Vox Magi
Harry fulminait en courant de partout dans le petit appartement de Cho, ouvrant les placards pour en sortir en toute hâte quelques vêtements.
Cho... Tu n'aurais pas vu ma cravate aux couleurs de Gryffondor ? Je n'arrive pas à la trouver et je vais être en retard ! Ha la la, que tu peux être désordonné... Ta cravate est dans ta malle, dans la chambre... Merci... Harry se précipita dans la chambre.
Il gicla de la chambre pour se précipiter dans la salle de bain. Il en sortit deux minutes plus tard.
Voilà, ça y est je suis prêt, on peut partir ! Harry ! ! Regarde un peu ton nœud de cravate, c'est vraiment n'importe quoi... Viens par ici ! Cho se dressa sur la pointe de ses pieds et se mit à refaire le nœud de la cravate rouge et or d'Harry.
Harry se sentait très gêné, mais Cho continua malgré ses réclamations. Après la cravate, elle rajusta le col de sa robe de sorcier et le recoiffa légèrement en passant sa main dans les cheveux en bataille d'Harry et pour finir, elle tira les pans de sa robe de sorcier avec quelques petits coups secs.
Voilà, mon chéri, tu es prêt ! Nous pouvons partir pour le ministère maintenant. Dépêchons nous... Je ne veux pas faire attendre Altaïr et Monsieur Weasley.
Les deux adolescents descendirent dans la rue et appelèrent le magicobus pour se rendre à l'entrée du ministère. Pour Harry c'était la première fois qu'il se rendait dans le plus haut lieu du monde des sorciers. Il fut très surpris de découvrir que pour s'y rendre il fallait passer par une petite cabine téléphonique et finalement se retrouver sous terre. Il y avait une telle agitation dans le hall principal que Harry se demanda comment les gens qui travaillaient là faisait pour s'y retrouver. Toutes sortes de sorciers et de sorcières en costume étrange couraient en tous sens avec des parchemins sous les bras. Soudain Harry entendit une voix familière l'interpeller.
Harry, Miss Chang par ici ! C'était Monsieur Weasley qui leur faisait des signes en s'approchant parmi la foule. Bon Harry, je dois y aller sinon je vais être en retard à mon travail, normalement je pourrais venir pour ta remise de l'ordre de merlin. A tout à l'heure mon ch... Cho venait de s'approcher d'Harry pour l'embrasser, mais ce dernier s'était prestement reculé. Cho, pas ici ! Mais enfin pourquoi ? Qu'est-ce qui te prend ? Il pourrait y avoir des mangemorts, je ne veux pas qu'ils sachent pour nous deux... Surtout que cette année tu ne seras pas en sécurité à Poudlard. Tu penses qu'ils pourraient s'en prendre à moi ? s'étonna Cho ? Cho ! Rappelle-toi Zankuro ! Bon sauve-toi, tu vas être en retard. Tu as raison, à tout à l'heure, conclut-elle le visage renfrogné.
Cho s'éloigna dans une direction et Harry partit dans l'autre pour rejoindre monsieur Weasley. A ces cotés se tenait Altaïr Grey dans une magnifique robe d'apparat aux couleurs sombres, c'était la première fois qu'Harry voyait le costume officiel d'un Auror. Le charisme d'Altaïr était renforcé par la beauté de cette robe aux allures des uniformes militaires des moldus du 19eme siècle.
Bonjour Harry ! Bonjour Altaïr, votre costume est vraiment splendide ! Merci Harry, c'est la tenue d'apparat des Aurors en actif, ce sera sans aucun doute la dernière fois que je le porterais. Allons-y Harry, Arthur et moi pensions que ce serait intéressant pour toi de voir une séance du Vox Magi. Le quoi ? Le Vox Magi, l'assemblé des sorciers représentant les différents corps de métier, ce sont eux qui votent les lois proposées par le ministère. Tu verras c'est très intéressant, aujourd'hui le ministre doit proposer un texte sur des dérogations accordés à ses nouveaux Sorciers de Sécurité. Ce sont eux dont le ministre parlait en juin dernier ? Harry et Altaïr discutaient tout en suivant Arthur Weasley dans les couloirs du ministère. Oui c'est cela. Leur rôle est de surveiller les agissements des moldus et de prévenir tout risque d'actions des Répurgateurs. En gros leur rôle est proche de celui des Aurors, mais au lieu de surveiller les agissements des sorciers, ils surveillent les moldus. C'est une première dans l'histoire de notre monde que de devoir surveiller les risques venant des moldus et non protéger ces derniers des dangers que recèle le notre.
