Avec ce chapitre, on commence un peu à rentrer dans le vif du sujet. Bonne
lecture
Chapitre 3 : Le nouveau professeur
A la vue de Poudlard, Harry se sentit pris d'un sentiment intense de joie. Ils arrivèrent dans le parc de Poudlard et il sentit l'odeur particulière de l'immense pelouse qui fait le tour du parc. Harry admira le château et son parc et en regardant les sommets des tours, il vit que le ciel était extrêmement étoilé. Alors, il sentit un sentiment de sécurité, le même qu'il avait ressenti tout l'été chez les Dursley. Pourtant, nombre de fois il avait , les années précédentes, regardé les étoiles dans le parc de Poudlard mais n'avait jamais ressenti cela. Ca ne pouvait pas être une coïncidence, les étoiles mettaient en sécurité Harry, et il voulait savoir pourquoi. Il arrêta Hermione et Ron et leur dit qu'il ressentait ce même sentiment de sécurité qu'il ressentait chez les Dursley. Harry leur avait écrit une lettre durant l'été pour leur en parler et ils savaient donc de quoi il parlait.
« Peut être que les étoiles ont un effet sur toi. » dit Hermione. « Par exemple, la lune, quand elle est pleine, agit sur les loups garous, ou encore agit sur les marées ».
« D'accord, mais pourquoi seulement maintenant et pas les années précédentes ? » demanda Harry.
« Nous ferons des recherches à la bibliothèque si vous voulez, mais par pitié, je meurs de faim. Allons manger, je vous en supplie... » pria Ron.
« Tu ne changeras jamais mon pauvre Ron. » gronda Hermione, tandis qu'ils recommençaient à marcher vers le château. Ils pénétrèrent à l'intérieur et rejoignirent la grande salle où tous les autres élèves étaient déjà rassemblés, hormis les premières années.
Ils s'assirent à leurs places habituelles et à peine quelques secondes plus tard, les nouveaux élèves firent leur entrée. Après que le choixpeau eut chanté puis réparti les élèves dans leurs maisons respectives, Dumbledore eut la plus belle des paroles pour Ron : « bon appétit » et de succulents plats firent leur apparition sur les tables et après un « wahoo » général, les élèves se jetèrent sur les plats.
Après plusieurs minutes, Ginny prit la parole : « Regardez à la table des professeurs, il y a un nouveau. » Toutes les têtes aux alentours se tournèrent et tous remarquèrent le nouveau professeur. Avant que quiconque ai pu faire le moindre commentaire, ils entendirent un bruit de vaisselle plus bruyant que les autres : c'était Neville qui avait lâché ses couverts et ceux-ci étaient tombés sur son assiette. Neuville avait un air horrifié, mais il avait également l'air impressionné.
« Qu'est ce qu'il y a Neville ? » demanda Ron.
« Le nouveau professeur, c'est un sorcier du zodiaque. » répondit Neville.
« Neville, ce n'est qu'une légende » lui répondit Ginny.
« Non, ce n'est pas une légende. Ma grand-mère m'a très souvent parlé d'eux. »
« Et comment tu sais que c'en est un ? » demanda Ginny.
« Il a un uniforme qui a une couleur d'or et de plus, il a un écusson représentant cet ordre » répondit il. Ils regardèrent tous le sorcier et remarquèrent un petit écusson, au niveau de son torse, sur le côté gauche. Cet écusson représentait un cercle d'étoiles, mais le sorcier était trop loin pour pouvoir les compter.
« Ma grand-mère me racontait souvent que si j'étais attentif en classe et que si je travaillais plus que les autres, je deviendrai certainement un sorcier du zodiaque, qui était la reconnaissance d'un pouvoir inimaginable et d'une extrême sagesse. Elle me racontait que lorsqu'un sorcier était choisi, il promettait de servir le bien. Mais que je devrais également arrêter de voir mes amis et ma famille car cet ordre est très fermé et très secret et que pour ne pas mettre les sorciers qui le compose en danger, il fallait agir en secret, dans l'ombre. C'est pour cela que je ne comprend pas ce qu'il fait ici, dans une école parmi des centaines d'élèves, où la discrétion est parfaitement impossible. »
Tout le monde chez les Gryffondor avait écouter attentivement Neville. Une fois son récit finit, un chahut incroyable naissa car tout le monde posa des questions à tout le monde. Mais la question qui ressortait de la bouche de tout le monde était « pourquoi est il à Poudlard » ?
« Regardez ! » dit Hermione en montrant le nouveau professeur. Tout le monde le regarda et presque en même temps ils remarquèrent quelque chose de surprenant : sa baguette volait lentement tout autour de lui, comme si elle était autonome. Quelquefois, elle s'arrêtait, puis elle reprenait son vol. Harry regardait le visage du professeur et se rendit compte que son visage ne dégageait presque aucune expression. Et d'un coup, le professeur leva la tête de son assiette et son regard alla directement à la table des Gryffondor. Plusieurs d'entre eux sursautèrent et regardèrent ailleurs, ne voulant pas croiser son regard. Et au bout de quelques secondes, comme si il savait qu'il était le sujet de conversation, il souria et inclina légèrement la tête vers le bas, comme on le fait devant un roi. Et il recommença à manger, son visage redevenant sans expressions particulières.
« Il savait qu'on parlait de lui » s'étonna Ron. Et le chahut infernal reprit de plus bel, chacun posant plusieurs questions à tout le monde.
Une fois que les élèves furent tous rassasiés, Dumbledore prit la parole : « Mes chers enfants. Une nouvelle année commence à Poudlard. Pour commencer, je vous rappellerais qu'il est formellement interdit à tous les élèves de s'aventurer dans la forêt interdite. Comme vous le savez, l'avenir risque d'être sombre quelque temps. J'aimerais que ces problèmes ne franchissent pas les murs de l'école et que les élèves ne s'affrontent pas en pensant défendre une cause, quelque soit cette cause !!! » En disant cela, Dumbledore avait particulièrement regardé les tables de Gryffondor et de Serpentard. « Ensuite, je voudrais vous présenter votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal, Le professeur Monet. » Les élèves applaudirent poliment.
