Emy : Merci beaucoup et j'espère que la suite te plaira

Chapitre 5 : Amour toujours

Harry n'arrivait pas à s'endormir. Il ne faisait que repenser à tout ce qui venait de se passer : ses sentiments envers Ginny, les disputes incessantes entre ses deux amis, le duel qui l'avait opposé à Malefoy... Mais la plus grande de ses questions était de savoir ce que Malefoy faisait avec Hermione quand il les a vu. Hermione avait toujours détesté Malefoy, surtout depuis qu'il l'avait insulté de sang de bourbe. Pourtant, Harry venait de s'apercevoir que depuis le retour à Poudlard, Hermione avait toujours défendu Drago. Et que presque toutes les disputes entre Ron et Hermione venaient de là. De plus, Drago l'avait défendue lors du combat et il avait été insolent avec Dumbledore parce qu'il s'inquiétait de l'état d'Hermione. Etait il amoureux d'elle ? Non, ce n'est pas possible. Déjà, il faudrait qu'Hermione soit amoureuse de lui et cela était impossible ! Quoique... Et puis Malefoy ne s'enticherait jamais d'une sang de bourbe. Et sa famille, encore moins. Harry savait que la clé était là : un secret était partagé entre Hermione et Drago. Et il fallait qu'il le trouve. Mais qu'il le trouve seul car cela pourrait faire du mal à Ron. Harry regarda son ami dans la pénombre en train de dormir d'un sommeil agité. Le pauvre avait quand même été transformé en cochon. Par Malefoy en plus... Son ego allait en prendre un sacré coup, c'est sûr.

En se réveillant, Harry ne trouva pas Ron dans son lit. Harry alla se laver puis s'habilla pour aller prendre son petit déjeuner. Il descendit à la grande salle et arrivé à sa table, il ne voyait ni Hermione ni Ron. Pris d'un mauvais pressentiment, il tourna la tête vers la table des Serpentards et vu avec un grand ouf de soulagement que Malefoy était à sa table en pleine discussion avec ses amis. Harry avait redouté que Ron ait voulu prendre sa vengeance envers Malefoy et était soulagé de trouver son pire ennemi ici.

Harry s'assit à sa place habituelle et commença à manger quand plusieurs personnes de sa table vint le voir pour lui demander si il s'était vraiment battu avec Drago jusqu'au « Avada Kedavra ». Harry répondit que c'était vrai et toute la table se mit à regarder Harry d'un air mi-effrayé mi- impressionné. Harry, saoulé par ces personnes et leurs questions allait quitter la table quand Ginny fit son entrée dans la grande salle. En le voyant, Ginny le rejoignit à la table et s'assit en face de lui.

« Salut. Ca va ? » demanda t'il

« C'est plutot à moi de te poser la question. Mais sinon oui, ça va. Mais je me suis fais beaucoup de soucis pour toi cette nuit. Tu aurais pu venir me voir cette nuit pour me donner de tes nouvelles. »

« J'aurais adoré venir te voir mais le dortoir des filles est fermé aux garçons par le sort magique. »

« Non, je l'ai laissé inactif pour toi. Mais c'est vrai que je te l'avais pas dit. »

« Dis moi, tu as vu Ron ce matin ? Il n'était pas dans son lit quand je me suis réveillé. »

« Oui, je l'ai vu par ma fenêtre en train de se balader dans le parc avec Hermione. Lui aussi je vais l'engueuler, il n'est pas venu me demander de mes nouvelles ou me donner des siennes. Ah, vous deux, si je vous aim... Bref, vous êtes pareil. »

Harry rougit devant la gaffe de Ginny et cela lui redonna du baume au cœur.

