Poudlard ! Haute Sécurité !
Harry et Ron arrivèrent enfin à Poudlard, leurs vêtements trempés par la neige fondue. Ils se précipitèrent dans la salle commune des Gryffondor. Ron alla rapidement dans le dortoir pour se coucher, il prétendit être très fatigué par la marche sous la neige. Mais Harry connaissait bien son ami et savait qu'il ne se fatiguait pas pour si peu, Ron voulait tout simplement s'isoler un moment. Harry ne l'accompagna pas dans le dortoir, il ne voulait pas importuner son ami et en plus il voulait lui aussi être seul. Il se mit près de la cheminée pour se réchauffer et saisit un bout de parchemin et une plume. Malgré le profond mépris qu'il avait pour le père de Cho, il avait pris la décision de le contacter pour lui demander des nouvelles de sa fille.
Il n'arrivait pas à trouver les mots pour commencer cette lettre, il réfléchit un long moment puis ne trouvant toujours pas l'inspiration se leva pour faire les cent pas dans la salle commune. Il regarda un moment par la fenêtre et vit dans le parc une petite silhouette s'avancer en direction de l'école. Harry se dit qu'il s'agissait sûrement de la jeune fille du couple que lui et Ron avait croisé à Préaulard, il reprit le parchemin et s'installa à la table centrale. Mais rien n'y faisait les mots en venaient pas. Exaspéré Harry se leva pour rejoindre Ron dans le dortoir lorsque la voix d'Hermione résonna.
Harry ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Hermione était terriblement surprise de voir son ami présent à Poudlard. C'est une longue histoire ! répondit Harry en se tournant vers elle. Il fut très surpris de la voir emmitouflée dans son manteau d'hiver complètement recouverte de neige. L'esprit d'Harry ne fit qu'un tour. Hermione ? Ne me dit pas que tu reviens de Pré-au-lard ? Euh... Le visage de la jeune fille s'empourpra. Pourquoi me demandes-tu cela Harry ? Tout simplement parce que je t'ai vu là-bas, enfin je t'ai plutôt entendu, tu étais dans les bras d'un garçon. Harry souriait tendrement à Hermione dont le visage était pratiquement assorti au rouge de son écharpe. Pourquoi ne nous en avoir pas parler, tu n'as plus confiance en nous, tu préfères te cacher ? C'est un peu ça Harry ! Mais vient, allons en parler ailleurs qu'ici. Je ne voudrais pas que quelqu'un nous entende, les gens sont si peu discrets.
Hermione et Harry s'isolèrent dans un petit recoin de la salle commune et la jeune fille commença à murmurer.
Bon, je vais tout te raconter Harry. Voilà l'an dernier après avoir rompu avec Ron, j'ai fait la connaissance de quelqu'un... Je suis restée en contact avec lui et il est venu à Pré-au-lard pour les vacances de Noël. Ce garçon c'est celui qui t'écrit souvent en utilisant une grue, c'est bien ça ? Oui c'est lui Harry... Donc si je te suis, il ne peut s'agir que d'un Shugenja... et vu que lorsque nous étions chez les Weasley j'ai vu le symbole des Kusanagi sur l'enveloppe...Harry s'écria tout à coup en se frappant le front de la main. Tu sors avec Ryudo ! Chut... Oui Harry, on ne peut rien te cacher. Mais surtout garde le pour toi. Dis-donc, pour qu'il soit venu du Japon rien que pour te voir, il doit vraiment tenir à toi. Harry était attendri de voir son amie si radieuse. Je le crois aussi Harry, c'est un si gentil garçon...Il veut me faire un cadeau magnifique pour Noël. Tu as l'air très amoureuse de lui. Tu n'as pas peur que la distance entre vous provoque une rupture ? Oh oui Harry, je l'aime vraiment beaucoup. Je pensais que ce n'était qu'une amourette due à l'exotisme de notre voyage au Japon, mais...Le visage d'Hermione s'attendrit. Mais en continuant à correspondre avec lui, je me suis rendue compte de la place qu'il prenait en moi... Et en le revoyant j'ai réalisé à quel point je tenais à lui. Je suis sûre que notre amour ne s'arrêtera pas à cause de notre éloignement. D'ailleurs il pense s'installer en grande Bretagne et vivre avec moi dès que j'aurai passé mes examens, comme toi et Cho. Je l'espère pour toi Hermione, mais c'est pas toujours aussi simple tu sais... Moi et Cho par exemple, je ne sais plus trop où on en est. Elle n'a pas répondu à mes lettres depuis le début de l'année et en plus elle a déménagé. C'est pas possible ! Ne me dis pas que c'est à cause de ça que tu es revenue à Poudlard, tu aurais pu rester sur Londres et la chercher ? Pourquoi ce retour précipité ? Tu ne me dis pas tout Harry. En effet Hermione, je serais bien aller voir ses parents mais comme il était tard j'ai préféré me rendre chez les Weasley pour trouver un endroit où dormir. C'est là que j'ai surpris Ron en train de se disputer très durement avec son père à propos de sa décision d'entrer dans les rangs des Sorciers de Sécurité. Ensuite Ron a voulu partir de chez ses parents et j'ai pas pu refusé de l'accompagner et me voilà de retour à l'école. Je vois. Donc Ron était avec toi lorsque tu m'as vue à Pré-au-lard ! J'espère qu'il sera moins perspicace que toi... Mais que vas-tu faire pour Cho ? J'essayais d'écrire une lettre à ses parents mais je ne trouve pas les mots. Je déteste son père et je n'aime pas l'idée de lui demander le moindre service... J'avoue que ça m'énerve énormément que Cho me fuit ainsi... Harry, pourquoi ne pas simplement attendre la rentrée et demander à Chin. Il t'adore et je suis sûre qu'il te répondra sincèrement sur ce que devient sa sœur. Tu pourras ainsi éviter d'envoyer cette lettre à ses parents. Comme toujours, tu es géniale Hermione. Tu as toujours une solution à tout. Mais dis-donc maintenant que je repense à ce que tu disais à Ryudo à Pré-au- lard et à ce que tu viens de me dire. Il ne serait pas en train de préparer quelque chose de dangereux pour te faire plaisir ? Si Harry, je ne voulais pas qu'il fasse ça mais il a insisté pour me prouver son affection, je n'ai pas pu le convaincre. Il va ... Hermione ! La voix de Ron rompit les murmures d'Harry et d'Hermione. Ron ! s'exclama-t-elle, en faisant un mouvement de recul comme si elle venait d'être surprise en train de copier en classe. Toi aussi, tu es revenu dit elle en tentant de cacher sa gêne.
