trop maigre, alors il se sentait gêné de se trouver nu devant Severus. Severus avait secoué la tête et sourit, en murmurant pour lui-même « quel imbécile » tandis que Ron éclatait de rire et que Hermione essayait de le réconforter.
Severus voulait lui dire que son corps était parfait, qu'il n'avait pas à s'en inquiéter, qu'il aimait tout de lui. Mais ça aurait engendré trop de questions. Et même s'il avait dit quelque chose, Harry ne l'aurait pas cru. Il connaissait l'entêtement de Harry mieux que personne.
Ce que Severus pouvait faire était de glorifier le corps de Harry chaque fois qu'ils étaient au lit ensemble ou simplement rester nu lui-même contre Harry pour qu'ils puissent s'habituer l'un à l'autre. La dernière fois s'était avérée très délicate, parce que c'était Severus qui s'était senti détendu quand ils étaient ensemble, et pas le contraire, et ça l'ennuyait de ne pas pouvoir y mettre un terme.
C'était définitivement quelque chose d'étrange de penser que c'était Harry qui avait des problèmes d'intimité et non Severus.
Il observa Harry qui sortait de la salle de bain, vêtu uniquement de son pantalon et il ne put tenir sa langue plus longtemps. Les mots sortirent avant qu'il puisse les retenir.
- Ton corps est très bien !
Harry le fixa, perplexe.
- De quoi tu parles ?
Severus marcha jusqu'à lui et se stoppa à quelques centimètres.
- Je parle de ton stupide embarras !
Harry fronça les sourcils en piochant au hasard un T-shirt de l'armoire.
- Je n'ai pas la moindre idée de ce dont tu parles.
Severus secoua la tête, prit le T-shirt des mains de Harry, le remit dans le placard et en choisit un autre qu'il donna à Harry.
- Celui-là était trop vieux et chiffonné, expliqua-t-il.
Harry prit le nouveau T-shirt et Severus poursuivit :
- Il parle du fait que tous les matins tu cours t'enfermer dans la salle de bain dès que tu réalises que tu es nu devant moi. Pourquoi ?
Le visage de Harry devint cramoisi.
- Je ne…Il s'arrêta comme Severus le dévisageait. D'accord. C'est ce que je fais.
- Pourquoi ?
Harry essaya d'éviter la question en cherchant une robe de sorcier bleu foncé dans l'armoire mais Severus l'avait déjà dans les mains. Harry la prit et répondit :
- Je n'aime pas mon corps, ok ?
- Et pourquoi ça ?
- Je ne l'aime pas ! C'est tout ! répéta Harry d'un ton rude.
Il chercha sa montre sur la table de chevet, la trouvant dans la main de Severus une fois de plus.
- Je suis trop osseux, trop maladroit…
Harry démêla ses cheveux avec une brusquerie inutile. Il regarda autour de lui et sursauta quand Severus lui tendit son pendentif en forme de vif d'or devant les yeux.
- Comme je le disais, continua Harry en passant la chaîne autour de son cou avec l'aide de Severus, tu sembles toujours me trouver drôle quand je suis nu, alors je ne me sens pas à la hauteur –
- Mais non ! protesta Severus puis il réfléchit : Je fais ça ?
- Oui ! Et quand je te regarde et que je vois ton corps magnifique…
- Je suis couvert de cicatrices ! répliqua Severus comme si c'était une abomination.
- Oui, mais elles sont sexy ! se plaignit Harry. Ma cicatrice à moi file la chair de poule !
Severus ricana.
- Tu te moques de moi, non ? Sexy…Quelle blague.
Harry regarda Severus dans les yeux et dit :
- Je ne plaisant pas. Je trouve que tes cicatrices sont sexy.
- Tu es un type très étrange.
Harry grimaça.
- Je n'ai jamais que je ne l'étais pas.
Il regarda autour de lui et fronça les sourcils.
- Où est mon…
Il se tut quand il vit son porte-documents avec Severus. Il le prit et se dirigea vers son bureau dans le salon.
- Et où sont mes…
Il sursauta encore une fois quand Severus lui tendit les essais de ses élèves.
- Et mon…
Le questionnaire qu'il avait préparé le soir d'avant apparu dans la main de Severus avant qu'il n'ait même fini sa question. Encore une fois.
