Conférence de Presse
Le petit groupe mené par Altaïr et Arthur Weasley se dirigea à travers le dédale de couloir du ministère. Ils arrivèrent rapidement devant les portes de la salle des cérémonie officielle, une lourde porte à double battant finement ouvragée leur faisait face. Deux gardes en tenue d'apparat gardaient l'entrée, baguette à la main pointée vers le sol. Le regard perdu dans le vide, ils semblaient statufié.
Bien, Harry suis-moi, dit Altaïr en s'éloignant de la grande porte. Oui voilà j'arrive. Harry jeta un coup d'œil derrière lui en regardant Arthur Weasley et Dumbledore rester en arrière devant la porte. Où va-t-on Altaïr ? Nous allons nous préparer pour la remise de l'ordre de Merlin, il faut que l'on nous place dans la salle et que l'on nous explique comment la cérémonie va se dérouler. C'est pour cela que nous n'attendons pas devant l'entrée principale comme tous les spectateurs. D'accord je comprends mieux maintenant pourquoi nous sommes tant en avance par rapport à l'heure que j'ai communiqué à mes amis. Au fait, comment cela se passe avec Ron ? Tu veux parler de ses cours de rattrapage à la défense contre les forces du mal ? Oui c'est ça... Il ne se débrouille pas mal, à part le fait qu'au niveau des bases il a énormément de lacune. Je suppose que cela vient de l'irrégularité de vos professeurs... Oui je suppose aussi, conclut Harry, ne voulant pas révéler à Altaïr que Ron n'était pas vraiment un bourreau de travail et que ses lacunes venaient surtout de là.
Finalement ils arrivèrent devant une petite porte, devant laquelle se tenait un elfe de maison habillé d'un costume à fanfreluche, le petit être leur demanda de les suivre. Harry était très surpris de voir un elfe de maison vêtu, il savait que les elfes devenaient libres en recevant un vêtement.
Altaïr, excuse-moi mais comment se fait-il que cet elfe soit habillé avec un vêtement ? Je ne savais pas que le ministère employait des elfes libérés, murmura Harry afin que l'elfe n'entende rien de sa question. HAHAHAHA ! Allons Harry un peu de sérieux. Si le ministère employait des elfes libérés se serait une catastrophe pour notre monde, en fait les vêtements que tu vois n'existent pas. C'est le résultat d'un sort d'illusion, tout ceci n'est que dans un but de prestige et de bien séance. Un elfe en haillon ne sera pas le bienvenu dans une cérémonie officielle du ministère.
Harry se contenta de cette réponse. L'elfe de maison leur expliqua longuement le déroulement de la cérémonie. En entendant tous les conseils à suivre, Harry se sentit légèrement angoissé à l'idée de faire ou dire quelque chose de travers. Pour couronner le tout, Harry venait d'apprendre qu'il y aurait de nombreux journalistes, mais le pire pour lui était de savoir qu'après la cérémonie il allait devoir participer à une conférence de presse. Lui qui détestait les journalistes depuis sa quatrième année et les articles de la détestable Rita Skeeter, ne ce sentait vraiment pas à l'aise à l'idée de devoir affronter plusieurs personnes de ce genre en même temps.
Harry se tenait maintenant dans la grande salle de cérémonie du ministère, une salle intégralement décorée de différentes teintes de bleu. Altaïr et lui attendaient sur le côté d'une petite estrade, sur leur gauche s'étendaient une grande quantité de sièges encore vides. Plus le temps passait et plus Harry sentait son estomac se nouer, l'impatience que cela commence le gagnait. Il ne dut pas attendre longtemps avant le début de la cérémonie car deux petits elfes de maison ouvrirent les grandes portes centrales laissant entrer une impressionnante foule, si impressionnante qu'Harry n'arrivait pas à comprendre comment tout ce monde arrivait à tenir assis dans la salle. Il tenta de reconnaître des visages amis, mais Altaïr le rappela rapidement à l'ordre en lui rappelant les consignes de ne pas regarder l'assistance. Peu de temps après l'entrée de la foule, les portes furent refermées par les elfes et une forte voix retentit de nul part.
Sorcier, sorcière veuillez vous levez ! Voici le ministre de la magie !
Suivant les instructions, Harry se redressa en bombant le torse, le visage impassible tourné vers la petite estrade sur laquelle venait d'apparaître le ministre. Ce dernier portait le même costume qu'au Vox Magi, il posa deux trois feuilles de papier sur un petit pupitre et se racla la gorge.
Mes chères sorcières, mes chers sorciers, bienvenue à la cérémonie de la remise de l'ordre de merlin. C'est pour moi un grand honneur et un privilège de pouvoir récompenser deux sorciers qui ont tant fait pour notre monde. C'est la première fois que je remets moi-même une telle récompense, j'espère que vous ne m'en voudrez pas si j'écorche un peu le protocole.
Un rire parcourut la salle puis le silence regagna rapidement les rangs.
Allons trêve de beau discours, ce n'est pas de moi qu'il s'agit aujourd'hui. L'ordre de merlin est une distinction qui récompense les sorciers et sorcières qui ont par leurs actes et leurs investissements personnels participé activement à la vie et la prospérité de notre monde. Cet ordre a été mise en place par le premier ministre de la magie Verenus Rainor qui voulait récompenser tous ceux qui s'investissaient dans l'épanouissement de notre monde. J'en profite pour vous rappeler qu'à l'époque où Verenus Rainor a crée notre ministère, les moldus nous pourchassaient impitoyablement, d'où la création d'un ministère capable de gérer et protéger notre monde. A cette époque seuls ceux qui participaient activement à cet effort pouvait prétendre recevoir l'ordre de Merlin, c'est pourquoi aujourd'hui plus que jamais la remise de cette distinction revêt une importance symbolique.