Rapidement ils arrivèrent devant cinq portes, au dessus de chacune d'elles une petite pancarte indiquait leur destination.
Par ici, Harry ! Arthur Weasley montrait la porte qui menait apparemment aux balcons.
Il ouvrit la porte et entra dans une profonde lumière blanche, Harry et Altaïr le suivirent et se retrouvèrent téléporter sur un balcon semi- circulaire qui surplombait un grand amphithéâtre. Ils y avaient là un grand nombre de sorcier assis sur les gradins de l'amphithéâtre.
Voilà, Harry c'est cela le Vox Magi, l'assemblée des sorciers qui votent les décrets du ministère de la magie, lui dit Monsieur Weasley en tentant de se frayer un chemin le plus près possible de la rambarde du balcon pour avoir une meilleur vue. C'est assez impressionnant, je ne pensais pas qu'il y avait autant de personnes qui s'intéressaient à la politique, déclara Harry en suivant Arthur Weasley à travers la foule de sorciers et de sorcières qui s'amassaient sur le balcon.
Ils arrivèrent tous les trois près de la rambarde, Harry put alors nettement mieux voir le centre de la salle où se trouvait une grande chaire. Un bourdonnement incessant émanait de la salle, entre les sorciers des gradins et ceux du balcon, le bruit des discussions devenait rapidement insupportable. Une puissante voix s'éleva soudain de nulle part.
Sorciers, sorcières, je vous demanderais le silence ! Voici le ministre de la magie Franck Mordenkainen. C'était une voix familière pour Harry, mais il n'arrivait pas à mettre un nom dessus.
Rapidement le silence s'instaura dans la grande salle, seul un léger murmure subsistait mais ce dernier se transforma en tonnerre d'applaudissements lorsque le ministre fit son apparition à la chaire centrale. Il venait d'apparaître là, comme s'il avait transplané. Il salua dignement l'assemblé en posant un long parchemin devant lui. Altaïr tapa sur l'épaule de Harry, et lui montra dans l'assemblé un sorcier à la longue barbe, Dumbledore faisait lui aussi parti du Vox Magi.
Chers amis, je vous remercie de votre chaleureux accueil, déclara le ministre d'une puissante voix qui d'après Harry devait sans aucun doute être amplifiée par magie. Aujourd'hui je me présente devant l'assemblée du Vox Magi afin de vous soumettre mon décret numéro 51 bis. Nous allons en débattre pendant cette séance, qui sera présidé par notre nouveau meneur de débat, le jeune Percival Weasley.
Le ministère montra derrière lui un siège plus haut placé que la Chaire centrale et dans lequel se tenait effectivement Percy. Harry avait un peu de mal à le reconnaître, il avait une perruque étrange sur la tête qui masquait ses cheveux roux.
Arthur, c'est une superbe promotion que vient de recevoir Percy ! A son âge être le meneur de débat du Vox Magi, murmura Altaïr. Oui, répondit simplement Arthur sans autre commentaire.
Il y eut une rapide tournée d'applaudissements qui fut immédiatement interrompue par la voix de Percy.
S'il vous plaît, je demande le silence. Je donne la parole à Franck Mordenkainen ministre de la magie. Les applaudissement s'interrompirent. Merci ! Depuis mon élection, j'ai mis en place les Sorciers de Sécurité. Comme vous le savez déjà, leur rôle est de nous protéger des menaces des Répurgateurs. Ainsi les nombreux points de contrôle présent aux lieux d'échange entre notre monde et celui des moldus ne sont plus sans surveillance. Mais ce n'est pas tout, certaines sections de Sorcier de Sécurité sont déjà en pleine investigation dans le monde des moldus pour débusquer les Répurgateurs et les neutraliser. Le ministre fit une petite pause dans son discours. Ce qui me mène au décret 51 Bis. Depuis de nombreuses années, correspondant à la période de trouble où Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom terrorisait notre monde, trois sortilèges ont vu leur utilisation interdite sous peine d'emprisonnement. Aujourd'hui la menace des Répurgateurs est plus que forte et les sorciers qui devront dans un avenir proche se retrouver confronter à ces terroristes devraient pouvoir utiliser tout l'arsenal de sortilèges possible pour leur faire face.
Une lumière rouge fusa d'une baguette dans l'assemblé, elle forma rapidement un petit texte « VOX », aussitôt la voix de Percy résonna à nouveau dans la grande salle.