Heureusement pour Hermione, Ron ne se préoccupa pas des vêtements plein de neige d'Hermione et préféra parler avec elle des raisons qui l'avaient poussé à revenir à l'école. Harry remarqua que son amie était très tendue au début de la conversation, mais au fur et à mesure que Ron parlait, elle se détendait.
Les vacances se passèrent dans un profond calme à l'école, Hermione organisait chaque jour un vaste programme de révision en vue des examens finaux. Ron paraissait très maussade et bien qu'il ne veuille pas le reconnaître, il souffrait de la dispute avec son père, mais par fierté il refusait d'ouvrir toutes les lettres qui lui parvenaient de sa famille. Quant à Harry, il regardait ses deux amis s'éloigner un plus de lui chaque jour. Il prenait cette situation avec une certaine philosophie en se disant que c'était le destin et que chacun d'eux allait prendre un chemin diffèrent à la fin de l'année. Chacun vivrait indépendamment des deux autres. Il pensait qu'il en allait de même pour lui, il avait passé l'été avec Cho et bien loin de Ron et d'Hermione. En apprenant la relation entre Hermione et Ryudo, Harry venait d'avoir un exemple typique de ce ressentiment. Quelques années auparavant il aurait su ce fait immédiatement. Malgré tout il s'impatientait du retour des autres élèves, il voulait absolument parler à Chin le plus rapidement possible de Cho. Plus les vacances avançaient et plus l'ambiance entre les trois amis devenait tendue, Ron était de plus en plus renfermé, Harry s'agaçait de la lenteur du temps et Hermione devenait de plus en plus préoccupée.
La veille de la rentrée, Harry resta debout jusqu'à l'arrivée des derniers élèves de Gryffondor, afin d'avoir la réponse à ses questions à propos de Cho. Il resta debout dans la salle commune juste devant l'entrée du dortoir des garçons. Tous ses camarades vinrent lui souhaiter une bonne année en passant et soudain sa patience fut récompensée, Chin entra dans la salle commune en compagnie de trois première années aussi turbulent que lui. Harry l'interpella.
Chin ! Je peux te parler un instant s'il te plaît ? Hé Harry ! Bonne année Harry ! s'écria le jeune asiatique en accourant. Qu'est-ce qu'il y a ? Je voulais te demander des nouvelles de ta sœur. Vous avez passé de bonnes vacances de Noël ? demanda-t-il en tentant de prendre le ton le plus neutre possible. Cho ? Elle n'a pas passé les vacances avec toi ? s'étonna Chin. Absolument pas ! répliqua Harry tout aussi surpris par la réponse du jeune garçon. Je suis resté à Poudlard. Mais si je comprends bien, Cho n'a pas passé les vacances avec vous ? Non, Papa pensait qu'elle refusait de donner signe de vie par colère contre lui... Même si je ne sais pas pourquoi elle devrait être en colère contre papa. Dis-moi encore une chose, depuis quand tes parents et toi ne l'avez vous pas vu ? Harry avait pris Chin par les épaules et commençait à le secouer un peu. Hé bien, la dernière fois que nous l'avons vu... c'est le jour de l'explosion dans le train... Elle est repartie dans son appartement et puis depuis plus de nouvelle. Mais enfin, vous n'avez rien fait pour avoir des nouvelles ? Harry commençait à s'énerver et à secouer de plus en plus fort le pauvre Chin. Papa dit qu'elle fait ça pour se venger... Mais je ne sais pas de quoi il parle...Arrête Harry tu me fais mal. Mais enfin c'est pas vrai...Vous êtes donc tous inconscients. Harry lâcha Chin et partit de la salle commune en gesticulant sous les yeux incrédules de ses camarades.
Harry sortit dans les couloirs de Poudlard et marcha d'un pas rapide pour tenter de calmer la fureur qui couvait en lui. Il s'arrêta en arrivant dans le cloître où il s'assit sur un banc de pierre, il regarda le ciel dégagé un instant. L'air frais le calma un peu et il commença à réfléchir à toute les explications possibles, mais un voix féminine vint le sortir de ses pensées.
Harry ? Qu'est-ce qui t'arrive ça n'a pas l'air d'aller ?
Harry se retourna pour voir sa camarade de classe et nouvelle coéquipière Parvati, qui s'approchait de lui avec dans ses bras son manteau. Harry prit alors conscience qu'il était sortit sans prendre un vêtement chaud.
Laisse-moi tranquille Parvati, j'ai besoin d'être seul un moment. Je veux bien te laisser seul, mais d'abord met au moins ton manteau. Ce serait idiot de prendre froid. La jeune fille s'approcha un peu plus de lui en tendant le manteau avec un sourire tendre. Tu es gentille Parvati, dit-il en prenant le manteau et en le passant sur ses épaules, mais rentre au dortoir. Ne va pas attraper froid, nous avons bientôt un match important contre Serpentard. Allez file. Bien d'accord Harry, je ne reste pas avec toi mais j'espère que ton problème n'est pas trop grave. Non rien de grave, à part que Cho a disparu et que personne ne sait où elle est, répondit-il avec plein d'ironie. Cho ? Mais elle n'est plus à l'école. Elle travaille même au Ministère d'après ce que Padma m'a dit. Flitwick n'arrête pas de la citer comme exemple à suivre. Elle vit sa vie maintenant Harry, rien de surprenant qu'elle ne donne plus de nouvelle d'elle aux anciens de l'école, elle doit préférer se tourner vers l'avenir. Evidement tu ne peux pas comprendre..., soupira Harry. Comprendre quoi ? Cho travaille bien au Ministère et effectivement elle se tourne vers l'avenir, mais normalement j'étais sensé en faire partie de cet avenir... Je croyais que vous aviez rompue l'an dernier ? s'étonna-t-elle. Tout à fait, nous avions rompus mais nous nous étions remis ensemble durant l'été...Et maintenant elle a disparu sans laisser de trace. Oh je vois... Elle ne t'a pas écrit ? Parvati s'était approchée un peu plus d'Harry en s'asseyant à l'autre bout du banc. Non, pire elle n'a répondu à aucune de mes lettres depuis la rentrée. Je suis vraiment sans aucune nouvelle, même ses parents ne savent rien, elle a déménagé sans me prévenir. Je sais que tu n'aimes pas que l'on dise du mal d'elle, mais as tu pensé au fait qu'elle a peut-être trouver un autre garçon parmi ses collègues du Ministère et qu'elle n'ose pas te le dire en face. Si tu pouvais dire vrai..., soupira Harry. Il avait déjà pensé à cette possibilité, il avait même une idée du garçon en question, le beau Allan Darkrice. Mais avec tous les événements récents, il avait fini par trouver cette hypothèse rassurante. Même si cette explication était une des plus douloureuses à son cœur, Harry préférait que Cho le quitte pour un autre que de la voir entre les mains de Voldemort. Harry, arrête de te faire du mauvais sang, tu auras la réponse en temps voulu, ne reste pas là tu va attraper froid, rentrons. Oui tu as raison Parvati ! Harry se leva et prit la direction du dortoir en compagnie de la jeune fille.