« J'espère que vous saurez être aussi assidu avec votre nouveau professeur qu'avec ceux que vous connaissez déjà. Le professeur Monet a généreusement accepté ma proposition de venir faire partager son expérience et sa formation qui est différente de la sorcellerie anglaise. Je vous souhaite une heureuse et joyeuse année parmi nous, professeur. »
Et le professeur Monet acquiesça d'un signe de la tête, le même que celui qu'il avait fait aux Gryffondor.
« Je pense qu'il est maintenant l'heure de rejoindre vos dortoirs » reprit Dumbledore en s'adressant aux élèves. « Bonne nuit à toutes et à tous » conclut il.
Les préfets appelèrent les première année et les invitaient à les suivre. Harry allait se lever quand il remarqua Ginny se lever de table. En la regardant, il eut une sensation bizarre dans le bas du ventre, comme une montée d'adrénaline, mais isolée dans le bas ventre. Il est vrai que Ginny avait énormément changé en un été elle aussi, mais elle dégageait quelque chose qui impressionnait Harry. Elle avait à peu près la même poitrine qu'Hermione, mais c'était ses fesses et ses jambes qui déroutait Harry : tout était parfait chez elle. Quant à son visage, il s'était affiné.
Ce fut Ron qui le sortit de sa torpeur : « qu'est ce qu'elle a ? elle a parlé avec un Serpentard ? Dis le moi, dans ce cas, je réglerai ça très vite ».
« Non Ron, j'avais la tête ailleurs. Je rêvais. » Mais il rêvait de sa sœur... Harry avait honte de ses pensées, et surtout du fait que c'était sur la sœur de Ron, son meilleur ami !!
En arrivant dans leur salle commune, les élèves trouvèrent leurs emplois du temps. Ils l'analysèrent et Ron et Harry se plaignèrent car ils avaient Rogue 4 jours sur 5. « Comme par hasard, c'est le professeur qui nous déteste le plus qu'on a le plus souvent » se plaignit Ron, dont la plainte était partagée par Harry.
« C'est normal, c'est l'une des épreuves les plus importantes pour les aspics » répondit Hermione. « Nous avons également trois fois par semaine le professeur Monet. Il faut espérer qu'il soit vraiment un bon professeur car avec tout le retard que nous avons accumulé, il y aura du boulot ».
Ils continuèrent de débattre de leur emploi du temps presque une heure, Hermione et Ron s'engueulant souvent, Hermione pensant que les cours n'étaient pas suffisants tandis que Ron, lui, se plaignait du contraire. Cela amusait beaucoup Harry, qui était très heureux de retrouver cette lutte entre ces deux amis qui lui avait tant manqué. Mais Hermione coupa court l'euphorie en posant une question à Harry : « Tu repenses souvent à Cédric ? »
La question laissa pantois Ron et Harry, complètement étonné qu'Hermione pose à ce moment une telle question. Harry repensait à cette fameuse journée chaque jour depuis que c'était arrivé mais n'en parlait jamais.
« Ca m'arrive » répondit Harry. Ron fit de gros yeux à Hermione pour lui faire comprendre qu'elle ne devait pas en parler mais elle continua malgré tout : « Tu devrais peut être en parler, avec nous ou avec d'autres personnes. Tu sais, tu ne dois pas garder cela pour toi, en parler t'aidera à faire ton deuil. »
« Je n'ai pas envie d'en parler. Ce qui est arrivé est du passé. La seule chose que je peux dire, c'est que j'aurai la peau de Voldemort, et qu'avant de le tuer, je le ferai souffrir, en mémoire de Cédric et de mes parents. »
« Ne penses pas à de telles choses Harry. Tu réagis comme Voldemort, la haine prend le pas sur toi. Si tu penses ainsi, il a gagné. » implora Hermione.
« Comment tu réagirais toi si le même personne tuait tes parents ainsi que tes amis ? Tu ne voudrais pas sa mort ? Moi je le comprend et s'il faut l'aider, je l'aiderai car c'est mon ami. Mais peut être que toi, Hermione, tu as changé tes prérogatives... » menaçait Ron
« Jamais, jamais je n'abandonnerai Harry. Ne redis pas une telle chose où je pourrais m'énerver. »
« STOP !!! » cria Harry. « ce n'est pas la peine de vous taper dessus. Ce sont mes histoires et jamais je ne vous demanderai de vous sacrifier pour mener à bien mes projets. Je vais suivre attentivement les cours de défense contre les forces du mal pour devenir le plus grand des Aurors, et ainsi pouvoir m'occuper de Voldemort. Maintenant, allons nous coucher, nous avons cours avec Monet très tôt demain et j'ai hâte de savoir ce qu'il va nous apprendre. »
Ni Hermione ni Ron n'osèrent contredire Harry et ils partirent se coucher.
Harry s'allongea sur son lit et repensa à cette discussion. En pensant à Cédric, une nervosité s'empara de lui et il se mit à pleurer : Combien de personnes chères à Harry allaient encore disparaître à cause de Voldemort ? Il fallait que cela cesse ! « Ca prendra le temps qu'il faudra, mais je jure que je deviendrai le plus grand des sorciers et que je m'occuperai de ce démon, une fois pour toute » pensa Harry.
Et il finit par s'endormir, éreinté par cette journée riche en émotions.
« Debout Harry, on est en retard. Il nous reste trois minutes pour arriver au cours de Monet. Vite ! ».
