Disclaimer : Le même blabla habituel. Chapitre 8 : Un petit moment de détente

            Les beybladeurs remontèrent directement dans leurs appartements après le dîner, fatigués par cette longue journée des éliminatoires. En rentrant, Emma s'allongea sur le canapé, elle avait l'air d'être aux anges.

Emma : Je n'ai jamais été aussi contente de m'allonger un peu, je suis vidée, lessivée, crevée enfin tout sauf en pleine forme !

Tom : Si, en pleine forme pour parler sans jamais t'arrêter.

Emma : Si je n'avais pas assez de forces pour parler, personne ne répondrait à tes stupides vannes et je ne veux pas te laisser ce plaisir !

Tom : Tu es vraiment détestable.

Emma : Tu ne penses pas ce que tu dis.

Tom : Bien sûr que si !

Emma : Pauvre Tom ! Tu es tellement fatigué que tu nages en plein délire et tu ne sais plus ce que tu dis !

Tom : Oh pitié, faites-la taire !

            Il alla dans sa chambre, il avait marre de se faire rembarrer par cette petite fille qui avait la langue trop bien pendue. Mais il fallait bien avouer qu'il ne s'amuserait pas autant si elle n'était pas là pour se disputer avec lui. Au fond de lui, il l'aimait bien. Rick apparut sur le pas de la porte.

Tom : Ah, c'est toi.

Rick : Ça va, Emma ne t'a pas trop agacé avec ses répliques meurtrières ?

Tom : Non, je donne l'impression d'être en colère mais je l'aime bien. Elle est adorable.

Rick : Je suis bien d'accord avec toi.

Tom : Et puis, je préfère la voir comme ça plutôt que comme il y a quelques jours après que Walter l'ait. . . enfin, tu sais.

            Rick hocha la tête. Il repensa au moment où il la consolait, il éprouvait une immense tristesse à la voir aussi abattue et résignée, elle avait perdu toute confiance en elle. La voir dans un tel état lui avait littéralement brisé le coeur, il n'avait pas su la protéger comme il voulait. Emma n'avait que 13 ans, elle était incroyablement mature en tant que beybladeuse de classe internationale, mais aussi encore fragile comme tous les adolescents de son âge. Il n'était pas seulement son professeur mais aussi son ami et il se devait de veiller sur elle en même temps que toute l'équipe. Un jour, qund elle sera assez forte pour affronter la vie, elle pourra voler de ses propres ailes et faire sa vie avec celui qu'elle aura choisi. Et ce jour-là, il sera fier d'elle.

            Tom le sortit de ses pensées.

Tom : Eh Rick, tu deviens songeur.

Rick : Pardon, j'avais la tête ailleurs.

Tom : Je l'avais remarqué, pui.

            Kimberly ressortit de la salle de bains, en robe de chambre et un peigne à la main. Elle alla retrouver Rick et Tom dans la chambre de ce dernier.

Kimberly : Emma s'est endormie, ma petite nièce est épuisée.

Rick : Je vais la porter dans sa chambre.

            Ce qu'il fit, il la déposa sur son lit et Kimberly lui enleva ses chaussures. Elle ouvrit les yeux et rencontra ceux de Rick. Elle lui sourit légèrement, épuisée.

Emma : Merci Rick, mais je dois me changer.

            Elle se dirigea vers la salle de bains en bâillant.

Kimberly : Mais où est Owen ?

            Celui-ci cria qu'il était prêt à se coucher, il partageait sa chambre avec Tom.

Kimberly : Tu voulais te coucher sans me souhaiter bonne nuit ?

Owen : Hum. . . Possible.

            Elle lui donna un court baiser avant de retourner dans la chambre avec Emma pour colocataire. Finalement, tout le monde se souhaita bonne nuit et éteignit la lumière. Ce qui n'empêcha pas Emma de bavarder encore un moment avec sa tante.

Emma : Tante Kim ?