« Enfin, ils ont décidé de se parler ces deux là. Y en a marre de leurs disputes incessantes. » déclara Harry

Un silence de quelques secondes s'installa entre les deux Gryffondors puis Ginny parla :

« Il y a quelque chose entre Hermione et Drago ? Parce que je les ai vus plusieurs fois ensemble depuis la rentrée et chaque fois ils essayaient de se cacher. »

« J'y ai pensé cette nuit moi aussi. Mais ce n'est pas possible : ils se détestent et pour Malefoy, elle n'a pas le sang pur. Et sa famille ne laisserait jamais une telle chose arriver. »

« Tu es si mignon Harry... S'ils éprouvent des choses l'un pour l'autre, ils se ficheront de leurs familles. Ces choses là, on ne les contrôle pas. »

Harry restait perplexe. Alors, il se décida : il se leva et se dirigea droit vers la table des Serpentards. En arrivant au niveau de Malefoy, tous les élèves s'éloignèrent de peur que le combat reprenne et même les professeurs, de leur table, prirent leur baguette pour les séparer, au cas où. Il n'y avait que Dumbledore et Monet qui ne firent pas un geste mais qui regardaient quand même, tout en continuant de manger.

« Viens avec moi Malefoy, j'ai deux mots à te dire. »

« Je t'ai déjà dit Potter que les garçons ne m'intéressaient pas. Va en harceler un autre »

« T'es trop beau Malefoy, tu sais que je ne peux pas résister, alors tu lèves ton beau cul et tu viens avec moi s'il te plait. »

« Le succès est de plus en plus lourd à porter. » se lamenta faussement Malefoy

Et il se leva et suivit Harry. Ils allèrent jusque dans une salle de classe encore vide et Harry ferma la porte. Drago continuait de manger ses tartines qu'il avait pris avec lui comme si Harry n'était pas là.

« Dis moi ce qu'il y a entre Hermione et toi ! »

Malefoy s'arrêta net de manger. Il avala sa bouchée et alla jeter le reste dans la poubelle puis revint vers Harry.

« Il y a ce qu'il doit y avoir. Et si ça te plait pas, c'est pareil. Mais dis moi, je croyais que c'était la sœur de poil de carotte qui t'intéressait. C'est déjà fini ? C'est que t'as pas assuré Potter... » dis Drago en faisant un petit clin d'œil.

« En tout cas, je te préviens Malefoy : elle est mon amie. Et si à cause de toi, ça venait à changer, il pourrait t'arriver malheur. »

« Primo : ne me menaces pas ! Deuzio : Granger fait ce qu'elle veut. Et enfin, mèles toi des fesses de ta copine, ça te décoincera. Sur ce, à bientôt Potter, on sera amené à se parler très prochainement, crois moi. »

Et Drago sortit de la salle de cours avait ce sourire en coin que Harry détestait plus que tout.

Harry s'assit sur une chaise et resta ainsi de longues minutes. Harry n'avait rien appris de cette discussion si ce n'était que Malefoy était toujours aussi con. Harry commençait à vraiment s'inquiéter pour Hermione. Faire des affaires, quelles quelles soient, avec Malefoy, n'a jamais rien apporté de bien à personne, au contraire.

Harry remonta prendre dans sa chambre les affaires de cours dont il avait besoin et descendit en cours de potion avec son professeur préféré : Rogue. En entrant dans la salle, il vit Ron seul à une table et alla se mettre à côté de lui.

« Ca va ? »

« Mouais. Je t'expliquerai plus tard. Si on parle et que Rogue nous voit, on est mal. »

Harry confirma et au même moment, Rogue fit une entrée fracassante dans la classe. Il alla jusque son bureau et se désola :

« Je vois que hormis quelques exceptions (il regarda Malefoy), je retrouve toutes les nullités des précédentes années (il regarda Harry). Si la sélection existait dans cette école, on pourrait élever le niveau. Enfin... Ouvrez vos cahiers et notez... » .

Harry notait un cours d'un ennui absolu mais au moins Rogue ne venait pas lui dire combien il était nul comme à chaque fois que les élèves préparent une potion.

A la fin du cours, Crabbe et Goyle vinrent voir Ron et Harry pour le dossier qu'ils devaient faire pour le professeur Monet.