Le ministre se tourna alors vers Altaïr Grey et s'approcha de lui. Il redressa la tête pour regarder Altaïr dans les yeux car la différence de taille entre les deux hommes était nettement plus visible.
Monsieur Grey, pour vos bons et loyaux services au sein des brigades d'Auror du ministère depuis dix ans, j'ai le plaisir de vous remettre aujourd'hui l'Ordre de Merlin seconde place. Je déplore cependant votre départ, il est dommage de voir partir la crème des Aurors en pareil circonstance. Nous aurons toujours besoin de personnes telles que vous au ministère que ce soit dans les rangs des Aurors ou dans ceux des Sorciers de Sécurité.
Le ministre de la magie tendit sa main vers le torse d'Altaïr et une petite médaille apparut immédiatement dans sa main. Il la posa sur la poitrine d'Altaïr puis se recula d'un pas et lui serra la main sous un tonnerre d'applaudissements et de flash. Mordenkainen se tourna alors vers Harry qui, immobilisé par le stress, avait du mal à avaler sa salive. Désormais le ministre se tenait devant lui, légèrement plus petit qu'Harry, il souriait le visage radieux.
Monsieur Potter, Pour avoir détourner l'attention d'un terroriste Moldu lors de l'assassinat du ministre Cornelius Fudge et ce au péril de votre vie, j'ai le plaisir de vous remettre l'Ordre de Merlin de troisième classe. Je tiens aussi à vous féliciter personnellement Monsieur Potter. Les jeunes gens de votre trempe se font rare de nos jours. J'aimerais que beaucoup de jeunes sorciers prennent exemple sur vous à l'avenir car vous incarnez un grand nombre de qualités que le ministère recherche : le courage, l'abnégation, le don de soi, l'ingéniosité, la droiture, le sens de la justice... Merci Monsieur Potter de montrer l'exemple à suivre pour la nouvelle génération.
Tout comme il l'avait fait pour Altaïr, le ministre déposa une petite médaille juste à coté de l'insigne de la maison Gryffondor et serra la main d'Harry sous les acclamations du public et des nuées de flash. Plusieurs photographes s'étaient approchés de l'estrade et demandaient au ministre et à Harry ainsi qu'à Altaïr de se prêter à plusieurs pauses pour faire des photographies. En même temps quelques elfes de maison enlevaient l'estrade et le pupitre pour installer à la place une longue table et des sièges. Dés qu'ils eurent terminé, le ministre de la magie interrompit la séance de photographies.
Voilà maintenant que tout est prêt pour la séance de presse, nous allons commencer sans tarder. Monsieur Grey, Monsieur Potter voulez-vous bien vous asseoir à mes cotés pour répondre aux différentes questions de nos amis de la presse !
Harry s'assit à gauche du ministre alors qu'Altaïr s'installa à sa droite. Pour la première fois depuis le début de la cérémonie, Harry pouvait voir l'assistance, il fut rapidement surpris par la quantité de gens qui étaient là. Enfin assis il commençait à se détendre, il repéra où se trouvait ses amis dans les rangées de chaise. Hermione, Ron étaient dans les premiers rangs aux cotés de Dumbledore et de Cho, juste derrière eux se trouvaient la famille Weasley à l'exception de Percy et Ginny. Leur présence rassurait Harry car sentir leurs regards amicaux calmait l'angoisse de répondre aux journalistes. Il n'eut d'ailleurs pas à attendre très longtemps pour que le bal des questions commencent. Déjà plusieurs mains se levaient dans l'assistance, le ministre donna la parole à l'un de ces journalistes.
Marc Peper de la Gazette du Sorcier. Monsieur le ministre, vous venez de subir un revers lors de la séance du Vox Magi, votre proposition de permettre aux Sorciers de Sécurité l'utilisation des sortilèges impardonnables vient d'être rejetée par une impressionnante majorité. Pensez-vous que cela aura des conséquences sur votre politique de sécurisation de notre monde ? Le Vox Magi a voté et je ne reviendrais pas sur sa décision, cependant il me faut prendre de nouvelles initiatives pour augmenter l'efficacité de ceux qui vont devoir assurer notre sécurité. Pour le moment je me vois dans l'obligation de geler le budget alloué au département des Aurors et de demander le vote d'une augmentation des crédits des Sorciers de Sécurité. Je peux aussi vous annoncer le début d'une grande campagne de promotion pour cette nouvelle carrière, il nous faut plus de candidats dans notre centre de formation. En effet si les effectifs des Sorciers de Sécurité n'augmentent pas rapidement, ils ne pourront qu'assurer le maintien d'une