Harry se réveilla en sursaut et ne comprit pas tout de suite les paroles de Ron. Mais quand il vit Ron et Neville s'habiller à toute allure, il comprit qu'il avait intérêt à se presser, et qu'il n'aurait même pas le temps de manger ce matin. Il enfila sa robe de sorcier et suivit ses deux camarades à travers les couloirs de l'école. Enfin, ils arrivèrent devant la salle de cours et alors qu'ils allaient entrer dans la classe, ils virent arriver un couple des plus inattendus : Hermione et Drago. Ils arrivaient en courant et ralentirent en voyant Ron, Harry et Neville.
« Et bien je vois que je ne serai pas le seul à perdre des points ce matin » lança Drago, sur un air de victoire. « La sanction sera 4 fois plus forte que pour moi. L'année commence bien pour les Serpentard » conclu t'il.
« Parles à mes fesses Malefoy, t'auras peut être du succès » enragea Ron.
« Il faudrait pour ça qu'elle soit propre Weasley » répondit Drago. « Mais ta famille n'a peut être pas les moyens de te payer du savon, poil de carotte ».
Ron devint rouge et l'affrontement devenait inévitable. Ron leva sa baguette et commença à prononcer un sort de ficelage quand Hermione intervint pour s'interposer : « Vous n'allez pas déjà commencer vous deux !!! »
« C'est ce ... » commença Drago mais Hermione l'empêcha de continuer en lui faisant de gros yeux. Et aussi incroyable que cela pouvait paraître, il ne dit rien, au grand étonnement de Harry et de Ron.
« La voix de la sagesse est bien souvent féminine » dit une voix venant de derrière. Ils se retournèrent et virent le professeur Monet qui se tenait contre un pilier, sa baguette tournant autour de lui. « Allez vous vous décider à rentrer en classe ou désirez vous absolument vous entretuer avant ? » demanda t'il, d'un air amusé.
« Mais monsieur, c'est Malefoy qui m'a insulté. J'étais obligé de répondre ! » essaya Ron.
« La magie aveugle les sorciers de sa puissance. Comprenez vous ça monsieur Weasley ? »
Ron n'en croyait pas ses oreilles : le nouveau professeur connaissait son nom alors que c'était la première fois qu'ils se voyaient de si près.
Harry remarqua que le sorcier le regardait en disant sa phrase, comme si il s'adressait également à lui.
Ron balbutia quelque chose mais le professeur coupa court à la discussion et leurs dit d'entrer en cours. Ils s'exécutèrent et eurent une énorme surprise en entrant dans la salle : leur professeur se tenait derrière son bureau.
« Et bien, allez vous rester longtemps sur le pas de cette porte ou allez vous vous installer afin d'assouvir votre soif de connaissance ? » demanda le professeur.
Toute la classe se mit à rire devant l'air ahuri des quatre élèves, mais également amusé par la remarque de Monet. Les quatre élèves s'installèrent à leurs places mais réfléchissait à l'étrange phénomène auquel ils venaient d'assister. Comment leur professeur avait pu aller si vite du couloir à son bureau ?
« Bien, continuons le cours. Je demandais donc qu'était le bien et le mal ? »
Sortant de sa torpeur, Ron répondit aussitôt : « le mal, ce sont les Serpentard car ils veulent gouverner, et n'hésitent pas à répandre mort et destruction pour arriver à leurs fins ! »
« Pouvez vous me dire quel est l'intérêt, pour qui que ce soit, de gouverner dans le chaos ? » demanda Monet.
« Ca, il faut leur demander, mais la bêtise des Serpentards est grande vous savez ».
Tous les Serpentards se levèrent et insultèrent Ron, certains allant jusqu'à le menacer.
« Mais si les Serpentards avaient le pouvoir, ne voudriez vous pas le récupérer, puisque vous pensez que votre cause est juste ? »
« Bien sûr que si, c'est normal ». répondit Ron
« Iriez vous jusqu'à utiliser la force pour cela ? »
« Oui, et... ». Ron s'interrompit. Il avait compris où Monet voulait en venir et Ron s'en voulait d'être tomber dans son piège.
« Vous voyez, chacun a sa définition du bien et du mal. Depuis le début de la vie sur terre et jusqu'à la fin de celle-ci, plusieurs idéologies s'affrontent. Certaines ne s'affrontent que dans des écrits, essayant de faire changer des mentalités, d'autres sortent les armes, pensant que c'est le seul moyen pour arriver à imposer leurs idées. Personne ne peut avoir la prétention de dire qui a raison et qui a tort, on ne peut que soutenir et se battre pour nos propres idées. Et bien entendu, l'autre, c'est le mal. »
Les élèves ne parlaient pas, réfléchissant à ce que venait de dire leur professeur.
« Et pour cette raison, chacun a le droit de na pas penser comme moi. Certains peuvent essayer de me tuer pour me faire taire... Mais les autres peuvent essayer de me convaincre que j'ai tort, et cela sans armes. Personnellement, je préfère cette dernière solution. Pas vous ? »
Aucun des élèves de la classe n'osait ouvrir la bouche.
« Puisque personne ne me répond, vous me répondrez dans une rédaction, à rendre pour après-demain. »
« Quoi ? Déjà ?... » Toute la classe se mit à se plaindre de ce devoir à faire en si peu de temps mais Monet fit taire tous les élèves et passa à autre chose.
« Quel est le plus important pour un sorcier quand il en affronte un autre ?
Hermione leva la main : « sa baguette car sans elle, le sorcier ne peut pas lancer de sorts sur son adversaire ». Hermione se sentit fier de sa réponse mais elle déchanta bien vite.
« Faux Mademoiselle Granger ! La voix de la sagesse n'est pas forcément la voix de la raison à ce que je vois. ».
Hermione baissa la tête, vexée de la remarque du professeur.
« La baguette est elle obligatoire lors d'un duel ? demanda t'il à l'ensemble de la classe.