« Eh, les nains, faut qu'on se mette d'accord pour le dossier de Monet. Alors vous le faites et nous, on vous regarde. Sinon, on peut vous taper dessus si vous préférez. » et ils se mirent à rire grassement.

« Qu'est ce qu'il y a Goyle ? Tu cherches des amis ? Un conseil : tu en trouveras peut être quand tu auras enlever ce clavier de ton visage » répondit Ron. Il était vrai que Goyle avait beaucoup de boutons sur le visage.

Goyle allait foncer droit sur Ron quand Rogue passa près de lui, ce qui le fit changer d'avis.

« Ok les monstres. De toute façon, si vous le faites avec nous, ce sera illisible. » lança Ron.

Crabbe et Goyle avaient l'air ravis et s'en allèrent.

« T'es fou ? Y a pas de raisons qu'on le fasse tout seul » déclara Harry.

« Réfléchis : tu as envie de passer plusieurs heures avec les deux dinosaures à débattre d'un sujet alors qu'ils ne font même pas la différence entre un cookie et un biscuit sec ?! » demanda Ron.

« T'as raison : se taper une mauvaise note à cause d'eux ne me tente pas. » conclua Harry, avant de continuer sur un autre sujet :

« Alors, il paraît que tu as discuté avec Hermione dans le parc ce matin ? C'est Ginny qui me l'a dit. »

« Je me suis levé tôt ce matin et je suis descendu dans la salle commune, et Hermione y était également. Alors, on en a profité pour mettre les choses au point. »

« Ce qui veut dire ? »

« Que Hermione est folle amoureuse de Malefoy. » dit Ron avec de la tristesse dans la voix.

« Elle est quoi ? » s'écria Harry.

« Amoureuse. »

« Comment ça ? depuis quand ? et... »

« Cet été, Hermione est parti en Espagne rejoindre de la famille et elle a rencontré Malefoy. Elle m'a dit qu'au début, ils avaient failli en venir aux mains mais que petit à petit, en se connaissant mieux, des sentiments entre eux étaient apparus. Ils sont sortis ensemble, en cachette bien sûr, car si la famille de Malefoy l'apprenait, ça irait plus que mal pour lui. ».

Ron s'arrêta quelques secondes car il avait du mal à continuer, puis reprit :

« Elle m'a dit qu'on serait toujours ses meilleurs amis quoiqu'il puisse se passer mais que nous devions comprendre que Malefoy faisait partie de sa vie, pour le moment en tout cas. Et que si nous pouvions faire des efforts pour l'intégrer, elle en serait très heureuse. »

Harry n'arrivait pas à croire ce qu'il entendait. Il fallait qu'il se lie d'amitié avec son pire ennemi, ou en tout cas qu'il fasse semblant ! Comment Hermione pouvait elle demander une telle chose ?

« Elle m'a dit qu'elle avait demandé la même chose à Malefoy et qu'il avait dit que si on faisait des efforts, il en ferait lui aussi. Ah, et elle m'a dit autre chose : Vanessa Fortie, la copine de ma sœur, elle m'aime bien, si tu vois ce que je veux dire... »

« Elle est mignonne, tu aurais pu tomber sur pire qu'elle »

« Oui, je sais. Cette nouvelle me fait plaisir mais il faut juste que le choc que je viens d'apprendre passe. Merde, on est en retard pour le cours de botanique. Dépêche toi Harry ou on va avoir des ennuis. »

Les deux compères se mirent à courir jusqu'à l'extérieur du château et ils arrivèrent en vue de la serre de madame Chourave. A ce moment, Harry et Ron croisèrent un groupe d'élève et reconnurent la classe de Ginny et de Vanessa. Harry vit Ginny et elle s'arrêta à son niveau tandis que Ron avait continué d'avancer en direction de la serre :

« T'as cours de quoi ? » demanda Harry

« Soin aux créatures magiques avec Hagrid » répondit Ginny. « Et toi ? »

« Botanique avec Chourave. L'ennui total. » se désola Harry

« Tu crois que moi ça m'enchante ? J'adore Hagrid mais son cours est un peu chiant quand même. »

Alors, ils se regardèrent un instant et Harry, sans réfléchir, prit la main de Ginny et ils se mirent à courir vers des buissons situés en contrebas. Quand ils arrivèrent dans les buissons et qu'ils s'y cachèrent, ils furent pris d'un fou rire qui dura plusieurs secondes.