La parole à l'assemblé ! Miss Purple, représentante des sorciers et responsable du contrôle de l'immigration des créatures dangereuses, vous avez la parole. Monsieur le ministre, vous n'êtes quand même pas en train de réclamer au Vox Magi de voter une levée de l'interdiction concernant les sortilèges impardonnables ? La voix de la sorcière ne laissait aucun doute, elle était parfaitement scandalisée. Si, c'est tout à fait cela. Soudain la salle se réveilla dans un tumulte de sifflements et de huées, mais le ministre s'y attendait apparemment car il souriait et attendait que le calme revienne. Silence ! ! ! hurlait Percy, où je fais lancer un sortilège de silence sur l'assemblée. La parole est toujours au ministre. Merci meneur de débat ! Bon, je m'attendais un peu à votre réaction. Je ne demande pas une levée totale de leur interdiction, je réclame simplement que leur usage soit légalisé mais uniquement pour le personnelle des Sorciers de Sécurité dans un but d'efficacité. Ce type est fou ! s'exclama Harry. Chut ! Ne dis rien où nous allons nous faire expulser de la salle, intervint Altaïr. Mais Harry ne parlait plus, son regard venait d'être attiré par une nuée de petite fumée rouge qui formait un immense VOX. Il y eut un long silence, Harry se doutait que Percy ne savait pas à qui donner la parole devant le nombre de demande. La parole à l'assemblé ! Monsieur Dumbledore directeur du collège Poudlard, vous avez la parole. Monsieur le ministre, je pense m'exprimer au nom de l'assemblée en vous demandant sur quoi vous basez votre demande. Vous nous dites que vous voulez que les Sorciers de Sécurité bénéficient de tout l'arsenal de sortilèges nécessaire à une telle mission, mais en quoi les trois sortilèges impardonnables leur seront utiles dans la lutte contre les Répurgateurs ? Mon cher Dumbledore, je vous remercie de me permettre de m'expliquer sur la question. Tout d'abord j'aimerais faire remarquer à toute l'assemblée que la menace des Répurgateurs n'est pas à prendre à la légère surtout après l'attentat qui a causé la mort de mon malheureux prédécesseur. Les armes qu'utilisent aujourd'hui les moldus sont bien plus efficaces que nos sortilèges, la technologie Moldu à bien plus vite progressé que nos propres sortilèges depuis que nos mondes se sont scindés. Cette différence de progrès est tout particulièrement flagrante dans le domaine des armes, les moldus ont développé des armes terriblement meurtrières et nettement plus efficaces que nos plus puissants sortilèges offensifs. Soudain un VOX rouge apparut dans l'assemblé. La parole à l'assemblée ! Monsieur Malefoy vous avez la parole. Monsieur le ministre, vous n'allez pas soutenir devant cette assemblée que la technologie Moldu présente un danger pour notre monde. Pleine de dérision et de mépris , l'intervention de Lucius Malefoy souleva quelques rires. Monsieur Malefoy, je connais bien votre réputation, je sais combien vous méprisez les moldus. Cependant je vous assure que dans le domaine de l'armement les moldus nous sont cent fois supérieurs...je vous conseille d'étudier leur histoire et surtout celle des trois derniers siècles. Néanmoins je comprends votre doute, voilà pourquoi je vais faire une petite démonstration si l'assemblée me le permet.
Le ministre arrêta son discours, Harry se pencha vers les gradins et vit que les membres du Vox Magi réfléchissaient et discutaient entre eux. Au fur et à mesure, des petites nuées semblables à celle de la demande de parole s'élevèrent dans les airs, elles étaient soit vertes en formant le mot « OUI », soit rouge en formant le mot « NON ». Elles se regroupèrent pour former deux nuages, un rouge et un vert. Le vert étant largement plus important que le rouge, le ministre reprit la parole.