faible sécurité aux points stratégiques d'échange entre nos deux mondes. Il faudrait rapidement pouvoir assurer et la sécurité de notre monde en nous protégeant des Répurgateurs et commencer aussi l'investigation afin d 'éliminer la menace à la source. A peine le ministre avait fini de répondre qu'une jeune sorcière à la tenue excentrique leva la main. Millena Aplegluck de sorcière hebdo. J'aimerais poser une question à Monsieur Potter l'un des héros du jour. Mais bien sûr ! tonna le ministre en se tournant vers Harry dont l'estomac venait de se contracter avec une telle force qu'il en avait le souffle coupé. Monsieur Potter, voulez-vous répondre à la question de Miss Applegluck ? Oui, bien sûr ! arriva-t-il à dire en rassemblant tout son courage. Merci Monsieur Potter ! Vous êtes le garçon qui a survécu à Qui-vous-savez, vous avez remporté la coupe de feu il y a deux ans, vous êtes l'attrapeur de notre équipe nationale espoir de Quidditch, vous venez de recevoir l'une des plus hautes distinctions du ministère à tout juste dix-sept ans, nombre de nos jeunes lectrices nous posent la question de savoir si vous avez une petite amie ? Et aussi quelle est pour vous la sorcière idéale qui pourrait vous séduire ? La question provoqua quelques petits rires dans l'assistance. Euh... Harry ne trouvait pas ses mots, il ne s'attendait pas à une question aussi futile. Il pensait plutôt qu'on allait le questionner sur le retour de Voldemort et sur ses affrontements avec ses partisans. Déconcerté par la question, il regarda inconsciemment dans la direction de Cho, il croisa son regard qui pétillait et se lança enfin dans sa réponse. Non, je n'ai pas de petite amie ! déclara-t-il en voyant le visage Cho devenir sombre. Harry n'aimait pas lui faire de la peine, cela faisait deux fois aujourd'hui qu'il refusait de reconnaître qu'il sortait avec elle. Il décida donc de faire un effort pour la deuxième partie de sa réponse. Pour moi la sorcière idéale... Déjà il faut qu'elle soit jolie. De nombreux rires éclatèrent dans la salle. J'aime les filles gentilles et douces. Il faudrait aussi qu'elle ait les même passions que moi, comme le Quidditch... Harry s'arrêta ne sachant plus trop quoi dire. Monsieur Potter, comment voyez-vous physiquement la sorcière idéale ? enchaîna la journaliste de sorcière hebdo. Je l'imagine avec de longs cheveux noirs soyeux et lisses ainsi que le plus beau sourire du monde. Harry décrivait Cho en la regardant et il voyait qu'elle était touchée par ce qu'il disait. J'avoue aussi avoir un faible pour les filles aux charmes orientaux depuis mon voyage au Japon et en Chine. Voilà, je ne sais pas quoi vous dire de plus. Merci Monsieur Potter ! conclut-elle. Frantz One, le Magyar enchaîné ! cria un journaliste avant même d'avoir la parole. Monsieur Potter que pensez-vous des mesures de l'administration Mordenkainen ? Je veux dire, vous avez annoncé il y a deux ans le retour de Voldemort. Le journaliste souriait devant l'effet que le nom du Seigneur venait de produire dans l'assistance, mais il ne s'arrêta pas pour autant. Ne trouvez vous pas que le ministère se concentre un peu trop sur la menace des Répurgateurs et pas assez sur le contrôle des actes du Seigneur des ténèbres ? Si, je trouve que le ministère ne prend pas du tout en compte la menace de Voldemort ! Harry ne s'arrêta pas aux protestations de l'assistance, on lui donnait enfin la possibilité de s'exprimer sur ce sujet. Pour lui c'était comme si une énorme vanne venait d'être ouverte laissant une retenue d'eau se déverser en une vague immense. Mais cela ne m'étonne pas de la part de Monsieur Mordenkainen ! Que voulez vous dire par « cela ne vous étonnes pas de la part du ministre » ? enchaîna le journaliste du Magyar enchaîné. Je sais que monsieur Mordenkainen était un ancien camarade de Voldemort, voilà pourquoi je ne suis pas étonné par son attitude à négliger la menace de son retour ! Harry regardait le ministre en même temps qu'il faisait sa déclaration, ce dernier affichait un sourire un peu crispé.
Dans la salle, les hurlements de protestation étaient à leur comble. Le journaliste de la Gazette s'époumonait en criant que c'était un scandale qu'Harry se permette de dire de telles inepties. Harry ne s'en souciait pas, il était bien trop concentré sur les réactions du ministre. Ce dernier se leva de son siège en faisant un geste d'apaisement avec ses mains, puis dès que le calme fut un peu revenu il prit la parole.