« Comment on justifiera nos absences ? On va avoir de gros problèmes... »

« Tu es libre d'y retourner si tu veux » dit Harry à contre coeur

« Non, je préfère être ici. » répondit Ginny

« Viens avec moi, on va rejoindre le bord du lac »

« Mais on nous verra de l'école ?! »

« Non, il y a un petit renfoncement un peu plus loin, on ne peut pas nous voir »

Harry ouvrait le chemin pour Ginny parmi les branchages et autres pièges de la nature puis ils arrivèrent à l'endroit prévu.

« Qu'est ce que c'est joli » s'exclama Ginny. « C'est ici que tu emmènes tes conquêtes ? »

« Non, c'est un endroit que j'avais remarqué en première année quand on avait pris les barques. »

Harry s'assit par terre. Il s'adossa à un arbre en écartant et en repliant les jambes et à sa grande surprise (et pour son grand bonheur), Ginny vint se placer entre ses jambes, son dos reposant sur le torse de Harry. Harry sentit le doux parfum qui se dégageait de ses cheveux et il se décida à passer ses mains autour du cou de Ginny.

Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, sans bouger et sans parler. C'est harry qui cassa le silence :

« « Alors, Vanessa est attirée par Ron ? »

« Comment tu sais ça ? Qui te l'a dit ? ». Ginny n'en revenait pas

Harry raconta la discussion qu'il avait eu avec Ron ce matin.

« Je me doutais qu'il se passait quelque chose entre Malefoy et Hermione. » déclara t'elle avec un air de victoire. « Comment vas Ron ? » demanda t'elle plus sérieusement.

« Je ne sais pas trop mais il faut lui laisser le temps de digérer tout cela et le soutenir. »

« Harry ? »

« Oui »

« Tu repenses à ce qui s'est passé l'année dernière avec V..., enfin, tu sais qui ? »

« Tous les jours »

« Hermione m'a dit que tu voulais absolument combattre avec tu sais qui pour te venger, que c'était ton seul but pour l'instant dans la vie. C'est vrai ? »

« Ca l'est toujours, c'est vrai. Mais ce n'est plus le seul... » car Ginny faisait à présent partie de sa vie.

Et Ginny, qui avait compris ce que voulait dire Harry, se leva, se retourna vers lui, se rebaissa et l'embrassa . Ce baiser dura un long moment. Harry ne pensait plus à rien, il ne faisait que profiter de ce moment. Pendant qu'ils s'embrassaient, ils s'allongèrent sur le sol, Harry au dessus de Ginny, et ce qui devait arriver arriva : il bandait. Il essayait de le cacher en éloignant légèrement cette zone de Ginny mais elle ne le laissa pas faire et le rapprocha complètement d'elle. Et contrairement à ce que croyait Harry, elle ne le prit pas mal du tout, au contraire : elle commença à lui caresser le dos, puis ses mains descendirent jusqu'aux fesses de Harry. Harry, se sentant plus excité que jamais, plongea une main sous la chemise de Ginny et la remonta jusqu'à son soutien gorge.

C'est à ce moment que des bruits vinrent des buissons. Ils se redressèrent et se mirent à courir se cacher dans les buissons.

« Tu as vu l'heure ? C'est la fin des cours. C'est donc l'heure de manger. »

« Allons y, je meurs de faim. »

Harry lui fit un baiser et ils partirent, main dans la main, jusqu'au château de Poudlard.