Les deux adolescents marchaient lentement dans les couloirs lorsqu'ils entendirent plusieurs bruits de pas provenants d'une intersection de couloir devant eux. Harry n'eut aucun mal à reconnaître une des quatre voix qui résonnaient, le professeur Rogue faisait partit du groupe, Harry se cacha derrière une statut imposante en tirant Parvati par le bras.
Harry pourquoi te caches-tu ? demanda-t-elle. Chut ! Je veux savoir de quoi ils parlent et si Rogue me voit dans les couloirs à cette heure, tu peux être sûre que Gryffondor va perdre des points. Alors ne fait pas le moindre bruit s'il te plaît.
Les quatre professeurs responsable des maisons passèrent devant la statue sans remarquer la présence d'Harry et Parvati, leur visage exprimait tous une nervosité importante presque de l'angoisse.
C'est absolument impensable qu'une telle chose se produisent, cela ne s'est jamais vu dans toute l'histoire de l'école, déclara McGonagall. Je me demande bien comment va réagir Albus devant une telle situation, répliqua le professeur Flitwick Je pense qu'il ne pourra rien dire ou faire. Il se trouve dans une situation un peu délicate à cause de son rôle au Vox Magi. De toute façon, on ne connaît pas la raison de cette intervention alors que dire et que faire dans une telle ignorance... Attendons de voir comment ça tourne. Conclut Rogue en sortant du champ auditif d'Harry.
Lorsqu'ils furent éloignés, Harry sortit de sa cachette suivi par son amie. Il décida de prendre le chemin du dortoir des Gryffondor, après tout il se moquait bien des soucis de ses professeurs, il avait déjà bien assez de problèmes avec la disparition de Cho. Dés qu'il fut arrivé à la salle commune des Gryffondor, il dit bonsoir rapidement à Parvati et alla directement se coucher.
Le lendemain matin, Harry avait beaucoup de mal à se lever après s'être endormi avec grande difficulté. Mais l'agitation et le vacarme qui régnaient dans le dortoir des garçons étaient tels qu'il fut forcé de se lever. Harry s'étira lentement et fut stupéfait de voir l'état du dortoir, ses camarades s'agitaient dans tous les sens. Les uns très euphoriques, d'autres complètement paniqués voir furieux et outrés. Harry mit rapidement ses vêtements en ignorant un peu toute cette agitation, lorsqu'il vit Ron rentrer dans le dortoir complètement surexcité.
Harry ! Harry ! Dépêche-toi de t'habiller, un truc dément vient de se passer... Il faut que tu vois ça. Ron, s'il te plaît arrête de t'agiter. J'ai vraiment très mal au crâne ce matin. Et explique-moi calmement ce qui se passe pour que tu sois aussi excité. Tu le croiras jamais, mais un détachement de Sorcier de Sécurité vient d'arriver à l'école et d'après ce que l'on dit, ils vont rester ici pour enquêter sur une affaire importante. C'est pas possible ! Si, je t'assure. Il y a environ une trentaine de Sorciers de Sécurité qui patrouillent déjà dans les couloirs, c'est très impressionnant à voir. Ca je veux bien te croire, ironisa Harry en finissant de s'habiller. Des forces paramilitaires circulant dans une école, ce doit être effectivement très impressionnant. Oui dépêche-toi, vient voir, répondit Ron frénétiquement en ne réagissant pas à la remarque acide d'Harry.
Harry suivit Ron en courant dans les escaliers qui descendaient dans la salle commune puis ils s'engouffrèrent en direction du portrait de la grosse dame. La surprise d'Harry fut complète malgré les révélations de Ron lorsqu'il aperçut deux Sorciers de Sécurité au garde à vous de chaque côté du tableau de la grosse dame. Ils regardèrent sortir les deux amis avec un regard froid, Ron ne s'arrêta pas et continua son chemin alors qu'Harry ralentit un peu, soudain une forte voix les interpella.
Halte vous deux ! Vous ne pouvez pas passer sans me donner votre nom et l'endroit où vous vous rendez.
Harry et Ron se tournèrent vers le troisième Sorcier de Sécurité présent. Ce dernier était assis devant une petite table avec une plume et un morceau de parchemin. Ron et Harry se regardèrent un peu perplexe et s'approchèrent du sorcier, le visage penché sur son parchemin il ne les regardaient pas.