Kimberly : Oui ?

Emma : Je crois que. . . que je suis amoureuse.

            Kimberly ralluma sa lampe de chevet, surprise.

Kimberly : Tu en es sûre ?

Emma : Je ne sais pas parce que c'est la première fois mais ce que je ressens est très fort.

Kimberly : Est-ce que tu peux me décrire ?

Emma : En fait, c'est très bizarre. Quand je le vois, mon coeur se réchauffe et je suis contente de le voir, je me sens tout le temps rougir. Quand je pense à lui, mon coeur me fait mal, c'est douloureux. Et le pire, c'est qu'il est toujours là et je m'efforce d'être naturelle mais j'ai mal au coeur.

Kimberly : Ça t'empêche de te concentrer ?

Emma : Pas du tout, au contraire, il m'aide à me concenter et il est très gentil avec moi.

Kimberly : C'est Rick ?

Emma : Comment tu sais ?

Kimberly : C'est facile. Il n'y a que Rick qui soit toujours avec toi pour t'aider à te concentrer et qui soit gentil et attentionné envers toi. Emma, tu es encore jeune, je te demande de bien réfléchir à tes sentiments avant de te lancer. Si tu te trompes, tu pourrais en souffrir et ça, je ne le supporterais pas. Je ne veux que ton bien, mais je ne peux pas décider à ta place, alors fais bien attention.

Emma : D'accord. Merci Tante Kim, bonne nuit.

Kimberly : Bonne nuit, ma chérie.

            Elle éteignit la lampe. Dans son lit, Kimberly n'en revenait toujours pas. Sa nièce qu'elle aimait tant, en proie à son premier amour. Elle avait toutes les raisons de se réjouir mais en même temps, elle avait peur. Emma éprouvait ses premiers sentiments amoureux, ce qui la rendait extrêmement vulnérable. Ce qu'elle devait savoir, c'est que l'amour n'était pas toujours rose et que les déceptions étaient inévitables, mais comment la préserver de tout ce mal ? Pour l'instant, elle ne brûlait pas les étapes et réfléchissait encore à la véritable nature de ses sentiments et c'était bien mieux ainsi.

            Chez les Tigers, le silence régnait au sein du groupe bien que personne dormait encore. Lee et Mariah étaient assis sur le canapé, main dans la main, Kevin et Gary à la table avec leurs toupies et Wei Jin devant la baie vitrée, les mains dans le dos. Gary soupira.

Gary : J'ai beau réfléchir mais je ne trouve pas de solution.

Mariah : Il ne faut pas se résigner trop vite. Ce Shang est un problème à part entière et tout problème a la solution qui va avec.

Kevin : Encore faut-il la trouver, cette solution.

Lee : Je suis très embarrassé, Wei Jin. C'est moi qui ai proposé ce stratagème pour gagner du temps et je suis incapable de trouver quelque chose pour dissuader tes parents.

Wei Jin : Ce n'est pas de ta faute.

            Elle porta la main à son front, franchement agacée.

Wei Jin : A force de réfléchir, j'ai la migraine ! Quelle plaie, ce Shang !

            Elle frappa la vitre du poing.

Wei Jin : A moins de rester ici pour toujours, je ne vois pas d'autre moyen d'échapper à ce personnage pitoyable qui ne connaît rien au Beyblade.

Lee : Rester ici pour toujours ? Et que ferais-tu ?

Wei Jin : Justement, ce n'est pas envisageable.

Kevin : Il y a forcément quelqu'un qui a quelque chose à proposer.

Mariah : Maya ! Elle a toujours un plan de secours ! Peut-être qu'elle aura quelque chose pour toi.

Gary : Oui, ça vaut toujours le coup.

Wei Jin : Pourquoi pas ? Au point où on en est. . .

Kevin : Ne sois si pessimiste, garde espoir.

Lee : Pour l'instant, il est tard et on doit aller se coucher.

