Je ne possède aucun des personnages de la série

Une mission qui dérape et trois points de vue

Ce texte a été écrit pour l'anniversaire de Costas Mandylor

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


MAUVAISE PASSE

Chapitre 1 : Alphonse

Quand Alphonse ouvrit les yeux, il ne put s'empêcher de laisser filer un cri de douleur avant de tenter de porter la main à l'arrière de son crâne. Il avait reçu un violent coup et il était sûr de souffrir d'une commotion cérébrale. Malheureusement, il ne put finir totalement son geste. Ses mains étaient bloquées par des menottes. Il fronça les sourcils pendant que des images lui revinrent d'un coup.

Ils étaient en infiltration et il avait tout fait foiré… pas intentionnellement, mais un des hommes de mains de leur cible était du Queens et ce type ne connaissait pas Carlos Marquez, mais il connaissait parfaitement Alphonse Royo. Leur couverture avait volé en éclat, il y avait eu une bagarre, des coups de feu et le cœur d'Alphonse accéléra parce qu'il n'était pas seul sur cette opération.

- Charlie ? Charlie ?

Il y avait vraiment eu des coups de feu, des bousculades, des cris et Alphonse sentit son cœur se mettre à battre plus vite.

- Charlie ?

Il avait besoin de le voir, besoin de l'entendre râler, de le voir s'agiter en lui sortant le pourcentage de probabilités pour qu'ils tombent sur un type issu du même quartier et que ce dernier fasse capoter leur opération, mais il n'y avait rien… et son cœur accéléra encore plus fort.

- Charlie ?

Il y eut des bruits et Alphonse redressa la tête, mais ce n'était pas Charlie. La porte devant lui s'ouvrit et un homme entra dans la pièce. Un homme qui le regarda avec un sourire en coin carnassier.

- Je savais bien que c'était toi, Royo. Qu'est-ce que tu croyais ? Que tu allais me rouler ?

Alphonse poussa sur ses jambes et se redressa en chancelant.

- Tu n'as aucune idée de la merde dans laquelle tu viens de te mettre.

- Tu crois ? Moi je crois que c'est toi qui es dans la merde. Toi et ton « assistant ». Je n'ai pas l'impression qu'il s'appelle Thompson, n'est-ce pas ?

Alphonse serra les dents, refusant de lui montrer combien ces simples mots suffisaient à le terroriser.

- Où il est ?

- Qui ça ?

- Charlie. Où il est ?

- Ah ! Tu vois, ce n'est pas Thompson son nom.

- Dis-moi où il est !

- Je ne sais pas, dit l'homme en affichant un sourire encore plus grand. En train de crever dans un coin.

Alphonse fit un bond, manquant de peu de lui sauter à la gorge, mais il n'était pas seul, il avait des gros bras avec lui et les deux types l'immobilisèrent avant qu'il ne l'attaque.

- Eh bien ! Tu es nerveux.

- Où est Charlie ? Qu'est-ce que tu lui as fait ?

- Ce n'est pas moi… Il y a eu des balles qui ont volé dans tous les sens. Alors, une balle perdue c'est vite arrivée.

Alphonse rua, désespéré par l'allusion. Ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas avoir fait tuer Charlie. Il refusait d'être la cause de sa mort, c'était injuste. C'était son ami, son meilleur ami, son petit frère.

- Tu me le paieras salopard ! Lança l'espagnol en maitrisant mal son émotion.

- Tiens donc. Tu as l'air de tenir à lui… toutes mes condoléances, Royo.

- Non !

C'était un hurlement, un vrai hurlement de douleur qui l'empêcha de retenir ses larmes.

- Je te descendrais Sanchez !

Ce dernier ricana.

- Eh bien alors ? Je te croyais non violent Royo ?

- Pas là… C'était mon ami…

- Ah… C'est donc pour ça qu'il t'appelait pendant qu'il était en train de crever ?

Alphonse ne put retenir un sursaut et il tenta de se libérer de la poigne de ses acolytes. Sanchez ne put se retenir de rire.

- T u es pathétique !

Alphonse ne dit rien et sentit ses jambes ployer sous lui, les deux types le lâchèrent le laissant tomber à genoux sur le sol.

- Et maintenant tu vas m'aider !

- Certainement pas !

- Oh si ! Sinon je te bute aussi.

- Cela n'a pas d'importance, répliqua Alphonse en haussant les épaules.