Bon alors, vos noms et votre destination, demanda-t-il pendant que la plume inscrivait automatiquement l'heure et la mention « sortie de la tour ». Harry n'appréciait vraiment pas de se sentir ainsi surveillé mais il n'avait pas vraiment le choix. Quasiment simultanément Harry et Ron répondirent. Harry Potter, Salle du banquet ! Ronald Weasley, Salle du banquet ! Harry et Ron ! s'exclama le Sorcier de Sécurité en relevant la tête pour regarder les deux amis. Je suis vraiment super content de vous voir. Olivier ! ! ! s'écrièrent-ils en reconnaissant leur ancien camarade de classe. Olivier, mais qu'est-ce que tu fais parmi les Sorciers de Sécurité ? Tu ne fais plus parti d'une équipe pro ? Harry n'en croyait toujours pas ses yeux de voir Olivier Dubois en Sorcier de Sécurité. C'est une longue histoire Harry, alors je vais faire court. J'ai quitté provisoirement mon club pour rentrer dans les Sorciers de Sécurité en septembre. Suite à l'attentat du Poudlard Express, j'ai pris la décision de mettre le Quidditch de côté pendant un moment et de venir aider à la défense de notre monde, expliqua Olivier en notant avec sa plume le nom de ses amis. C'est une excellente idée ! confirma Ron. Tu vois Harry, je te l'avais bien dit que c'était la meilleure chose à faire. Je vais sûrement faire comme toi Olivier l'an prochain. Olivier, j'arrive pas à croire que l'attentat soit la seule raison qui t'ai poussé à faire ce choix. Tu étais trop attiré par le Quidditch pour tout abandonner comme ça. Harry, toujours aussi vif et perspicace à ce que je vois, tu as raison ce qui ma fait prendre une telle décision c'est le décès de mon cousin lors de l'attentat. Il entrait dans sa deuxième année... Je comprends tout à fait ce que tu ressens Olivier, répliqua Harry en ignorant le visage triomphant de Ron. Je sais que ma question va te paraître saugrenue mais as-tu vraiment l'impression de défendre le monde des sorciers en surveillant ainsi Poudlard ? Harry, Ron de vous à moi murmura Olivier, je trouve cette mission ridicule et surtout une perte de temps mais mes supérieurs ne pensent pas la même chose. Il paraîtrait qu'il y aurait un informateur potentiel des Répurgateurs dans les murs de l'école et c'est la raison de l'enquête que nous effectuons. Un informateur ! Ici mais c'est fou ça, qu'est-ce que tu sais de plus Olivier ? demanda Ron de plus en plus excité. Je ne sais que peu de chose à part que cette personne utilisait un intermédiaire pour contacter des moldus à l'extérieur. Nous avons récemment arrêter cet intermédiaire mais il a réussi à détruire les documents qu'il transportait avant qu'on le capture. Mais alors comment pouvez-vous être sûrs qu'il est en contact avec un des élèves ? s'étonna Harry. Ca Harry, je n'en sais rien, l'information n'est pas arrivée jusqu'à moi, mais le commissaire a l'intention de surveiller étroitement le courrier des élèves et veut aussi effectuer un... Olivier cessa tout à coup de parler et se remit à prendre en note le nom et la destination de ses deux anciens camarades.
Harry et Ron se retournèrent et virent entrer dans la pièce un nouveau Sorcier de Sécurité, Harry n'eut aucun mal à le reconnaître car il s'agissait de Marcus Flint, un ancien membre de l'équipe de Quidditch de Serpentard. Olivier leur fit signe qu'ils pouvaient y aller et ils partirent en direction de la salle de banquet. Ron ne cessait de trouver des qualités aux nouveaux arrivants alors qu'Harry ne supportait pas de voir leur grand manteau et leur uniforme aux couleurs sombres mais pire que tout, le bruit de claquement de leurs bottes raisonnant dans les couloirs lui provoquait un profond malaise. Ron et Harry rejoignirent Hermione à la table des Gryffondor et furent surpris de voir que le petit déjeuner n'était pas encore servi. Ils aperçurent aussi la présence de Lucius Malefoy qui se tenait sur la gauche de l'estrade et qui scrutait attentivement la salle. Hermione leur expliqua rapidement la situation, Lucius Malefoy voulait faire une annonce et pour se faire il attendait que tous les élèves soient présents dans la grande salle d'où le retard du petit déjeuner. Les trois amis attendirent en silence d'être rejoint par leurs camarades de classe. Ginny lança un regard sombre à son frère avant d'aller s'asseoir un peu plus loin. Après un petit quart d'heure, tous les élèves de l'école étaient enfin réunis dans la salle, Dumbledore approcha de son petit pupitre installé sur l'estrade et prit la parole.
Chers élèves, comme vous l'avez remarqué ce matin notre école a vu l'arrivée d'un contingent de Sorciers de Sécurité du Ministère. Ils sont venus pour enquêter sur une affaire grave d'après le Ministère et dont l'origine serait l'un d'entre vous... J'espère que cette présence ne vous perturbera pas dans vos études, je vais maintenant laisser la parole à monsieur le Grand Commissaire de Sécurité, termina Dumbledore en laissant la place à Lucius Malefoy. Jeunes gens, nous avons récemment découvert qu'un élève de l'école avait tenté d'entrer en contact avec des moldus alors que c'est totalement interdit actuellement. Nous avons capturé le complice de cet élève. Le ministère a décidé de faire un exemple de cette affaire pour qu'il n'y ait plus de récidive... Donc je vais demander aux professeurs et aux préfets de bien vouloir conduire tous les élèves dans le stade de Quidditch et ce tout de suite.
Chaque professeur responsable de maison vinrent aider les préfets à diriger tout le monde en direction des tribunes du stade. Il régnait dans les rangs un grand silence inquiétant, comme si tout à coup la déclaration de monsieur Malefoy avait réalisé le rêve de tout professeur, discipliner tous les élèves de l'école. Harry et Ron se retrouvèrent entraînés loin d'Hermione qui dirigeait les plus jeunes en rang, Harry eut juste le temps de remarquer la panique sur le visage de sa jeune camarade. Quelques minutes plus tard, les tribunes du stade étaient pleines à craquer avec tous les élèves de l'école, Hermione put enfin rejoindre ses deux amis. Elle avait le visage blême et restait muette. Quelques murmures très faibles parcouraient l'assistance et se turent immédiatement lorsque par l'entrée habituellement réservée aux joueurs apparurent une dizaine de Sorciers de Sécurité ainsi que deux détraqueurs.
C'est pas possible, des détraqueurs dans l'école ! Comment Dumbledore peut accepter une chose pareil ! s'écria Hermione. D'après ce que j'ai entendu hier dans les couloirs, il a les mains liées par le Ministère ! expliqua Harry.
C'est à ce moment que Lucius fit son entrée, suivi par deux de ses collègues qui encadraient une silhouette fine aux long cheveux noirs. Hermione demanda à Harry s'il arrivait à voir qui était cette personne qui venait d'entrer dans le stade, Harry prit alors ses multiplettes dans une poche de sa robe et regarda rapidement les nouveaux arrivants et s'exclama.