- Tu laisses traîner tes affaires partout. Une chance pour toi que je prends soin de ton désordre.
- Tu prends énormément soin de moi, dit Harry taquin.
- Qu'est-ce que tu insinues ? répliqua Severus avec un avertissement caché dans sa question.
Harry sourit.
- C'est incroyable la façon dont tu me connais, la manière dont tu t'inquiètes pour moi. Harry sentit son cœur se remplir d'amour et d'affection. En fait, je réalise que nous sommes vraiment intimes !
Severus rougit un peu.
- Ne sois pas stupide, Potter !
Harry roula des yeux à la mention de son nom de famille. Severus le faisait uniquement quand il était fâché contre lui.
- Je n'ai pas le temps de discuter de ça avec toi maintenant. Où est ma baguette, demanda Harry.
Severus la lui lança.
- Tu devrais t'occuper un peu mieux de ta baguette ! Ce n'est pas un jouet, tu sais ?
- Ouais, ouais. Harry ouvrit le tiroir de son bureau et eut une expression désolée.
- Si tu cherches ta chocogrenouille, je l'ai déjà glissée dans ton porte-documents, dit Severus comme si c'était une chose sans intérêt.
Harry le dévisagea, les yeux brillants.
- Vraiment ?
Severus roula des yeux.
- Oui. Je sais que tu as la mauvaise habitude de manger entre tes cours. J'ai aussi ajouté un très bon livre sur les créatures maléfiques. Tu pourras l'utiliser dans ta classe aujourd'hui. Je sais que tu en préfères un autre mais ce n'est pas le meilleur sur le sujet et tu dois toujours prendre ce qu'il y a de mieux, Harry.
Harry sentit son irritation grandir mais il ne dit rien. Il se dit que Severus essayait juste de l'aider. Ce n'était pas agaçant mais gentil. C'était vrai que Harry n'appréciait pas quand Severus lui disait quoi faire dans ses cours mais il faisait toujours un énorme effort pour ne pas perdre patience, après tout, il pouvait simplement prétendre écouter et continuer sa vie sans avoir à se battre pour ça.
- Merci, dit Harry en regardant sa montre. PUTAIN ! Ch'uis en retard !
Il courut précipitamment jusqu'à la porte et trébucha, manquant de tomber par terre. Malheureusement son genou ne fut pas si chanceux. Alors qu'il tentait de se stabiliser, il frappa contre le parapluie près de la porte et hurla de douleur.
Severus courut vers lui immédiatement et demanda :
- Tu vas bien ?
Harry fit la grimace.
- Oui. Je t'ai dit que j'étais maladroit…Mon corps n'est que l'un de mes nombreux problèmes…
Severus prit le visage de Harry en coupe et murmura :
- Il n'y a rien de mal avec ton corps. La façon dont je te regarde est simplement le reflet du désir que je ressens pour toi. Je suis désolé qui tu pris ça différemment. Si c'est toi qui as des complexes au lieu de moi, alors nous avons un problème. Je t'apprécie comme tu es, Harry. Je ne veux pas que tu t'inquiètes à propos de ton corps. J'aime tout de toi. Severus rougit doucement et il s'éclaircit la gorge. Tu vas vraiment bien ?
Harry le regarda avec adoration. Il ne sentait même plus la douleur.
- Oui, ça va.
- Ok.
Severus massa le genou de Harry qui ferma les yeux et gémit, faisant sourire Severus. Il se leva, embrassa doucement la tempe de Harry puis réalisa combien il devait avoir l'air ridicule, il reprit son expression ennuyée et poussa dehors un Harry très confus.
- Va-t-en maintenant ! Tu es vraiment très en retard ! En fait, nous reparlerons de tout ça. Je ne suis pas ton horloge personnelle, Harry ! Tu dois apprendre la discipline une fois pour toutes !
Harry se contenta de sourire.
- Est-ce que tu vas me punir ? demanda-t-il, aguicheur.
Severus croisa les bras.
- Je suis sérieux.
- Et sexy.
Severus grogna.
- Vas-y ! Oh ! Attends. Tu n'oublies rien ?