Merci de votre confiance. Je vais donc m'atteler à vous démontrer le retard que nous avons dans ce domaine. Je crois savoir que dans la salle se trouve Altaïr Grey, l'un des meilleurs si ce n'est Le meilleur de nos Aurors. Monsieur Grey, si vous êtes ici j'aimerais que vous me fassiez l'honneur de vous faire remarquer. Ah zut, qu'est ce qu'il me veut ! Altaïr ne semblait pas enchanté par la demande du ministre, mais il secoua sa main en criant. Je suis là monsieur le ministre, sur le balcon. Enchanté de vous compter parmi nous monsieur Grey. Vous êtes sur le balcon, voilà qui est parfait, rester où vous êtes. Ceci est un vif d'or... Le ministre lâcha la petite balle d'or, mais cette dernière au lieu de voleter dans tous les sens s'éleva un peu au dessus de la tête du ministre et s'immobilisa. Monsieur Grey, vous qui faites partie des tireurs d'élite du ministère, pouvez-vous à l'aide de votre baguette stupéfixer ce vif d'or, je vous pris. C'est du délire ! J'arriverais jamais à toucher un truc aussi petit à cette distance, murmura-t-il entre sortant sa baguette. Je vais essayer monsieur le ministre ! cria-t-il devant l'assemblée silencieuse. Il plaça le bout de sa baguette sur son avant bras gauche pour plus de stabilité, puis il visa longuement et finit par lancer son sortilège. Malheureusement l'éclair rouge frôla le vif sans le toucher. Merci monsieur Grey. Comme vous le voyez, Monsieur Grey n'est pas parvenu à toucher ce vif d'or. La parole à l'assemblé ! Monsieur Malefoy vous avez la parole. Monsieur le ministre ce que vous avez demandé à Monsieur Grey est quasiment impossible, surtout à une distance pareille. Alors où voulez-vous en venir ? C'est très simple, monsieur Malefoy, regardez bien. Le ministre claqua des doigts et une forte détonation retentit dans la grande salle. Le vif d'or explosa en une multitude de petite étincelle dorée. Le ministre sortit sa baguette et lança un lumos en direction du balcon, la lumière pointait un homme qui tenait dans ses mains un fusil à lunette Moldu. Sorciers, sorcières comme vous pouvez le voir, cette arme Moldu vient de faire la preuve de son efficacité par rapport à nos sortilèges, il ne s'agit pas de n'importe quel arme d'ailleurs, il s'agit de l'arme que les Répurgateurs ont utilisé pour l'attentat contre Cornelius Fudge... La parole à l'assemblé ! Monsieur Dumbledore vous avez la parole. Cher ministre, vous venez de nous démontrez brillamment que les armes moldus s'avèrent nettement plus efficaces que nos sortilèges, il n'y a désormais plus de doute là-dessus. Mais je ne vois pas le rapport avec l'usage des sorts impardonnables. Comme vous l'avez si bien démontré la précision d'un sort n'est pas comparable à la précision de ces armes moldus mais vous conviendrez que cela s'applique aussi aux sortilèges impardonnables. Alors je me demande pourquoi les Sorciers de Sécurité seraient plus performants en les utilisant. L'assemblée salua la véracité des mots de Dumbledore par des applaudissements. Je pense que le sortilège de l'imperium permettrait plus facilement à nos Sorciers de Sécurité de pouvoir facilement infiltrer les forces ennemis. Pour ce qui est des deux autres, leurs usages n'auraient qu'un seul but, insuffler la terreur dans le cœur de nos adversaires. Je n'ai plus rien à ajouter, je soumets donc ce décret au Vox Magi... Le ministre recula de quelques pas de la chaire. Sorciers, sorcières, nous allons maintenant procéder au vote du décret 51 bis. Veuillez voter maintenant, demanda Percy.
De nombreuses nuées rouges s'élevèrent alors de l'assemblée pour former un énorme nuage, face à lui un minuscule nuage vert flottait misérablement. Le ministre en paru un peu affecté, son visage si avenant devint soudain grave et sombre.
Résultat du vote ! entonna Percy d'une voix impassible. Les « NON » l'emportent par 485 voix contre 15. Le décret 51 Bis est rejeté par le Vox Magi, un dernier mot monsieur le ministre ? Chers Sorciers et Sorcières du Vox Magi, j'espère vraiment que votre décision est sage. Puisque vous ne pensez pas que l'usage des sortilèges impardonnables est un moyen efficace pour renforcer l'efficacité des Sorciers de Sécurité, je me vois contraint de demander l'augmentation des leurs effectifs lors de la prochaine séance.
Sur ces mots le ministre disparut de la chaire, de la même manière qu'il était apparu en transplanant. Harry avait trouvé la séance très instructive, il se sentait rassuré en voyant que le ministre ne pouvait pas prendre des décisions sans l'accord d'un grand nombre de membres du Vox Magi.
Bon Harry, maintenant il faut que l'on se rende dans la salle d'audience du ministère, toi et moi nous devons recevoir notre médaille de l'Ordre de merlin. Il ne faut surtout pas arriver en retard. Ah oui, j'avais presque oublié...Harry fut interrompu par le son d'un transplanage à côté de lui. Bonjour Harry ! C'était Dumbledore qui venait d'apparaître le visage souriant et serein. Alors comment trouves-tu le Vox Magi ? Oh Bonjour Monsieur le directeur, c'était très... instructif. Bien, bien je vais vous accompagner à la remise de médaille, je ne voudrais pas rater cela. La première remise de l'Ordre de merlin à un de mes élèves encore à l'école.