S'il vous plaît, un peu de calme ! Je vais vous expliquer à quoi monsieur Potter fait allusion, calmez vous. Monsieur Potter ne fabule pas, il a absolument raison sur un point. Lors de ma scolarité à Poudlard, j'étais le meilleur élève de la maison Serdaigle. Il y avait à cette époque deux élèves avec qui je disputais le titre de meilleur élève de Poudlard, l'un d'eux était Tom Elvis Jedusor qui devint quelques années plus tard le Seigneur des ténèbres. Mais notre rivalité était aussi pleine d'amitié, nous avions d'ailleurs créé à nous trois un groupe d'étude appelé « Les trois superbe », nous voulions chacun atteindre l'excellence et pour cela nous collaborions malgré nos rivalités. Tom n'était pas celui que vous connaissez maintenant et le directeur actuel de Poudlard peut en témoigner, n'est-ce pas Dumbledore ? Mordenkainen fit un geste de la main en direction de Dumbledore qui acquiesça d'un mouvement de tête. Mon amitié avec Tom Jedusor s'est arrêté dès qu'il a commencé à s'en prendre aux moldus et aux sangs impurs. Monsieur Potter vous semblez avoir une idée très arrêtée sur moi même, vous sous-entendez que je serais un mangemort n'est-ce pas ? Mordenkainen venait de se tourner vers Harry, le regard plein de malice. Oui ! répondit Harry sans hésitation en soutenant le regard du ministre, ce qui provoqua à nouveau une vague de protestations dans le public. Tom Jedusor est devenu Lord Voldemort et Eric Lensher était un mangemort alors je ne vois pas pourquoi le dernier des trois superbes serait diffèrent surtout lorsque l'on voit qu'il interdit l'accès des enfants de Moldu à Poudlard dès son arrivée au poste de ministre. Drôle de coïncidence ne trouvez-vous pas, monsieur le ministre ? Voilà une bonne déduction monsieur Potter. Puis-je vous demander à vous qui semblez si bien connaître les mangemorts comment on peut reconnaître de façon indiscutable l'un d'entre eux ? C'est simple Monsieur, ils portent tous sur l'avant-bras la marque des ténèbres ! répondit Harry. Bien sûr, Monsieur Potter tous ceux qui ont vécu pendant le règne de terreur où Voldemort était au sommet de sa puissance savent que les mangemort ont la marque des ténèbres sur leur avant-bras. Donc si j'étais un mangemort je devrais logiquement porter cette marque sur mes avant-bras. Tout en parlant le ministre venait de remonter ses manches jusqu'à ses épaules, il montrait fièrement ses bras à l'assistance qui put tout comme Harry se rendre compte de l'absence de toute marque. Je vous l'ai dit monsieur Potter, je ne suis pas un mangemort et le fait que j'ai été un ami de Tom Jedusor ne fait pas de moi un de ses adeptes. Prenez l'exemple de vos parents, ils étaient eux aussi des amis d'enfance du criminel Sirius Black, ce n'est pas pour autant qu'ils partageaient les mêmes objectifs. Mais Sir... Harry n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'Altaïr intervint. Oui Messieurs les journalistes, je suis la preuve vivante de ce qu'avance notre ministre ! Tous les journalistes se tournèrent alors vers Altaïr, l'un d'eux demandant ce qu'il voulait dire par là. Je suis tout comme le ministre, une personne qui a côtoyé un criminel avant qu'il ne le devienne et pourtant je suis devenu un Auror émérite. Altaïr se tourna vers Harry et lui lança un regard noir. Monsieur Grey, de quoi parlez-vous, s'il vous plaît ? questionna un journaliste. Vous voulez un scoop et bien en voici un, j'ai changé mon nom à la mort de mes parents car ce dernier était trop lourd à porter. Mon vrai nom n'est pas Grey mais Black, je suis le jeune frère de Sirius Black.
Harry venait de comprendre qu'Altaïr avait attiré l'attention sur lui afin de détourner la conversation, de toute évidence il était allé trop loin dans ses accusions envers le ministre. A la fin de la conférence de presse, ses amis vinrent le féliciter pour la récompense mais personne n'osa parler de son intervention lors de la conférence de presse. Pendant que les Weasley et Hermione le félicitaient, Harry remarqua que Cho parlait avec Altaïr et un grand sorcier très séduisant. Il ressentit soudain l'envie de crier dans la salle que finalement il sortait bien avec une jeune fille et qu'il s'agissait de Cho Chang. Mais sa jalousie fut rapidement interrompue par Dumbledore qui lui demanda à l'oreille de le suivre, ils s'éloignèrent alors dans un coin un peu à l'écart.
Harry, qu'est-ce qui t'a pris d'accuser ainsi le ministre ? C'était vraiment stupide de ta part, heureusement qu'Altaïr était là pour détourner l'attention des journalistes et que Franck Mordenkainen est magnanime. J'espère que tu ne t'es pas attiré les foudres de la presse. Tu sais Harry, l'opinion publique peut-être une arme redoutable. Mais Monsieur, je n'ai fais que dire la vérité. Franck Mordenkainen était un des Trois superbes et je l'ai vu à plusieurs reprises lors de mes rêves et il était toujours en compagnie de Voldemort. Harry, garde tout cela pour toi. Pour l'instant nous n'avons aucune preuve d'un quelconque lien entre Voldemort et le ministre, alors ne t'amuse pas à accuser le premier sorcier de notre monde d'être un criminel surtout avec la popularité qu'il a en ce moment. Je te demanderais de réfléchir un peu plus aux conséquences de tes actes désormais Harry. J'essaierais, mais je ne supporte plus de ne pas savoir ce que Voldemort prépare depuis son retour. Zankuro Yagami et Eric Lensher m'ont tous les deux avoués qu'il préparait quelque chose, mais je n'en sais pas plus. Je te comprends Harry, moi même cela m'inquiète. Dés son retour, j'avais pris des mesures pour surveiller tous les points qu'il avait mentionné dans le cimetière. L'ennui c'est qu'il ne s'est rien passer à ce niveau, comme s'il avait finalement décidé de ne plus appliquer à la lettre son plan de retour...Dumbledore laissa un blanc dans sa phrase, il lustra un petit peu sa longue barbe blanche en réfléchissant. Mais ne t'inquiète pas Harry, tu es en sécurité, quelques uns des sorciers les plus dignes de confiance veillent sur toi nuits et jours depuis son retour. Ne pense plus à tout cela et concentre-toi dès maintenant sur ta dernière année à Poudlard. Je vais essayer, mais je voulais vous demander quelque chose. Oui Harry je t'écoute. Pendant que je serais à l'école, je n'aurais pas besoin de surveillance puisque Poudlard est un lieu de sûreté. Est-ce que les sorciers qui me surveillent, pourraient alors le faire pour quelqu'un d'autre... ? Bien sûr Harry, ne t'inquiète pas Miss Cho Chang ne risque rien non plus, nous assurerons sa sécurité pendant ta dernière année scolaire. Je te le répète Harry, pas d'inquiétude tout se passera bien.
