Line : Merci beaucoup, et il est en effet possible qu'il y ait un rapport dans les signes. Tu verras dans quelques chapitres...

Emy : je suis très content que tu aimes mon style d'écriture et j'espère que la suite te plaira. A

Chapitre 6 : Attaque du diable

« Ah, ben tu es là. Allez, c'est l'heure de manger, viens. » ordonna Ron.

Depuis que Harry avait vu Ginny nue, il n'avait pas osé sortir de sa chambre de peur de la rencontrer. Il était resté allongé sur son lit à contempler le plafond en cherchant une solution pour se sortir de ce mauvais pas. Harry avait pensé à lancer contre Ginny un sort d'amnésie mais il ne contrôlait pas très bien ce sort et il ne voulait pas la rendre complètement amnésique.

« Ok, je te suis » répondit Harry.

Ils sortirent de la chambre et descendirent les escaliers menant à la salle commune et ne rencontrèrent que Neville qui les attendait. Ron alla au toilette se laver les mains et Harry en profita :

« Neville, t'as vu Ginny ou pas ? Elle avait l'air énervé ? Ou autre chose ? s'empressa de demander Harry.

« Oui, je l'ai vu avec Vanessa, sa copine de classe. Elles sont descendues et sont tout de suite sortit. Pourquoi ? »

« Oh, pour rien. » mentit Harry.

Ron revint et ils partirent pour aller manger. En arrivant dans la grande salle, Harry s'aperçut que Ginny était à la même place que ce midi, c'est-à- dire trop près de lui à son goût. Harry voulut partir de la salle mais Neville qui le suivait l'en empêcha en le poussant dans le dos pour le presser. Et comme par hasard, il ne restait qu'une seule place et cette place, c'était en face.

Harry poussa un long soupir pour s'encourager et alla s'asseoir. Il n'osait pas regarder Ginny et préférait contempler son assiette qu'il avait rempli. Il essayait de regarder discrètement du coin de l'œil si elle le regardait mais ce n'était pas le cas.

Mais Harry pu voir Hermione qui les regardait tous les deux : elle tournait la tête tour à tour vers Harry et vers Ginny. Alors, elle parla dans l'oreille de Ginny qui devint toute rouge, et qui à son tour parla dans l'oreille d'Hermione.

Tout le réfectoire s'était tourné vers Hermione : elle rigolait si fort que malgré le brouhaha de la salle, tout le monde l'avait entendu. Ginny se prenait la tête dans les mains regrettant ce qu'elle avait dit à Hermione et restait rouge vif.

Au bout de longues secondes, elle se calma enfin et reparla dans l'oreille de Ginny qui fit de gros yeux et était devenue encore plus rouge qu'avant.

Les élèves se remirent peu à peu à parler et Ron en profita :

« Qu'est ce qu'il y a vous deux ? Nous aussi on veut rire ! »

« Demandes à Harry, il est au courant » répondit Hermione avec un sourire large jusqu'aux oreilles.

Ce fut au tour de Harry de devenir tout rouge.

« Vas y Harry, dis moi ce qu'il y a. » insistait Ron.

« Rien, il n'y a rien. Ca ne concerne que moi et personne d'autre »

« Si si, ça concerne quelqu'un d'autre... » pouffa Hermione

Ron fit très vite le rapport. « Si ça concerne ma sœur et mon meilleur ami, alors ça me concerne » rugit il.

Et le reste du repas se passa ainsi, Ron insistant pour savoir et Ginny et Harry refusant de répondre et essayant de changer de sujet.

Au moment où les élèves se levèrent pour regagner leurs quartiers, Harry ne suivit pas les autres et se dirigea vers la salle du professeur Monet quand il fut rattrapé par Ginny.