« Vous me ferez un exposé sur ce thème et vous devrez me le rendre lundi prochain. Vous devrez le faire à deux et pour vous apprendre à vous adapter à toute situation, c'est moi qui nommerait les groupes. »
En sortant de la classe, Ron était furieux. « Me mettre avec Crabbe pour faire cet exposé, vous vous rendez compte ? »
« Et moi, je suis avec Goyle, quel horreur !!! continua Harry.
« Il a fait exprès de mélanger les maisons pour nous apprendre la collaboration avec les autres » dit Hermione.
« En tout cas, tu n'as pas l'air d'être déçu Hermione... Travailler avec Drago ne t'insupportes pas trop à ce que je vois. Je croyais que tu le détestais ? se plaigna Ron .
« Je fais confiance au professeur : s'il dit que cela est bon pour nous, je le crois ! »
« Et ben couches avec pendant que tu y es ! S'il te dit de courir nue dans l'école, tu le feras ? » rugit Ron
« Sauf si tu es avec moi, imbécile !! » rugit Hermione plus fort que Ron. Et elle s'en alla en marmonnant des mots que Ron ne comprit pas.
Harry leva les yeux vers le plafond et ajouta : « je sens que l'année va être difficile entre vous deux. Vous devriez discuter une bonne fois pour toute. »
« Je n'ai rien à lui dire à cette truie »
« Mais oui, toute l'école y croit. Un conseil : n'attends pas trop car tu n'es pas seul sur la liste. »
« Mais quelle liste ? Tu deviens fou ou quoi ? »
« Laisses tomber. Nous n'avons pas cours jusqu'au déjeuner. On va dans le parc ? » damanda Harry.
«Non, je vais aller me reposer » grogna Ron. « A plus tard ».
Harry se retrouva seul dans le couloir, sans savoir quoi faire et fâché de la tournure que prenait les évènements entre ses deux amis. Finalement, il se décida pour sa première envie et se dirigea vers le parc. « Un peu d'air frais et de calme me fera le plus grand bien » pensa t'il. Il se retrouva vite sur l'immense pelouse et alors qu'il allait s'allonder sur le gazon, il vit, un peu plus loin, son professeur de défense contre les forces du mal allongé. Harry décida d'aller le voir. Il approcha de lui mais quelques mètres avant d'arriver à sa hauteur, il décida de rebrousser chemin, ne voulant pas faire « lèche-botte ».
« Venez monsieur Potter, n'hésitez pas » lui indiqua Monet.
« Vous pouvez lire dans mes pensées ? »
« Je le pourrai mais je ne me permettrai pas une telle chose. Chacun a droit à son jardin secret. J'essaye juste de me mettre à votre place et je me serais dit que d'aller voir un professeur dès le premier jour, ça peut faire lèche-botte ».
Harry fut impressionné par son professeur.
« Allez, venez. Je vous promet de ne pas vous donner de devoirs à faire. »
Harry s'assit à côté de Monet et le silence s'installa entre les deux personnages.
Harry le rompit au bout de quelques secondes : « qu'est ce qu c'est l'ordre du zodiaque ? »
« Je vois que les nouvelles circulent vite ici... L'ordre du zodiaque est un comité de 12 sorciers. Chaque sorcier a en charge une zone géographique et représente un signe du zodiaque : le mien est le lion. Je m'occupe d'une partie de l'Europe, dont l'Angleterre. En fait, nous n'avons pas de missions précises : chaque sorcier choisit ses missions, selon ses envies ou l'aide qu'on lui demande. »
« Est il vrai que vous êtes plus puissant que Voldemort et Dumbledore réunit ? »
« Je vous le dirai quand je les affronterai » dit Monet en rigolant.
« Que faîtes vous à Poudlard professeur ? »
« Le directeur Dumbledore m'a demandé de venir enseigner la défense contre les forces du mal cette année et j'ai accepté. J'ai toujours voulu enseigner, c'est comme un rêve pour moi. Aujourd'hui, je peux le réaliser. »
« Dîtes moi la vérité professeur. ». Harry sentait que son professeur lui cachait des choses, et il n'appréciait pas qu'on se foute de lui.
« Je suis impressionné Mr Potter. Savez vous lire dans mes pensées ? »
Harry comprit comment son professeur avait su ce qu'il pensait tout à l'heure.
« Vous voyez Potter, finalement, peu de choses sont vraiment surprenantes. Et on apprend vite... Oui, je vous ment. Votre directeur m'a demandé de venir l'aider à protéger l'école contre Voldemort. Votre directeur fait la navette entre ici et le ministère, et il ne peut donc assurer une garde permanente. Je dois donc l'aider dans cette tâche. Et pour l'instant, ça marche puisque Voldemort reste caché et n'attaque personne. »
« Si, il a attaqué » répondit Harry d'un air grave
« Je parlais de Poudlard Mr Potter, pas de votre maison. »
Ce fut un coup de massue pour Harry. Monet était au courant de l'attaque qu'il avait subi alors qu'il n'en avait même pas parlé à Dumbledore. « Comment le savez vous ? Qui vous l'a dit ? »
« Calmez vous Mr Potter. Disons que ma mission n'a pas commencé à Poudlard, mais un peu avant. »
Le professeur Monet se leva et salua Harry. Harry resta plongé un court moment dans ses pensées puis comprit que c'était Monet qui avait vaincu Voldemort ce soir là.
« Donc c'est vrai que vous êtes plus fort que Voldemort ? conclua Harry.
« Je vous le dirai quand je l'affronterai lui, et pas l'un de ses lieutenant. »
Et il s'éloigna.
Harry resta sans bouger pendant un instant, ses pensées n'arrêtaient pas de se bousculer dans sa tête. Puis, d'un bond il se leva et couru vers l'école : « il faut que je raconte ça à Ron et Hermione ».