Oh non !
Harry et Ron arrivèrent enfin à Poudlard, leurs vêtements trempés par la neige fondue. Ils se précipitèrent dans la salle commune des Gryffondor. Ron alla rapidement dans le dortoir pour se coucher, il prétendit être très fatigué par la marche sous la neige. Mais Harry connaissait bien son ami et savait qu'il ne se fatiguait pas pour si peu, Ron voulait tout simplement s'isoler un moment. Harry ne l'accompagna pas dans le dortoir, il ne voulait pas importuner son ami et en plus il voulait lui aussi être seul. Il se mit près de la cheminée pour se réchauffer et saisit un bout de parchemin et une plume. Malgré le profond mépris qu'il avait pour le père de Cho, il avait pris la décision de le contacter pour lui demander des nouvelles de sa fille.
Il n'arrivait pas à trouver les mots pour commencer cette lettre, il réfléchit un long moment puis ne trouvant toujours pas l'inspiration se leva pour faire les cent pas dans la salle commune. Il regarda un moment par la fenêtre et vit dans le parc une petite silhouette s'avancer en direction de l'école. Harry se dit qu'il s'agissait sûrement de la jeune fille du couple que lui et Ron avait croisé à Préaulard, il reprit le parchemin et s'installa à la table centrale. Mais rien n'y faisait les mots en venaient pas. Exaspéré Harry se leva pour rejoindre Ron dans le dortoir lorsque la voix d'Hermione résonna.
Harry ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Hermione était terriblement surprise de voir son ami présent à Poudlard. C'est une longue histoire ! répondit Harry en se tournant vers elle. Il fut très surpris de la voir emmitouflée dans son manteau d'hiver complètement recouverte de neige. L'esprit d'Harry ne fit qu'un tour. Hermione ? Ne me dit pas que tu reviens de Pré-au-lard ? Euh... Le visage de la jeune fille s'empourpra. Pourquoi me demandes-tu cela Harry ? Tout simplement parce que je t'ai vu là-bas, enfin je t'ai plutôt entendu, tu étais dans les bras d'un garçon. Harry souriait tendrement à Hermione dont le visage était pratiquement assorti au rouge de son écharpe. Pourquoi ne nous en avoir pas parler, tu n'as plus confiance en nous, tu préfères te cacher ? C'est un peu ça Harry ! Mais vient, allons en parler ailleurs qu'ici. Je ne voudrais pas que quelqu'un nous entende, les gens sont si peu discrets.
Hermione et Harry s'isolèrent dans un petit recoin de la salle commune et la jeune fille commença à murmurer.
Bon, je vais tout te raconter Harry. Voilà l'an dernier après avoir rompu avec Ron, j'ai fait la connaissance de quelqu'un... Je suis restée en contact avec lui et il est venu à Pré-au-lard pour les vacances de Noël. Ce garçon c'est celui qui t'écrit souvent en utilisant une grue, c'est bien ça ? Oui c'est lui Harry... Donc si je te suis, il ne peut s'agir que d'un Shugenja... et vu que lorsque nous étions chez les Weasley j'ai vu le symbole des Kusanagi sur l'enveloppe...Harry s'écria tout à coup en se frappant le front de la main. Tu sors avec Ryudo ! Chut... Oui Harry, on ne peut rien te cacher. Mais surtout garde le pour toi. Dis-donc, pour qu'il soit venu du Japon rien que pour te voir, il doit vraiment tenir à toi. Harry était attendri de voir son amie si radieuse. Je le crois aussi Harry, c'est un si gentil garçon...Il veut me faire un cadeau magnifique pour Noël. Tu as l'air très amoureuse de lui. Tu n'as pas peur que la distance entre vous provoque une rupture ? Oh oui Harry, je l'aime vraiment beaucoup. Je pensais que ce n'était qu'une amourette due à l'exotisme de notre voyage au Japon, mais...Le visage d'Hermione s'attendrit. Mais en continuant à correspondre avec lui, je me suis rendue compte de la place qu'il prenait en moi... Et en le revoyant j'ai réalisé à quel point je tenais à lui. Je suis sûre que notre amour ne s'arrêtera pas à cause de notre éloignement. D'ailleurs il pense s'installer en grande Bretagne et vivre avec moi dès que j'aurai passé mes examens, comme toi et Cho. Je l'espère pour toi Hermione, mais c'est pas toujours aussi simple tu sais... Moi et Cho par exemple, je ne sais plus trop où on en est. Elle n'a pas répondu à mes lettres depuis le début de l'année et en plus elle a déménagé. C'est pas possible ! Ne me dis pas que c'est à cause de ça que tu es revenue à Poudlard, tu aurais pu rester sur Londres et la chercher ? Pourquoi ce retour précipité ? Tu ne me dis pas tout Harry. En effet Hermione, je serais bien aller voir ses parents mais comme il était tard j'ai préféré me rendre chez les Weasley pour trouver un endroit où dormir. C'est là que j'ai surpris Ron en train de se disputer très durement avec son père à propos de sa décision d'entrer dans les rangs des Sorciers de Sécurité. Ensuite Ron a voulu partir de chez ses parents et j'ai pas pu refusé de l'accompagner et me voilà de retour à l'école. Je vois. Donc Ron était avec toi lorsque tu m'as vue à Pré-au-lard ! J'espère qu'il sera moins perspicace que toi... Mais que vas-tu faire pour Cho ? J'essayais d'écrire une lettre à ses parents mais je ne trouve pas les mots. Je déteste son père et je n'aime pas l'idée de lui demander le moindre service... J'avoue que ça m'énerve énormément que Cho me fuit ainsi... Harry, pourquoi ne pas simplement attendre la rentrée et demander à Chin. Il t'adore et je suis sûre qu'il te répondra sincèrement sur ce que devient sa sœur. Tu pourras ainsi éviter d'envoyer cette lettre à ses parents. Comme toujours, tu es géniale Hermione. Tu as toujours une solution à tout. Mais dis-donc maintenant que je repense à ce que tu disais à Ryudo à Pré-au- lard et à ce que tu viens de me dire. Il ne serait pas en train de préparer quelque chose de dangereux pour te faire plaisir ? Si Harry, je ne voulais pas qu'il fasse ça mais il a insisté pour me prouver son affection, je n'ai pas pu le convaincre. Il va ... Hermione ! La voix de Ron rompit les murmures d'Harry et d'Hermione. Ron ! s'exclama-t-elle, en faisant un mouvement de recul comme si elle venait d'être surprise en train de copier en classe. Toi aussi, tu es revenu dit elle en tentant de cacher sa gêne.