« Eh, tu pourrais me dire où tu vas quand même. On ne va pas s'éviter toute la vie pour ça quand même »

« Non, bien sûr, je vais voir le professeur Monet, il m'a convoqué avec Malefoy. Au fait, pour tout à l'heure, je suis désolé, je ne pensais pas que... »

Ginny l'interrompit :

« C'est bon, c'est pas grave mais penses à frapper la prochaine fois. Tu viendras me voir après ? Je t'attendrai dans la salle commune. »

« Avec plaisir. Je fais au plus vite, promis »

Ginny repartit mais au bout de quelques pas se retourna :

« Au fait, y a pas de raisons que tu m'aies vu nue et que moi, non. Ok ? »

Et elle repartit sans attendre la réponse de Harry qui resta immobile et bouche ouverte. Il n'avait aucune envie de s'exhiber devant Ginny.

Il se remit en marche et fut rejoint par Malefoy qui marchait plus vite que lui.

« Alors saint Potter, t'es choqué d'avoir vu ta copine nue ? Tu sais comment t'es né au moins ? » se moqua Drago

« T'es au courant ? Qui te l'a dit ? Hermione ? »

« Perspicace, bravo. »

« Si tu le répètes à qui que ce soit, attention à toi. »

« Arrêtes Potter, tu fais peur aux mouches. »

Ils arrivèrent finalement devant la salle du professeur Monet. Harry était énervé contre Hermione parce qu'elle avait répétée l'histoire à Malefoy. Il savait que dès demain, toute l'école serait au courant de ce qui s'était passé et qu'il recevrait les moqueries de tous les élèves. Ils entrèrent dans la salle et virent le professeur Monet assis à son bureau en train de regarder sa baguette qui volait devant lui. Harry et Drago se demandaient comment il pouvait faire voler sa baguette sans la tenir pour jeter le sort.

« Puis je vous poser une question professeur ? » demanda Harry

« Bien sûr monsieur Potter, allez y »

« Comment faîtes vous pour lancer un sort de lévitation sans votre baguette à la main ? »

« C'est une bonne question. Vous avez raison de me la poser car c'est une question qui n'est pas dans le programme de Poudlard, ce qui est bien dommage à mon goût. La baguette magique est indispensable pour apprendre et développer sa magie. Mais certaines personnes peuvent s'en passer à condition d'avoir un niveau très élevé dans la sorcellerie. Ce niveau peut être atteint avec beaucoup de concentration et d'entraînement. N'importe qui ne peut pas y arriver. Mais le professeur Dumbledore, par exemple, sait le faire. Mais peu de personnes se séparent de leurs baguettes et cela pour deux raisons : lancer un sort sans baguette demande une dépense d'énergie plus grande, quoi que pas si grande que ça quand on a l'habitude et la deuxième raison, qui me concerne, est que sans ma baguette près de moi, je me sens comme tout nu. »

En attendant cette phrase, les deux élèves ne purent se retenir de rire en même temps, à caus ede l'histoire entre Ginny et Harry.

« Eh bien, ça me fait plaisir de voir qu'après avoir voulu vous entretuer, vous pouvez plaisanter ensemble. »

Les deux garçons arrêtèrent tout de suite de rire, ce qui eut le don de faire sourire le professeur. Celui-ci reprit :

« Je vous ai demandé de venir me voir pour vous parler de vos capacités de sorcellerie. En effet, j'ai été impressionné de voir que vous possédiez une telle énergie en vous. Je savais que vous faisiez partie des meilleurs élèves de cette école mais de là à produire un tel aura et lancer un sort interdit... Le problème est que nous ne sommes pas les seuls à le savoir, si vous voyez ce que je veux dire. Je voulais donc vous prévenir que vous étiez des cibles possibles pour Lord Voldemort et que vous deviez vous méfier. J'ai parlé avec Mme Trelawney et elle m'a dit que vous subiriez une ou plusieurs attaques cette année. Donc, j'ai obtenu de monsieur Dumbledore que vous récupériez vos baguettes dès ce jour. »

Les deux élèves sourirent à cette nouvelle mais Harry posa une question qui fit rugir intérieurement Malefoy, qui voulait récupérer sa baguette, un point c'est tout :

