Emancipation

Jamais un été n'avait été aussi pluvieux sur Privet Drive. Dans sa chambre, le jeune garçon brun au front balafré se morfondait sur son lit il se sentait si seul depuis le début des vacances. Au fur et à mesure des années passées à Poudlard, l'école des sorciers, Harry Potter supportait de moins en moins les mois de vacances où il était obligé de rester enfermé chez son oncle et sa tante. Pourtant il était persuadé que cet été passé chez les Dursley serait le dernier, en effet il allait entamé sa septième et dernière année à l'école. Mais cela ne suffisait pas à faire passer plus vite l'été, trop de choses encombraient son esprit, surtout depuis la fin de sa sixième année, depuis qu'il avait entendu de la bouche d'Eric Lensher, un ancien compagnon de Lord Voldemort, que ce dernier avait un nouvel objectif. Ce sentiment d'inquiétude était renforcé par les derniers raves qu'il avait eus, rêves dans lesquels il disputait avec Voldemort une partie d'échec, ce dernier remportant le match.

Durant ses longues journées pluvieuses, Harry restait dans sa chambre à réfléchir sur ce qui s'était déroulé depuis le retour de Voldemort. Il avait pensé que Voldemort aurait tout fait pour le tuer. Mais à part la tentative d'assassinat qu'un des adeptes japonais du seigneur des ténèbres a perpétré lors de sa cinquième année, les actions de Voldemort à son encontre restait nulles. Seule une tentative de vol d'un parchemin magique chinois était à mettre à l'actif des Mangemorts. Le ministère de la magie refusait toujours de croire à son retour. Malgré le sentiment d'injustice qu'éprouvait Harry, il se rendait aussi bien compte que les événements récents ne donnaient pas de preuve du retour du seigneur des ténèbres. En plus le monde des sorciers étaient en proie à une nouvelle menace, une vague de terrorisme le frappait de plein fouet, mais chose surprenante ces attaques venaient de moldus, les « Répurgateurs », c'est ainsi qu'ils se faisaient appeler. Ces terroristes avaient réussi un coup d'éclat en assassinant Cornelius Fudge au cours d'un match de Quidditch.

Dans sa solitude Harry ne cessait de penser à tout cela. La solitude était encore plus difficile à supporter cette année car Harry avait perdu une chose importante. Il avait découvert un an auparavant l'amour qu'il éprouvait pour une jeune fille, pendant les quelques mois qu'il avait passés en sa compagnie le monde lui avait paru bien moins terne. Cela faisait bien longtemps qu'il était attiré par cette jeune fille et au cours de sa cinquième année, il avait appris à mieux la connaître et surtout à l'aimer. En regardant la date sur le calendrier Harry soupira.

Un an déjà !

Cela faisait un an jour pour jour que Cho Chang et lui s'étaient avoués leurs sentiments, le jour même de ses seize ans. Ils étaient sortis ensemble pendant la première moitié de l'année scolaire, mais au cours d'un voyage en Asie, elle avait rompu leur relation car son père avait arrangé des fiançailles avec un garçon chinois. En plus elle avait terminé ses études à Poudlard et Harry n'avait plus d'espoir de la revoir. De temps en temps, il regardait le cadre magique qu'elle lui avait offert pour ses seize ans. Un cadre qui faisait apparaître en son centre l'image de la personne que l'on aime, à chaque fois qu'Harry le prenait, le visage de Cho le regardait en souriant.

Un coup de tonnerre le sortit de sa mélancolie, il regarda dehors par la fenêtre. L'orage était d'une violence impressionnante. Mais il n'y avait pas que le tonnerre qui l'avait sorti de sa torpeur, un gros hiboux frappait du bec à la fenêtre, il tenait entre ses serres une lettre. Harry ouvra rapidement sa fenêtre pour laisser le rapace entrer dans sa chambre et lui donner la lettre. Sitôt fait, le hiboux repartit dans la tourmente. La lettre était toute détrempée posée sur son bureau, Harry la regardait étrangement. D'habitude il recevait de nombreuses lettres le jour de son anniversaire, mais cette fois il n'avait rien reçu à l'exception de cette étrange lettre. Harry éprouva un gros sentiment de mélancolie en voyant qu'une seule personne avait pensé à lui souhaiter ses dix sept ans. Après avoir lâché un long soupir, il s'assit à son bureau, prit la lettre et l'ouvrit. C'est en saisissant la carte se trouvant dans l'enveloppe qu'Harry se sentit aspiré avec violence en arrière. Cette sensation il ne la connaissait que trop bien, c'était celle d'un portoloin.