Et il se dirigea vers la tour des Gryffondor...
Chapitre 3 : Le nouveau professeur
A la vue de Poudlard, Harry se sentit pris d'un sentiment intense de joie. Ils arrivèrent dans le parc de Poudlard et il sentit l'odeur particulière de l'immense pelouse qui fait le tour du parc. Harry admira le château et son parc et en regardant les sommets des tours, il vit que le ciel était extrêmement étoilé. Alors, il sentit un sentiment de sécurité, le même qu'il avait ressenti tout l'été chez les Dursley. Pourtant, nombre de fois il avait , les années précédentes, regardé les étoiles dans le parc de Poudlard mais n'avait jamais ressenti cela. Ca ne pouvait pas être une coïncidence, les étoiles mettaient en sécurité Harry, et il voulait savoir pourquoi. Il arrêta Hermione et Ron et leur dit qu'il ressentait ce même sentiment de sécurité qu'il ressentait chez les Dursley. Harry leur avait écrit une lettre durant l'été pour leur en parler et ils savaient donc de quoi il parlait.
« Peut être que les étoiles ont un effet sur toi. » dit Hermione. « Par exemple, la lune, quand elle est pleine, agit sur les loups garous, ou encore agit sur les marées ».
« D'accord, mais pourquoi seulement maintenant et pas les années précédentes ? » demanda Harry.
« Nous ferons des recherches à la bibliothèque si vous voulez, mais par pitié, je meurs de faim. Allons manger, je vous en supplie... » pria Ron.
« Tu ne changeras jamais mon pauvre Ron. » gronda Hermione, tandis qu'ils recommençaient à marcher vers le château. Ils pénétrèrent à l'intérieur et rejoignirent la grande salle où tous les autres élèves étaient déjà rassemblés, hormis les premières années.
Ils s'assirent à leurs places habituelles et à peine quelques secondes plus tard, les nouveaux élèves firent leur entrée. Après que le choixpeau eut chanté puis réparti les élèves dans leurs maisons respectives, Dumbledore eut la plus belle des paroles pour Ron : « bon appétit » et de succulents plats firent leur apparition sur les tables et après un « wahoo » général, les élèves se jetèrent sur les plats.
Après plusieurs minutes, Ginny prit la parole : « Regardez à la table des professeurs, il y a un nouveau. » Toutes les têtes aux alentours se tournèrent et tous remarquèrent le nouveau professeur. Avant que quiconque ai pu faire le moindre commentaire, ils entendirent un bruit de vaisselle plus bruyant que les autres : c'était Neville qui avait lâché ses couverts et ceux-ci étaient tombés sur son assiette. Neuville avait un air horrifié, mais il avait également l'air impressionné.
« Qu'est ce qu'il y a Neville ? » demanda Ron.
« Le nouveau professeur, c'est un sorcier du zodiaque. » répondit Neville.
« Neville, ce n'est qu'une légende » lui répondit Ginny.
« Non, ce n'est pas une légende. Ma grand-mère m'a très souvent parlé d'eux. »
« Et comment tu sais que c'en est un ? » demanda Ginny.
« Il a un uniforme qui a une couleur d'or et de plus, il a un écusson représentant cet ordre » répondit il. Ils regardèrent tous le sorcier et remarquèrent un petit écusson, au niveau de son torse, sur le côté gauche. Cet écusson représentait un cercle d'étoiles, mais le sorcier était trop loin pour pouvoir les compter.
« Ma grand-mère me racontait souvent que si j'étais attentif en classe et que si je travaillais plus que les autres, je deviendrai certainement un sorcier du zodiaque, qui était la reconnaissance d'un pouvoir inimaginable et d'une extrême sagesse. Elle me racontait que lorsqu'un sorcier était choisi, il promettait de servir le bien. Mais que je devrais également arrêter de voir mes amis et ma famille car cet ordre est très fermé et très secret et que pour ne pas mettre les sorciers qui le compose en danger, il fallait agir en secret, dans l'ombre. C'est pour cela que je ne comprend pas ce qu'il fait ici, dans une école parmi des centaines d'élèves, où la discrétion est parfaitement impossible. »
Tout le monde chez les Gryffondor avait écouter attentivement Neville. Une fois son récit finit, un chahut incroyable naissa car tout le monde posa des questions à tout le monde. Mais la question qui ressortait de la bouche de tout le monde était « pourquoi est il à Poudlard » ?
« Regardez ! » dit Hermione en montrant le nouveau professeur. Tout le monde le regarda et presque en même temps ils remarquèrent quelque chose de surprenant : sa baguette volait lentement tout autour de lui, comme si elle était autonome. Quelquefois, elle s'arrêtait, puis elle reprenait son vol. Harry regardait le visage du professeur et se rendit compte que son visage ne dégageait presque aucune expression. Et d'un coup, le professeur leva la tête de son assiette et son regard alla directement à la table des Gryffondor. Plusieurs d'entre eux sursautèrent et regardèrent ailleurs, ne voulant pas croiser son regard. Et au bout de quelques secondes, comme si il savait qu'il était le sujet de conversation, il souria et inclina légèrement la tête vers le bas, comme on le fait devant un roi. Et il recommença à manger, son visage redevenant sans expressions particulières.
« Il savait qu'on parlait de lui » s'étonna Ron. Et le chahut infernal reprit de plus bel, chacun posant plusieurs questions à tout le monde.
Une fois que les élèves furent tous rassasiés, Dumbledore prit la parole : « Mes chers enfants. Une nouvelle année commence à Poudlard. Pour commencer, je vous rappellerais qu'il est formellement interdit à tous les élèves de s'aventurer dans la forêt interdite. Comme vous le savez, l'avenir risque d'être sombre quelque temps. J'aimerais que ces problèmes ne franchissent pas les murs de l'école et que les élèves ne s'affrontent pas en pensant défendre une cause, quelque soit cette cause !!! » En disant cela, Dumbledore avait particulièrement regardé les tables de Gryffondor et de Serpentard. « Ensuite, je voudrais vous présenter votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal, Le professeur Monet. » Les élèves applaudirent poliment.