« Il vaudrait peut être mieux qu'on garde ça pour nous pour l'instant, le temps que Ron se remettent de sa déception avec Hermione. Non ? » proposa Harry

« Ok... » Elle était déçu mais vu que c'était pour son frère, elle accepta.

Le repas se passa très bien pour tout le monde puisque même Ron parlait avec Hermione. Le seul changement était que Ginny et Vanessa s'était rapproché des trois amis et participaient à leur discussion. Le seul moment chaud était survenu quand Ron avait demandé à Harry pourquoi il n'était pas venu en cours et que Vanessa posa la même question à Ginny. Tout le monde comprit alors ce qu'ils avaient fait et Ron parut le prendre très bien, contrairement à ce que pensait Harry.

Vers la fin du repas, le professeur Monet alla leur signaler que Dumbledore voulait voir Harry après le repas pour sa punition. Alors, l'ambiance retomba nettement. Tout le monde savait que la sanction allait être exemplaire, mais personne n'avait la moindre idée de ce que ce serait.

« Si ça se trouve, ils vont te renvoyer » dit Vanessa

« Non, si Harry est renvoyé, Drago aussi et son père ne laissera jamais faire ça. N'oubliez pas que Lucius Malefoy siède au conseil d'administration de l'école et qu'il est très influent. Et de toute façon, s'ils avaient dû se faire renvoyer, ils l'auraient fait tout de suite après la bagarre. » conclut Hermione.

Harry regarda Dumbledore qui lui fit un signe avant de se lever.

« Allez Potter, allons se faire fusiller pour tes conneries. Tu as de la chance que ma grande bonté fasse que je ne t'ai pas dénoncé. Tu peux me remercier » intervint par surprise Malefoy en regardant tous les Gryffondors de haut.

« T'as craqué ton slip Malefoy ce midi ? Arrêtes tes films ou va voir un psy. » lui répondit Harry tout en se levant de table.

Harry remarqua qu'Hermione et Ginny avaient une mine déconfite, sûrement dû à la peur qu'elles avaient pour la sanction que leurs deux protégés allaient prendre.

Ils marchèrent ensemble jusque devant la statue du bureau de Dumbledore et elle s'ouvrit pour laisser place à l'escalier qui mène au bureau du directeur. Ils montèrent les escaliers et frappèrent à la porte du bureau. Une voix leur dit d'entrer et ils s'exécutèrent. Le professeur Dumbledore était assis à son bureau et les deux élèves eurent un choc de voir que Lucius Malefoy était assis sur le côté du bureau. Harry ne pu s'empêcher de sentir la nausée lui venir car le fait de voir le père de Drago lui rappelait l'affrontement avec Voldemort et la mort de Cédric.

« Bonjour messieurs. Avez-vous réfléchi quant à la gravité de vos actes ? » demanda Dumbledore

Aucun des deux élèves ne répondit et Dumbledore reprit : j'ai convoqué vos parents pour cet entretien étant donné la gravité du sujet. Harry, ton oncle s'est excusé de ne pas pouvoir venir mais il ne pouvait pas prendre de congé si rapidement donc il m'a demandé de le tenir au courant de la situation par hibou. Je suis ravi de voir que vos relations se passent mieux qu'auparavant ».

Harry n'en revenait pas : son oncle s'était excusé et avait donc, en plus, utilisé le hibou pour ça, lui qui était si réfractaire à tout ce qui touchait son monde.