Harry fulminait en courant de partout dans le petit appartement de Cho, ouvrant les placards pour en sortir en toute hâte quelques vêtements.
Cho... Tu n'aurais pas vu ma cravate aux couleurs de Gryffondor ? Je n'arrive pas à la trouver et je vais être en retard ! Ha la la, que tu peux être désordonné... Ta cravate est dans ta malle, dans la chambre... Merci... Harry se précipita dans la chambre.
Il gicla de la chambre pour se précipiter dans la salle de bain. Il en sortit deux minutes plus tard.
Voilà, ça y est je suis prêt, on peut partir ! Harry ! ! Regarde un peu ton nœud de cravate, c'est vraiment n'importe quoi... Viens par ici ! Cho se dressa sur la pointe de ses pieds et se mit à refaire le nœud de la cravate rouge et or d'Harry.
Harry se sentait très gêné, mais Cho continua malgré ses réclamations. Après la cravate, elle rajusta le col de sa robe de sorcier et le recoiffa légèrement en passant sa main dans les cheveux en bataille d'Harry et pour finir, elle tira les pans de sa robe de sorcier avec quelques petits coups secs.
Voilà, mon chéri, tu es prêt ! Nous pouvons partir pour le ministère maintenant. Dépêchons nous... Je ne veux pas faire attendre Altaïr et Monsieur Weasley.
Les deux adolescents descendirent dans la rue et appelèrent le magicobus pour se rendre à l'entrée du ministère. Pour Harry c'était la première fois qu'il se rendait dans le plus haut lieu du monde des sorciers. Il fut très surpris de découvrir que pour s'y rendre il fallait passer par une petite cabine téléphonique et finalement se retrouver sous terre. Il y avait une telle agitation dans le hall principal que Harry se demanda comment les gens qui travaillaient là faisait pour s'y retrouver. Toutes sortes de sorciers et de sorcières en costume étrange couraient en tous sens avec des parchemins sous les bras. Soudain Harry entendit une voix familière l'interpeller.
Harry, Miss Chang par ici ! C'était Monsieur Weasley qui leur faisait des signes en s'approchant parmi la foule. Bon Harry, je dois y aller sinon je vais être en retard à mon travail, normalement je pourrais venir pour ta remise de l'ordre de merlin. A tout à l'heure mon ch... Cho venait de s'approcher d'Harry pour l'embrasser, mais ce dernier s'était prestement reculé. Cho, pas ici ! Mais enfin pourquoi ? Qu'est-ce qui te prend ? Il pourrait y avoir des mangemorts, je ne veux pas qu'ils sachent pour nous deux... Surtout que cette année tu ne seras pas en sécurité à Poudlard. Tu penses qu'ils pourraient s'en prendre à moi ? s'étonna Cho ? Cho ! Rappelle-toi Zankuro ! Bon sauve-toi, tu vas être en retard. Tu as raison, à tout à l'heure, conclut-elle le visage renfrogné.
Cho s'éloigna dans une direction et Harry partit dans l'autre pour rejoindre monsieur Weasley. A ces cotés se tenait Altaïr Grey dans une magnifique robe d'apparat aux couleurs sombres, c'était la première fois qu'Harry voyait le costume officiel d'un Auror. Le charisme d'Altaïr était renforcé par la beauté de cette robe aux allures des uniformes militaires des moldus du 19eme siècle.
Bonjour Harry ! Bonjour Altaïr, votre costume est vraiment splendide ! Merci Harry, c'est la tenue d'apparat des Aurors en actif, ce sera sans aucun doute la dernière fois que je le porterais. Allons-y Harry, Arthur et moi pensions que ce serait intéressant pour toi de voir une séance du Vox Magi. Le quoi ? Le Vox Magi, l'assemblé des sorciers représentant les différents corps de métier, ce sont eux qui votent les lois proposées par le ministère. Tu verras c'est très intéressant, aujourd'hui le ministre doit proposer un texte sur des dérogations accordés à ses nouveaux Sorciers de Sécurité. Ce sont eux dont le ministre parlait en juin dernier ? Harry et Altaïr discutaient tout en suivant Arthur Weasley dans les couloirs du ministère. Oui c'est cela. Leur rôle est de surveiller les agissements des moldus et de prévenir tout risque d'actions des Répurgateurs. En gros leur rôle est proche de celui des Aurors, mais au lieu de surveiller les agissements des sorciers, ils surveillent les moldus. C'est une première dans l'histoire de notre monde que de devoir surveiller les risques venant des moldus et non protéger ces derniers des dangers que recèle le notre.