Harry fronça les sourcils. Il ne pensait pas avoir oublier quelque chose, à moins que… Il savait qu'il était en train de se ridiculiser mais il réduisit la distance entre eux et embrassa Severus sur les lèvres. L'aîné l'enlaça quand Harry approfondit le baiser. Harry ne savait pas si Severus avait voulu dire un baiser d'adieu mais il en avait eu très envie. Il brisa leur étreinte et dit, les yeux nébuleux :
- Tu ne voulais pas dire un baiser d'adieu mais je voulais t'en donner un de toute façon.
Severus sourit doucement.
- Morveux. Je voulais un baiser mais pas d'adieu.
Harry fondit.
- Vraiment ?
- Non. Tu as vraiment oublié quelque chose. Severus lui tendit sa cape.
Harry soupira, dépité.
- Je ne gagne jamais ! Va te faire voir…
Severus gloussa et Harry se sentit ébloui. Le sourire de Severus était tellement rare et il ne cesserait jamais d'être stupéfié par ça. Il donna à Severus un dernier baiser puis se dirigea vers la porte. Il s'arrêta une main sur la poignée et il sourit malicieusement quand une éclatante réplique lui vint.
Il se tourna innocemment et dit :
- Au revoir, papa !
Et avant qu'un sortilège ne le frappe, il ouvrit la porte et la claqua derrière lui, éclatant de rire comme Severus le maudissait à voix haute.
Cela prit un bon moment à Severus pour oublier la pique de Harry.
« Le sale gosse ! » pensa-t-il, furieux.
Harry savait qu'il détestait être appelé comme ça. Harry avait eu le cran de l'appeler comme ça seulement deux fois auparavant. Simplement parce qu'il savait où Harry gardait tout ce qu'il possédait ou juste parce qu'il chantait ses louanges quand il faisait quelque chose de bien et le réprimandait lorsqu'il était paresseux et irresponsable, ça ne signifiait pas qu'il l'admonestait comme un père. N'est-ce pas ? Il fronça les sourcils, ses pensées le dérangeaient beaucoup.
« Va au diable, Potter ! »
Des amants étaient supposés connaître chaque petit détail des traits de caractère et habitudes de l'autre et ils avaient aussi le droit de se reprocher les choses quand elles n'étaient pas ce qu'elles devaient être.
Pourquoi Harry lui avait-il dit un jour qu'il était mûr pour devenir père ? Cette idée ne voulait pas quitter ses pensées. Il ne voulait pas être père, n'est-ce pas ? Pas question. Il n'était pas bâti pour ça. Il n'aimait pas les enfants. Ils étaient agaçants. Mais il avait toujours trouvé Harry agaçant et ça ne le rendait pas moins mignon. Si seulement Harry n'avait rien dit, il ne serait pas en train de penser à ce désir d'être père. Parce qu'il ne voulait pas en être un. Harry allait payer pour son insolence. Une fois de plus. Severus sourit à cette pensée.
Il s'arrangerait avec Harry plus tard. Pour l'instant, il devait s'habiller et se rendre à Pré-au-Lard. Il avait acheté une maison là-bas et avait besoin de faire quelques arrangements de dernière minute avant de le dire à Harry. Son amant serait surpris quand il la découvrirait. Il sourit rêveusement à cette pensée. Harry ne voudrait probablement pas croire qu'il avait acheté une maison pour eux deux afin d'y vivre en permanence.
Quelque chose de dérangeant lui vint à l'esprit. Il pouvait presque imaginer Harry lui dire que la maison était un signe qui indiquait que Severus voulait une famille. Il secoua la tête. Harry se trompait. Severus voulait juste un peu d'intimité. Il vivait à Poudlard depuis trop longtemps. Une famille était quelque chose qui ne lui avait jamais traversé l'esprit.
Paix et tranquillité étaient tout ce qu'il attendait de la vie. Et Harry, bien sûr. Il aurait ça à Pré-au-Lard. Il n'aurait même plus à s'inquiéter de ses cours, parce que Drago allait enseigner aux élèves de 1ère, 2ème, 3ème et 4ème année à sa place. Ça lui laisserait beaucoup de temps pour enfin commencer à profiter de la vie.
Il n'avait jamais été si heureux et c'était vraiment terrifiant. Mais il ne voulait pas gâcher sa journée en se demandant s'il vivait un rêve ou non.
Comme il marchait dans le Grand Hall, il se souvint que Harry était parti sans prendre de petit déjeuner. Il ne savait pas pourquoi mais cette pensée le dérangeait. C'est alors que ça le frappa. Il voulait avoir une famille et Harry était à blâmer pour ça. Il s'imagina un petit garçon avec les yeux de Harry, la même attitude insolente, la même audace, courant partout, l'énervant sans fin.