Heureusement pour Hermione, Ron ne se préoccupa pas des vêtements plein de neige d'Hermione et préféra parler avec elle des raisons qui l'avaient poussé à revenir à l'école. Harry remarqua que son amie était très tendue au début de la conversation, mais au fur et à mesure que Ron parlait, elle se détendait.
Les vacances se passèrent dans un profond calme à l'école, Hermione organisait chaque jour un vaste programme de révision en vue des examens finaux. Ron paraissait très maussade et bien qu'il ne veuille pas le reconnaître, il souffrait de la dispute avec son père, mais par fierté il refusait d'ouvrir toutes les lettres qui lui parvenaient de sa famille. Quant à Harry, il regardait ses deux amis s'éloigner un plus de lui chaque jour. Il prenait cette situation avec une certaine philosophie en se disant que c'était le destin et que chacun d'eux allait prendre un chemin diffèrent à la fin de l'année. Chacun vivrait indépendamment des deux autres. Il pensait qu'il en allait de même pour lui, il avait passé l'été avec Cho et bien loin de Ron et d'Hermione. En apprenant la relation entre Hermione et Ryudo, Harry venait d'avoir un exemple typique de ce ressentiment. Quelques années auparavant il aurait su ce fait immédiatement. Malgré tout il s'impatientait du retour des autres élèves, il voulait absolument parler à Chin le plus rapidement possible de Cho. Plus les vacances avançaient et plus l'ambiance entre les trois amis devenait tendue, Ron était de plus en plus renfermé, Harry s'agaçait de la lenteur du temps et Hermione devenait de plus en plus préoccupée.
La veille de la rentrée, Harry resta debout jusqu'à l'arrivée des derniers élèves de Gryffondor, afin d'avoir la réponse à ses questions à propos de Cho. Il resta debout dans la salle commune juste devant l'entrée du dortoir des garçons. Tous ses camarades vinrent lui souhaiter une bonne année en passant et soudain sa patience fut récompensée, Chin entra dans la salle commune en compagnie de trois première années aussi turbulent que lui. Harry l'interpella.
Chin ! Je peux te parler un instant s'il te plaît ? Hé Harry ! Bonne année Harry ! s'écria le jeune asiatique en accourant. Qu'est-ce qu'il y a ? Je voulais te demander des nouvelles de ta sœur. Vous avez passé de bonnes vacances de Noël ? demanda-t-il en tentant de prendre le ton le plus neutre possible. Cho ? Elle n'a pas passé les vacances avec toi ? s'étonna Chin. Absolument pas ! répliqua Harry tout aussi surpris par la réponse du jeune garçon. Je suis resté à Poudlard. Mais si je comprends bien, Cho n'a pas passé les vacances avec vous ? Non, Papa pensait qu'elle refusait de donner signe de vie par colère contre lui... Même si je ne sais pas pourquoi elle devrait être en colère contre papa. Dis-moi encore une chose, depuis quand tes parents et toi ne l'avez vous pas vu ? Harry avait pris Chin par les épaules et commençait à le secouer un peu. Hé bien, la dernière fois que nous l'avons vu... c'est le jour de l'explosion dans le train... Elle est repartie dans son appartement et puis depuis plus de nouvelle. Mais enfin, vous n'avez rien fait pour avoir des nouvelles ? Harry commençait à s'énerver et à secouer de plus en plus fort le pauvre Chin. Papa dit qu'elle fait ça pour se venger... Mais je ne sais pas de quoi il parle...Arrête Harry tu me fais mal. Mais enfin c'est pas vrai...Vous êtes donc tous inconscients. Harry lâcha Chin et partit de la salle commune en gesticulant sous les yeux incrédules de ses camarades.
Harry sortit dans les couloirs de Poudlard et marcha d'un pas rapide pour tenter de calmer la fureur qui couvait en lui. Il s'arrêta en arrivant dans le cloître où il s'assit sur un banc de pierre, il regarda le ciel dégagé un instant. L'air frais le calma un peu et il commença à réfléchir à toute les explications possibles, mais un voix féminine vint le sortir de ses pensées.
Harry ? Qu'est-ce qui t'arrive ça n'a pas l'air d'aller ?
Harry se retourna pour voir sa camarade de classe et nouvelle coéquipière Parvati, qui s'approchait de lui avec dans ses bras son manteau. Harry prit alors conscience qu'il était sortit sans prendre un vêtement chaud.
Laisse-moi tranquille Parvati, j'ai besoin d'être seul un moment. Je veux bien te laisser seul, mais d'abord met au moins ton manteau. Ce serait idiot de prendre froid. La jeune fille s'approcha un peu plus de lui en tendant le manteau avec un sourire tendre. Tu es gentille Parvati, dit-il en prenant le manteau et en le passant sur ses épaules, mais rentre au dortoir. Ne va pas attraper froid, nous avons bientôt un match important contre Serpentard. Allez file. Bien d'accord Harry, je ne reste pas avec toi mais j'espère que ton problème n'est pas trop grave. Non rien de grave, à part que Cho a disparu et que personne ne sait où elle est, répondit-il avec plein d'ironie. Cho ? Mais elle n'est plus à l'école. Elle travaille même au Ministère d'après ce que Padma m'a dit. Flitwick n'arrête pas de la citer comme exemple à suivre. Elle vit sa vie maintenant Harry, rien de surprenant qu'elle ne donne plus de nouvelle d'elle aux anciens de l'école, elle doit préférer se tourner vers l'avenir. Evidement tu ne peux pas comprendre..., soupira Harry. Comprendre quoi ? Cho travaille bien au Ministère et effectivement elle se tourne vers l'avenir, mais normalement j'étais sensé en faire partie de cet avenir... Je croyais que vous aviez rompue l'an dernier ? s'étonna-t-elle. Tout à fait, nous avions rompus mais nous nous étions remis ensemble durant l'été...Et maintenant elle a disparu sans laisser de trace. Oh je vois... Elle ne t'a pas écrit ? Parvati s'était approchée un peu plus d'Harry en s'asseyant à l'autre bout du banc. Non, pire elle n'a répondu à aucune de mes lettres depuis la rentrée. Je suis vraiment sans aucune nouvelle, même ses parents ne savent rien, elle a déménagé sans me prévenir. Je sais que tu n'aimes pas que l'on dise du mal d'elle, mais as tu pensé au fait qu'elle a peut-être trouver un autre garçon parmi ses collègues du Ministère et qu'elle n'ose pas te le dire en face. Si tu pouvais dire vrai..., soupira Harry. Il avait déjà pensé à cette possibilité, il avait même une idée du garçon en question, le beau Allan Darkrice. Mais avec tous les événements récents, il avait fini par trouver cette hypothèse rassurante. Même si cette explication était une des plus douloureuses à son cœur, Harry préférait que Cho le quitte pour un autre que de la voir entre les mains de Voldemort. Harry, arrête de te faire du mauvais sang, tu auras la réponse en temps voulu, ne reste pas là tu va attraper froid, rentrons. Oui tu as raison Parvati ! Harry se leva et prit la direction du dortoir en compagnie de la jeune fille.