« Vous croyez aux prédictions de Mme Trelawney ? Personne n'y croit. »

« Moi, j'y crois. Et le professeur Dumbledore également. Et pour ce qui est de vos baguettes, elles ont été ensorcelées : vous ne pouvez plus lancer de sorts l'un contre l'autre. Enfin, j'aimerais que vous lisiez ce livre : il vous aidera à développer votre magie plus vite. Par contre, il est pour vous, pour personne d'autres. Et enfin, la chose la plus importante, à ne jamais oublier : l'union fait la force. »

« Et vous le donnez à ce démon ? C'est un apprenti mangemort, il ne faut pas l'aider à développer ses pouvoirs. » hurla Harry.

« Je suis là pour vous aider à vous protéger : je vous rappelle que vous êtes des cibles et je me dois de vous aider à vous défendre. Mangemort ou non. Vous pouvez regagner vos dortoirs maintenant. Merci. »

Devant le ton qu'avait employé Monet, Harry avait compris qu'il ne valait mieux pas discuter. Ils ressortirent tous les deux.

« Dommage que je ne puisse pas m'en servir contre toi Potter, j'aurais pu te donner une leçon de duel. » lança Malefoy.

« Je me demande vraiment ce qu'Hermione te trouve de bien ».

« Peut être que c'est parce que moi, je ne rougis pas quand je vois une fille nue. » répondit il en faisant un clin d'œil.

« Tu dis ça parce que tu peux pas le prouver. »

« Bien sûr que je le peux. »

« Et comment ? »

« Réfléchis trois secondes et tu sauras comment tu peux le savoir... A plus tard Potter. »

Et Drago s'éloigna. Harry n'en revenait pas : Malefoy avait vu Hermione nue ?! Etaient ils allés plus loin ? Harry ne pouvait pas croire qu'Hermione avait couché avec Malefoy. Alors, il eut une idée : Ginny. Elle allait mener l'enquête pour lui auprès d'Hermione.

Harry arriva quelques minutes plus tard dans la salle commune et vit Ron en train de discuter avec sa sœur devant la cheminée. En le voyant arriver, Ginny lui fit un sourire mais Ron demanda à sa sœur de monter dans sa chambre. Ginny se leva du canapé et fit un baiser à Harry qui fut surpris du geste de Ginny.

« T'inquiètes pas Harry, je suis au courant pour vous deux. » intervint Ron.

Ginny remonta vers sa chambre et Ron reparla à Harry :

« Je voulais te dire que je prenais très bien le fait que ma sœur et toi soyez ensemble. Je voulais un garçon bien pour elle et c'est le meilleur. Donc, je suis très content pour vous. »

« Euh, merci. Je te promet que je ne la ferai pas souffrir. »

« En amour, on souffre toujours un peu, c'est normal. Mais je te fais entièrement confiance pour que tu la traites bien. Allez, on va se coucher. » et Ron entraîna Harry avec lui vers le dortoir des garçons.

Harry se sentait prisonnier : il voulait aller voir Ginny mais Ron l'entraînait avec lui dans la chambre. Il devait se faire une raison : il ne pourra pas voir sa dulcinée ce soir. Harry se déshabilla et se mit dans son lit. Il se mit à lire le petit livre que son professeur de défense contre les forces du mal lui avait donné : il lut plusieurs chapitres sur la méditation et sur la concentration. Mais il fut particulièrement intéressé par le sujet qui traitait de la défense contre les sorts. Mais au bout de quarante cinq minutes de lecture, le sommeil l'emporta.

Harry se leva d'un coup : il ressentait une forte douleur dans sa cicatrice et cette douleur grandissait un peu plus chaque seconde. Il n'arriva plus à se maîtriser et la douleur devint si intense qu'il ne pu empêcher l'apparition de cris de douleur. Ron et Neville se réveillèrent aussitôt et virent Harry au pied de son lit se tordre de douleur.