Harry n'était plus dans sa chambre, il se trouvait à présent dans une profonde obscurité, l'empêchant de s'orienter. Il fut soudainement pris d'une angoisse. Une fois déjà Lord Voldemort avait utilisé un portoloin pour l'attirer dans un piège, ce ne pouvait tout de même pas être ça. Harry essaya de faire le vide dans son esprit pour atteindre le niveau de concentration nécessaire à la perception extrasensorielle que lui avait enseignée Ryudo, le jeune japonais. Son ouïe fut rapidement décuplée par son pouvoir. Il entendait ainsi des chuchotements à quelques pas devant lui. Sa vision avait elle aussi augmenté et il apercevait quelques silhouettes devant lui. Sans un bruit Harry glissa sa main sous son polo et en sortit sa baguette magique, prêt à lancer un sortilège.

Harry fut ébloui par une lumière très forte et les cris stridents des personnes présentent assaillirent ses oreilles avec une telle force qu'il les boucha avec ses mains. Le niveau de perception qu'il avait atteint était finalement plus élevé qu'il n'aurait cru et ce qui était une lumière normale semblait un soleil éblouissant, les voix s'étaient muées en hurlement. Rapidement la concentration d'Harry fut brisé et sa perception redevint normale, la stupeur fit alors place à l'émotion. Devant lui se trouvait bon nombre de ses amis qui lui chantaient une chanson d'anniversaire.

Il y avait au premier rang, ses deux meilleurs amis Ron et Hermione ainsi que Ginny et les deux frères jumeaux de Ron. Mais ce n'était pas tout, il y avait vraiment beaucoup de monde. En regardant bien, Harry vit alors qu' Altaïr Grey et Rémus Lupin étaient aussi présents accompagnés d'un gros chien noir. En continuant à regarder qui était là, Harry aperçut entre Rémus et Altaïr une silhouette qui fit faire un bond à son cœur. Cho Chang la jeune fille qu'il aimait était elle aussi présente. Leur regard se croisèrent un instant, la jeune fille évita le regard d'Harry l'air gêné.

Il ne fut pas longtemps pour que la fête batte son plein, la fête était vraiment exceptionnelle. Pour Harry c'était une véritable bouffée d'oxygène que de se retrouver au milieu de tous ses amis après cette longue période de solitude. Ils étaient tous réunis dans le salon d'un petit appartement et sur la table centrale se trouvait de nombreuses friandises de toute sorte ainsi que plusieurs gros paquets. Harry ne connaissait pas cet endroit, ce n'était pas chez les Weasley, ni chez les Granger puisque les parents d'Hermione n'étaient pas là non plus. Une foule de questions l'assaillit : où se trouvait-il, pourquoi les parents de Ron n'était pas là, mais surtout comment se faisait-il que Cho soit là alors qu'elle aurait du être en Chine ? Mais il dut attendre un peu pour satisfaire sa curiosité car ses amis ne lui laissaient pas l'occasion de souffler. Après une longue demi-heure, Harry put enfin parler avec Ron et Hermione en toute tranquillité.

Quelle surprise ! Vous savez que vous m'avez vraiment bien eu ! J'ai même cru pendant un moment que Voldemort avait réussi à me refaire tomber dans le même piège que lors du tournoi des sorciers. C'est super que notre surprise ait aussi bien marché ! s'esclaffa Ron. Harry tu comprends maintenant pourquoi nous ne t'avons pas envoyé de cadeau comme d'habitude, reprit Hermione. J'aimerais bien vous posez une question, enfin non, plusieurs questions mais je ne sais pas par quoi commencer. J'imagine que veux savoir pourquoi Cho est ici ? Hermione venait d'interrompre Harry avec une touche d'espièglerie dans la voix. Euh...Oui entre autre ! Harry se sentit soudain mal à l'aise. C'est très simple Harry, nous sommes chez elle ! Qu'est-ce que tu dis Ron ? Nous ne sommes pas chez les Chang, je ne reconnais pas du tout la pièce. Oui je sais Harry, je n'ai pas dit que tu étais chez les Chang, je te dis que nous sommes chez Cho, reprit Ron. Mais... Harry n'arrivait pas à comprendre le sens des paroles de son ami. Tout cela lui paraissait bien obscure. Harry, je crois que tu devrais en parler directement avec elle ! Non ? Je voudrais bien, mais nous avons rompu et elle va pas tarder à se fiancer avec Ren...Je préfère l'éviter de lui parler, c'est que...Je souffre encore, enfin vous comprenez... Oui très bien Harry mais justement, je crois que tu devrais lui parler, insista Ron avec un sourire énigmatique. Ron, je croyais que tu n'aimais pas Cho ? C'est vrai je ne l'aimais pas, mais j'ai changé d'avis l'an dernier ! Allez, vas lui parler ! Oui vas-y ! reprit en chœur Hermione. Bon d'accord, puisque vous insistez. Harry ne comprenait pas pourquoi ses amis le poussaient à aller parler à Cho, alors qu'ils connaissaient tous les deux la situation.