            Les membres de l'équipe se dispersèrent dans les différentes chambres, Wei Jin et Kevin restèrent encore un peu dans le living.

Wei Jin : Tu as de la chance d'être un garçon. Tu n'es pas contrarié par tes parents et tu vis ta vie, tu fais ce que tu veux, où bon te semble. Au moins, si j'étais née garçon, j'aurais les mêmes avantages que toi.

Kevin : Mais je ne t'aurais pas connue.

Wei Jin : Qu'est-ce que tu me racontes ? On a grandi ensemble dans le même village. Si j'étais un garçon, on serait devenus amis de toute façon.

Kevin : Tu as sûrement raison.

            Elle s'adoosa à la baie vitrée et tourna son visage face à celui de Kevin.

Wei Jin : Tu sais ce que Mariah m'a dit une fois ?

Kevin : Non, quoi ?

Wei Jin : Elle m'a dit que si je continue à m'en faire pour si peu, je me ferais des cheveux blancs. C'est pas une mauvaise idée, Shang ne voudra plus de moi si mes cheveux étaient blancs.

Kevin : Tu trouves toujours le moyen de plaisanter même quand tout semble perdu, tes cheveux blancs ne viendront jamais si tu prends le bon côté des choses.

Wei Jin : Alors, oublions les cheveux blancs.

            Elle leva les yeux au ciel.

Wei Jin : Mais qu'est-ce qui leur est passé par la tête, à mes parents ? Il faut qu'ils soient complètement cinglés pour vouloir que je m'engage pour la vie avec un type que je connais à peine ! Je n'ai que 16 ans, j'ai encore toute la vie devant moi ! J'aimerai passer ma jeunesse avec toi et tous nos amis, sans avoir un mari sur mon dos à longueur de temps !

Kevin : Essaie de penser comme au Beyblade.

Wei Jin : Comment ça ?

Kevin : Quand la situation est désespérée, on essaie de tout tenter même le plus risqué.

Wei Jin : Tu me demandes de mentir à mes parents ?

Kevin : Peut-être pas mais penses-y, si tu n'as aucun autre moyen.

Wei Jin : Je crois que je vais être obligée d'en venir jusque là, malheureusement.

            Elle se dirigea vers le canapé, tout en défaisant sa coiffure, ses chignons et les rubans dans ses cheveux. Elle s'assit, imitée par Kevin.

Wei Jin : Je n'ai aucune envie de vivre avec ce pantin endimanché, je ne veux pas être séparée de tous ceux que j'aime, vous me manqueriez beaucoup trop.

            Elle luttait contre les larmes, elle n'aurait plus aucune raison de vivre si elle venait à obéir à ses parents et elle laisserait derrière elle tellement de choses et aussi tellement de personnes. Kevin refusait de la laisser partir aussi facilement mais que pouvait-il contre la volonté de ses parents ? Il la contempla rêveusement, il la connaissait depuis quatre ans. Le jour où Lee l'a acceptée dans l'équipe, Kevin a tout mis en oeuvre pour qu'elle se sente à l'aise. Bien sûr, il fut un temps où elle éprouvait de tendres sentiments pour le capitaine mais ce temps était bel et bien révolu. En ce qui concerne les sentiments de Kevin à l'égard de Wei Jin, ils sont restés intacts depuis le premier jour. Elle était si belle, si gentille et si douce qu'il voulait à tout prix la protéger contre les pires mesquineries qui puissent lui arriver. Il aurait aimé qu'il en soit toujours ainsi.

Kevin murmure : Je ne veux pas te perdre.

            Sa main effleura les cheveux de Wei Jin, ce qui la sortit de sa rêverie à elle.

Wei Jin : Pardon, je ne t'ai pas écouté, tu disais ?

Kevin : Rien, rien du tout.

            Elle se leva et s'étira.

Wei Jin : Bon, je vais aller me coucher.

            Elle croisa Gary sur le chemin de sa chambre.

