Auteur : Hanakai Mikakedaoshi
Traduction de l'Anglais : Elehyn
Warning : Slash SS/HP plutôt sombre.
Sommaire : - The Broken Lullabies Arch ligne A – Severus récolte ce qu'il a semé. Continuité de 'Chut Petit Béb' soit 'Hush Little Baby'.
Note de la traductrice : Il y a une troisième partie après celle-ci qui fait quatre chapitres. Puis une quatrième partie mais l'auteur ne l'a pas encore écrite. Théoriquement, elle devrait arriver bientôt. De plus, pardonnez moi de ne pas traduire l'extrait de 'Macbeth' mais c'est du vieil Anglais pas très facile à traduire et je n'ai pas le livre. Je voulais aller le chercher à la bibliothèque pour voir mais j'ai préféré le publier aujourd'hui (dimanche n'est-ce pas. Lol) et la recherche sur Internet n'a rien donné. J'ai essayé de traduire mais ça n'a rien donné non plus de très concluant et donc, je préfère m'abstenir que de dire n'importe quoi. Sachez juste que cet extrait signifie en gros que nos désirs peuvent nous conduire aux ennuis si nous ne sommes pas prudents et qu'il ne faut pas être trop gourmand sinon on peut en pâtir.
"Nought's had, all's spent
Where our Desire is got without Content.
'Tis safer to be that which we destroy,
Then by Destruction dwell in doubtful Joy. "
- William Shakespeare
Macbeth; Act III, Scene 2
&
Il me regarde parfois et je pense, Il sait ! Il sait ce que j'ai fait ! Alors ma robe me paraît un peu plus lourde et mon cœur commence à tonner dans ma poitrine avec fureur. Et pendant un bref instant, je peux sentir les muscles autour de mes yeux se contracter frénétiquement en des spasmes irréguliers… et ensuite, je détourne mon regard.
Que vois-tu lorsque tu me regardes Harry Potter ?
Joli petit imbécile. Sais-tu ?
Reviennent-ils te hanter la nuit sous la forme de rêves ? Souvenirs lessivés, vagues sans couleur d'un gris sourd, peuplés de respirations haletantes et d'une gentille violation de mes mains sur ton corps, te forçant à te pencher, te forçant à descendre plus bas… Peux-tu encore sentir ma saveur dans ta bouche ? Me sentir en toi comme si tu n'avais jamais rien senti auparavant – comme si tu ne sentirais jamais plus rien encore ? Eclates-tu en sanglot la nuit comme tu l'as fait pour moi ? 'Professeur ! Professeur !!' Douces larmes roulant comme du verre liquide sur tes joues bombées, si tardives à perdre leur rondeur enfantine pour gagner la ferme plaine de l'adolescence.
Parfait.
Bouche ouverte, yeux hermétiquement fermés, petit mais musclé grâce au Quidditch. Muscles si tendus et froissés dans mon étreinte. Je veux encore sentir tout cela. Si parfait.
Chut, petit bébé. Dis mon nom avec cette voix calme et écorchée qui n'appartient qu'à toi. Chuuuttt, petit bébé. N'ouvre pas tes yeux.
Ne me vois pas longer les couloirs, me fondant dans ton ombre comme moi seul sait le faire. Ne me vois pas serrer les poings lorsque tu éclates de rire, lorsque mes yeux traîtres s'attardent sur toi – s'émerveillant que tu puisses sourire et que tu les laisses te toucher. Que tu me regardes dans les yeux avec tes prunelles d'Evans, tes cheveux de Potter et ce mépris arrogant des Gryffondors. Un mépris factice.
Je t'ai vu sanglotant sur le sol, brisé et tapi dans ton propre sang et semence. Rien.
Chut, petit bébé. Chut.
Tu ne sais rien. C'est très bien comme cela.
Ferme tes yeux verts ainsi je n'aurais plus à les voir. Ris avec tes stupides amis, tes si insipides et insignifiants amis qui ne connaissent rien de toi et fais partir à jamais tes cris désespérés de mes oreilles. Oublie de te remémorer cette nuit sombre et glaciale. C'est très bien comme cela.