Harry se mit alors à chercher Cho dans la pièce mais elle n'était plus là. Il se tourna vers Ron et Hermione en leur faisant signe qu'il ne la voyait pas. Ron vint vers lui et le tira en direction de la porte du salon et l'emmena dans un petit couloir.

Là-bas dans la cuisine, je suis sûr qu'elle y est ! Harry passa la tête à travers la porte pour regarder dans la pièce que lui avait indiquée Ron. Effectivement Cho était là, affairée à préparer des petits canapés. Elle portait la petite robe d'été bleu qu'elle avait eu lorsqu'elle était venue le voir un an auparavant à Privet drive. Soudain Harry sentit une violente poussée dans son dos qui le propulsa dans la cuisine et manqua de tomber sur une petite table qui se trouvait au milieu.

FRED, GEORGES ! ! ! Je vous ai déjà dit de ne pas essayer de goutter le gâteau, hurla Cho en se retournant en brandissant une louche d'un air menaçant. Mais en apercevant Harry, elle lâcha la louche et rougit. Euh...désolé mais Ron... Harry ne termina pas sa phrase. Ils restèrent un moment sans rien dire à regarder tous les deux le gâteau qui trônait au milieu de la table. Je... dirent-ils tous les deux quasiment simultanément avant de se taire à nouveau. Oui Harry, tu voulais dire quelque chose ? enchaîna Cho en se retournant vers la cuisinière pour continuer la préparation des canapés. Euh, oui j'ai tellement de questions que je ne sais pas vraiment par quoi commencer, bredouilla-t-il. Je suis étonné de te voir ici, je pensais que tu serais partie en chine pour tes fiançailles avec Ren. Et voilà que je te vois parmi mes amis pour mon anniversaire, en plus Ron me dit que l'on est chez toi, j'aimerais bien comprendre... Oui, je sais que cela peut paraître surprenant, mais voilà Ren a rompu les fiançailles. Mon père était furieux, mais ce n'était que le début de sa colère. Tout ce qui s'est passé l'an dernier au cours du voyage en Asie, m'a fait prendre conscience de beaucoup de choses. J'ai compris que si je voulais vivre ma vie telle que je la rêvais, il fallait que je quitte ma famille et vivre mon indépendance. J'ai demandé à ton ami Ron s'il pouvait demander à son frère Percy de me trouver une place au ministère, il en a trouvé une mais il me fallait réussir un concours d'entrée... C'est donc pour cela que tu étudiais le soir du bal de fin de promo...s'exclama Harry. Oui exactement Harry, j'ai bien fait car je travaille maintenant au ministère dans le département des échanges internationaux, section Asie. J'ai pris ce petit appartement pour vivre seule et ne plus avoir à me plier aux règles établies par mon père. Mais Cho pourquoi ne m'en as-tu jamais parlé avant ? Le ton d'Harry s'envenimait. Oh Harry ne t'énerve pas s'il te plaît, j'avais mes raisons ! J'aimerais bien que tu m'expliques ! cria-t-il encore plus fort. Il n'arrivait pas à croire que Cho lui ait caché tout cela. Tu vois Harry, je n'étais pas sûre de pouvoir réussir mon concours d'entrée au ministère. Si cela avait été le cas, je t'aurais encore donné de faux espoirs. Je sais bien que tu n'as pas une vie très facile, avec les mangemorts et Tu-sais-qui qui veulent te tuer. De plus, je t'ai déjà blessé l'an dernier, je ne voulais surtout pas refaire la même erreur une deuxième fois. La voix de Cho se remplissait d'émotion. Cho... Harry éprouvait soudain un énorme sentiment de tendresse envers elle, un sentiment qu'il s'était interdit de ressentir depuis leur rupture. Il s'approcha un petit peu d'elle, l'envie de la prendre dans ses bras devenaient quasiment irrésistible. Maintenant que je suis arrivée à échapper à l'influence de mon père, je peux faire enfin ce que je veux. Ron et Hermione m'ont alors aidée à organiser cette surprise pour ton anniversaire. Je n'ai pas de cadeau car je n'ai plus beaucoup d'argent depuis que j'ai emménagé, mais cette fête est mon cadeau Harry. Cho, j'aimerais te demander ! Tu crois que nous deux... enfin que... Harry n'arrivait pas à finir sa phrase, pourtant il l'avait tellement rêvé que les mots ne sortaient pas.