Le petit groupe mené par Altaïr et Arthur Weasley se dirigea à travers le dédale de couloir du ministère. Ils arrivèrent rapidement devant les portes de la salle des cérémonie officielle, une lourde porte à double battant finement ouvragée leur faisait face. Deux gardes en tenue d'apparat gardaient l'entrée, baguette à la main pointée vers le sol. Le regard perdu dans le vide, ils semblaient statufié.
Bien, Harry suis-moi, dit Altaïr en s'éloignant de la grande porte. Oui voilà j'arrive. Harry jeta un coup d'œil derrière lui en regardant Arthur Weasley et Dumbledore rester en arrière devant la porte. Où va-t-on Altaïr ? Nous allons nous préparer pour la remise de l'ordre de Merlin, il faut que l'on nous place dans la salle et que l'on nous explique comment la cérémonie va se dérouler. C'est pour cela que nous n'attendons pas devant l'entrée principale comme tous les spectateurs. D'accord je comprends mieux maintenant pourquoi nous sommes tant en avance par rapport à l'heure que j'ai communiqué à mes amis. Au fait, comment cela se passe avec Ron ? Tu veux parler de ses cours de rattrapage à la défense contre les forces du mal ? Oui c'est ça... Il ne se débrouille pas mal, à part le fait qu'au niveau des bases il a énormément de lacune. Je suppose que cela vient de l'irrégularité de vos professeurs... Oui je suppose aussi, conclut Harry, ne voulant pas révéler à Altaïr que Ron n'était pas vraiment un bourreau de travail et que ses lacunes venaient surtout de là.
Finalement ils arrivèrent devant une petite porte, devant laquelle se tenait un elfe de maison habillé d'un costume à fanfreluche, le petit être leur demanda de les suivre. Harry était très surpris de voir un elfe de maison vêtu, il savait que les elfes devenaient libres en recevant un vêtement.
Altaïr, excuse-moi mais comment se fait-il que cet elfe soit habillé avec un vêtement ? Je ne savais pas que le ministère employait des elfes libérés, murmura Harry afin que l'elfe n'entende rien de sa question. HAHAHAHA ! Allons Harry un peu de sérieux. Si le ministère employait des elfes libérés se serait une catastrophe pour notre monde, en fait les vêtements que tu vois n'existent pas. C'est le résultat d'un sort d'illusion, tout ceci n'est que dans un but de prestige et de bien séance. Un elfe en haillon ne sera pas le bienvenu dans une cérémonie officielle du ministère.
Harry se contenta de cette réponse. L'elfe de maison leur expliqua longuement le déroulement de la cérémonie. En entendant tous les conseils à suivre, Harry se sentit légèrement angoissé à l'idée de faire ou dire quelque chose de travers. Pour couronner le tout, Harry venait d'apprendre qu'il y aurait de nombreux journalistes, mais le pire pour lui était de savoir qu'après la cérémonie il allait devoir participer à une conférence de presse. Lui qui détestait les journalistes depuis sa quatrième année et les articles de la détestable Rita Skeeter, ne ce sentait vraiment pas à l'aise à l'idée de devoir affronter plusieurs personnes de ce genre en même temps.
Harry se tenait maintenant dans la grande salle de cérémonie du ministère, une salle intégralement décorée de différentes teintes de bleu. Altaïr et lui attendaient sur le côté d'une petite estrade, sur leur gauche s'étendaient une grande quantité de sièges encore vides. Plus le temps passait et plus Harry sentait son estomac se nouer, l'impatience que cela commence le gagnait. Il ne dut pas attendre longtemps avant le début de la cérémonie car deux petits elfes de maison ouvrirent les grandes portes centrales laissant entrer une impressionnante foule, si impressionnante qu'Harry n'arrivait pas à comprendre comment tout ce monde arrivait à tenir assis dans la salle. Il tenta de reconnaître des visages amis, mais Altaïr le rappela rapidement à l'ordre en lui rappelant les consignes de ne pas regarder l'assistance. Peu de temps après l'entrée de la foule, les portes furent refermées par les elfes et une forte voix retentit de nul part.
Sorcier, sorcière veuillez vous levez ! Voici le ministre de la magie !
Suivant les instructions, Harry se redressa en bombant le torse, le visage impassible tourné vers la petite estrade sur laquelle venait d'apparaître le ministre. Ce dernier portait le même costume qu'au Vox Magi, il posa deux trois feuilles de papier sur un petit pupitre et se racla la gorge.
Mes chères sorcières, mes chers sorciers, bienvenue à la cérémonie de la remise de l'ordre de merlin. C'est pour moi un grand honneur et un privilège de pouvoir récompenser deux sorciers qui ont tant fait pour notre monde. C'est la première fois que je remets moi-même une telle récompense, j'espère que vous ne m'en voudrez pas si j'écorche un peu le protocole.
Un rire parcourut la salle puis le silence regagna rapidement les rangs.
Allons trêve de beau discours, ce n'est pas de moi qu'il s'agit aujourd'hui. L'ordre de merlin est une distinction qui récompense les sorciers et sorcières qui ont par leurs actes et leurs investissements personnels participé activement à la vie et la prospérité de notre monde. Cet ordre a été mise en place par le premier ministre de la magie Verenus Rainor qui voulait récompenser tous ceux qui s'investissaient dans l'épanouissement de notre monde. J'en profite pour vous rappeler qu'à l'époque où Verenus Rainor a crée notre ministère, les moldus nous pourchassaient impitoyablement, d'où la création d'un ministère capable de gérer et protéger notre monde. A cette époque seuls ceux qui participaient activement à cet effort pouvait prétendre recevoir l'ordre de Merlin, c'est pourquoi aujourd'hui plus que jamais la remise de cette distinction revêt une importance symbolique.