« Harry, qu'est ce qu'il y a ? »

« Il... il arrive » parvint à dire Harry

Un énorme bruit d'explosion se fit entendre. Les trois élèves regardèrent par la fenêtre et virent des dizaines de sorciers se diriger vers l'entrée extérieure des cachots.

« Les serpentards sont attaqués » s'écria Ron

« Ginny » cria Harry

Il sortit à toute vitesse de la chambre et se dirigea vers la chambre de Ginny. Il la rencontra dans les escaliers et fut soulagé de voir qu'elle allait bien.

« Pourquoi les mangemorts attaquent les serpentards ? C'est incompréhensible !!! » demanda Ginny d'un ton paniqué.

« La cible » dit Harry à voix basse

« Quoi ? » demanda Ginny

« Peu importe, l'important, c'est que tu ailles bien »

Ginny sourit à Harry puis lui dit qu'ils fallaient qu'ils se cachent en attendant la fin de l'attaque. Harry acquiesca puis repensa à ce que Monet leur avait dit : « l'union fait la force ». Harry hésitait maintenant à rejoindre Drago pour l'aider. Puis, il se décida :

« Ginny, vas dans ma chambre et restes y. Emmènes Vanessa, Ron et Hermoine avec toi. Moi, j'y vais. »

« Ou vas-tu ? Restes ici ! »

« Fais moi confiance et attends moi dans ma chambre »

Et Harry courut le plus vite qu'il pouvait. Il traversa les couloirs les uns après les autres à grande allure mais fut coupé dans son élan : il trébucha sur une chose par terre et tomba. Le choc lui fit mal mais il se releva tout de suite pour ne pas perdre de temps.

« Quel idiot ! Le maître avait raison : il n'hésiterait pas à sauver les autres élèves, y compris au péril de sa vie. »

Harry se trouvait devant deux sorciers vêtus de noir et le visage sale.

« Capturons le, le maître les veut vivants ».

« Alors que l'un des sorciers leva sa baguette, Harry sortit la sienne très vite et lança un « expelliarmus » sur les deux sorciers. Mais son sort ne désarma qu'un seul des mangemorts et le deuxième en profita pour lui aussi lever sa baguette. Mais avant qu'il puisse dire le moindre mot, un éclair vint de derrière Harry et frappa de plein fouet le sorcier. Harry se retourna.

« Malefoy ? »

« Où est Granger ? elle va bien ? »

« Oui, elle est cachée, t'inquiètes pas. Qu'est ce qui se passe ? »

« Les cachots sont attaqués et ils me cherchent. Mais j'ai réussi à en sortir grâce aux professeurs ».

Alors, une voix à glacer le sang se fit entendre :

« Oui, c'est un plan de génie. Faire diversion pour m'occuper tranquillement de ceux que je veux. »

Et de l'ombre surgit un homme, entièrement vêtu de noir, y compris sa tête qui était caché dans une capuche.

« Alors là, Potter, on est très mal... » dit Malefoy.

« Pourquoi ? C'est Voldemort ? »

« Si c'est pas lui, c'est son jumeau » essaya de plaisanter Drago.

« Drago, tu viens avec moi. Toi aussi Harry, tu vas me suivre. » ordonna Voldemort

« Je vais nulle part. Je suis pas votre chien. » hurla Drago

« Tu es un Malefoy donc, tu es mon chien. Si vous refusez, je vous ferai mourir de douleur. »

Il n'en fallait pas plus pour que Drago enrage de colère :

« Les malefoy ne sont pas des chiens ! »

Harry bouillonnait : il revoyait le combat de l'année dernière et le visage de Cédric lui implorant de ramener son corps à ses parents puis il pensa à ses parents que ce démon avait tué. Quant à Drago, il bouillonnait également qu'on puisse insulter sa famille et le traiter de chien.