Gary : Lee et Mariah sont dans votre chambre, tu ne devrais pas les déranger.

Wei Jin : Ah bon ? Je vais rester ici encore un moment.

            En effet, tous les deux étaient en train de discuter sur le lit de Mariah.

Mariah : Je n'ai pas eu l'occasion de te remercier pour ce que tu m'as dit au stade.

Lee : Tu devrais plutôt dire : crié.

            Cette remarque valut un sourire à Mariah.

Mariah : En tout cas, merci de respecter mon choix. Je me rends compte à quel point j'ai de la chance de t'avoir.

Lee : C'est pareil pour moi mais je m'en suis rendu compte un peu tard. Tu as raison de vouloir attendre, après tout nous sommes encore jeunes, nous avons encore le temps.

Mariah : Quand je pense que la mère de Wei Jin me considère comme une vieille fille.

Lee : Elle ne sait plus ce qu'elle dit.

            Il serra plus fort la main de Mariah. Elle le sentit crispé.

Mariah : Qu'est-ce qui ne va pas ?

Lee : Tu n'imagines pas. . . ce que j'ai pu ressentir ces derniers jours. J'étais perdu sans toi. Je ne veux pas te perdre une seconde fois alors je te fais une promesse.

            Il prit l'autre main de Mariah et la fixa droit dans les yeux.

Lee : Je te promets de respecter toutes les décisions et de ne plus me disputer avec toi. Tu as souffert à cause de moi, ça ne recommencera plus.

Mariah : Je te fais aussi cette promesse.

            Il la prit dans ses bras et l'embrassa tendrement. Ils restèrent enlacés ainsi pendant un long moment.

            Dans le living, Wei Jin commença à trouver le temps long.

Wei Jin : Ce qu'ils sont bavards ! S'ils passent la nuit ensemble, autant le dire au lieu de me faire attendre, comme ça je prendrais la place de Lee pour la nuit !

Kevin : Tu as sommeil ?

Wei Jin : Oui, et pas qu'un peu.

Gary : Bon, moi je vais me coucher. Bonne nuit, tout le monde.

Wei Jin : Bonne nuit, cousin.

Kevin : Bonne nuit.

            Finalement, Lee revint dans sa chambre et toute l'équipe put aller dormir tranquillement. La première chose qu'ils iraient faire le lendemain, c'est d'aller voir Maya pour aider Wei Jin.

            Dans la suite 816, celle des Bladebreakers, tout le monde n'était pas encore couché. Maya, Megan et Max s'étaient couchés de bonne heure, fatigués par cette journée interminable. Laura et Kenny travaillaient avec Dizzi, Tyson écoutait leurs conseils, Kai prenait l'air sur le balcon et Ray lisait un livre dans sa chambre. Le téléphone retentit.

Tyson : Je réponds.

Laura : Si c'est une femme qui me demande, je ne suis pas là.

            Il hocha la tête sans comprendre pourquoi.

Tyson : Allô ? Oui, j'attends.

            Il s'adressa à Laura en lui disant que c'était le réceptionniste de l'hôtel qui le mettait en ligne avec quelqu'un d'autre.

Tyson : Oui, je suis Tyson, pourquoi ?. . . Laura n'est pas là. . . J'en sais rien, elle est sortie. . . Ecoutez, je suis son ami mais je ne suis pas obligée de savoir où elle se trouve !. . . Mais je vous dis qu'elle n'est pas là ! Oh, et puis zut !

            Il raccrocha au nez de l'autre personne. Laura savait très bien qui la cherchait mais elle rit de la situation.

Laura : Bravo, Tyson et merci de m'avoir couverte.

Kai : Qui c'était ?

Tyson : Une femme très aimable qui m'a agressé pour savoir où se trouvait Laura.

Kenny : Une de tes amies, laura ?

Laura : Certainement pas. . . Je n'ai pas d'amis à part vous et mon père bien sûr.