Le ministre se tourna alors vers Altaïr Grey et s'approcha de lui. Il redressa la tête pour regarder Altaïr dans les yeux car la différence de taille entre les deux hommes était nettement plus visible.
Monsieur Grey, pour vos bons et loyaux services au sein des brigades d'Auror du ministère depuis dix ans, j'ai le plaisir de vous remettre aujourd'hui l'Ordre de Merlin seconde place. Je déplore cependant votre départ, il est dommage de voir partir la crème des Aurors en pareil circonstance. Nous aurons toujours besoin de personnes telles que vous au ministère que ce soit dans les rangs des Aurors ou dans ceux des Sorciers de Sécurité.
Le ministre de la magie tendit sa main vers le torse d'Altaïr et une petite médaille apparut immédiatement dans sa main. Il la posa sur la poitrine d'Altaïr puis se recula d'un pas et lui serra la main sous un tonnerre d'applaudissements et de flash. Mordenkainen se tourna alors vers Harry qui, immobilisé par le stress, avait du mal à avaler sa salive. Désormais le ministre se tenait devant lui, légèrement plus petit qu'Harry, il souriait le visage radieux.
Monsieur Potter, Pour avoir détourner l'attention d'un terroriste Moldu lors de l'assassinat du ministre Cornelius Fudge et ce au péril de votre vie, j'ai le plaisir de vous remettre l'Ordre de Merlin de troisième classe. Je tiens aussi à vous féliciter personnellement Monsieur Potter. Les jeunes gens de votre trempe se font rare de nos jours. J'aimerais que beaucoup de jeunes sorciers prennent exemple sur vous à l'avenir car vous incarnez un grand nombre de qualités que le ministère recherche : le courage, l'abnégation, le don de soi, l'ingéniosité, la droiture, le sens de la justice... Merci Monsieur Potter de montrer l'exemple à suivre pour la nouvelle génération.
Tout comme il l'avait fait pour Altaïr, le ministre déposa une petite médaille juste à coté de l'insigne de la maison Gryffondor et serra la main d'Harry sous les acclamations du public et des nuées de flash. Plusieurs photographes s'étaient approchés de l'estrade et demandaient au ministre et à Harry ainsi qu'à Altaïr de se prêter à plusieurs pauses pour faire des photographies. En même temps quelques elfes de maison enlevaient l'estrade et le pupitre pour installer à la place une longue table et des sièges. Dés qu'ils eurent terminé, le ministre de la magie interrompit la séance de photographies.
Voilà maintenant que tout est prêt pour la séance de presse, nous allons commencer sans tarder. Monsieur Grey, Monsieur Potter voulez-vous bien vous asseoir à mes cotés pour répondre aux différentes questions de nos amis de la presse !
Harry s'assit à gauche du ministre alors qu'Altaïr s'installa à sa droite. Pour la première fois depuis le début de la cérémonie, Harry pouvait voir l'assistance, il fut rapidement surpris par la quantité de gens qui étaient là. Enfin assis il commençait à se détendre, il repéra où se trouvait ses amis dans les rangées de chaise. Hermione, Ron étaient dans les premiers rangs aux cotés de Dumbledore et de Cho, juste derrière eux se trouvaient la famille Weasley à l'exception de Percy et Ginny. Leur présence rassurait Harry car sentir leurs regards amicaux calmait l'angoisse de répondre aux journalistes. Il n'eut d'ailleurs pas à attendre très longtemps pour que le bal des questions commencent. Déjà plusieurs mains se levaient dans l'assistance, le ministre donna la parole à l'un de ces journalistes.
Marc Peper de la Gazette du Sorcier. Monsieur le ministre, vous venez de subir un revers lors de la séance du Vox Magi, votre proposition de permettre aux Sorciers de Sécurité l'utilisation des sortilèges impardonnables vient d'être rejetée par une impressionnante majorité. Pensez-vous que cela aura des conséquences sur votre politique de sécurisation de notre monde ? Le Vox Magi a voté et je ne reviendrais pas sur sa décision, cependant il me faut prendre de nouvelles initiatives pour augmenter l'efficacité de ceux qui vont devoir assurer notre sécurité. Pour le moment je me vois dans l'obligation de geler le budget alloué au département des Aurors et de demander le vote d'une augmentation des crédits des Sorciers de Sécurité. Je peux aussi vous annoncer le début d'une grande campagne de promotion pour cette nouvelle carrière, il nous faut plus de candidats dans notre centre de formation. En effet si les effectifs des Sorciers de Sécurité n'augmentent pas rapidement, ils ne pourront qu'assurer le maintien d'une