Cho se retourna vers Harry, leur regard se croisèrent de nouveaux. Cette fois le visage de Cho n'exprimait plus de la gène mais de la tendresse. Harry sentit son torse se remplir d'allégresse, il recommençait à penser que tout n'était pas si sombre dans sa vie.

LE VOILA ! Le héros se cache dans la cuisine ! hurlèrent Fred et Georges en entrant dans la cuisine.

Ils saisirent Harry par les bras et le tirèrent vers le salon, Harry tenta bien de résister mais en voyant le sourire de Cho, il se laissa faire. La fête reprit avec le retour d'Harry dans le salon et l'arrivée du gâteau. La petite fête dura tout le reste de l'après-midi et empiétait même sur la soirée. Altaïr et Lupin vinrent parler à Harry avant de partir en début de soirée.

Bon et bien Harry nous allons te laisser, il faut que nous partions ! Rémus, moi et le chien nous avons beaucoup de travail à faire demain. Encore une fois, bon anniversaire. Mais vous faites quoi ? Je croyais que vous étiez un Auror ? Je l'étais Harry ! répondit Altaïr, mais avec les événements qui sont arrivés en Chine, j'ai démissionné. J'ai rejoins Rémus et mon frère pour enquêter sur l'activité des mangemorts et aussi d'autres petites choses que Dumbledore veux que l'on surveille, lui répondit Altaïr. Oh, c'est bien, mais si vous n'êtes plus Auror, que faites-vous ? Altaïr a créé à son nom un petit cabinet d'investigation privée, en gros nous sommes des Aurors privé, mais ce n'est qu'une façade, tu comprends Harry. Lupin avait pris la place d'Altaïr pour serrer la main d'Harry avant de partir. Bien sûr, mais alors ça veut dire que nous ne vous aurons plus comme professeur à la rentrée, demanda Harry à Altaïr. Non, désolé Harry, je n'aurais pas le temps de tout faire... Mais au moins cela t'évitera de continuer à m'appeler monsieur...Altaïr éclata de rire en commençant à partir. Ce fut ensuite Lupin qui salua Harry, ensuite le gros chien noir posa ses pattes sur les épaules d'Harry et lui lécha affectueusement le visage.

Après leur départ, Harry alla retrouvé Hermione qui se préparait elle aussi à partir.

Hermione, je ne voudrais pas abuser de ta gentillesse mais j'aimerais bien que tu me donnes ton avis sur une question délicate. Bien sûr Harry. De quoi veux tu me parler ? J'aurais aimé avoir ton avis sur Cho et... moi. Je lui ai parlé tout à l'heure et je sais qu'elle est indépendante maintenant et n'a plus d'engagement avec Ren. Alors à ton avis, tu penses que j'ai un espoir de croire qu'elle veuille que l'on ressorte ensemble. Pffffffffff Hermione poussa un long soupir amusé. Les garçons vous êtes pathétiques. Qu'est-ce qu'il vous faut pour comprendre nos messages ! Des pancartes ? Hermione riait doucement. Mais enfin Harry, pourquoi crois-tu que Cho a organisé cette fête, pourquoi crois-tu qu'elle porte le pendentif que tu lui as offert Noël dernier. Tu as peut-être raison, elle porte aussi la même robe que lors de notre premier...Harry s'arrêta de peur de gêner son amie. Et voilà, tu vois ce que je te disais ! Allez Harry ne te torture pas l'esprit et laisse les choses venir d'elles-mêmes. Tu verras c'est très simple, laisse tes sentiments faire le reste... Tu as sans doute raison Hermione, comme toujours ! Mais on dirait que tu parles en connaissance de cause...ne me dis pas que... Harry, tu es trop curieux ! Le son de la voix d'Hermione s'étouffa, son visage était cramoisie. Elle fit la bise à Harry et quitta l'appartement.