Et cette image le fit sourire.
Harry courut jusqu'à sa salle de classe, trouvant ses élèves de 2ème année parlant avec animation entre eux et ça leur prit un bon moment pour remarquer sa présence.
« C'est le problème quand on est trop gentil » pensa Harry alors que ses étudiants continuaient à parler alors même qu'ils avaient enfin réalisé qu'il était dans la classe. Ils ne lui obéissaient jamais du premier coup quand il demandait le silence. Si ça avait été Severus, l'histoire aurait été tout autre.
Quand les élèves se furent finalement installés, il commença son cours en utilisant le livre de Severus pour la première fois et trouva qu'il était plutôt bien, à sa grande surprise. Il sourit quand il le referma, pensant qu'il devrait le remercier pour le tuyau et sincèrement cette fois.
Comme ses étudiants attaquaient leur interro, il laissa son esprit dériver vers Severus. Il avait été surpris par leur conversation ce matin, mais le speech de Severus sur son corps l'avait touché. C'était stupéfiant de voir comment quelques mots avaient rehaussé la propre estime de Harry. Il avait toujours eu un problème avec son corps, mais soudain, il voyait les choses différemment. Severus aimait tout de lui. Il aimait simplement ce qu'il était. Harry regarda le plafond rêveusement. Il était si heureux que Severus lui ait enfin ouvert son cœur.
Et la façon dont il prenait soin de lui était même mieux qu'une confession d'amour. Harry ne pensait même plus que Severus avait eu un problème avec le fait de dire « je t'aime », parce que Remus avait raison. Son amour pour Harry était dans chaque caresse, chaque regard, chaque geste. Il croyait vraiment que Severus ferait un bon père. Harry en avait plaisanté une fois mais il était de plus en plus convaincu par cette idée. Severus voulait une famille, il le niait, bien sûr, mais Harry le savait. Un seul regard sur la manière dont il s'occupait de Harry quotidiennement le prouvait suffisamment.
Il sourit en imaginant un enfant aux cheveux couleur de jais et aux yeux noirs rebelles. Un petit Severus courant partout, l'ennuyant sans fin, cette image lui fit pousser un « AW ! ». Ses élèves le dévisagèrent comme s'il était devenu fou. Il s'éclaircit la gorge et prit sur lui-même de revenir sur Terre.
Le reste de la matinée se déroula sans à-coups, et à midi, il se souvint que Severus ne déjeunerait pas avec lui ce jour-là. Severus semblait joliment mystérieux à propos de son rendez-vous à Pré-au-Lard et la curiosité le dévorait vivant. Mais depuis de Severus lui avait dit que c'était une surprise pour lui il n'était plus inquiet mais plutôt surexcité.
Il entra dans le Grand Hall, souriant comme un imbécile heureux et rencontra Ron et Neville qui l'attendaient.
- Alors, la vieille chauve-souris a une surprise pour toi, hein ? dit Ron alors qu'ils s'asseyaient à une table. Un nouvel amant, peut-être ?
- Ha ha. T'es un mec vraiment tordant, Ron, répliqua Harry en lui montrant son majeur tendu.
Pour se venger, il sourit avec malveillance et s'exclama :
- Oh ! Regarde ! C'est Malefoy ! Pauvre garçon ! Il mange tout seul. Je l'appelle pour qu'il se joigne à nous ?
Ron s'étrangla immédiatement avec son jus de citrouille. Harry et Neville gloussèrent doucement.
- Ne plaisante même pas avec ça ! s'exclama Ron, dévisageant Drago qui s'asseyait de l'autre côté de la table des enseignants.
Leurs yeux se rencontrèrent. Drago eut un sourire suffisant et Ron se détourna, rougissant de la tête au pied.
- Petit connard vaniteux ! Pourquoi il me regarde comme ça ?
- Je pense qu'il t'apprécie, fit remarquer Harry.
- Ouais, acquiesça Neville.
- QUOI ? Sûrement pas ! Il n'aime que lui-même.
- Et je crois que tu ressens quelque chose pour lui aussi, poursuivit Harry comme si Ron n'avait rien dit.
Ron eut un rictus.