faible sécurité aux points stratégiques d'échange entre nos deux mondes. Il faudrait rapidement pouvoir assurer et la sécurité de notre monde en nous protégeant des Répurgateurs et commencer aussi l'investigation afin d 'éliminer la menace à la source. A peine le ministre avait fini de répondre qu'une jeune sorcière à la tenue excentrique leva la main. Millena Aplegluck de sorcière hebdo. J'aimerais poser une question à Monsieur Potter l'un des héros du jour. Mais bien sûr ! tonna le ministre en se tournant vers Harry dont l'estomac venait de se contracter avec une telle force qu'il en avait le souffle coupé. Monsieur Potter, voulez-vous répondre à la question de Miss Applegluck ? Oui, bien sûr ! arriva-t-il à dire en rassemblant tout son courage. Merci Monsieur Potter ! Vous êtes le garçon qui a survécu à Qui-vous-savez, vous avez remporté la coupe de feu il y a deux ans, vous êtes l'attrapeur de notre équipe nationale espoir de Quidditch, vous venez de recevoir l'une des plus hautes distinctions du ministère à tout juste dix-sept ans, nombre de nos jeunes lectrices nous posent la question de savoir si vous avez une petite amie ? Et aussi quelle est pour vous la sorcière idéale qui pourrait vous séduire ? La question provoqua quelques petits rires dans l'assistance. Euh... Harry ne trouvait pas ses mots, il ne s'attendait pas à une question aussi futile. Il pensait plutôt qu'on allait le questionner sur le retour de Voldemort et sur ses affrontements avec ses partisans. Déconcerté par la question, il regarda inconsciemment dans la direction de Cho, il croisa son regard qui pétillait et se lança enfin dans sa réponse. Non, je n'ai pas de petite amie ! déclara-t-il en voyant le visage Cho devenir sombre. Harry n'aimait pas lui faire de la peine, cela faisait deux fois aujourd'hui qu'il refusait de reconnaître qu'il sortait avec elle. Il décida donc de faire un effort pour la deuxième partie de sa réponse. Pour moi la sorcière idéale... Déjà il faut qu'elle soit jolie. De nombreux rires éclatèrent dans la salle. J'aime les filles gentilles et douces. Il faudrait aussi qu'elle ait les même passions que moi, comme le Quidditch... Harry s'arrêta ne sachant plus trop quoi dire. Monsieur Potter, comment voyez-vous physiquement la sorcière idéale ? enchaîna la journaliste de sorcière hebdo. Je l'imagine avec de longs cheveux noirs soyeux et lisses ainsi que le plus beau sourire du monde. Harry décrivait Cho en la regardant et il voyait qu'elle était touchée par ce qu'il disait. J'avoue aussi avoir un faible pour les filles aux charmes orientaux depuis mon voyage au Japon et en Chine. Voilà, je ne sais pas quoi vous dire de plus. Merci Monsieur Potter ! conclut-elle. Frantz One, le Magyar enchaîné ! cria un journaliste avant même d'avoir la parole. Monsieur Potter que pensez-vous des mesures de l'administration Mordenkainen ? Je veux dire, vous avez annoncé il y a deux ans le retour de Voldemort. Le journaliste souriait devant l'effet que le nom du Seigneur venait de produire dans l'assistance, mais il ne s'arrêta pas pour autant. Ne trouvez vous pas que le ministère se concentre un peu trop sur la menace des Répurgateurs et pas assez sur le contrôle des actes du Seigneur des ténèbres ? Si, je trouve que le ministère ne prend pas du tout en compte la menace de Voldemort ! Harry ne s'arrêta pas aux protestations de l'assistance, on lui donnait enfin la possibilité de s'exprimer sur ce sujet. Pour lui c'était comme si une énorme vanne venait d'être ouverte laissant une retenue d'eau se déverser en une vague immense. Mais cela ne m'étonne pas de la part de Monsieur Mordenkainen ! Que voulez vous dire par « cela ne vous étonnes pas de la part du ministre » ? enchaîna le journaliste du Magyar enchaîné. Je sais que monsieur Mordenkainen était un ancien camarade de Voldemort, voilà pourquoi je ne suis pas étonné par son attitude à négliger la menace de son retour ! Harry regardait le ministre en même temps qu'il faisait sa déclaration, ce dernier affichait un sourire un peu crispé.
Dans la salle, les hurlements de protestation étaient à leur comble. Le journaliste de la Gazette s'époumonait en criant que c'était un scandale qu'Harry se permette de dire de telles inepties. Harry ne s'en souciait pas, il était bien trop concentré sur les réactions du ministre. Ce dernier se leva de son siège en faisant un geste d'apaisement avec ses mains, puis dès que le calme fut un peu revenu il prit la parole.