Dizzi : Ta vie n'a pas dû être rose tous les jours.

Laura : Je ne veux pas qu'on s'apitoie sur mon sort. Allez, au travail.

Kai : Tu connais la personne qui te cherche, n'est-ce pas ?

Laura : Kai, s'il te plaît.

            De toute évidence, elle ne voulait pas en parler et Kai sut qu'il n'aurait pas dû insister.

Kai : Désolé.

Laura : N'en parlons plus.

            Kai ne fut pas convaincu mais bon. Il alla dans sa chambre juste après avoir dit bonne nuit. Kenny l'imita, ne pouvant plus garder ses yeux ouverts. Tyson, Laura et Dizzi lui souhaitèrent bonne nuit. Laura continua de pianoter sur le clavier de Dizzi, Tyson l'observait. Elle avait d'être à fond dans son travail, il pouvait voir l'écran de l'ordinateur se refléter dans ses lunettes. Elle enleva ses yeux de l'écran et s'adressa à Tyson.

Laura : Tu n'es pas fatigué ?

Tyson : Oh non, je suis solide.

Dizzi : Tu verras que demain, tu n'arriveras pas à te lever.

Tyson : Parlez-moi de nourriture et je me lèverai !

            Laura sourit.

Tyson : Dis-moi Laura.

Laura : Hum ?

Tyson : Tu avais l'air de connaître ce Robin, celui qui embêtait les jumelles cet après-midi.

Laura : C'est vrai qu'on s'est parlés.

            Elle s'était de nouveau plongée dans son travail tout en parlant à Tyson.

Tyson : Il a dit que tu l'avais jeté. Dans quel sens ?

Laura : Dans le sens où toi, tu le comprends.

Tyson : Il te draguait ? Mais pourquoi n'avoir rien dit ?

Laura : C'est un détail mineur. Et puis j'ai mieux à faire que de traîner avec ce genre de play-boy raté. Les garçons et moi, on ne fait pas bon ménage.

            Ce qu'elle venait le mit un peu mal à l'aise, et il n'aimait pas qu'un adversaire de son équipe drague Laura comme si de rien n'était.

Tyson : Tu devrais te méfier de lui, peut-être qu'il a quelque chose derrière la tête.

Laura : J'y ai déjà pensé, il n'obtiendra rien de ma bouche. Tu t'en fais pour rien.

Tyson : Si tu as besoin d'un garde du corps, je suis là.

            Laura émit un petit rire.

Laura : Merci bien, mais je peux me défendre seule.

            Il parut déçu alors que Laura était amusée par sa proposition.

Tyson : Comme tu voudras. Je vais me coucher.

Laura : Bonne nuit et repose-toi bien.

Tyson : Si j'arrive à dormir.

            Il disparut dans sa chambre. Laura secoua la tête en souriant encore.

Laura : Besoin d'un garde du corps.

Dizzi : Tyson t'a offert ses services. C'est la première fois que je le vois faire ça.

Laura : Il est gentil mais un peu naïf.

Dizzi : Ça, je te l'accorde.

            Elle travailla encore un moment avant de s'interrompre à nouveau.

Laura : Dizzi ?

Dizzi : Oui ?

Laura : Comment tu t'es retrouvée coincée dans ce portable ?

Dizzi : Avant, j'étais un spectre. Par une banale coupure de courant, je me suis retrouvée piégée ici. Kenny était content parce que je m'y connaissais en Beyblade, alors j'ai accepté de l'aider en approfondissant toutes ses recherches.

Laura : Il n'y a deux ordinateurs comme toi, tu es unique. Kenny a vraiment de la chance de t'avoir à ses côtés.

Dizzi : Oh, même Kenny ne m'a jamais dit une chose aussi gentille, merci ma petite Laura.

            Celle-ci sourit.