Et je ne dirai pas un mot.
Rustre. Imparfait. Ayant d'énormes défauts. Le Grand Harry Potter était étendu sur mes genoux, sous moi, me suppliant de le toucher, me suppliant de ne pas le faire.
Mes mains me font mal.
Il fait trop froid ici.
Arrête de me regarder ! Regarde ta potion ! Regarde le mur !
Regarde tout sauf moi.
Je peux sentir tes yeux posés sur moi – notant toute mon impureté, te demandant comment il se peut que ce soit bien que quelqu'un comme moi puisse être si près de quelqu'un comme toi. Une ombre tapie sous l'ampleur aveuglante de ta lumière, brûlant de m'approcher mais terrifié de me brûler. Comment peux-tu supporter de vivre en étant si lumineux ? Tout ce que tu touches se transforme en cendre. Je me transforme en cendre.
Arrête de toucher ta bouche. Tu es si obscène. Si beau. Pas un ange – trop tout, trop Potter pour être jamais un ange. Quelque chose d'autre alors. Un incube pour moi, tellement hideux à ma vue qu'il en est magnifique – que j'en suis aveugle.
Et je ne peux pas m'arrêter de te regarder comme tu fais caresser négligemment le bout de ta plume sur tes lèvres sensuelles que jamais un enfant ne devrait posséder. Oh, je pourrais t'enseigner comment pécher avec cette bouche, gamin ! Te mener, juste en te servant de tes lèvres, à un degré de dépravation tel, que le diable lui-même en pleurerait de voir quelqu'un comme toi sombrer si bas. J'ai envie de t'y conduire.
Tu me donnes envie de pécher.
Et que feriez-vous Monsieur Potter si je vous pliais et réclamais cette inique bouche de la mienne ? Si je vous pressais rudement contre un des mur humide et froid des cachots et capturais vos lèvres des miennes avec douceur ? Chastet ? Eclateriez-vous en sanglot ? Fonderiez-vous dans mes bras ? Ou seriez-vous obligé – avec une sage stupidité – de reconnaître ma dévotion, mon culte pour ce qu'ils sont ? Verriez-vous que c'est mon piédestal et m'autoriseriez-vous cette brève transgression ?
Me mèneriez-vous autre part qu'au péché?
J'ai été là-bas avant. Si chaud, si accueillant, si mal pour toutes les bonnes raisons. Et le poids de ton corps sur mes cuisses, la perfection dépravée de tes lèvres pleines et gonflées, la manière que tu avais de crier, pleurer et d'onduler sous moi… Exquis. Bouleversante découverte. Délivre-moi de l'enfer.
Mais tu n'as aucune idée de ce que toi et tes satanés yeux verts m'ont faits, n'est-ce pas ? Aucun souvenir de cet art que j'ai créé sur ton corps ? Aucune marque ou trace de ma faim qui m'a forcé à ouvrir ta lèvre et la rougir de ton sang… Je t'ai fait me supplier de besoin comme seul un enfant ou un monstre peut ressentir une telle envie. Je t'ai empli avec quelque chose que ton esprit pubère ne peut pas comprendre. Un gentil viol est ce que je t'ai donné. Et toi, tu m'as volé mes yeux. Tu m'as volé ma voix. Tu m'as volé la chair de mon corps et le voile qui enveloppait mon âme et tu m'as laissé là, effondré, ruiné, exposé, faiblement blotti contre le sol, devant toi.
Juste comme je t'avais abandonné.
Et tu ne le sais même pas.
Je sais que tu le sens quand mes yeux sont posés sur toi. Ils sont toujours sur toi. Voulant des choses que tu comprends sans en avoir connaissance ou que tu crains sans en avoir de souvenir. Et je sais que je devrais m'arrêter. Je ne devrais pas inhaler brusquement lorsque tu passes près de moi pour tenter de capter ton odeur. Je ne devrais pas te pister lorsque tu te glisses furtivement hors de la Tour Gryffondor juste pour savoir que tu es près de moi. Je ne devrais pas rêver de toi. Tu m'obsèdes. Je le sais mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne veux pas m'en empêcher. Je brûle pour toi. Je souffre.