- Ne sois pas stupide, Harry. La seule chose que j'ai envie de faire, c'est de lui botter son cul !
- Je ne crois pas que tu veuille lui botter le cul, Ron. Je crois que tu veux son cul mais pas pour le lui botter.
Ron regarda Neville, horrifié. Harry était surpris d'entendre Neville parler comme ça, mais une fois remis du choc, il éclata de rire.
- Ce n'est pas drôle, Neville. Un mot de plus et je dis à Ginny où mes frères t'ont emmené pour enterrer ta vie de garçon, gronda Ron.
La figure de Neville passa par toute une gamme de rouge.
- Ce n'était pas ma faute ! Je ne voulais pas y aller. Ils m'ont kidnapp !
- Ouais, ouais, grimaça Ron.
- Pourquoi tu n'admets pas simplement que tu veux Malefoy ? demanda abruptement Harry.
Ron roula des yeux.
- Oh ! S'il te plait ! Je suis hétéro, Harry.
- Tu as dit que tu étais confus, fit remarquer Harry. Et je suis presque sûr que l'homme avec qui tu as dormi, c'était lui. Allons ! Admet-le ! C'était Malefoy ! Tu as baisé avec Drago Malefoy !
La figure de Ron était si rouge que Harry n'aurait pas été surpris que voir de la fumée sortir de ses oreilles.
- Je…C'est…Comment…ARGH !
Ron frappa ses mains sur la table et tout le monde le regarda avec curiosité.
- Je n'ai pas…Je n'ai jamais dormi avec lui ! C'était juste un baiser !
- AHA ! s'exclama Harry, triomphant. Je savais que c'était lui ! Il t'a fait des avances !
Ron posa sa tête sur la tête sur la table et soupira.
- Va te faire foutre, Harry. C'était une erreur, d'accord ? Il m'a embrassé. Ce n'était pas ma faute.
- Mais tu as aimé ça ?
- Et alors ?
Harry leva la tête de Ron pour leurs yeux se trouvent au même niveau.
- Je n'appréciais pas Severus non plus mais il est la meilleure chose qui me soit arrivée. Pourquoi ne donnes-tu pas une chance à Drago ? Il semble plus mature. Et il nous a aidé contre Voldemort.
- Je…Ron secoua la tête. Non, Harry. C'est totalement différent. C'est Malefoy !
- Et c'était Rogue ! répliqua Harry. La vieille chauve-souris qui avait l'habitude de faire de nos cours de potions un enfer.
- J'aime encore… les filles.
- Malefoy a quelque chose de féminin, tu ne trouves pas ? fit remarquer Neville.
Ron lui jeta un regard noir.
- N'oublie pas ce que je t'ai dit, Neville.
Neville ferma docilement la bouche.
- Une dernière chose, Ron. Ne laisse pas le bonheur te filer entre les doigts, même si c'est Malefoy.
Harry lui donna une tape dans le dos.
Après avoir fini son repas, il se leva et se dirigea vers la bibliothèque, laissant derrière lui, un Ron très pensif.
La bibliothèque était plutôt déserte, excepté deux garçons qui gloussaient dans un coin – ils regardaient un livre dont Harry était presque certain qu'il s'agissait d'un magasine porno – et deux filles portant un énorme livre de Botanique. Harry reconnut une des filles, c'était Lydia Abbot.
Harry ne savait pas ce que pensait Lydia de sa relation avec Severus, ni même si elle la connaissait mais elle lui souriait encore et le saluait chaque fois qu'ils se croisaient et c'était plutôt bon signe. Harry ne voyait aucune malice dans ses yeux quand ils se rencontraient. Lydia continuait à vivre sa vie normalement. La rumeur disait qu'elle sortait avec le capitaine de l'équipe de Quidditch des Gryffondor et qu'elle était heureuse.
Il allait les saluer quand il entendit les filles parler de Severus. Il se cacha immédiatement derrière un pilier avant que les filles ne le voient, prit un livre au hasard et fit semblant de lire. Il ne voulait pas écouter leur conversation mais la curiosité était la plus forte.
- Alors, tu ne l'aimes plus ? demanda la blonde dont Harry ne se rappelait pas le nom.