Rapidement ils arrivèrent devant cinq portes, au dessus de chacune d'elles une petite pancarte indiquait leur destination.
Par ici, Harry ! Arthur Weasley montrait la porte qui menait apparemment aux balcons.
Il ouvrit la porte et entra dans une profonde lumière blanche, Harry et Altaïr le suivirent et se retrouvèrent téléporter sur un balcon semi- circulaire qui surplombait un grand amphithéâtre. Ils y avaient là un grand nombre de sorcier assis sur les gradins de l'amphithéâtre.
Voilà, Harry c'est cela le Vox Magi, l'assemblée des sorciers qui votent les décrets du ministère de la magie, lui dit Monsieur Weasley en tentant de se frayer un chemin le plus près possible de la rambarde du balcon pour avoir une meilleur vue. C'est assez impressionnant, je ne pensais pas qu'il y avait autant de personnes qui s'intéressaient à la politique, déclara Harry en suivant Arthur Weasley à travers la foule de sorciers et de sorcières qui s'amassaient sur le balcon.
Ils arrivèrent tous les trois près de la rambarde, Harry put alors nettement mieux voir le centre de la salle où se trouvait une grande chaire. Un bourdonnement incessant émanait de la salle, entre les sorciers des gradins et ceux du balcon, le bruit des discussions devenait rapidement insupportable. Une puissante voix s'éleva soudain de nulle part.
Sorciers, sorcières, je vous demanderais le silence ! Voici le ministre de la magie Franck Mordenkainen. C'était une voix familière pour Harry, mais il n'arrivait pas à mettre un nom dessus.
Rapidement le silence s'instaura dans la grande salle, seul un léger murmure subsistait mais ce dernier se transforma en tonnerre d'applaudissements lorsque le ministre fit son apparition à la chaire centrale. Il venait d'apparaître là, comme s'il avait transplané. Il salua dignement l'assemblé en posant un long parchemin devant lui. Altaïr tapa sur l'épaule de Harry, et lui montra dans l'assemblé un sorcier à la longue barbe, Dumbledore faisait lui aussi parti du Vox Magi.
Chers amis, je vous remercie de votre chaleureux accueil, déclara le ministre d'une puissante voix qui d'après Harry devait sans aucun doute être amplifiée par magie. Aujourd'hui je me présente devant l'assemblée du Vox Magi afin de vous soumettre mon décret numéro 51 bis. Nous allons en débattre pendant cette séance, qui sera présidé par notre nouveau meneur de débat, le jeune Percival Weasley.
Le ministère montra derrière lui un siège plus haut placé que la Chaire centrale et dans lequel se tenait effectivement Percy. Harry avait un peu de mal à le reconnaître, il avait une perruque étrange sur la tête qui masquait ses cheveux roux.
Arthur, c'est une superbe promotion que vient de recevoir Percy ! A son âge être le meneur de débat du Vox Magi, murmura Altaïr. Oui, répondit simplement Arthur sans autre commentaire.
Il y eut une rapide tournée d'applaudissements qui fut immédiatement interrompue par la voix de Percy.
S'il vous plaît, je demande le silence. Je donne la parole à Franck Mordenkainen ministre de la magie. Les applaudissement s'interrompirent. Merci ! Depuis mon élection, j'ai mis en place les Sorciers de Sécurité. Comme vous le savez déjà, leur rôle est de nous protéger des menaces des Répurgateurs. Ainsi les nombreux points de contrôle présent aux lieux d'échange entre notre monde et celui des moldus ne sont plus sans surveillance. Mais ce n'est pas tout, certaines sections de Sorcier de Sécurité sont déjà en pleine investigation dans le monde des moldus pour débusquer les Répurgateurs et les neutraliser. Le ministre fit une petite pause dans son discours. Ce qui me mène au décret 51 Bis. Depuis de nombreuses années, correspondant à la période de trouble où Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom terrorisait notre monde, trois sortilèges ont vu leur utilisation interdite sous peine d'emprisonnement. Aujourd'hui la menace des Répurgateurs est plus que forte et les sorciers qui devront dans un avenir proche se retrouver confronter à ces terroristes devraient pouvoir utiliser tout l'arsenal de sortilèges possible pour leur faire face.
Une lumière rouge fusa d'une baguette dans l'assemblé, elle forma rapidement un petit texte « VOX », aussitôt la voix de Percy résonna à nouveau dans la grande salle.