Sanchez allait de nouveau se moquer de lui lorsque des coups de feu retentirent dans le hangar. Une certaine panique s'empara des malfrats qui abandonnèrent Alphonse afin d'aller maîtriser leurs adversaires. Alphonse entendit bien les tirs, les cris, les bruits d'explosion, de caisses renversées, mais il n'y prêta pas attention. Il ne pensait qu'à Charlie, mort par sa faute, et une seule pensée occupait son esprit… Charlie détestait être seul, il devait retrouver son corps… L'image atroce qu'il ait pu le jeter n'importe où et qu'il ne le retrouve jamais eut raison de ses dernières forces et il s'écroula totalement bouleversé. En plus, il avait tellement mal à la tête…

Tout à sa peine, Alphonse sursauta violemment lorsqu'une main se posa sur son épaule. Il redressa la tête et croisa le regard profondément inquiet de Kris. Celle-ci lui pressa plus fort l'épaule pendant que Ice, qui venait de s'agenouiller à côté de lui, faisait sauter ses menottes.

- Ça va Alphonse ?

L'air toujours hagard de son ami la toucha et elle tenta de lui sourire pour le rassurer, émue de voir que ses yeux étaient rougis d'avoir pleuré.

- Tout va bien, nous les avons arrêtés.

Tout va bien ? Comment elle pouvait dire ça ? Rien n'allait ! Alphonse se sentait totalement désespéré. Ice attrapa son ami par le bras et l'aida à se relever. Son ami se laissa faire et ne répondit pas quand il lui demanda.

- Tu n'es pas blessé ?

Quand Ice répéta la même question, Alphonse hocha négativement la tête et demanda en tentant de maîtriser sa douleur.

- Vous avez retrouvé son corps ?

- Son corps ? Demanda Kris intriguée.

- Charlie… Répondit Alphonse avec tellement de douleur qu'il manqua de s'écrouler de nouveau. Ce salopard l'a tué… tout est de ma faute. Il faut le retrouver, vous m'entendez, il…

- Hey ! Hey ! Le coupa Ice en le prenant par les bras et en se positionnant devant son ami. Doucement, il y a eu des coups de feu, on a eu peur de t'avoir perdu, mais Charlie va bien.

- De quoi ?

- Il va bien. Il est terrorisé pour toi, j'ai mis une heure à le calmer, mais il va bien.

- Mais non… Sanchez m'a dit qu'il l'avait tué… Il…

- Non, dit Kris, il a voulu vous décontenancer, mais il va bien.

- De quoi ? Demanda Alphonse toujours sous le choc.

Ice comprit qu'il avait dû vivre un moment vraiment difficile et il le tira doucement en direction de la porte au moment où Charlie déboula à grande vitesse. Toujours aussi agité, visiblement inquiet et bouleversé lui aussi. Son regard se posa sur Alphonse et il sembla subitement légèrement plus détendu, même s'il était encore stressé.

Alphonse lui eut un sursaut et retrouva rapidement l'usage de ses jambes. Il partit en courant et avant même que l'irlandais eut le temps de parler, il l'agrippa et le tira dans ses bras, le berçant avant de se mettre à pleurer. Surpris, Charlie ouvrit la bouche, mais ne parvint pas à articuler un mot, tellement il était touché de sentir son ami s'effondrer à ce point de ses bras. Doucement, il posa ses mains sur son dos et laissa passer quelques secondes avant de murmurer.

- Hey ? Tu vas bien ?

Alphonse ne répondit rien, mais il hocha la tête tout en continuant à pleurer.

- Chut… Alphonse… Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Je suis désolée…

- De quoi ?

- J'ai cru qu'il t'avait tué…

- Oh…

Charlie frissonna. Ice et Alphonse étaient sa famille de cœur, ses frères. Il savait qu'ils tenaient les uns aux autres, mais là c'était une vraie preuve d'affection parce qu'Alphonse n'avait pas eu peur pour sa propre vie mais pour lui, pour son ami. Il leva une main pour lui presser la nuque et murmura.

- Je vais bien. Les balles ont sifflé, mais je vais bien et toi ? Tu vas bien ?

- Oui…

- Alors tout va bien, ne t'en fais pas.

Alphonse hocha la tête et sentit la main d'Ice se posait aussi sur son dos. Devant l'émotion de ses amis, il les avait rejoint et avait posé une main dans le dos de l'un et de l'autre. Il le frotta doucement et murmura.

- Allez tout est fini, ça vous dis si je vous paie une bière ?

Les deux amis se séparèrent et Ice passa ses bras sur les épaules des deux, se glissant entre eux tout en demandant.

- Oui ou non ?

Alphonse et Charlie acceptèrent, mais Kris s'interposa devant eux.

- Une bière pourquoi pas, mais on commence par un passage sur le médecin pour le coup à la tête !

Alphonse lui fit les gros yeux, mais l'agent du FBI ne se laissa pas impressionner.

- Et ce n'est pas négociable !


Défis des Défis Galactiques

Les anniversaires de nos acteurs : Costas Mandylor : 3 septembre 1965

R : Royo, Alphonse (Players)

Prénom 36 : Charles

Blessure 43 : Contusion/Commotion cérébrale

50 nuances de fandoms inconnus (6/50)

100 façons de pleurer 30/100