Voldemort avait perdu son sourire moqueur et paraissait surpris de ce qu'il voyait : Les auras des deux élèves étaient apparues et grandissaient à vue d'œil, les murs et le sol se fissuraient et commençaient à trembler comme pendant un tremblement de terre. Ce spectacle dura plusieurs secondes puis le mage noir se décida : « Tant pis pour vous, je vous avais prévenus : endoloris ». Un éclair rouge fusa de sa baguette vers les deux jeunes garçons mais dès que l'éclair entra en contact avec les auras de Harry et de Drago, il disparut.

« Avada Kedavra ».

Le sort fut prononcé au même moment par les deux garçons. Deux éclairs furent projetés et se dirigèrent droit vers Voldemort : « absorptium ». La baguette de Voldemort fit apparaître une sorte de petit mur que les deux éclairs firent explosés.

« Bravo, je suis impressionné. Personne n'avait jamais réussi à casser ma protection auparavant. Je pensais que seul Dumbledore le pouvait. Et mon endoloris n'a eu aucun effet sur vous. Vous êtes vraiment impressionnant. »

« Et t'as encore rien vu. Je vais te refaire une petite beauté » osa Malefoy.

« Vous croyez pouvoir me battre ? J'ai plus d'un tour dans mon sac. Si vous croyez qu'il n'y a que trois sorts interdits, je vais vous surprendre »

Lord Voldemort leva sa baguette et prononça : « mortellium ».

Ses yeux devinrent noirs et une aura noir apparut. Au bout de quelques secondes, il abaissa sa baguette et une boule de feu en fut projetée. L'effet fut différent que le endoloris : les deux garçons furent projetés en l'air par la puissance du sort et ils attérirent sans leurs baguettes et un peu sonnés.

« Votre aura vous a encore protégé mais mon attaque vous a affaibli : mourrez, je le veux. Mortellium ».

Une deuxième boule de feu sortit de sa baguette et se dirigea vers les deux élèves couchés sur le sol. Au moment où la boule de feu allait les atteindre, une baguette apparut et se mit à tournoyer à toute vitesse. La boule de feu s'écrasa dessus et fut renvoyé sur Voldemort. Il ne réussit à l'éviter qu'au dernier moment et la boule s'écrasa contre le mur situé plusieurs dizaines de mètres derrière lui. L'effet fut immédiat : le mur se désintégra sous le choc.

« Qu'est ce que c'est que ça ? » s'écria Voldemort.

La baguette arrêta de tournoyer sur elle-même et restait en lévitation quand derrière elle une forme se matérialisa. On pu bientôt voir qui apparaissait : le professeur Monet.

« Qui es tu pour oser t'interposer ? » demanda avec autorité le mage noir

« Je m'appelle Vincent Monet, major de l'école de Beaubâtons et sorcier permanent de l'ordre du zodiaque, titulaire de la cinquième maison. » répondit Monet d'un souffle.

« Sorcier de l'ordre du zodiaque ? »

Le visage autoritaire de Voldemort s'effaça peu à peu. Son visage devint crispé et on devinait aisément qu'il réfléchissait.

« Je vois que Dumbledore a fait appel à l'artillerie lourde. Je comprend mieux comment mon mortellium a échoué. »

Les deux ennemis se regardaient intensément comme s'ils jouaient à celui qui baisserait les yeux en premier. Ce jeu aurait pu durer quelques temps encore mais des bruits de pas se firent entendre et Dumbledore et Rogue arrivèrent derrière Voldemort.

Si Dumbledore ne parut pas surpris, il n'en fut pas de même de Rogue : son visage se décomposa de terreur.

Voldemort était maintenant entre d'un côté Monet, et de l'autre Rogue et Dumbledore. On voyait que Voldemort cherchait une issue pour s'enfuir mais cela lui était impossible.

« A toi de choisir : tu te rends ou nous te tuons. » lança Dumbledore.