« J'ai discuté avec vos directeurs de maison des sanctions à prendre. Le professeur Rogue voulait vous envoyer une semaine à Azkaban, . Cette sanction est trop forte à mon goût et ne vous apprendra rien ». Il s'interrompit quelques instants puis reprit :

« J'ai donc décidé plusieurs choses : pas de courriers jusque la fin de l'année personne ne rentre chez soi à noël chaque soir jusqu'à noël, vous tondrez la pelouse avec des cisailles vous me ferez pour noël un exposé individuel sur les origines des sorts interdits, leurs applications dans le passé et leurs conséquences : cet exposé devra faire au moins 100 pages 200 points seront retirés à vos maisons vos baguettes vous seront retirés jusqu'à nouvel ordre J'ai préféré prendre plusieurs sanctions moyennes plutôt qu'une grosse. C'est mon choix et aucune discussion n'est possible. Au contraire, cela risquerait de l'alourdir. Avez-vous bien compris messieurs ? »

Les deux élèves firent un signe de tête. Harry avait l'air déçu, mais en fait, la seule sanction qui l'embêtait vraiment était de se séparer de sa baguette. Par contre, on voyait clairement sur le visage de Drago qu'il n'avait qu'une seule envie : de se jeter sur Dumbledore pour lui dire ce qu'il pensait de tout cela.

« Voila messieurs. A l'avenir, si vous vous battez, et je sais que vous le referez, utilisez des sorts non dangereux. Le sort utilisé contre Ron Weasley était un sort très drôle, je vous encourage sur des sorts de même nature. Vous pouvez disposer ».

Les deux élèves descendirent l'escalier et entendirent Lucius dire à Drago de l'attendre en bas. Harry s'éloigna mais arrivé au bout du couloir, la tentation était trop forte : il se cacha pour essayer d'entendre la discussion du père avec son fils. Il n'attendit pas très longtemps et ne fut pas déçu :

« Que tu essaies de tuer Potter, je m'en fous, même si j'aurais préféré que tu réussisses. Mais d'après mes sources, c'est en défendant l'amie de Potter, qui est une sang de bourbe. Est-ce que c'est vrai ? »

Drago ne répondit pas et son père lui mit une gifle qui lui fit presque perdre l'équilibre. Drago avait sa main sur sa joue mais Harry put voir que Drago gardait son air fier et provocant.

« Regardes moi ainsi si tu veux, mais on verra comment tu le regarderas, lui. »

« Pourquoi ? Je vais le voir ? » dit Drago avec cette fois un ton de crainte dans sa voix.

« Tu seras amené à le voir quand tu seras prêt et il saura ce qui s'est passé avec cette fille, crois moi. Et je peux te dire que tu feras moins le malin devant lui. »

« Toi, je t'obéis car tu es mon père. Lui, il n'est rien. Ca ne lui plait pas ? Je m'en bat les bijoux de famille, si tu vois ce que je veux dire... »

« Et bien moi, je te dis que ton avenir est auprès de lui et tu iras donc dans son sens. Un point c'est tout. Donc, je t'interdis dès à présent de voir cette truie. »

« Mon avenir est peut être auprès de lui, et je l'aiderai dans sa quête, mais je ne serai pas son petit chien-chien ! Je fais ce que je veux, quand je le veux. »

« Alors tu es un homme mort, mon fils. »

Et il partit. Harry regardait Drago qui restait seul, immobile dans le couloir. Harry ressentait de la peine pour Drago, à son grand étonnement.

Alors que Drago allait partir, le professeur Monet apparut dans le couloir et vint jusque Malefoy :

« Monsieur Malefoy, j'aimerais que vous veniez me voir dans ma salle de classe après le repas de ce soir. Vous serez avec Monsieur Potter, j'ai deux mots à vous dire. »

« Il faut que je le prévienne ? »

« Non, il est déjà au courant »

Et le professeur dirigea son regard vers l'endroit où Harry était caché.

« Décidément, rien ne lui échappe à celui-là » pensa Harry.

« Pourquoi pas ... » déclara Malefoy comme si il avait le choix. Et il partit.

Harry repartit également, mais dans la direction de la tour des Gryffondors pour prendre ses affaires de cours.