Tu es à l'intérieur de moi – m'envahissant toute à chaque seconde de chaque minute de chaque putain de jour. Tous les jours. Comme je t'ai envahi. Comme je t'ai violé. Et je ne peux plus dire qui est le violeur de la victime parce que tu es sous ma putain de peau, creusant toujours plus à l'intérieur comme des milliers de petits vers, glissant là où mon corps rencontre mon âme, et suçant mon sang. Le buvant à lentes et longues gorgées. M'abandonnant la nuit, seul dans mon lit à me redresser brutalement, érigé et douloureux, tremblant et haletant ton nom. Incapable de me remémorer mes rêves – rêves de toi. Et incapable de les oublier.
Si totalement parfait et tu ne t'en souviens même pas. Alors chut petit bébé. Je resterai derrière toi n'importe où où tu ne seras pas obligé de me voir. Je serai l'ombre, bassement tapie, silhouette accroupie dans l'obscurité, discrète et furtive, invisible. Je serai seulement la pâle réflexion de ta lumière. Laisse-moi juste être avec toi – près de toi. Ainsi, la sensation de toi se glissant sous ma peau ne me rendra pas totalement fou.
Sais-tu que tu es magnifique ?
C'est bien comme cela. Laisse-moi juste te regarder. Laisse-moi juste rester un petit peu trop près de toi. T'observer un petit peu trop longtemps. Laisse-moi avoir ces moments. Laisse-moi… Laisse-moi… me faner au loin dans le silence, du moment que ce silence est tien.
Chuuuttt. Chut, Harry.
Ne dis pas un mot.
- FIN DE LA SECONDE PARTIE -
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Réponses aux reviews :
Lola Reeds : Voui, c'est vrai que je me suis étonnée moi-même en voulant la traduire. Lol. Surtout que, c'est vrai aussi, je n'écris pas ce genre de fics même si ça ne me dérangerait pas de le faire mais cette histoire est vraiment magnifique et je trouve ça vraiment dommage qu'elle passe inaperçu pour les Français à cause de la barrière de la langue. En tout cas, je suis contente que ce commencement te plaise :D
Lalouve : C'est vrai que mes fics sont plutôt humoristiques mais cette fic est spéciale 'dans mon cœur'. Et donc, il fallait absolument qu'elle soit traduite (à mon sens. Lol). J'espère que la suite te plaira )
Prune : Moi aussi j'ai été très touchée par cette fic pourtant, généralement, je n'aime pas les histoires de viol mais là, je crois qu'on ne peut pas y rester que révulser par ce viol. Je reste admirative devant la faculté de l'auteur à avoir créé quelque chose de beau avec un acte si horrible. Et puis, là, ze profite de ta review pour te demander si on aura une suite bientôt de Potterillon ? Ce n'est pas que je réclame, non ou que je pleure tous les soirs en ne voyant pas le chap 2 arriver, non plus ou que je prie Sainte Prune d'updater… mais voilà quoi. Lol )
Onarluca : Vi, je te l'avais dit qu'elle était superbe comme fic et les chapitres suivants sont tout aussi captivants et émouvants. Je pense qu'ils te plairont.
Alexiel : Vi c'est très noir mais en même temps, remplis de beaux sentiments ce qui rend, à mon sens, cette fic magnifique de beauté. J'adore comment sont dépeints les personnages. Ca reste réaliste et émouvant. J'espère que tu vas aimé le second chapitre.
Alinemcb54 : C'est vrai que le texte de Hanakai est poétique. D'ailleurs, toutes les fics que j'ai lues et qui ont été écrites par elles étaient ainsi et toujours remplies d'émotions. Je suis admirative par tant de talents.