« Allons Albus, mon vieil ennemi, tu sais parfaitement que c'est du pareil au même. Je préfère mourir sur le champ de bataille que par vos bourreaux. »

Les dés en étaient jetés : une bataille allait éclatée et allait signé la fin de Voldemort. Harry, affaibli par le mortellium du mage noir, regardait la scène avec un sentiment mitigé : il était content que la fin de ce démon soit proche mais il regrettait que cette fin ne vienne pas de lui.

Dumbledore leva sa baguette et rogue en fit autant.

« Monet, lancez un sort avec nous » s'écria Rogue

« Désolé, mais ma mission ici n'est pas de tuer un sorcier. Vous êtes tous les deux assez puissants pour le tuer, vous n'avez pas besoin de moi. »

« Avad... ». Ils n'eurent pas le temps de finir de jeter leur sort que le mur situé à côté d'eux s'écroula et plusieurs mangemorts en sortirent. Une bataille féroce commença : Dumbledore et Rogue se cachèrent derrière un pilier et lançaient des sorts à tout va. De son côté, Monet fit léviter sa baguette et la fit tournoyer sur elle-même. Plus elle tournait vite et plus le cercle que cela formait grandissait, protégeant complètement Monet, Harry et Malefoy contre les attaques des mangemorts. Le professeur Monet lançait des sorts chaque fois que les mangemorts lui laissait quelques secondes de répit mais cela était trop rare.

« Professeur ! On peut vous aider ? » demanda Harry.

« Pourquoi pas ? »

« Ca va chier pour ces enfoirés » jubilait Malefoy.

« Je vous explique très vite : vous allez lancer un sort de statue. C'est un sort peu connu et ils ne sauront donc pas comment le contrer. Vous vous concentrez fortement, et à mon signal, vous me visez avec ce sort. Plus vous vous concentrerez et plus vous lancerez d'éclairs en un seul coup. Compris ? »

« On vous vise ? »

« Faîtes moi confiance et tout ira bien. Préparez vous à lancer le status pierrum ».

Monet attendit quelques secondes puis cria :

« Allez y ».

Les deux élèves crièrent en même temps « status pierrum » et plusieurs dizaines d'éclairs sortirent de chaque baguette. Au moment où les éclairs allaient toucher Monet, celui-ci se jeta à terre et sa baguette qui tournoyait disparut aussitôt. Les éclairs quadrillèrent tout le couloir et ne ratèrent aucun des mangemorts encore vivant. Même le pilier où Rogue et Dumbledore fut touché de plusieurs impacts. Les impacts sur les sorciers avaient dégagés beaucoup de fumée et il fallut plusieurs secondes pour que le couloir redevienne visible. Mais avant que cela arrive, Monet déclara qu'il n'y avait plus aucun danger dans le coin et indiqua aux deux professeurs qu'ils pouvaient sortir de leur cachette.

Le spectacle qui s'offrait à eux était impressionnant : tous les mangemorts étaient transformés en statue de pierre.

« Bravo Vincent. On pourra les interroger en les délivrant de leurs statues. » déclara Dumbledore.

« Merci monsieur le directeur ». répondit Monet.

« Hélas, Voldemort ne fait pas partie des victimes. Il a réussi à s'échapper mais je vais lancer des troupes à sa recherche. » déclara Dumbledore avant de continuer :

« Je veux que tous les élèves restent dans leurs quartiers respectifs jusqu'à ce qu'on vienne les voir. Drago, Harry, allez dans la tour des Gryffondors et je veux que vous y restiez jusqu'à ce qu'un professeur vienne vous dire le contraire. »

Les deux élèves acquiescèrent et se dirigèrent vers la tour des Gryffondors à vive allure. Ils arrivèrent assez vite dans la salle commune et un murmure générale se leva pour protester de la venue de Malefoy ici. Mais Harry et Malefoy ne prêtèrent pas la moindre attention à ces murmures et se dirigeaient vers la chambre de Harry.

« Notre salle commune est quand même mieux » ricana Malefoy mais Harry continua sans y prêter attention.