« Alors, t'as eu quoi comme sanction ? » demanda Ron

Harry lui raconta son entrevue avec Dumbledore mais ne parla pas de la dispute entre les Malefoy. Il avait envie de le raconter mais pas à Ron : à Ginny. Il avait deux cours cette après midi et il ne pourrait pas voir Ginny jusqu'à la fin. Harry n'avait jamais eu autant envie de voir quelqu'un, sauf les étés quand il se languissait de voir Ron et Hermione. Harry était amoureux, FOU amoureux. Il ne pensait qu'à elle, à son parfum, à la douce chaleur de ses lèvres... Il n'était pas du tout concentré et regardait en l'air. D'ailleurs, il se fit remonter plusieurs fois par le professeur Monet qui parlait des Boubies, des êtres qui peuvent se métamorphoser en n'importe qui ou n'importe quoi et qui en profitait pour vous hypnotiser en quelques secondes.

« Si ça se trouve, Malefoy est une Boubie et a hypnotisé Hermione. » plaisanta Ron.

Harry fut heureux de voir que son ami prenait la chose si bien. Peut être était ce grâce à Vanessa qui se montrait très gentille avec lui, voire plus...

« Et si on faisait une soirée ? On boirait de la bièreaubeurre alcoolisée, je pourrai en profiter avec Vanessa pour visiter des contrées secrètes, si tu vois ce que je veux dire... » dit Ron avec entrain.

« Pourquoi pas ? et on fait quoi avec Hermione ? Il est hors de question qu'on fasse une soirée sans elle et elle voudra que Malefoy soit invité. » répondit Harry.

« T'as raison. On la fera un peu plus tard alors. Je suis prêt à accepter qu'il y ait des trucs entre eux mais de là à passer une soirée avec lui, il y a un gouffre plus large que les fesses de Mandy Robinson que je mettrai du temps à franchir » plaisanta Ron.

Et les deux élèves explosèrent de rire en pleine classe tellement ils n'arrivaient pas à se contrôler. Ils se firent légèrement réprimander par Monet qui se déclara intéressé par la conversation. Mais bien sûr, ni Ron ni Harry ne le mit au courant.

Le reste de l'après midi parut long pour Harry. D'une longueur insoutenable. Il n'y tenait plus, il voulait voir Ginny. Le cours de divination dura quelques minutes de plus que prévu et Harry avait envie de sauter à la gorge de Trelawney qui n'avait pas l'air décidée de les laisser partir. Quand elle se décida enfin, Harry fonça dans les couloirs comme si le feu était derrière lui et arriva essoufflé devant le portrait de la grosse dame :

« La tête à Toto » et il pu entrer dans la salle commune.

Harry demanda à des copines de Ginny où elle était et on lui répondit qu'elle était dans sa chambre. Harry allait attendre qu'elle en sorte et qu'elle rejoigne la salle commune quand il se souvint que le charme d'interdiction avait été enlevé pour lui par Ginny. Alors, il s'engagea très discrètement dans les escaliers qui mènent aux chambres des filles et se retrouva devant la chambre de sa bien-aimée. Il ouvrit la porte et ce qui devait arriver arriva : Ginny était intégralement nue !!! Harry ne bougeait plus, Ginny non plus. Ils devenaient rouges écrevisses et restèrent ainsi quelques secondes, Ginny regardant les yeux de Harry et Harry regardant tout, sauf les yeux de Ginny.

« Mais ça va pas ? Sors d'ici !!! T'as jamais appris à frapper ? Et tu veux peut être une loupe pendant que t'y est ? »

« Mais... euh... je... » balbutia Harry

Ginny le poussa violemment de la chambre et referma la porte en poussant des jurons. Harry se retrouva seul dans le couloir, béat de honte, de gêne, mais aussi de joie. Il redescendit les escaliers et alla s'enfermer dans sa chambre : il voulait tout sauf voir Ginny. Il ne savait pas quoi lui dire tellement il était gêné.

Il s'allongea sur son lit et repensa à ce corps qu'il venait de voir.

« Y a pas à dire, qu'est ce qu'elle est belle » pensa t'il avec un sourire jusqu'aux oreilles...