Laura : De rien. Tu sais, je pense que tu es beaucoup plus qu'un instrument de travail, tu es quelqu'un à qui on peut parler quand on en a besoin. J'ai plus de facilité à parler avec toi plutôt qu'avec d'autres personnes. Bien sûr, filles et garçons ce n'est pas pareil, mais toi c'est différent, je ne sais pas comment t'expliquer.

Dizzi : Je vois ce que tu veux dire. Alors comme ça, tu n'as jamais eu d'amis avant les Bladebreakers ?

Laura : Non, dans mon école, tout le monde ma voyait comme la petite fille qui travaillait dur pour reprendre le cabinet d'avocats de son papa chéri. Pendant mon temps libre, je suis son assistante, autrement je m'intéresse au Beyblade comme tous les jeunes de mon âge.

Dizzi : Tu as suivi le précédent championnat du monde ?

Laura : Oui, c'est là que je me suis intéressée à Tyson, j'ai remarqué qu'il avait du mal à fusionner avec son spectre Dragoon. Il n'avait pas cette facilité que je vois chez Maya et Kai. J'en ai parlé à mon père. Il m'a répondu : « A 12 ans, tu es très perspicace ».

Dizzi : C'est pour ça que Chef a dit que tu étais un génie en matière de Beyblade.

Laura : Je n'irais pas jusqu'au mot génie. Je ne m'y connais pas autant que toi.

            Pendant que Laura et Dizzi discutaient ensemble, Tyson se retournait sans cesse dans son lit sans trouver une position confortable pour s'endormir et il avait beau fermer les yeux, le sommeil ne venait pas. Il se leva et vit de la lumière dans le living. Laura n'était pas encore couchée à cette heure-ci ? Il ouvrit un peu la porte de sa chambre, il entendit la jeune fille parler avec l'ordinateur.

Dizzi : Tu as dit tout à l'heure que les garçons et toi ne faisiez pas bon ménage. J'aimerais savoir pourquoi si ça ne te dérange pas.

Laura : Ça ne me dérange pas, tu as le droit de savoir et nous ne sommes que toutes les deux alors je peux te répondre sans crainte. En fait, je ne veux plus faire confiance à un seul garçon, plus jamais.

Dizzi : Mais pourquoi ? C'est si grave ?

Laura : J'avais 15 ans et j'étais très amoureuse d'un garçon nommé Jared, il avait 17 ans. On allait dans la même école maintenant, il est à l'université. On est sortis ensemble, on s'aimait. . . en tout cas, moi je l'aimais. Un jour, ma classe avait un cours de sport en même temps que la sienne. A la fin du cours, je suis allée me rafraîchir et j'ai vu Jared mais il n'était pas seul. Il embrassait une fille de sa classe, beaucoup plus mûre et moins coincée que la pauvre fille que j'étais. . . Je l'ai appelé et je lui ai demandé de choisir entre elle et moi. Il n'a pas hésité une seule seconde, il l'a choisie, elle, et ils sont partis main dans la main. . .

            Sa voix tremblait légèrement, elle essuya une larme qui perlait au coin de son oeil.

Dizzi : Je suis vraiment désolée, excuse-moi.

Laura : Non, non, ça fait du bien de parler.

            Elle entendit un bruit venant de l'une des chambres, elle tourna vivement la tête et vit Tyson.

Laura : Tyson ? Tu ne dors pas ? Il est tard.

Tyson : Je pourrais te retourner la question.

Laura : Je n'ai pas sommeil.

Tyson : Je n'arrive pas à dormir.

            Il vint s'asseoir en face d'elle et la fixa sans rien dire. Laura devint soupçonneuse.

Laura : Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Tyson : Vu ta réaction, tu te méfies toujours autant des garçons.

Laura : Tu m'espionnais ?

Tyson : Tu n'as aucune raison de te fâcher. Je te rassure, j'ai entendu ta conversation simplement par hasard.

Dizzi : Tu peux le croire sur parole, Laura. Tyson est la personne la plus honnête que je connaisse.

Laura : Si tu le dis.