La parole à l'assemblé ! Miss Purple, représentante des sorciers et responsable du contrôle de l'immigration des créatures dangereuses, vous avez la parole. Monsieur le ministre, vous n'êtes quand même pas en train de réclamer au Vox Magi de voter une levée de l'interdiction concernant les sortilèges impardonnables ? La voix de la sorcière ne laissait aucun doute, elle était parfaitement scandalisée. Si, c'est tout à fait cela. Soudain la salle se réveilla dans un tumulte de sifflements et de huées, mais le ministre s'y attendait apparemment car il souriait et attendait que le calme revienne. Silence ! ! ! hurlait Percy, où je fais lancer un sortilège de silence sur l'assemblée. La parole est toujours au ministre. Merci meneur de débat ! Bon, je m'attendais un peu à votre réaction. Je ne demande pas une levée totale de leur interdiction, je réclame simplement que leur usage soit légalisé mais uniquement pour le personnelle des Sorciers de Sécurité dans un but d'efficacité. Ce type est fou ! s'exclama Harry. Chut ! Ne dis rien où nous allons nous faire expulser de la salle, intervint Altaïr. Mais Harry ne parlait plus, son regard venait d'être attiré par une nuée de petite fumée rouge qui formait un immense VOX. Il y eut un long silence, Harry se doutait que Percy ne savait pas à qui donner la parole devant le nombre de demande. La parole à l'assemblé ! Monsieur Dumbledore directeur du collège Poudlard, vous avez la parole. Monsieur le ministre, je pense m'exprimer au nom de l'assemblée en vous demandant sur quoi vous basez votre demande. Vous nous dites que vous voulez que les Sorciers de Sécurité bénéficient de tout l'arsenal de sortilèges nécessaire à une telle mission, mais en quoi les trois sortilèges impardonnables leur seront utiles dans la lutte contre les Répurgateurs ? Mon cher Dumbledore, je vous remercie de me permettre de m'expliquer sur la question. Tout d'abord j'aimerais faire remarquer à toute l'assemblée que la menace des Répurgateurs n'est pas à prendre à la légère surtout après l'attentat qui a causé la mort de mon malheureux prédécesseur. Les armes qu'utilisent aujourd'hui les moldus sont bien plus efficaces que nos sortilèges, la technologie Moldu à bien plus vite progressé que nos propres sortilèges depuis que nos mondes se sont scindés. Cette différence de progrès est tout particulièrement flagrante dans le domaine des armes, les moldus ont développé des armes terriblement meurtrières et nettement plus efficaces que nos plus puissants sortilèges offensifs. Soudain un VOX rouge apparut dans l'assemblé. La parole à l'assemblée ! Monsieur Malefoy vous avez la parole. Monsieur le ministre, vous n'allez pas soutenir devant cette assemblée que la technologie Moldu présente un danger pour notre monde. Pleine de dérision et de mépris , l'intervention de Lucius Malefoy souleva quelques rires. Monsieur Malefoy, je connais bien votre réputation, je sais combien vous méprisez les moldus. Cependant je vous assure que dans le domaine de l'armement les moldus nous sont cent fois supérieurs...je vous conseille d'étudier leur histoire et surtout celle des trois derniers siècles. Néanmoins je comprends votre doute, voilà pourquoi je vais faire une petite démonstration si l'assemblée me le permet.
Le ministre arrêta son discours, Harry se pencha vers les gradins et vit que les membres du Vox Magi réfléchissaient et discutaient entre eux. Au fur et à mesure, des petites nuées semblables à celle de la demande de parole s'élevèrent dans les airs, elles étaient soit vertes en formant le mot « OUI », soit rouge en formant le mot « NON ». Elles se regroupèrent pour former deux nuages, un rouge et un vert. Le vert étant largement plus important que le rouge, le ministre reprit la parole.