« J'espère que vous saurez être aussi assidu avec votre nouveau professeur qu'avec ceux que vous connaissez déjà. Le professeur Monet a généreusement accepté ma proposition de venir faire partager son expérience et sa formation qui est différente de la sorcellerie anglaise. Je vous souhaite une heureuse et joyeuse année parmi nous, professeur. »
Et le professeur Monet acquiesça d'un signe de la tête, le même que celui qu'il avait fait aux Gryffondor.
« Je pense qu'il est maintenant l'heure de rejoindre vos dortoirs » reprit Dumbledore en s'adressant aux élèves. « Bonne nuit à toutes et à tous » conclut il.
Les préfets appelèrent les première année et les invitaient à les suivre. Harry allait se lever quand il remarqua Ginny se lever de table. En la regardant, il eut une sensation bizarre dans le bas du ventre, comme une montée d'adrénaline, mais isolée dans le bas ventre. Il est vrai que Ginny avait énormément changé en un été elle aussi, mais elle dégageait quelque chose qui impressionnait Harry. Elle avait à peu près la même poitrine qu'Hermione, mais c'était ses fesses et ses jambes qui déroutait Harry : tout était parfait chez elle. Quant à son visage, il s'était affiné.
Ce fut Ron qui le sortit de sa torpeur : « qu'est ce qu'elle a ? elle a parlé avec un Serpentard ? Dis le moi, dans ce cas, je réglerai ça très vite ».
« Non Ron, j'avais la tête ailleurs. Je rêvais. » Mais il rêvait de sa sœur... Harry avait honte de ses pensées, et surtout du fait que c'était sur la sœur de Ron, son meilleur ami !!
En arrivant dans leur salle commune, les élèves trouvèrent leurs emplois du temps. Ils l'analysèrent et Ron et Harry se plaignèrent car ils avaient Rogue 4 jours sur 5. « Comme par hasard, c'est le professeur qui nous déteste le plus qu'on a le plus souvent » se plaignit Ron, dont la plainte était partagée par Harry.
« C'est normal, c'est l'une des épreuves les plus importantes pour les aspics » répondit Hermione. « Nous avons également trois fois par semaine le professeur Monet. Il faut espérer qu'il soit vraiment un bon professeur car avec tout le retard que nous avons accumulé, il y aura du boulot ».
Ils continuèrent de débattre de leur emploi du temps presque une heure, Hermione et Ron s'engueulant souvent, Hermione pensant que les cours n'étaient pas suffisants tandis que Ron, lui, se plaignait du contraire. Cela amusait beaucoup Harry, qui était très heureux de retrouver cette lutte entre ces deux amis qui lui avait tant manqué. Mais Hermione coupa court l'euphorie en posant une question à Harry : « Tu repenses souvent à Cédric ? »
La question laissa pantois Ron et Harry, complètement étonné qu'Hermione pose à ce moment une telle question. Harry repensait à cette fameuse journée chaque jour depuis que c'était arrivé mais n'en parlait jamais.
« Ca m'arrive » répondit Harry. Ron fit de gros yeux à Hermione pour lui faire comprendre qu'elle ne devait pas en parler mais elle continua malgré tout : « Tu devrais peut être en parler, avec nous ou avec d'autres personnes. Tu sais, tu ne dois pas garder cela pour toi, en parler t'aidera à faire ton deuil. »
« Je n'ai pas envie d'en parler. Ce qui est arrivé est du passé. La seule chose que je peux dire, c'est que j'aurai la peau de Voldemort, et qu'avant de le tuer, je le ferai souffrir, en mémoire de Cédric et de mes parents. »
« Ne penses pas à de telles choses Harry. Tu réagis comme Voldemort, la haine prend le pas sur toi. Si tu penses ainsi, il a gagné. » implora Hermione.
« Comment tu réagirais toi si le même personne tuait tes parents ainsi que tes amis ? Tu ne voudrais pas sa mort ? Moi je le comprend et s'il faut l'aider, je l'aiderai car c'est mon ami. Mais peut être que toi, Hermione, tu as changé tes prérogatives... » menaçait Ron
« Jamais, jamais je n'abandonnerai Harry. Ne redis pas une telle chose où je pourrais m'énerver. »
« STOP !!! » cria Harry. « ce n'est pas la peine de vous taper dessus. Ce sont mes histoires et jamais je ne vous demanderai de vous sacrifier pour mener à bien mes projets. Je vais suivre attentivement les cours de défense contre les forces du mal pour devenir le plus grand des Aurors, et ainsi pouvoir m'occuper de Voldemort. Maintenant, allons nous coucher, nous avons cours avec Monet très tôt demain et j'ai hâte de savoir ce qu'il va nous apprendre. »
Ni Hermione ni Ron n'osèrent contredire Harry et ils partirent se coucher.
Harry s'allongea sur son lit et repensa à cette discussion. En pensant à Cédric, une nervosité s'empara de lui et il se mit à pleurer : Combien de personnes chères à Harry allaient encore disparaître à cause de Voldemort ? Il fallait que cela cesse ! « Ca prendra le temps qu'il faudra, mais je jure que je deviendrai le plus grand des sorciers et que je m'occuperai de ce démon, une fois pour toute » pensa Harry.
Et il finit par s'endormir, éreinté par cette journée riche en émotions.
« Debout Harry, on est en retard. Il nous reste trois minutes pour arriver au cours de Monet. Vite ! ».