S'il vous plaît, un peu de calme ! Je vais vous expliquer à quoi monsieur Potter fait allusion, calmez vous. Monsieur Potter ne fabule pas, il a absolument raison sur un point. Lors de ma scolarité à Poudlard, j'étais le meilleur élève de la maison Serdaigle. Il y avait à cette époque deux élèves avec qui je disputais le titre de meilleur élève de Poudlard, l'un d'eux était Tom Elvis Jedusor qui devint quelques années plus tard le Seigneur des ténèbres. Mais notre rivalité était aussi pleine d'amitié, nous avions d'ailleurs créé à nous trois un groupe d'étude appelé « Les trois superbe », nous voulions chacun atteindre l'excellence et pour cela nous collaborions malgré nos rivalités. Tom n'était pas celui que vous connaissez maintenant et le directeur actuel de Poudlard peut en témoigner, n'est-ce pas Dumbledore ? Mordenkainen fit un geste de la main en direction de Dumbledore qui acquiesça d'un mouvement de tête. Mon amitié avec Tom Jedusor s'est arrêté dès qu'il a commencé à s'en prendre aux moldus et aux sangs impurs. Monsieur Potter vous semblez avoir une idée très arrêtée sur moi même, vous sous-entendez que je serais un mangemort n'est-ce pas ? Mordenkainen venait de se tourner vers Harry, le regard plein de malice. Oui ! répondit Harry sans hésitation en soutenant le regard du ministre, ce qui provoqua à nouveau une vague de protestations dans le public. Tom Jedusor est devenu Lord Voldemort et Eric Lensher était un mangemort alors je ne vois pas pourquoi le dernier des trois superbes serait diffèrent surtout lorsque l'on voit qu'il interdit l'accès des enfants de Moldu à Poudlard dès son arrivée au poste de ministre. Drôle de coïncidence ne trouvez-vous pas, monsieur le ministre ? Voilà une bonne déduction monsieur Potter. Puis-je vous demander à vous qui semblez si bien connaître les mangemorts comment on peut reconnaître de façon indiscutable l'un d'entre eux ? C'est simple Monsieur, ils portent tous sur l'avant-bras la marque des ténèbres ! répondit Harry. Bien sûr, Monsieur Potter tous ceux qui ont vécu pendant le règne de terreur où Voldemort était au sommet de sa puissance savent que les mangemort ont la marque des ténèbres sur leur avant-bras. Donc si j'étais un mangemort je devrais logiquement porter cette marque sur mes avant-bras. Tout en parlant le ministre venait de remonter ses manches jusqu'à ses épaules, il montrait fièrement ses bras à l'assistance qui put tout comme Harry se rendre compte de l'absence de toute marque. Je vous l'ai dit monsieur Potter, je ne suis pas un mangemort et le fait que j'ai été un ami de Tom Jedusor ne fait pas de moi un de ses adeptes. Prenez l'exemple de vos parents, ils étaient eux aussi des amis d'enfance du criminel Sirius Black, ce n'est pas pour autant qu'ils partageaient les mêmes objectifs. Mais Sir... Harry n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'Altaïr intervint. Oui Messieurs les journalistes, je suis la preuve vivante de ce qu'avance notre ministre ! Tous les journalistes se tournèrent alors vers Altaïr, l'un d'eux demandant ce qu'il voulait dire par là. Je suis tout comme le ministre, une personne qui a côtoyé un criminel avant qu'il ne le devienne et pourtant je suis devenu un Auror émérite. Altaïr se tourna vers Harry et lui lança un regard noir. Monsieur Grey, de quoi parlez-vous, s'il vous plaît ? questionna un journaliste. Vous voulez un scoop et bien en voici un, j'ai changé mon nom à la mort de mes parents car ce dernier était trop lourd à porter. Mon vrai nom n'est pas Grey mais Black, je suis le jeune frère de Sirius Black.
Harry venait de comprendre qu'Altaïr avait attiré l'attention sur lui afin de détourner la conversation, de toute évidence il était allé trop loin dans ses accusions envers le ministre. A la fin de la conférence de presse, ses amis vinrent le féliciter pour la récompense mais personne n'osa parler de son intervention lors de la conférence de presse. Pendant que les Weasley et Hermione le félicitaient, Harry remarqua que Cho parlait avec Altaïr et un grand sorcier très séduisant. Il ressentit soudain l'envie de crier dans la salle que finalement il sortait bien avec une jeune fille et qu'il s'agissait de Cho Chang. Mais sa jalousie fut rapidement interrompue par Dumbledore qui lui demanda à l'oreille de le suivre, ils s'éloignèrent alors dans un coin un peu à l'écart.
Harry, qu'est-ce qui t'a pris d'accuser ainsi le ministre ? C'était vraiment stupide de ta part, heureusement qu'Altaïr était là pour détourner l'attention des journalistes et que Franck Mordenkainen est magnanime. J'espère que tu ne t'es pas attiré les foudres de la presse. Tu sais Harry, l'opinion publique peut-être une arme redoutable. Mais Monsieur, je n'ai fais que dire la vérité. Franck Mordenkainen était un des Trois superbes et je l'ai vu à plusieurs reprises lors de mes rêves et il était toujours en compagnie de Voldemort. Harry, garde tout cela pour toi. Pour l'instant nous n'avons aucune preuve d'un quelconque lien entre Voldemort et le ministre, alors ne t'amuse pas à accuser le premier sorcier de notre monde d'être un criminel surtout avec la popularité qu'il a en ce moment. Je te demanderais de réfléchir un peu plus aux conséquences de tes actes désormais Harry. J'essaierais, mais je ne supporte plus de ne pas savoir ce que Voldemort prépare depuis son retour. Zankuro Yagami et Eric Lensher m'ont tous les deux avoués qu'il préparait quelque chose, mais je n'en sais pas plus. Je te comprends Harry, moi même cela m'inquiète. Dés son retour, j'avais pris des mesures pour surveiller tous les points qu'il avait mentionné dans le cimetière. L'ennui c'est qu'il ne s'est rien passer à ce niveau, comme s'il avait finalement décidé de ne plus appliquer à la lettre son plan de retour...Dumbledore laissa un blanc dans sa phrase, il lustra un petit peu sa longue barbe blanche en réfléchissant. Mais ne t'inquiète pas Harry, tu es en sécurité, quelques uns des sorciers les plus dignes de confiance veillent sur toi nuits et jours depuis son retour. Ne pense plus à tout cela et concentre-toi dès maintenant sur ta dernière année à Poudlard. Je vais essayer, mais je voulais vous demander quelque chose. Oui Harry je t'écoute. Pendant que je serais à l'école, je n'aurais pas besoin de surveillance puisque Poudlard est un lieu de sûreté. Est-ce que les sorciers qui me surveillent, pourraient alors le faire pour quelqu'un d'autre... ? Bien sûr Harry, ne t'inquiète pas Miss Cho Chang ne risque rien non plus, nous assurerons sa sécurité pendant ta dernière année scolaire. Je te le répète Harry, pas d'inquiétude tout se passera bien.