Tyson : Je comprends que Jared t'ait déçue à un tel point que tu ne puisse plus faire confiance à moi, à Kai ou à n'importe quel autre homme. . .

Laura : Si, mon père.

Tyson : Bien sûr, mais personne n'est pareil et je peux te dire que certaines personnes valent mieux que d'autres. Tu es tombée sur le mauvais lot, c'est tout.

            Laura haussa un sourcil, peu convaincue.

Laura : Toi, tu fais partie du bon lot, peut-être ?

Tyson : Je ne sais pas. Tout ce que je peux te dire c'est que, à la place de Jared, je ne t'aurais laissée tomber pour rien au monde.

            Elle fut surprise, elle put voir une lueur au fond de ses yeux, une lueur de sincérité. Elle baissa la tête.

Laura : Pardonne-moi. Je n'aurais pas dû. . . me méfier de toi, je suis stupide. Tu es l'une des rares personnes à être aussi gentille et sincère envers moi.

            Des larmes tombèrent au dos de ses mains. Tyson se leva et s'avança vers Laura, toujours assise. Il posa une main sur son épaule. Elle essuya rapidement son visage et regarda Tyson.

Tyson : Si on te fait du mal, cette personne aura affaire à moi.

Laura : Merci.

            Finalement, ils allèrent tous les deux se coucher, il était quand même très tard.

C'est vraiment moche, ce qui arrive à cette pauvre Laura, mais j'ai loin d'en avoir fini avec elle !! Et après, viendra le tour de Megan, hé hé hé !! J'aime bien faire souffrir mes héroïnes, c'est pas pour autant que je suis sadique, je vais pas jusqu'à les tuer, on est bien d'accord !!! ^______^. Bon, un petit récapitulatif s'impose : comme vous vous en doutez toutes, Kevin et Wei Jin vont être ensemble dans encore très longtemps, pareil pour Emma et Rick et même chose pour les autres couples pas encore formés. Je vais arrêter parce que je gâche tout le suspense, là !!!

Kyarah : Wah, quelle perspicacité !!! Bon, tu as tout découvert, mais que fait-elle ici, sa mère à Laura ? D'après toi ? Véra. . . Je dois t'avouer que je pensais pas à celle de Scooby Doo, mais je cherchais un prénom de méchante alors j'ai trouvé Véra, voilà tout !!! Bon, j'attends ta prochaine review et gros bisous !!!

Kimiko06 : Pauvre Kai !! Je l'ai un peu délaissé et dans ce chap aussi !! Mais bon, il faut que je me concentre sur les autres couples, non ? On sait que le petit Kai est perdu sans son Angel, on va pas en faire tout un plat, non !!! Là, je l'ai un peu laissé en plan mais plus pour longtemps, tu le verras très bientôt !! En attendant, je t'envoie un gros mimi !!!

Kyogirl63 : Tu dois bien avoir une petite idée de qui est Véra, non ? Je te mets sur la voie : on dirait Laura mais en plus vieille. . . Là, si tu vois toujours pas, je te renvoie aux prochains chap que je vais bientôt uploader. Sinon, Angel va vouloir se venger de Walter mais. . . on peut dire que ça va capoter mais je t'en dis pas plus, ça, c'est la grande surprise de ma fic !!!! Bon, j'ai plus rien à te préciser, donc je t'envoie un gros câlin en attendant de te retrouver !!!

Amy Evans : Bon, c'est vrai que ça manque d'action mais l'action je la réserve pour le tournoi et surtout la grande finale !!!! Je voulais te demander, est-ce que tu es fan de sentimentalisme ? (je sais pas si ça se dit) parce que de ce côté-là, tu vas être servie tout le long de l'histoire !!!! Encore merci pour tes mots gentils et comme d'hab, je te fais un énorme mimi de mon coeur !!!!

Titre du prochain chapitre : Second tour. Ce sont les huitièmes-de-finale !! @ bientôt !