Les deux adolescents marchaient lentement dans les couloirs lorsqu'ils entendirent plusieurs bruits de pas provenants d'une intersection de couloir devant eux. Harry n'eut aucun mal à reconnaître une des quatre voix qui résonnaient, le professeur Rogue faisait partit du groupe, Harry se cacha derrière une statut imposante en tirant Parvati par le bras.
Harry pourquoi te caches-tu ? demanda-t-elle. Chut ! Je veux savoir de quoi ils parlent et si Rogue me voit dans les couloirs à cette heure, tu peux être sûre que Gryffondor va perdre des points. Alors ne fait pas le moindre bruit s'il te plaît.
Les quatre professeurs responsable des maisons passèrent devant la statue sans remarquer la présence d'Harry et Parvati, leur visage exprimait tous une nervosité importante presque de l'angoisse.
C'est absolument impensable qu'une telle chose se produisent, cela ne s'est jamais vu dans toute l'histoire de l'école, déclara McGonagall. Je me demande bien comment va réagir Albus devant une telle situation, répliqua le professeur Flitwick Je pense qu'il ne pourra rien dire ou faire. Il se trouve dans une situation un peu délicate à cause de son rôle au Vox Magi. De toute façon, on ne connaît pas la raison de cette intervention alors que dire et que faire dans une telle ignorance... Attendons de voir comment ça tourne. Conclut Rogue en sortant du champ auditif d'Harry.
Lorsqu'ils furent éloignés, Harry sortit de sa cachette suivi par son amie. Il décida de prendre le chemin du dortoir des Gryffondor, après tout il se moquait bien des soucis de ses professeurs, il avait déjà bien assez de problèmes avec la disparition de Cho. Dés qu'il fut arrivé à la salle commune des Gryffondor, il dit bonsoir rapidement à Parvati et alla directement se coucher.
Le lendemain matin, Harry avait beaucoup de mal à se lever après s'être endormi avec grande difficulté. Mais l'agitation et le vacarme qui régnaient dans le dortoir des garçons étaient tels qu'il fut forcé de se lever. Harry s'étira lentement et fut stupéfait de voir l'état du dortoir, ses camarades s'agitaient dans tous les sens. Les uns très euphoriques, d'autres complètement paniqués voir furieux et outrés. Harry mit rapidement ses vêtements en ignorant un peu toute cette agitation, lorsqu'il vit Ron rentrer dans le dortoir complètement surexcité.
Harry ! Harry ! Dépêche-toi de t'habiller, un truc dément vient de se passer... Il faut que tu vois ça. Ron, s'il te plaît arrête de t'agiter. J'ai vraiment très mal au crâne ce matin. Et explique-moi calmement ce qui se passe pour que tu sois aussi excité. Tu le croiras jamais, mais un détachement de Sorcier de Sécurité vient d'arriver à l'école et d'après ce que l'on dit, ils vont rester ici pour enquêter sur une affaire importante. C'est pas possible ! Si, je t'assure. Il y a environ une trentaine de Sorciers de Sécurité qui patrouillent déjà dans les couloirs, c'est très impressionnant à voir. Ca je veux bien te croire, ironisa Harry en finissant de s'habiller. Des forces paramilitaires circulant dans une école, ce doit être effectivement très impressionnant. Oui dépêche-toi, vient voir, répondit Ron frénétiquement en ne réagissant pas à la remarque acide d'Harry.
Harry suivit Ron en courant dans les escaliers qui descendaient dans la salle commune puis ils s'engouffrèrent en direction du portrait de la grosse dame. La surprise d'Harry fut complète malgré les révélations de Ron lorsqu'il aperçut deux Sorciers de Sécurité au garde à vous de chaque côté du tableau de la grosse dame. Ils regardèrent sortir les deux amis avec un regard froid, Ron ne s'arrêta pas et continua son chemin alors qu'Harry ralentit un peu, soudain une forte voix les interpella.
Halte vous deux ! Vous ne pouvez pas passer sans me donner votre nom et l'endroit où vous vous rendez.
Harry et Ron se tournèrent vers le troisième Sorcier de Sécurité présent. Ce dernier était assis devant une petite table avec une plume et un morceau de parchemin. Ron et Harry se regardèrent un peu perplexe et s'approchèrent du sorcier, le visage penché sur son parchemin il ne les regardaient pas.