Peu de temps après, les frères Weasley ainsi que Ginny s'apprêtèrent à partir. Pour Harry aussi, il était l'heure de retourner chez les Dursley, même si l'envie de rester avec ses amis lui tordait les entrailles. Cho commençait déjà à ranger le salon qui ressemblait à un champ de bataille, Ron et Ginny vinrent demander à Harry de venir avec eux pour prendre le magicobus ensemble.

Harry tu rentres avec nous, ce sera plus sûr, tu ne crois pas, lui dit Ron. Oui ce sera vraiment amusant de rentrer tous ensemble sur une partie du trajet, insista Ginny. C'est une très bonne idée, allez-y je vous rejoins en bas de l'immeuble, je voudrais remercier Cho avant de partir. D'accord mais ne mets pas trop longtemps, on t'attend. Ron et Ginny sortirent de l'appartement.

Harry chercha Cho mais elle n'était plus dans le salon, elle revint alors de la cuisine avec un plateau pour débarrasser la table. Elle jeta un rapide coup d'œil pour s'apercevoir qu'elle était seule avec Harry.

Les Weasley sont partis ? Oui mais ils m'attendent pour prendre le magicobus, je vais retourner chez mon oncle à Privet Drive. Cho, je voulais te remercier pour cette surprise, tu ne peux pas savoir le plaisir que cela a été pour moi de tous vous revoir. Je suis très contente que cela t'ait fait plaisir Harry... Attends Cho, j'ai pas fini. C'est toujours toi qui a fait les premiers pas vers moi, s'il te plaît pour une fois laisse moi faire les miens. Je pensais vraiment ne plus te revoir, tu sais ! Tu me manques vraiment Cho, depuis notre rupture je me rends compte à quel point tu me manques...Maintenant que je sais que tu n'es plus fiancée avec Ren, je peux enfin te dire ce que je me suis retenu de te dire, je t'aime toujours Cho. Oh Harry ! Cho rougit en posant son plateau sur la table. J'espère qu'après ma dernière année de Poudlard, quand j'aurai quitter la maison des Dursley nous pourrions nous retrouver tous les deux. Harry vidait son sac, toutes ses frustrations sortaient hors de sa poitrine, il se sentait tellement plus léger.

Il s'approcha de Cho et la prit dans ses bras. Cho ne réagissait pas, les bras ballants le long du corps.

Merci encore Cho, j'espère que l'on se reverra bientôt.

Harry relâcha son étreinte et se dirigea vers la porte. Au moment où il allait ouvrir la porte, il sentit Cho se plaquer dans son dos et passer ses bras autour de sa poitrine. Elle le retenait tendrement.

Harry, reste s'il te plaît, ne me laisse pas seule. La voix de la jeune fille était un peu hésitante. Cho, je ne peux pas. Tu sais, il est tard et je dois rentrer chez mon oncle. Reste... Harry s'il te plaît. Cho... Tu sais, je n'en t'ai jamais parlé, mais en Chine j'ai du affronter Cédric, enfin c'était son zombie. J'ai pu me rendre compte alors à quel point je tenais à toi. Reste Harry. Cho le serrait encore un peu plus fort. Tu veux que je reste cette... nuit ? Harry n'arrivait pas à croire que Cho lui demandait de rester avec elle durant toute la nuit. Il repensa aux paroles d'Hermione. Pas que cette nuit, reste toujours avec moi s'il te plait...

Harry réussit à se retourner pour être face à elle, il la prit lui aussi dans ses bras, le visage penché sur son épaule, ils restèrent ainsi un long moment. Pendant ce temps, Ron rouspétait sur le trottoir en bas de l'immeuble londonien.

Il en met du temps. Bon je remonte le chercher... Ron, reste là...Fred vient d'appeler le bus, il va arriver, intervint Georges. Mais Harry... Laisse-le, il a des choses à faire... Quoi tu veux quand même pas dire que... Allez espèce de crétin, vient prendre le bus, le voilà qui arrive.