Harry se réveilla en sursaut et ne comprit pas tout de suite les paroles de Ron. Mais quand il vit Ron et Neville s'habiller à toute allure, il comprit qu'il avait intérêt à se presser, et qu'il n'aurait même pas le temps de manger ce matin. Il enfila sa robe de sorcier et suivit ses deux camarades à travers les couloirs de l'école. Enfin, ils arrivèrent devant la salle de cours et alors qu'ils allaient entrer dans la classe, ils virent arriver un couple des plus inattendus : Hermione et Drago. Ils arrivaient en courant et ralentirent en voyant Ron, Harry et Neville.
« Et bien je vois que je ne serai pas le seul à perdre des points ce matin » lança Drago, sur un air de victoire. « La sanction sera 4 fois plus forte que pour moi. L'année commence bien pour les Serpentard » conclu t'il.
« Parles à mes fesses Malefoy, t'auras peut être du succès » enragea Ron.
« Il faudrait pour ça qu'elle soit propre Weasley » répondit Drago. « Mais ta famille n'a peut être pas les moyens de te payer du savon, poil de carotte ».
Ron devint rouge et l'affrontement devenait inévitable. Ron leva sa baguette et commença à prononcer un sort de ficelage quand Hermione intervint pour s'interposer : « Vous n'allez pas déjà commencer vous deux !!! »
« C'est ce ... » commença Drago mais Hermione l'empêcha de continuer en lui faisant de gros yeux. Et aussi incroyable que cela pouvait paraître, il ne dit rien, au grand étonnement de Harry et de Ron.
« La voix de la sagesse est bien souvent féminine » dit une voix venant de derrière. Ils se retournèrent et virent le professeur Monet qui se tenait contre un pilier, sa baguette tournant autour de lui. « Allez vous vous décider à rentrer en classe ou désirez vous absolument vous entretuer avant ? » demanda t'il, d'un air amusé.
« Mais monsieur, c'est Malefoy qui m'a insulté. J'étais obligé de répondre ! » essaya Ron.
« La magie aveugle les sorciers de sa puissance. Comprenez vous ça monsieur Weasley ? »
Ron n'en croyait pas ses oreilles : le nouveau professeur connaissait son nom alors que c'était la première fois qu'ils se voyaient de si près.
Harry remarqua que le sorcier le regardait en disant sa phrase, comme si il s'adressait également à lui.
Ron balbutia quelque chose mais le professeur coupa court à la discussion et leurs dit d'entrer en cours. Ils s'exécutèrent et eurent une énorme surprise en entrant dans la salle : leur professeur se tenait derrière son bureau.
« Et bien, allez vous rester longtemps sur le pas de cette porte ou allez vous vous installer afin d'assouvir votre soif de connaissance ? » demanda le professeur.
Toute la classe se mit à rire devant l'air ahuri des quatre élèves, mais également amusé par la remarque de Monet. Les quatre élèves s'installèrent à leurs places mais réfléchissait à l'étrange phénomène auquel ils venaient d'assister. Comment leur professeur avait pu aller si vite du couloir à son bureau ?
« Bien, continuons le cours. Je demandais donc qu'était le bien et le mal ? »
Sortant de sa torpeur, Ron répondit aussitôt : « le mal, ce sont les Serpentard car ils veulent gouverner, et n'hésitent pas à répandre mort et destruction pour arriver à leurs fins ! »
« Pouvez vous me dire quel est l'intérêt, pour qui que ce soit, de gouverner dans le chaos ? » demanda Monet.
« Ca, il faut leur demander, mais la bêtise des Serpentards est grande vous savez ».
Tous les Serpentards se levèrent et insultèrent Ron, certains allant jusqu'à le menacer.
« Mais si les Serpentards avaient le pouvoir, ne voudriez vous pas le récupérer, puisque vous pensez que votre cause est juste ? »
« Bien sûr que si, c'est normal ». répondit Ron
« Iriez vous jusqu'à utiliser la force pour cela ? »
« Oui, et... ». Ron s'interrompit. Il avait compris où Monet voulait en venir et Ron s'en voulait d'être tomber dans son piège.
« Vous voyez, chacun a sa définition du bien et du mal. Depuis le début de la vie sur terre et jusqu'à la fin de celle-ci, plusieurs idéologies s'affrontent. Certaines ne s'affrontent que dans des écrits, essayant de faire changer des mentalités, d'autres sortent les armes, pensant que c'est le seul moyen pour arriver à imposer leurs idées. Personne ne peut avoir la prétention de dire qui a raison et qui a tort, on ne peut que soutenir et se battre pour nos propres idées. Et bien entendu, l'autre, c'est le mal. »
Les élèves ne parlaient pas, réfléchissant à ce que venait de dire leur professeur.
« Et pour cette raison, chacun a le droit de na pas penser comme moi. Certains peuvent essayer de me tuer pour me faire taire... Mais les autres peuvent essayer de me convaincre que j'ai tort, et cela sans armes. Personnellement, je préfère cette dernière solution. Pas vous ? »
Aucun des élèves de la classe n'osait ouvrir la bouche.
« Puisque personne ne me répond, vous me répondrez dans une rédaction, à rendre pour après-demain. »
« Quoi ? Déjà ?... » Toute la classe se mit à se plaindre de ce devoir à faire en si peu de temps mais Monet fit taire tous les élèves et passa à autre chose.
« Quel est le plus important pour un sorcier quand il en affronte un autre ?
Hermione leva la main : « sa baguette car sans elle, le sorcier ne peut pas lancer de sorts sur son adversaire ». Hermione se sentit fier de sa réponse mais elle déchanta bien vite.
« Faux Mademoiselle Granger ! La voix de la sagesse n'est pas forcément la voix de la raison à ce que je vois. ».
Hermione baissa la tête, vexée de la remarque du professeur.
« La baguette est elle obligatoire lors d'un duel ? demanda t'il à l'ensemble de la classe.