Merci de votre confiance. Je vais donc m'atteler à vous démontrer le retard que nous avons dans ce domaine. Je crois savoir que dans la salle se trouve Altaïr Grey, l'un des meilleurs si ce n'est Le meilleur de nos Aurors. Monsieur Grey, si vous êtes ici j'aimerais que vous me fassiez l'honneur de vous faire remarquer. Ah zut, qu'est ce qu'il me veut ! Altaïr ne semblait pas enchanté par la demande du ministre, mais il secoua sa main en criant. Je suis là monsieur le ministre, sur le balcon. Enchanté de vous compter parmi nous monsieur Grey. Vous êtes sur le balcon, voilà qui est parfait, rester où vous êtes. Ceci est un vif d'or... Le ministre lâcha la petite balle d'or, mais cette dernière au lieu de voleter dans tous les sens s'éleva un peu au dessus de la tête du ministre et s'immobilisa. Monsieur Grey, vous qui faites partie des tireurs d'élite du ministère, pouvez-vous à l'aide de votre baguette stupéfixer ce vif d'or, je vous pris. C'est du délire ! J'arriverais jamais à toucher un truc aussi petit à cette distance, murmura-t-il entre sortant sa baguette. Je vais essayer monsieur le ministre ! cria-t-il devant l'assemblée silencieuse. Il plaça le bout de sa baguette sur son avant bras gauche pour plus de stabilité, puis il visa longuement et finit par lancer son sortilège. Malheureusement l'éclair rouge frôla le vif sans le toucher. Merci monsieur Grey. Comme vous le voyez, Monsieur Grey n'est pas parvenu à toucher ce vif d'or. La parole à l'assemblé ! Monsieur Malefoy vous avez la parole. Monsieur le ministre ce que vous avez demandé à Monsieur Grey est quasiment impossible, surtout à une distance pareille. Alors où voulez-vous en venir ? C'est très simple, monsieur Malefoy, regardez bien. Le ministre claqua des doigts et une forte détonation retentit dans la grande salle. Le vif d'or explosa en une multitude de petite étincelle dorée. Le ministre sortit sa baguette et lança un lumos en direction du balcon, la lumière pointait un homme qui tenait dans ses mains un fusil à lunette Moldu. Sorciers, sorcières comme vous pouvez le voir, cette arme Moldu vient de faire la preuve de son efficacité par rapport à nos sortilèges, il ne s'agit pas de n'importe quel arme d'ailleurs, il s'agit de l'arme que les Répurgateurs ont utilisé pour l'attentat contre Cornelius Fudge... La parole à l'assemblé ! Monsieur Dumbledore vous avez la parole. Cher ministre, vous venez de nous démontrez brillamment que les armes moldus s'avèrent nettement plus efficaces que nos sortilèges, il n'y a désormais plus de doute là-dessus. Mais je ne vois pas le rapport avec l'usage des sorts impardonnables. Comme vous l'avez si bien démontré la précision d'un sort n'est pas comparable à la précision de ces armes moldus mais vous conviendrez que cela s'applique aussi aux sortilèges impardonnables. Alors je me demande pourquoi les Sorciers de Sécurité seraient plus performants en les utilisant. L'assemblée salua la véracité des mots de Dumbledore par des applaudissements. Je pense que le sortilège de l'imperium permettrait plus facilement à nos Sorciers de Sécurité de pouvoir facilement infiltrer les forces ennemis. Pour ce qui est des deux autres, leurs usages n'auraient qu'un seul but, insuffler la terreur dans le cœur de nos adversaires. Je n'ai plus rien à ajouter, je soumets donc ce décret au Vox Magi... Le ministre recula de quelques pas de la chaire. Sorciers, sorcières, nous allons maintenant procéder au vote du décret 51 bis. Veuillez voter maintenant, demanda Percy.
De nombreuses nuées rouges s'élevèrent alors de l'assemblée pour former un énorme nuage, face à lui un minuscule nuage vert flottait misérablement. Le ministre en paru un peu affecté, son visage si avenant devint soudain grave et sombre.
Résultat du vote ! entonna Percy d'une voix impassible. Les « NON » l'emportent par 485 voix contre 15. Le décret 51 Bis est rejeté par le Vox Magi, un dernier mot monsieur le ministre ? Chers Sorciers et Sorcières du Vox Magi, j'espère vraiment que votre décision est sage. Puisque vous ne pensez pas que l'usage des sortilèges impardonnables est un moyen efficace pour renforcer l'efficacité des Sorciers de Sécurité, je me vois contraint de demander l'augmentation des leurs effectifs lors de la prochaine séance.
Sur ces mots le ministre disparut de la chaire, de la même manière qu'il était apparu en transplanant. Harry avait trouvé la séance très instructive, il se sentait rassuré en voyant que le ministre ne pouvait pas prendre des décisions sans l'accord d'un grand nombre de membres du Vox Magi.
Bon Harry, maintenant il faut que l'on se rende dans la salle d'audience du ministère, toi et moi nous devons recevoir notre médaille de l'Ordre de merlin. Il ne faut surtout pas arriver en retard. Ah oui, j'avais presque oublié...Harry fut interrompu par le son d'un transplanage à côté de lui. Bonjour Harry ! C'était Dumbledore qui venait d'apparaître le visage souriant et serein. Alors comment trouves-tu le Vox Magi ? Oh Bonjour Monsieur le directeur, c'était très... instructif. Bien, bien je vais vous accompagner à la remise de médaille, je ne voudrais pas rater cela. La première remise de l'Ordre de merlin à un de mes élèves encore à l'école.