Ils entrèrent dans la chambre si brusquement qu'ils sursautèrent tous à leur arrivée. Quand ils se rendirent compte que c'était leurs amis, ils poussèrent des cris de joie et Ginny et Hermione leur sauta au coup et pleurèrent un long moment.

« On t'écoute Malefoy, qu'est ce qui s'est passé chez vous ? » demanda Harry

« Ils ont défoncé le passage qui mène à notre salle commune, ce qui nous a reveillé. Tous les élèves sont sortis de leurs chambres et se sont fait attaqués. Les plus grands essayaient de défendre les plus jeunes mais il y avait des mangemorts partout, alors tout le monde essayait de fuir. C'était un carnage mais heureusement les profs sont arrivés assez vite et la bataille a très vite tourné à leur avantage. Mais j'ai entendu deux mangemorts dire qu'ils allaient rejoindre leur maitre pour l'autre cible et là, j'ai compris qu'ils se dirigeaient vers votre tour pour Potter. J'ai couru aussi vite que j'ai pu et je t'ai vu dans ce couloir. »

« Qu'est ce qui s'est passé dans ce couloir ? » demanda Hermione

Alors, ils racontèrent la bataille contre Voldemort et ses mangemorts, même si Malefoy dit qu'il avait sauvé Harry et avait fait un duo avec le professeur Monet, et que si l'école était encore là, c'était en grande partie grâce à lui. Personne ne le crut mais personne ne lui dit le contraire.

Puis, il reprit plus sérieusement :

« On nous cache des trucs Potter » dit Malefoy

« Quoi ? » demanda Harry

« T'as entendu ce que Monet a dit ? Il n'est pas ici pour tuer un démon. Il a donc une mission bien précise et ce n'est pas que nous donner des cours en classe à mon avis. Et ensuite, pourquoi Voldemort nous veut vivants ? Pourquoi voulait il nous emmener avec lui ? Qu'est ce qu'on peut lui apporter ? Et surtout, qu'est ce qui peut être si important au point que les mangemorts attaquent les Serpentards ? » s'exclamait Malefoy

« Tous les élèves descendent dans la salle commune s'il vous plait » dit une voix qui venait d'en bas des escaliers

Ils descendirent et virent Mc Gonnagall au milieu de la pièce.

« Le château a été attaqué cette nuit et plusieurs élèves des Serpentards sont blessés. Leur quartier a été entièrement détruit et est inutilisable pour l'instant. En conséquence, je vais en envoyer un certain nombre dormir ici. Je vous demanderai d'être attentionné avec eux : ce qu'ils ont vu ce soir les a profondément choqués et certains ont perdus des amis ou de la famille. Je vous remercie de votre attention. »

A ce moment, plusieurs élèves de Serpentard arrivèrent dans la salle commune et heureusement, les rivalités avaient disparues et les élèves s'entraidaient.

« Les garçons, vous allez libérer votre chambre. Les couples dormiront ensemble dans notre chambre, ça libèrera de la place. » proposa Ginny.

Ils montèrent dans la chambre de Ginny.

« Il y a trois lits : un pour Hermione et Drago, un pour Ron et Vanessa, et un pour Harry et moi. Ca vous va ? » demanda Ginny

« Ok. Mais ne vous déshabillez pas devant Potter où il va devenir rouge écarlate. » plaisanta Malefoy.

« Je ne pense que le moment se prête à la plaisanterie Drago » répondit Hermione d'un ton grave.

« Moi, ce que j'en dis... »

Ils soufflèrent sur leurs lampes pour les éteindre et se couchèrent, se déshabillant dans le noir.

Ils avaient du mal à tenir à deux dans les lits : alors les garçons se levèrent et lancèrent des sorts d'agrandissement, malgré les protestations de Malefoy qui se contentait parfaitement de la situation..

Le silence s'installa petit à petit dans la chambre. La seule chose qui cassa ce silence fut Malefoy :

« Arrêtes de rougir Potter ». Et tous les autres pouffèrent de rire...