« Vous me ferez un exposé sur ce thème et vous devrez me le rendre lundi prochain. Vous devrez le faire à deux et pour vous apprendre à vous adapter à toute situation, c'est moi qui nommerait les groupes. »
En sortant de la classe, Ron était furieux. « Me mettre avec Crabbe pour faire cet exposé, vous vous rendez compte ? »
« Et moi, je suis avec Goyle, quel horreur !!! continua Harry.
« Il a fait exprès de mélanger les maisons pour nous apprendre la collaboration avec les autres » dit Hermione.
« En tout cas, tu n'as pas l'air d'être déçu Hermione... Travailler avec Drago ne t'insupportes pas trop à ce que je vois. Je croyais que tu le détestais ? se plaigna Ron .
« Je fais confiance au professeur : s'il dit que cela est bon pour nous, je le crois ! »
« Et ben couches avec pendant que tu y es ! S'il te dit de courir nue dans l'école, tu le feras ? » rugit Ron
« Sauf si tu es avec moi, imbécile !! » rugit Hermione plus fort que Ron. Et elle s'en alla en marmonnant des mots que Ron ne comprit pas.
Harry leva les yeux vers le plafond et ajouta : « je sens que l'année va être difficile entre vous deux. Vous devriez discuter une bonne fois pour toute. »
« Je n'ai rien à lui dire à cette truie »
« Mais oui, toute l'école y croit. Un conseil : n'attends pas trop car tu n'es pas seul sur la liste. »
« Mais quelle liste ? Tu deviens fou ou quoi ? »
« Laisses tomber. Nous n'avons pas cours jusqu'au déjeuner. On va dans le parc ? » damanda Harry.
«Non, je vais aller me reposer » grogna Ron. « A plus tard ».
Harry se retrouva seul dans le couloir, sans savoir quoi faire et fâché de la tournure que prenait les évènements entre ses deux amis. Finalement, il se décida pour sa première envie et se dirigea vers le parc. « Un peu d'air frais et de calme me fera le plus grand bien » pensa t'il. Il se retrouva vite sur l'immense pelouse et alors qu'il allait s'allonder sur le gazon, il vit, un peu plus loin, son professeur de défense contre les forces du mal allongé. Harry décida d'aller le voir. Il approcha de lui mais quelques mètres avant d'arriver à sa hauteur, il décida de rebrousser chemin, ne voulant pas faire « lèche-botte ».
« Venez monsieur Potter, n'hésitez pas » lui indiqua Monet.
« Vous pouvez lire dans mes pensées ? »
« Je le pourrai mais je ne me permettrai pas une telle chose. Chacun a droit à son jardin secret. J'essaye juste de me mettre à votre place et je me serais dit que d'aller voir un professeur dès le premier jour, ça peut faire lèche-botte ».
Harry fut impressionné par son professeur.
« Allez, venez. Je vous promet de ne pas vous donner de devoirs à faire. »
Harry s'assit à côté de Monet et le silence s'installa entre les deux personnages.
Harry le rompit au bout de quelques secondes : « qu'est ce qu c'est l'ordre du zodiaque ? »
« Je vois que les nouvelles circulent vite ici... L'ordre du zodiaque est un comité de 12 sorciers. Chaque sorcier a en charge une zone géographique et représente un signe du zodiaque : le mien est le lion. Je m'occupe d'une partie de l'Europe, dont l'Angleterre. En fait, nous n'avons pas de missions précises : chaque sorcier choisit ses missions, selon ses envies ou l'aide qu'on lui demande. »
« Est il vrai que vous êtes plus puissant que Voldemort et Dumbledore réunit ? »
« Je vous le dirai quand je les affronterai » dit Monet en rigolant.
« Que faîtes vous à Poudlard professeur ? »
« Le directeur Dumbledore m'a demandé de venir enseigner la défense contre les forces du mal cette année et j'ai accepté. J'ai toujours voulu enseigner, c'est comme un rêve pour moi. Aujourd'hui, je peux le réaliser. »
« Dîtes moi la vérité professeur. ». Harry sentait que son professeur lui cachait des choses, et il n'appréciait pas qu'on se foute de lui.
« Je suis impressionné Mr Potter. Savez vous lire dans mes pensées ? »
Harry comprit comment son professeur avait su ce qu'il pensait tout à l'heure.
« Vous voyez Potter, finalement, peu de choses sont vraiment surprenantes. Et on apprend vite... Oui, je vous ment. Votre directeur m'a demandé de venir l'aider à protéger l'école contre Voldemort. Votre directeur fait la navette entre ici et le ministère, et il ne peut donc assurer une garde permanente. Je dois donc l'aider dans cette tâche. Et pour l'instant, ça marche puisque Voldemort reste caché et n'attaque personne. »
« Si, il a attaqué » répondit Harry d'un air grave
« Je parlais de Poudlard Mr Potter, pas de votre maison. »
Ce fut un coup de massue pour Harry. Monet était au courant de l'attaque qu'il avait subi alors qu'il n'en avait même pas parlé à Dumbledore. « Comment le savez vous ? Qui vous l'a dit ? »
« Calmez vous Mr Potter. Disons que ma mission n'a pas commencé à Poudlard, mais un peu avant. »
Le professeur Monet se leva et salua Harry. Harry resta plongé un court moment dans ses pensées puis comprit que c'était Monet qui avait vaincu Voldemort ce soir là.
« Donc c'est vrai que vous êtes plus fort que Voldemort ? conclua Harry.
« Je vous le dirai quand je l'affronterai lui, et pas l'un de ses lieutenant. »
Et il s'éloigna.
Harry resta sans bouger pendant un instant, ses pensées n'arrêtaient pas de se bousculer dans sa tête. Puis, d'un bond il se leva et couru vers l'école : « il faut que je raconte ça à Ron et Hermione ».
Et il se dirigea vers la tour des Gryffondor...