Bon alors, vos noms et votre destination, demanda-t-il pendant que la plume inscrivait automatiquement l'heure et la mention « sortie de la tour ». Harry n'appréciait vraiment pas de se sentir ainsi surveillé mais il n'avait pas vraiment le choix. Quasiment simultanément Harry et Ron répondirent. Harry Potter, Salle du banquet ! Ronald Weasley, Salle du banquet ! Harry et Ron ! s'exclama le Sorcier de Sécurité en relevant la tête pour regarder les deux amis. Je suis vraiment super content de vous voir. Olivier ! ! ! s'écrièrent-ils en reconnaissant leur ancien camarade de classe. Olivier, mais qu'est-ce que tu fais parmi les Sorciers de Sécurité ? Tu ne fais plus parti d'une équipe pro ? Harry n'en croyait toujours pas ses yeux de voir Olivier Dubois en Sorcier de Sécurité. C'est une longue histoire Harry, alors je vais faire court. J'ai quitté provisoirement mon club pour rentrer dans les Sorciers de Sécurité en septembre. Suite à l'attentat du Poudlard Express, j'ai pris la décision de mettre le Quidditch de côté pendant un moment et de venir aider à la défense de notre monde, expliqua Olivier en notant avec sa plume le nom de ses amis. C'est une excellente idée ! confirma Ron. Tu vois Harry, je te l'avais bien dit que c'était la meilleure chose à faire. Je vais sûrement faire comme toi Olivier l'an prochain. Olivier, j'arrive pas à croire que l'attentat soit la seule raison qui t'ai poussé à faire ce choix. Tu étais trop attiré par le Quidditch pour tout abandonner comme ça. Harry, toujours aussi vif et perspicace à ce que je vois, tu as raison ce qui ma fait prendre une telle décision c'est le décès de mon cousin lors de l'attentat. Il entrait dans sa deuxième année... Je comprends tout à fait ce que tu ressens Olivier, répliqua Harry en ignorant le visage triomphant de Ron. Je sais que ma question va te paraître saugrenue mais as-tu vraiment l'impression de défendre le monde des sorciers en surveillant ainsi Poudlard ? Harry, Ron de vous à moi murmura Olivier, je trouve cette mission ridicule et surtout une perte de temps mais mes supérieurs ne pensent pas la même chose. Il paraîtrait qu'il y aurait un informateur potentiel des Répurgateurs dans les murs de l'école et c'est la raison de l'enquête que nous effectuons. Un informateur ! Ici mais c'est fou ça, qu'est-ce que tu sais de plus Olivier ? demanda Ron de plus en plus excité. Je ne sais que peu de chose à part que cette personne utilisait un intermédiaire pour contacter des moldus à l'extérieur. Nous avons récemment arrêter cet intermédiaire mais il a réussi à détruire les documents qu'il transportait avant qu'on le capture. Mais alors comment pouvez-vous être sûrs qu'il est en contact avec un des élèves ? s'étonna Harry. Ca Harry, je n'en sais rien, l'information n'est pas arrivée jusqu'à moi, mais le commissaire a l'intention de surveiller étroitement le courrier des élèves et veut aussi effectuer un... Olivier cessa tout à coup de parler et se remit à prendre en note le nom et la destination de ses deux anciens camarades.
Harry et Ron se retournèrent et virent entrer dans la pièce un nouveau Sorcier de Sécurité, Harry n'eut aucun mal à le reconnaître car il s'agissait de Marcus Flint, un ancien membre de l'équipe de Quidditch de Serpentard. Olivier leur fit signe qu'ils pouvaient y aller et ils partirent en direction de la salle de banquet. Ron ne cessait de trouver des qualités aux nouveaux arrivants alors qu'Harry ne supportait pas de voir leur grand manteau et leur uniforme aux couleurs sombres mais pire que tout, le bruit de claquement de leurs bottes raisonnant dans les couloirs lui provoquait un profond malaise. Ron et Harry rejoignirent Hermione à la table des Gryffondor et furent surpris de voir que le petit déjeuner n'était pas encore servi. Ils aperçurent aussi la présence de Lucius Malefoy qui se tenait sur la gauche de l'estrade et qui scrutait attentivement la salle. Hermione leur expliqua rapidement la situation, Lucius Malefoy voulait faire une annonce et pour se faire il attendait que tous les élèves soient présents dans la grande salle d'où le retard du petit déjeuner. Les trois amis attendirent en silence d'être rejoint par leurs camarades de classe. Ginny lança un regard sombre à son frère avant d'aller s'asseoir un peu plus loin. Après un petit quart d'heure, tous les élèves de l'école étaient enfin réunis dans la salle, Dumbledore approcha de son petit pupitre installé sur l'estrade et prit la parole.
Chers élèves, comme vous l'avez remarqué ce matin notre école a vu l'arrivée d'un contingent de Sorciers de Sécurité du Ministère. Ils sont venus pour enquêter sur une affaire grave d'après le Ministère et dont l'origine serait l'un d'entre vous... J'espère que cette présence ne vous perturbera pas dans vos études, je vais maintenant laisser la parole à monsieur le Grand Commissaire de Sécurité, termina Dumbledore en laissant la place à Lucius Malefoy. Jeunes gens, nous avons récemment découvert qu'un élève de l'école avait tenté d'entrer en contact avec des moldus alors que c'est totalement interdit actuellement. Nous avons capturé le complice de cet élève. Le ministère a décidé de faire un exemple de cette affaire pour qu'il n'y ait plus de récidive... Donc je vais demander aux professeurs et aux préfets de bien vouloir conduire tous les élèves dans le stade de Quidditch et ce tout de suite.
Chaque professeur responsable de maison vinrent aider les préfets à diriger tout le monde en direction des tribunes du stade. Il régnait dans les rangs un grand silence inquiétant, comme si tout à coup la déclaration de monsieur Malefoy avait réalisé le rêve de tout professeur, discipliner tous les élèves de l'école. Harry et Ron se retrouvèrent entraînés loin d'Hermione qui dirigeait les plus jeunes en rang, Harry eut juste le temps de remarquer la panique sur le visage de sa jeune camarade. Quelques minutes plus tard, les tribunes du stade étaient pleines à craquer avec tous les élèves de l'école, Hermione put enfin rejoindre ses deux amis. Elle avait le visage blême et restait muette. Quelques murmures très faibles parcouraient l'assistance et se turent immédiatement lorsque par l'entrée habituellement réservée aux joueurs apparurent une dizaine de Sorciers de Sécurité ainsi que deux détraqueurs.
C'est pas possible, des détraqueurs dans l'école ! Comment Dumbledore peut accepter une chose pareil ! s'écria Hermione. D'après ce que j'ai entendu hier dans les couloirs, il a les mains liées par le Ministère ! expliqua Harry.
C'est à ce moment que Lucius fit son entrée, suivi par deux de ses collègues qui encadraient une silhouette fine aux long cheveux noirs. Hermione demanda à Harry s'il arrivait à voir qui était cette personne qui venait d'entrer dans le stade, Harry prit alors ses multiplettes dans une poche de sa robe et regarda rapidement les nouveaux arrivants et s'exclama.
Oh non !