- Bien, je trouve toujours que c'est un homme très attirant. Et depuis qu'il est avec le professeur Potter, il semble devenu encore plus séduisant qu'avant. Lydia soupira rêveusement. L'amour…ça rend les gens si adorablement mignons. Peux-tu imaginer que le professeur Rogue a souri l'autre jour ? Je n'en croyais pas mes yeux ! Il est si amoureux.
Harry rayonnait comme un idiot, fondant presque dans son coin.
- Mais tu n'en étais pas amoureuse ? insista la blonde et Harry attendit la réponse de Lydia avec impatience.
- J'ai eu le béguin pour lui. Maintenant, j'aime Brad. Un autre soupir rêveur se fit entendre. Il est si adorable.
La blonde roula des yeux.
- Tout le monde est adorable avec toi…
Lydia haussa simplement les épaules, un sourire amusé jouait sur ses lèvres.
- Je ne sais toujours pas ce que tu lui trouves, au professeur Rogue. Il n'est pas si séduisant. Le professeur Malefoy, c'est une autre histoire. Il est si extraordinaire.
Harry perçut un autre soupir rêveur qui, cette fois, émanait de l'amie de Lydia.
- Je donnerai n'importe quoi pour être seule avec lui juste cinq minutes. En cinq minutes, je lui saute dessus et je l'embrasse. C'est le plan parfait ! Je suis sûre qu'il ne me résistera pas.
Harry gloussa doucement, se demandant ce que Ron penserait de tout ça. Peut-être qu'apprendre qu'une étudiante en pinçait pour Drago lui ferait comprendre ce qu'il ressentait vraiment, comme cela s'était passé pour Harry.
- Je peux parfaitement imaginer le professeur Malefoy en prince ou en héros. Tu ne peux pas dire la même chose du professeur Rogue.
- Je n'en serai pas si sûre. Je veux dire, peut-être que ce n'est pas le héros typique. Mais…Il a quelque chose d'un héros, non ? Personne ne l'a vraiment remarqué mais moi, oui. Je suis romantique. Bêtement romantique, même. Je crois qu'il a vu au-delà du professeur Potter depuis des années. Et il y a eu toutes ces rumeurs dans l'école sur le fait qu'il ait été Mangemort mais il espionnait pour le bon côté dans c'était nécessaire. Alors, pour moi, c'est un héros. Pas un héros typique mais quelque chose comme ça. Quelque chose de mieux, si tu veux mon avis.
- Tu es une romantique vraiment idiote, Lydia.
- La ferme, Adeline.
Harry était touché par les mots de Lydia. Severus était vraiment comme ça. Il n'était pas un héros typique mais quelque chose comme ça. Et maintenant Severus était beaucoup plus qu'un simple héros dans la vie de Harry. Severus était son amour, sa vie, son tout.
Les paroles de la jeune fille avaient provoqué en lui l'envie irrésistible de voir Severus. Il ne savait pas où il se trouvait exactement à Pré-au-Lard mais il connaissait quelqu'un qui pourrait le renseigner. Les déplacements de Severus étaient toujours connus de Dumbledore. Il avait encore une heure de libre avant son prochain cours, alors il courut jusqu'au bureau de Dumbledore comme s'il avait des ailes aux pieds.
Quand il arriva dans son bureau, Dumbledore parut amusé de la voir et Harry eut la vague impression que le Directeur l'attendait. Le vieux sorcier sourit jusqu'aux oreilles et dit :
- Ah ! Harry. Enfin. C'est pour vous.
Harry prit le morceau de parchemin, vit qu'une adresse y était inscrite et le dévisagea, perplexe.
- Qu'est-ce que c'est ?
- L'endroit où se trouve Severus. Ce n'est pas la raison de votre venue ici ?
Harry le regarda encore plus ébahi.
- Monsieur…Comment avez-vous su ?
- Vous n'espérez pas que je vous révèle mes secrets, non ? Ça gâcherait mon plaisir ! dit Dumbledore en souriant d'une oreille à l'autre. Amusez-vous bien. Je demanderai à Remus d'assurer votre prochain cours.
- Vraiment ? Harry fit un immense sourire. Merci, Monsieur !
« Il n'y a vraiment qu'à Poudlard que ce genre de choses arrive » pensa Harry en se dirigeant vers Pré-au-Lard.
A suivre…
Voilà, j'espère que ça vous a plu. J'attends vos commentaires.
Bisous à tous.
Falyla