Johp 5 : Je suis contente que le chapitre 1 t'ait plu. J'espère qu'il en sera de même pour le deuxième )
Soal : Je suis contente. Je voulais vraiment rendre la beauté que j'ai trouvé dans cette fic, malgré l'acte de départ qui est horrible et quand je vois que vous l'avez perçu, je suis vraiment contente. Au moins, j'ai pas dénaturé le texte :D
Mikii : Non miss, la phrase finale qui dit que cela ne vaut rien fait partie du texte. Je pense que c'est Severus qui pense cela de tout ce qui vient de se passer. Ce n'est pas moi ni l'auteur qui qualifions le travail. En tout cas, merci de l'avoir défendu ) En tout cas, je suis contente que toi qui est une 'spécialiste' de la traduction trouve que j'ai bien rendu le texte. J'ai toujours trouvé que j'étais nulle en trad. En général, je colle trop au texte et je zappe les expressions Françaises. En tout cas, j'espère que le second chap te plaira.
Tiayel : C'est sûr que si on nous apprenait l'Anglais avec du slash, ça serait beaucoup plus facile. Lol. Bon, je sais que ça ne plairait pas à tout le monde mais bon… En tout cas, tu as parfaitement décrit ce que j'ai moi-même ressenti la première fois que j'ai lu cette histoire. Je suis donc contente d'avoir réussi à faire passer tout ça. Et rassure-toi, pour ce qui est de baver, je le fais aussi avec tes fics. Lol )
Lululle : Vi ma Lululle, moi aussi je pense que Sev a un bon fond mais le plan avait été ainsi préparé. Harry ne devait plus s'en souvenir donc la potion d'oubli replace le pardon. Et c'est aussi par ce biais là que cette fic est horrible de beauté parce que seul Sev s'en souvient et ça le détruit peu à peu. Tu en auras un premier aperçu dans ce deuxième chap. J'espère qu'il te plaira )
Orlina : Merci pour tes compliments. Vous me rassurez à me dire que je traduis bien parce que j'ai vraiment toujours pensé (et je le pense quand même encore) que la traduction n'est pas un de mes points forts. Heureusement que l'auteur écrit bien, c'est plus facile. En tout cas, j'espère que le seconde chapitre sera à ton goût )
Pioupiou : Oui, je vais continuer la traduction. Je finis toujours ce que je commence. Il y a encore une troisième partie et elle fait 4 chapitres que j'essayerais de traduire relativement rapidement. Et ensuite, il y a une quatrième et, apparemment, dernière partie mais elle n'a pas été commencé d'écrire par l'auteur. Croisons les doigts pour qu'elle la poursuive )
Livedevil : Harry n'est pas un enfant à proprement parlé parce que sinon, je n'aurais pas traduit mais je me pose la même question que toi. Comme Voldemort est revenu, Harry a au moins quinze ans. Personnellement, je préfère me dire qu'il a un peu plus malgré les mots qui qualifie quand même son corps d'assez pubère mais vu le contexte, je pense quinze, seize ans. Je demanderais à l'auteur si tu veux, comme ça, nous aurons la vraie réponse )
Céline.s : Oui, je plains aussi les deux protagonistes et surtout Severus parce que c'est lui qui va en souffrir le plus (lui, il a les souvenirs). Je suis contente que tu as compris pourquoi je l'ai traduit. Cette fic est vraiment magnifique :)
Aurélia : C'est vrai que le commencement est plutôt dur. Le contexte n'est pas joyeux mais j'espère que tu vas aimé la suite. En tout cas, si tu vois que non, ne te forces pas à lire. Je pense que tu l'aurais fait par toi-même mais je préfères te le dire )
Kushuma : Merci. Je suis contente que la fic te plaise et que ma traduction aussi :D
Noa Black : Ne t'inquiète pas, je ne vais pas laisser tomber mes fics parce que je traduis. Là, je poste le chap aussi rapidement parce qu'il est court mais je ne pense pas que vous aurez le chapitre 1 de la troisième partie demain. Lol )
Je vous fais à tous de très gros bisous.